[size=small](Il y a eu des séquences éclectiques mais avec des notes si misérables que je laisse ce CR dans le forum Jura)[/size]
Rendez-vous était pris de longue date afin d’en faire « une vraie ». En Mai 2010, pour la première session du LPV Jura Tour, on avait dû se quitter après 33 vins et Michel nous avait lancé l’invitation en guise de boutade… ou pas. En tout cas, quoi de mieux pour fêter la dixième session que de répondre enfin présents. On n’a pas réussi à en goûter 33 de chez Michel mais on n’a pas fait semblant , jugez-en :
--- PRELUDE : LA PREPARATION MENTALE ---
quelques juratouriens en pleine concentration (photo signée Davy "Hamilton")
--- ACTE I –
DEGUSTATION DES VINS AU DOMAINE ---
Tous les vins sauf indication contraire sont en appellation Arbois et de cépage chardonnay
Folasses 2013 sur fût, terroir de marnes blanches
Nez fruité, légèrement anisé avec des notes de bergamote. La bouche a une attaque douce, est assez riche., légèrement acidulée. Pas très tendu mais vif avec une finale sur l’acidité
Les Crêts 2012 2 ans sur lies, marnes rouges
Nez un peu fruité, plus fermé que le précédent. La bouche est d’abord assez gazeuse ; elle est volumineuse mais plus tendue que le précédent, salivante ; notes minérales, mâche caillouteuse en fin de bouche. Très bien quand le Gaspard qui dit l’autre
La Fauquette 2012 d’abord ouillé puis mis en pièces ou il prend le voile marnes bleues
Nez toasté voire renardant avec de la richesse derrière , des fruits jaunes. mûrs
La bouche est intense, tendue, avec de la matière, du gras et un peu d’alcool. Un soupçon austère, aromatiquement, il est sur la réserve mais ça s’ouvre à l’aération
Fauquette 2012 2 ans sous voile (je ne me souviens plus de la différence avec le précédent, un fût différent, peut-être que le premier a été plus long à prendre le voile?)
Nez très riche en volatile, noix de coco, vanille . En bouche on ressort d’abord encore la volatile avec des notes de vinaigre passagères. C’est super intense, avec des notes de voile, croûte de comté, céleri, Très tendu, finale salivante et très longue avec une petite dureté/mâche calcaire finale
Les Folasses 1992 « une année ou il poussait du raisin sur les piquets »
Le nez est fin, discret, brioché avec des notes de fenouil. La bouche attaque en douceur puis se déroule sur une trame acide qui marque la finale. Belle tenue
Les Folasses 1995
Nez semblable en plus intense. Pareil pour la bouche, en plus riche , plus intense et une acidité très marqué
Les Folasses 1985
Nez de vieux vin, champignon, vieux miel. Surprise, la bouche est vive, intense, avec une superbe retro sur la morille et la croûte de comté.
Les Crêts 1995
Acidité volatile au nez, la bouche est d’abord souple avec un beau volume et un côté oxydatif (croûte de comté) . Puis le vin développe un énergie incroyable en bouche, puissance basée sur l’acidité et l’intensité aromatique
Un Juratourien : « Il y a de beaux amers Michel »
M.Gahier : « C’était pas bon à l’époque, un de mes essais à la con… »
Arbois Savagnin ouillé 2000 (vignes achetées en 1999, préalablement traitée en chimie « traditionnelle »)
Nez sur la finesse . Bouche avec une acidité plus traçante, citronnée
Jaune 1996 8 ans sous voile
Nez très discret. Très belle trame acide, citronnée mais pas vraiment de goût de jaune, l’ensemble reste assez austère
Trousseau de Cramans 2014 (un village près de Port-Lesney ou Michel Gahier a investi conjointement avec Etienne Thiébaud) 11°5 sans soufre
Nez épicé , poivré ; joli fruit, finale fluide, acidulé. Un peu acide, un vin de soif
Trousseau 2014 Clouzot (sur fût)
Nez réduit mais pas la bouche. Très fruité , plus rond avec plus de matière ; encore un peu astringent
Trousseau Vigne du Louis 2014
Nez un peu réduit ; Joli fruit encore plus doux et harmonieux ; rond mais sec
Trousseau Grands Vergers 2014
Nez idem, bouche plus structurée, à attendre en confiance
Trousseau Bérangers 2014
Nez plus fin, plus fruité , arômes de grenadine. Bouche plus fine, moins structurée, joli fruit, tanins très fins et légèrement astringents
On conclut par un (tout) petit tour dans les vignes derrière la maison (Les Grands Vergers si je ne m’abuse)
Pour les gens qui ne s’intéressent qu’aux CRs, vous pouvez quitter là, ensuite j’ai décroché
--- ACTE II : LE BRUNCH AUX LIPO-PROTEINES FACON JURATOUR ---
Un petit résumé des phases principales du menu, il y a bien dû y avoir quelques tomates cerises égarées pour les ceusses au régime
Quelques liquides pour désaltérer
Là, j’ai malheureusement arrêté la prise de notes. Honnêtement, ça défouraillait de toutes parts, chacun y allait de son canon ; j’ai souvenir d’en avoir beaucoup aimé certains et d’autres moins… Enfin bref, m’étonnerait que mes camarades viennent faire un CR alors juste les photos pour conclure le CR d’au-dessus
On aurait pu croire que ça suffirait mais pris d’une petite dent creuse, on a du compléter notre diète avec le repas du soir
--- ACTE III : VOUS REPRENDREZ BIEN UN PEU DE VIANDE ---
De retour au gîte, on ré-attaque donc après quelques préparatifs sur un barbecue avec en vedette charentaise 2 magnifiques côtes de bœuf limousin en provenance de LacavaJo City.
Michel Gahier avait accepté notre invitation. Le thème était officiellement éclectique, il fallait bien une excuse pour autoriser Joseph à nous amener une paire de ses bourgognes de derrière les fagots.
(« Ils sont fameux » dirait Bernard Blier)
Quelques commentaires de mémoire mais je n’avais pas de notes ; je recopie ici la liste des vins pour Phil qui a fait l’effort de les noter…
On a donc mangé ça :
Mais aussi d’autres choses que je n’avais pas en photo…
Et on a bu ça :
Dans l'ordre, tout d’abord, sur les gougères au comté de M’ame Ninetynine :
Crémant du Jura Extra Brut - Domaine de La Borde
avec une terrine feta, olives, lardons, échalotes d’origine inconnu (le généreux cuistot se reconnaitra)
Arbois Savagnin 2009, Hughes Beguet
Château-Grillet 1983
Sur des rillettes aux 2 saumons du père Tophe je crois et selon la recette de Joël Robuchon qu’il a dit
Arbois La Mailloche 2000 Stéphane Tissot
Moins avenant que lors de ma dernière dégustation (une l’année précédente et une autre en juin) , très réduit avec une sensation de boisé, peut-être un défaut d’aération même si c’est un vin que je sors plutôt sur le fromage pour les non amateurs
Arbois Tour de Curon 2004, Stéphane Tissot
là aussi différent de la précédente, ça gaze et il faut l’agiter longtemps pour apprécier la longueur et l’intensité en bouche. Je crois me souvenir que les notes de réduction/élevage étaient marquées aussi
Avec un trio de saucisses grillées (chipo, aux herbes, de Toulouse)
Y’a bon the canon (négoce de Ganevat) y a pas si bon que ça pour autant que je m’en souvienne
Chinon "L’Huisserie" 2005 - Philippe Alliet
Bourgueil "Les Cent Boisselées" 2005 - Pierre Jacques Druet plutôt austères, surtout le premier ?
Avec deux côtes de bœuf limousin et un tian de légumes
Saint-Joseph 2007, Jean-Louis Chave
Hermitage Marquise de la Tourette 1999 J’ai beaucoup aimé, le genre de vin un peu austère en dégustation mais qui se révèle sur le plat
Cos d’Estournel 1998 Pas mal mais encore un peu marqué par l’élevage et l’austérité, pas encore fondu
Volnay Clos des Chênes 1990 du Domaine Lafarge
Volnay Clos des Ducs 1985 du Marquis d'Angerville
Gevrey Chambertin Coeur de Roy 1993, Bernard Dugat-Py
De ce trio dans lequel on attendait un Rousseau, j’ai beaucoup aimé le second, aux tanins fondus et avec encore du fruit.
Gevrey-Chambertin 1er Cru Clos St Jacques 1989 de Rousseau
Enfin il arrive, un peu plus de tout que les précédents, puissant, soupe et fondu, extra !
avec les fromages
Côtes du Jura 2010 de Macle beaucoup plus « classique » et agréable que mes multiples essais à la maison, il semble que j’ai un lot pas net
Arbois Vin Jaune 1992 A & M Tissot il fait preuve d’une grande finesse (comparé aux 90 et 89 bus ces dernières années) et enterre son suivant
Château Chalon Jean Macle 92
avec un sabayon à l’orange, malheureusement un peu retombé mais savoureux quand même
L’Opportun 2006, trousseau liquoreux, Stéphane Tissot
J’ai une excuse pour les notes j’étais au barbecue ; les autres n’en ont pas du tout, ni de notes, ni d’excuse…. Enfin bref, désolé pour ce teasing des fois que par miracle, la mémoire revienne aux copains, quelques commentaires ?
En tout cas, ce fut une journée de toute beauté, le format une seule visite et pique nique sur place permettant une grande souplesse dans les horaires
[size=small]Crédit photos : Davy
Ordonnancement : le matin, Michel Gahier of course, le midi personne et le soir, Matt'[/size]