Cette rubrique est destinée à recevoir les commentaires de dégustation des vins de Didier Grappe :

Un Domaine d'une douzaine d'années conduit en bio. 3.8 ha à 35 hl/ha visés.

Les vins :
Crémant
Chardonnay
Savagnin ouillé
Savagnin de voile
Vin Jaune
Vin de Paille
Insouciantes (Poulsard / Trousseau / Pinot)

CR issu de ma série Jurassienne de l'été

[size=large]Domaine Didier Grappe, Côtes du Jura[/size]

[size=large]Chardonnay 2010[/size]
Boisé et beurré, légèrement fumé avec des notes plus animales. Réduit ? Pas sûr ça ne bouge pas avec l’aération. Mais cela lui donne une certaine complexité, bien.
[size=large]Savagnin ouillé 2010[/size]
Très joli nez fleuri et miellé avec des agrumes. La bouche est décevante en comparaison, un peu en retrait, fluette. Moyen+
[size=large]Savagnin 2008[/size]
En finesse, peu marqué par l’oxydation, beaucoup de fruit (gelée de coing), amande amère. Bien+ mais pas vraiment typique.
[size=large]Vin Jaune 2005[/size]
Joli nez expressif et typique. Bouche ample avec une belle acidité citronnée. Peu complexe à ce jour mais devrait être joli. Bien

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Les vins retenus par les deux dernières parutions du Guide Hachette sont le Trousseau (épuisé) et le Crémant que nous n’avons pas dégusté.
Ce sont ces vins de Grappe qui accompagneront la boîte chaude du soir (et non, ce n’est pas la période pour avoir des Monts d’Or, vive le congélateur !).

Après un passage au domaine en décembre 2015 (non relaté ici, mais moment très sympa avec Didier (plus de 2h) où l'on a pu tout goûter malgré certaines ruptures de stock...), dégustation hier soir d'une des bouteilles rapportées, un
Domaine Didier Grappe Savagnin ouillé 2014.

Robe jaune clair à reflets verts.
C'est tout de suite bon à l'ouverture, en se complexifiant un peu à l'aération.
Nez superbement fruité sur le pamplemousse, l'ananas mûr, mais surtout sur un parfum dominant de pêche de vigne extrêmement séduisant. L'iode est très présent aussi.

En bouche, les fruits sont très présents, mais surtout axés pamplemousse, citron avec une acidité assez haute qui soutient bien le vin, et encore plus pêche de vigne ! Longueur moyenne, c'est bon, mais presque un trop monolithique sur cette pêche. L'iode du nez se retrouve par une salinité salivante sur toute la longueur la bouche.
La fin de bouche se relance sur une amertume/âpreté qui rappelle la peau de pêche et le goût du noyau de pêche quand on le garde longtemps en bouche. assez impressionnant et surprenant.

Tout ça devrait gagner en complexité avec le temps, mais c'est déjà une bouteille qui ne laisse pas indifférent ! Je vais essayer de garder un peu mes deux autres ;-)
Une belle bouteille, vraiment.

Yann

Didier Grappe, côtes du Jura "Longefin" 2014 (chardonnay ouillé)

Je pourrais reprendre quasi mot pour mot le Cr de Yann ci-dessus, pourtant il s'agit bien d'une cuvée au cépage différent. :

Nez sur la pêche, le noyau.
Bouche pure, vive, au fruité assez intense.
Une légère amertume en final ( sur le pamplemousse,le noyau) prolonge le vin.

J'avoue que je ne sais pas trop quoi penser de ce vin quelque peu atypique (pour ce que je connais du Jura) par son registre aromatique et sa vivacité.
Néanmoins c'est bon.

Didier Grappe – Côtes du Jura – Savagnin ouillé 2015
Bu à la Balance à Arbois
Ce vin ne s’est pas livré malgré un passage en carafe. Il ressemblait plus à de la limonade. Alain Guillou, le sommelier, est ennuyé, il ouvre une autre bouteille.

Julien

Didier Grappe – Traminer ouillé 2015

Voici un vigneron dont j'affectionne particulièrement le travail. Sa cuvée de rouge, "Les insouciantes" représente assurément un des meilleurs rapport qualité/prix de la région.

Je découvre maintenant cette cuvée de Traminer ouillé, un cépage que je ne connaissais pas et qui serait, d'après mon caviste, une sorte de Savagnin.

La robe est jaune pâle, assez claire. Au nez et en bouche domine très fortement un arôme très particulier, que je n'avais encore jamais trouvé dans un vin, et que je peine à identifier. Ca me rappelle vraiment quelque chose mais je n'arrive pas à trouvé exactement ce que c'est. Une sorte de mélange entre la fleur de sureau, la brioche grillée, et la bière blanche.
C'est original, mais malheureusement pas vraiment à mon goût. Je suis assez vite écoeuré par le vin. En tout cas, cela ne ressemble en rien à ce que je connais du savagnin, même ouillé.

Bref, une expérience intéressante, pour la découverte, mais un vin qui finalement n'est pas à mon goût. Ca pourra plaire à d'autres. "Les gouts et les couleurs...". D'ailleurs, ma femme aime bien.

Je vais désormais me focaliser sur "Les insouciantes" et le savagnin ouillé et essayer d'en mettre quelques-uns en cave avant que ca devienne rare....

il s'agit du même vin que j'ai bu en avril et pour moi, ça se goûtait très mal, très 'nature' dans le sens peu maîtrisé.
Julien

Didier Grappe - Les Insouciantes 2016

La robe est rubis claire, aux reflets rosacés, tirant même sur le vieux rose.

Le nez est superbe. A l'ouverture, et après légère aération, le nez présente des notes très fruitées de groseille, de cerise et de pêche. Après une plus ample aération, le nez développe de magnifiques notes de melon et de fruits exotiques. Quelques heures après, le dernier verre présente un fruit toujours aussi intense mais auquel ce sont rajoutées des notes un peu plus complexes, légèrement fumées et poivrées.

La bouche est souple, ronde, avec une très belle fraîcheur, mais sans acidité superflue. L'équilibre sucre - vivacité - tanins est juste parfait. Aromatiquement, on retrouve la bombe de fruits frais perçue au nez, un côté grenadine, avec une petite touche légèrement animale en finale, mais toute en finesse, en légèreté et en fraîcheur. Dans cet assemblage, il semble quand même que ce soit le poulsard qui aromatiquement prend le dessus. Ca se boit comme du petit lait, ça ne présente aucune altérité en bouche. Magnifique jus de soif.


Commentaire général: C'est très très bon! Je me répète mais il s'agit là d'un des meilleurs rapport qualité/prix du Jura, voire même au-delà. Un vin simple, un vin de soif, sans prétention, qui pète le fruit et qui, tout simplement, rend heureux.


PS: pour être tout à fait honnête et précis, et pour ce que j'en ai goûté, deux cuvées de ce vigneron me plaisent beaucoup (ce rouge et son blanc de chardonnay) et deux autres cuvées m'ont beaucoup moins séduit: sa cuvée de Savagnin ouillé, que je trouve trop légère, trop délicate pour moi (ça manque d'intensité aromatique et de "matière"), et sa cuvée de Traminer ouillé qui s'affiche dans un registre aromatique très particulier, mélange de fleur de sureau et de brioche grillée, et qui se relève très rapidement écœurante.


artdeboire.blogspot....

Domaine Didier Grappe - Côtes du Jura Savagnin Ouille Longefin 2018

24h d’aération

Robe or clair, légèrement trouble.
Nez sur le pétard, puis une aromatique exotique, manque.
La bouche est tendue, très pure, salivante on est vraiment sur un fil question équilibre mais c’est très réussi.
Je n’aime pas les vins natures, vraiment, et bien j’ai trouvé ce vin (et c’est la troisième fois) emballant, vraiment.

Bonjour Krabb,
Merci pour votre commentaire sur ce vin que j'ai en cave ; cela m'en fait une idée maintenant !
Par contre je ne comprends pas comment vous pouvez affirmer que, vraiment, vous n'aimez pas les vins natures...Etes-vous si restrictif à la découverte ? Oserais-je affirmer que je n'aime pas les rosés, les rouges ? En amateur ayant soif de découverte, cette affirmation m'étonnes un peu, bref !
Bonne journée à tous !

C'est clair qu'il y a aujourd'hui un tas de vignerons qui produisent des vins natures pas déviants pour un sou... On est même parfois surpris à l'aveugle de découvrir que le vin est nature, c'est dire !

Alors je vais reformuler même si on sort du fil et mon commentaire gagnera peut être en précision. Sur la quantité de vins que j'ai pu déguster dans ma vie d'amateur (courte certes), si j'exclus les rares TCA, l'immense majorité des vins déviants (au sens œnologique du terme) que j'ai bu relèvent des vins travaillés Nature. Je ne devrais donc pas dire je n'aime pas, mais je suis rarement emballé par des vins natures.
Pour tout dire je ne joue que rarement avec les vins natures car à mon sens le risque est trop grand.
Pour terminer, je trouve que les vins natures ont tendance à homogénéiser les vins avec des aromatiques et des profils souvent ressemblants quelques soient les cépages et les crus.
Mais je vais polluer le fil alors que ce vin est remarquable.

 Côtes-du-Jura Blanc Savagnin Ouillé 2017 - Domaine Didier et Jules Grappe

Ouvert courant Juin, sans carafage ni préparation particulière, et bu dans la soirée.
Robe dorée brillante, souple, peu de larmes. Au nez, petite pointe de pomme qui me fait penser à un vin déviant. Derrière, les agrumes, une touche d’abricot. En bouche, c’est tout de suite frais, une jolie minéralité, un côté noix de cajou qui lui apporte un peu de gras. Ceci dit la sensation dominante reste les agrumes… et la pomme : donc je dirai un poil déviant mais en rien dérangeant pour la dégustation. Ou alors la pomme est un arôme normal sur cette cuvée (?). Peu charnu, équilibré, peu d’allonge en finale (ça tombe vite), salivant. Sympa pour un vin nature, plutôt bien fait.

La dégustation traditionnelle du vendredi soir par dt


VdF "vin Yône" 2011 - domaine Grappe
Une curiosité. Au départ, c'est un vrai jaune "de cave". Le vin a été mis en clavelin mais refusé à l'agrément car pas assez marqué par le goût de jaune. Les bouteilles ont été vidées et mises à nouveau en bouteilles mais cette fois ci de 75. Le nez se présente en effet peu marqué par l'oxydation par rapport à d'autres vin jaunes mais présente une belle complexité sur la noix et le curry. J'aime ce style moins exubérant mais malgré tout typé. Très bien.

Vin de France chardonnay sous voile "Novelin" 2020 - domaine Didier Grappe

Très joli chardonnay à peine oxydatif. Le nez développe des notes florales et de fruits secs avec un léger arôme de noix. Bouche dynamique, nette, très peu marquée par le goût de jaune. Jolie finale franche. L'impression globale est positive.
Bien +