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Domaine Jean Bourdy - Arlay

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Domaine Jean Bourdy - Arlay a été créé par Guest

Caves Jean Bourdy
41 Rue Saint-Vincent
39140 Arlay
Tél. : 03 84 85 03 70
Fax : 03 84 85 13 94
Mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
www.cavesjeanbourdy....




Dans un dîner au Grand Véfour, j'ai ouvert CR: Chateau Chalon Bourdy 1911.
On touche à la perfection absolue du vin jaune idéal.
L'âge convient au vin jaune, c'est évident, lui donne de la rondeur, de la plénitude.
Et lorsqu'on aime ces vins, on est en extase.
j'étais avec une table de connaisseurs, et Didier Depond président de Salon- Delamotte, avait comme moi la même excitation que celle d'un enfant qui assisterait à l'accident d'un camion de confiserie qui déverse toute sa cargaison sur le bord de la route.
Nous avons eu un Comté de 18 mois (le chef avait prévu 36 mois, mais j'ai demandé 18 mois car le 36 mois est trop fort).
Mais si l'on avait le temps, il y a tellement d'expériences plus gratifiantes à faire que ce classique.
Ce vin appelle la truffe, mais appelle aussi beaucoup d'autres choses excitantes.

Je considère que peu de vins peuvent donner autant d'émotions que ces Chateau Chalon complètement intégrés, soleils de plénitude gustative.
24 Sep 2005 22:35 #1

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Réponse de Olif sur le sujet Re: Chateau Chalon Bourdy & Fils 1911

Merci de ce témoignage, François. Je n'ai jamais eu l'occasion de boire d'aussi vieux vins jaunes et cela pourrait constituer une des priorités de mon parcours gustatif personnel. Pour tenter d'approcher l'âme du jaune et remonter un peu le temps, je suis "contraint" de me contenter actuellement de millésimes des années 70, ce qui est déjà une expérience quasiment bouleversifiante (tout dernièrement un Château La Muyre 79, mille-neuf cent seulement, une merveille de richesse et de rondeur, déjà!), alors que les vins entament seulement leur longue carrière.

A bien y regarder, les vins jaunes constituent un rapport qualité-prix exceptionnel, eû égard à leur longévité!

Olif
25 Sep 2005 09:53 #2

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Chateau Chalon Bourdy & Fils 1911

Les vins jaunes sont un vrai plaisir, et 1979 est déjà très excitant.

Je peux dire que lorsque j'ai commencé à en acheter, c'était incroyablement bon marché.

Mais les raretés très anciennes vendues à la vente aux enchères de la percée du vin jaune sont hors de prix.

J'ai à ce sujet une anecdote que je trouve assez amusante (j'espère).
Je vais à la percée du vin jaune, et je participe à une vente aux enchères. Je reconnais quelques amis, dont un qui me dit : "laisse moi avoir tel lot", ce qui est gênant, car évidemment il me désigne comme par hasard les plus belles années. Je n'ai pas surenchéri sur lui, mais je n'ai pas eu de réciprocité.
Ce qui ne m'a pas empêché de "rafler" à peu près tous les millésimes d'avant 1950, sauf ceux qu'il m'a demandé de ne pas acheter.

A la fin de la vente, un monsieur vient me voir très poliment et me dit : "monsieur, est-ce qu'il serait possible que vous ne reveniez pas l'an prochain, car j'aimerais quand même en acheter une ou deux bouteilles".

J'ai souri, car c'est amusant. Hélas pour lui, je suis revenu l'année d'après. Mais j'ai été beaucoup plus sage.

Les prix de ces vins anciens sont très élevés. Plus chers, à année équivalente, qu'un Lafite par exemple. La bouteille la plus chère que j'ai achetée tournait autour de 2.200 € avant frais.

C'est un peu comme les très vieux millésimes de Champagne Salon. Hors de prix.
25 Sep 2005 14:34 #3

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Réponse de Saint-Vernier sur le sujet Re: Chateau Chalon Bourdy & Fils 1911

Mr Audouze,

Il est trés vrai que les vins jaunes commençent a devenir intouchables et que beaucoup de personnes commençent a s'interresser à ces flacons de pur bonheur. C'est trés bien pour l'image et la notoriètè du vignoble mais pour les amateurs pas trop fortunés c'est dommage.
Sinon je suis content d'avoir pu acheter pas mal de trés beaux flacons avant votre venu sur la Percée et a des prix trés raisonnable. Mais ce temps est révolu.
Merci a vous de parlé de ces vieux flacons de notre région, dont la dégustation que vous avez faites dans une émission de télé (je ne sais plus laquelle) de ce Côtes du Jura 1947 de Bourdy. Ce fut un réel moment de bonheur de voir en bouquet finale de tous les vieux millésimes et noms de préstiges de cette émission un vin de notre belle comté.
Enfin une vrai reconnaissance...

Au plaisir de pouvoir vous rencontrer et de parler à nouveau des vins du Jura.

Trés cordialement

Saint-Vernier
25 Sep 2005 16:27 #4

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Réponse de François Audouze sur le sujet CR: Chateau Chalon Jean Bourdy 1947

CR: Chateau Chalon Jean Bourdy 1947
Comme d'habitude brillant.
Au restaurant Apicius, trois Comtés avaient été prévus, de différents âges de début 2003 à novembre 2004, et des petits mélanges de pommes de terre et reblochon.

Comme je m'y attendais, c'est le plus jeune Comté qui m'a plu davantage.
Et les petites variations éloignaient du plaisir essentiel.

L'âge embellit ces vins jaunes, car ils attrapent une rondeur qui leur convient on ne peut mieux.

J'ai préféré le 1911 que j'avais bu au Grand Véfour, mais ce 1947 est vraiment excellent.

Dès qu'on entre dans cette logique, et j'y entre à fond, c'est fou ce que ces vins deviennent faciles et naturels comme le sont les champagnes de soif. Par là je veux dire : on ne se pose pas de question, on aime.

Malgré ce charme, ce vin n'est arrivé que troisième dans mon classement lors de ce dîner à neuf vins. Il fallait que les deux qui précèdent soient redoutables !


Cordialement,
François Audouze
21 Nov 2005 19:34 #5

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Chateau Chalon Jean Bourdy 1947

François,

Je crois que vous aurez bientôt l'occasion de faire un tour d'horizon des millésimes de vin jaune et particulièrement ceux produits par la famille Bourdy puisque lors d'une visite chez lui il y a quelques semaines il m'a appris qu'il préparait pour avril une grande fête des vins du Jura au cours de laquelle il compte faire déguster 105 millésimes. Et la discussion avançant, il m'a appris que vous seriez sur la liste des heureux invités ;-)
22 Nov 2005 12:03 #6

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Devant chaque vin les deux chiffres indiquent si le vin a été bu le jour 1 ou le jour 2, et le numéro d’ordre dans l’ensemble de la dégustation.
CR:
1 - 42 - Château Chalon, Bourdy - 1999 - "œil" : jaune clair - "nez" : de colle de gamin, alcool - "bouche" : encore trop gamin. Très fort en alcool - "remarques" : pas à boire encore, mais sera grand
1 - 43 - Château Chalon, Bourdy - 1998 - "œil" : blanc - "nez" : alccol - "bouche" : plus agréable, plus rond - "remarques" : pas encore arrondi
1 - 44 - Château Chalon, Bourdy - 1997 - "œil" : à peine un soupçon de jaune. Les autres étaient blancs - "nez" : un peu de citron - "bouche" : ça s'arrondit un peu. Très Xérès comme les autres. Pas assez typé - "remarques" : les trois sont coincés, se ressemblent trop
1 - 45 - Vin Jaune, Bourdy - 1996 - "œil" : clair - "nez" : encore jeune - "bouche" : très alcool, en bouche, c'est un marc - "remarques" : bon pour la cuisine - "accords" : truffe
1 - 46 - Vin Jaune, Bourdy - 1995 - "œil" : clair - "nez" : convenable, alcool, mais un peu plus - "bouche" : impression de marc comme le 1996, mais plus arrondi - "remarques" : plus agréable
1 - 47 - Vin Jaune, Bourdy - 1994 - "œil" : clair - "nez" : très différent au nez, il n'y a plus le côté marc - "bouche" : c'est beaucoup plus intégré. On quitte le côté marc pour avoir quelque chose de plus arrondi. Manque un peu de puissance - "remarques" : le terroir de Montausson est exceptionnel
1 - 48 - Château Chalon, Bourdy - 1993 - "œil" : un peu plus citron - "nez" : ça commence à s'animer. Un voisin dit : beurre rance - "bouche" : citron. N'est pas très Château Chalon. Manque plutôt de matière - "remarques" : faible
1 - 49 - Château Chalon, Bourdy - 1992 - "œil" : clair, un peu de jaune - "nez" : plus Château Chalon, joli - "bouche" : on retrouve le marc. Manque d'ampleur et de structure. Trop linéaire et alcoolique - "remarques" : moyen
1 - 50 - Château Chalon, Bourdy - 1991 - "œil" : citron - "bouche" : c'est bon, c'est très bien structuré, c'est très astringent mais s'arrondit dans le verre - "remarques" : à voir sur la durée (très peu de bouteilles du fait du gel)
1 - 51 - Vin Jaune, Bourdy - 1989 - "nez" : assez amer, peau de noix - "bouche" : beaucoup plus rond en bouche. C'est très agréable. - "remarques" : Moins de structure que le 1991, mais c'est plaisant à boire
1 - 52 - Vin Jaune, Bourdy - 1988 - "nez" : nez agréable, assez doucereux - "bouche" : bien arrondie, agréable à boire, mais astringence finale. Élégant, fin. - "accords" : viande blanche
1 - 53 - Château Chalon, Bourdy - 1985 - "œil" : commence à jaunir - "nez" : un peu de soufre, boule puante (à nuancer) - "bouche" : viril, mais rond. Fort en alcool. Pas très compliqué, mais passe en force - "remarques" : très puissant, une bombe - "accords" : pas possible du fait de la puissance
1 - 54 - Château Chalon, Bourdy - 1979 - "œil" : très jaune d'or - "nez" : un peu de soufre, très personnalisé. Ça c'ets du Château Chalon - "bouche" : très joli, très bien intégré, très structuré, très agréable - "remarques" : ça se boit ! - "accords" : morilles
1 - 55 - Château Chalon, Bourdy - 1976 - "œil" : jaune d'or - "nez" : flatteur, fruits confits - "bouche" : très agréable en bouche. Manque de structure, mais ce n'est pas mal. Assez léger - "remarques" : n'est pas totalement un Château Chalon - "accords" : foie gras poêlé
1 - 56 - Château Chalon, Bourdy - 1975 - "nez" : bouchon - "bouche" : bouchonné
1 - 57 - Château Chalon, Bourdy - 1973 - "œil" : jolie couleur pas dorée - "nez" : beau nez - "bouche" : c'est beau, c'est agréable, très acide. Final très ingrat, mais j'aime. Long et fin - "remarques" : gros potentiel. À atttendre - "accords" : un peu difficile pour la cuisine. Raviolis ?
1 - 58 - Château Chalon, Bourdy - 1969 - "œil" : gentiment doré - "nez" : l'alcool domine comme dans les jeunes - "bouche" : quel charme ! Ça c'est élégant ! C'est poivré, fumé, très caramel poivré - "accords" : caviar
1 - 59 - Château Chalon, Bourdy - 1964 - "œil" : or - "nez" : citronné, élégnat, complet; ça parle - "bouche" : n'est pas très complet. L'acidité prend le dessus. Citron vert, joli, tr_s coloré en bouche, kaléidoscope - "remarques" : pas mal du tout - "accords" : difficile pour la cuisine
1 - 60 - Vin Jaune, Bourdy - 1962 - "œil" : un peu ambré - "nez" : morille à plein nez - "bouche" : sauce de morille. C'est très joli. Monolithique, un peu avancé. Belle longueurs - "accords" : morilles
1 - 61 - Château Chalon, Bourdy - 1959 - "œil" : doré - "nez" : pas très agréable, un peu évolué et alcool - "bouche" : rond puissant, il manque quand même quelque chose. Un peu destructuré. Manque de finesse. Un peu de lait - "remarques" : une autre bouteille serait sans doute meilleure
1 - 62 - Vin Jaune, Bourdy - 1959 - "bouche" : bu à dîner. Le contexte n'est pas le même - "remarques" : aucune note prise - agréable
2 - 100 - Château Chalon, Bourdy - 1958 - "œil" : bel or cuivré - "nez" : calme, agréable, pas offensif - "bouche" : agréable pour la reprise après le déjeuner, car peu marqué vin jaune. J'aime assez
2 - 101 - Vin Jaune, Bourdy - 1957 - "œil" : or très beau - "nez" : très pur - "bouche" : très bon, belle acidité, très agréable, beau - "remarques" : très agréable
2 - 102 - Vin Jaune, Bourdy - 1956 - "œil" : bel or - "nez" : trsè agréable, doux - "bouche" : final assez désagréable, appelle peu d'intérêt. Acidité intense - "remarques" : c'est un Château Chalon "replié" en vin jaune, car l'appellation a été refusée
2 - 103 - Château Chalon, Bourdy - 1955 - "œil" : bel or - "nez" : un peu laiteux - "bouche" : fait très peu Château Chalon. Agréable, intégré, astringence finale, beaucoup de boisé sec - "remarques" : je n'aime pas trop (j'en ai bu de meilleurs de cette année et de Bourdy)
2 - 104 - Château Chalon, Bourdy - 1954 - "œil" : or très intense - "nez" : un peu laiteux aussi, un peu strict - "bouche" : agréable, salin, colré, expressif. Trop salé. Il y a quand même beaucoup de caractère
2 - 105 - Château Chalon, Bourdy - 1953 - "œil" : magnifique d'équilibre, or vert très beau - "nez" : superbe, beau - "bouche" : magnifique, c'est beau, et c'est assez peu Château Chalon. Bel équilibre - "remarques" : très élégant
2 - 106 - Château Chalon, Bourdy - 1952 - "œil" : très or - "nez" : joli nez - "bouche" : magnifique. Ça, c'est un vrai Château Chalon, le premier vrai de la série. C'est grand, long, solide, carré - "remarques" : Je discuterai longtemps de ce concept de "vrai" Château Chalon à mon goût avec Christian Bourdy, né en 1928, qui ne jure que par le 1865 !
2 - 107 - Château Chalon, Bourdy - 1951 - "œil" : joliment clair - "nez" : clou de girofle, épices - "bouche" : un peu austère, amer, même si c'est très Château Chalon. Manque un peu de joie de vivre. - "remarques" : Olivier Poussier s'écrie : "c'est une Tarragone !"
2 - 108 - Château Chalon, Bourdy - 1949 - "œil" : magnifique - "nez" : de miel doux, joli, magique - "bouche" : bouche magnifique d'écorce de citron vert, quel bel équilibre ! C'est joli. Le final est éblouissant - "remarques" : Vin éblouissant, il a des caractéristiques communes avec le Château Chalon Clos des Logaudes 1864 que j'avais bu quelques jour avant
2 - 109 - Château Chalon, Bourdy - 1948 - "œil" : vin au bouchon d'origine - or discret - "nez" : magnifique, mais à laisser éclore - "bouche" : très beau. Ce n'est pas pétulant, mais c'est solide. C'est un ebeau vin, un peu coincé en final, mais très acceptable. Un peu austère
2 - 110 - Château Chalon, Bourdy - 1947 - "œil" : or resplendissant - "nez" : c'est le premier qui a le vrai nez de Château Chalon avec sa complexité et sa noix - "bouche" : la perfection absolue du Château Chalon. C'est absolument parfait à la longueur infinie - "remarques" : Parfait il reçoit quatre croix. On est à 99 ou 100 points Parker
2 - 111 - Château Chalon, Bourdy - 1945 - "œil" : or foncé plus prononcé - "nez" : discret, alcool fort - "bouche" : très beau, intégré, rond joyeux, mais c'est une forme déviée du Château Chalon. - "remarques" : Très agréable, même si pas archétypal
2 - 112 - Château Chalon, Bourdy - 1942 - "œil" : très bel or équilibré - "nez" : très équilibré, très joli, très séduisant - "bouche" : magnifique d'aquilibre, c'est beau. Manque un peu d'exubérance. Il est quand même très équilibré (manque un peu de folie) - "remarques" : c'est très joli. Final immense. A ce stade, je classe 47/49/42
2 - 113 - Château Chalon, Bourdy - 1937 - "œil" : or un peu trouble - "nez" : très discret, calme, pas un nez de Château Chalon - "bouche" : plus assis, un peu sénateur, fait penser à un marc, mais en doucereux. Agréable, mais trop évolué
2 - 114 - Château Chalon, Bourdy - 1935 - "œil" : or un peu gris - "nez" : supérieur - "bouche" : magnifique, équilibre extraordianire, c'est rond, c'est beau, final de rêve - "remarques" : c'est un très beau vin. A noter qu'il a passé onze ans en fût !!
2 - 115 - Château Chalon, Bourdy - 1934 - "œil" : or magnifique - "nez" : d'un raffinement exceptionnel - "bouche" : très fluide, parait simple, mais a une complexité redoutable. Le comble du raffinement. Il y a de l'alcool - "remarques" : j'adore ! Jean François Bourdy préfère le 1934 au 1947. Je mets deux croix car je préfère le 1947 de ce jour
2 - 116 - Château Chalon, Bourdy - 1929 - "œil" : orangé, a pris un peu de gris clair - "nez" : vrai nez de Château Chalon - "bouche" : c'est magnifique, c'est parfait, c'est le vrai Château Chalon - "remarques" : j'adore, c'est pur. Je donne trois croix
2 - 117 - Château Chalon, Bourdy - 1928 - "œil" : or neutre - "nez" : discret - "bouche" : douceruex, séduisant, gentil rond accompli, sans doute trop sympathique. Quel alcool ! - "remarques" : magnifique, mais assez archétypal. Très grand, trop doucereux. A ce stade, je classe : 47/29/49/42/28
2 - 118 - Château Chalon, Bourdy - 1921 - "œil" : orangé, à peine trouble - "nez" : plus austère, plus strict - "bouche" : pamplemousse rose, discret, subtil, raffiné, c'est un vrai Château Chalon - "remarques" : le 1928 est plus séduisant, mais celui-ci est plus typé
2 - 119 - Château Chalon, Bourdy - 1911 - "œil" : or clair - "nez" : très marc, agréable - "bouche" : très étonnant, alcool, il s'est simplifié. On a l'alcool, des fruits oranges, il s'est simplifié - "remarques" : c'est un vin d'une autre planète. Celui que j'ai déjà bu était nettement meilleur. Nota : quand il s'ouvre, il devient plus réaliste et plus grand
2 - 120 - Château Chalon, Bourdy - 1895 - "œil" : très bel or, à peine thé, très belle couleur - "nez" : magnifique, c'est jeune, équilibré, il y a du thé, des fruits jaunes - "bouche" : magnifique, c'est absolument parfait. Il est d'une rondeur, d'un accomplissemnt et d'une jeunesse. C'est fou - "remarques" : c'est parfait. "Lui", c'est la perfection absolue. C'est exceptionnel, c'est plus que 100 points Parker tant c'est irréel. Je classe 1895/47/29/49/42/28/34/11.


Cordialement,
François Audouze
04 Jui 2006 00:21 #7

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En ayant voulu reprendre toutes mes notes, il y a peut-être un aspect un peu rébarbatif à la lecture.
Il faut retenir que la maison Bourdy a fait preuve d'un grand courage en présentant 120 vins différents à des journalistes qui en feront des commentaires.

Le fait que j'ai pu trouver des vins irréellement bons justifie mon amour des vins du Jura.
Il y a de gros écarts d'une année à l'autre, mais dès qu'on est sur un millésime réussi, ça devient immense.
Il est certain que j'ai le palais formé à aimer les vins anciens. Mais quand j'ai constaté qu'Olivier Poussier, qui n'a pas ce défaut là, ni cette habitude des vins anciens, a vibré comme moi à la perfection de certains millésimes, je pense avoir eu la confirmation que l'âge va bien aux vins du Jura.
Il y a d'authentiques merveilles.
S'il y a des vins que l'on doit savoir oublier dans sa cave, ce sont bien ceux-là. Mais pour les boire un jour !!!
J'ai du mal avec les rouges jeunes. Mais les rouges anciens sont passionnants.

Nous avons logé dans un gôtel absolument charmant du vieux Besançon ville à l'architecture merveilleuse.

Christophe Menozzi a été un hôte parfait, résolvant tous les problèmes avec le sourire.
Le contact que j'ai eu avec Christian Bourdy, le père des dirigeants actuels m'a passionné. Nous avons échangé nos impressions sur des millésimes, et j'aimais ressentir si mes émotions ressemblaient aux siennes.
Je remercie évidemment la maison Bourdy de cette générosité, mais qui correspondait à un challenge que la maison Bourdy se lançait à elle-même.

Vous aurez sans doute les notes d'Olivier Poussier dans la RVF. Ce sera beaucoup plus précis et professionnel que moi. Il sera intéressant de voir si nous nous retrouvons dans certaines analyses. En tout cas, nous nous sommes amusés, Olivier et moi, à inventer des accords audacieux pour faire saliver nos amis dégustateurs.

La mise en perspective de ces vins est d'un intérêt absolu.


Cordialement,
François Audouze
04 Jui 2006 01:36 #8

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  • laurent saura
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Ce mail,comme les autres,est une mine d'information.

N'ayant pas votre expérience,mais partageant avec vous la conviction que les vins blancs du Jura vieillissent magnifiquement,je ne vais pas me presser pour ouvrir les quelques flacons que j'ai en cave.
04 Jui 2006 08:45 #9

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C'est extrêmement gentil.
Si vous les goûtez, osez des accords provoquants, car les vins du Jura ne demandent que ça.

J'espère qu'il y aura quelques commentaires, car il y a de solides experts de ces vins sur ce forum.


Cordialement,
François Audouze
04 Jui 2006 19:43 #10

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Merci François pour ce compte-rendu même si effectivement l'aspect un peu "marathonien" de l'évènement rend la description quelque peu "touffue"

A mon sens, l'essentiel à retenir est que la famille Bourdy prend un soin extrême à assurer la conservation et le vieillissement optimum de ses précieux nectars.
En effet, prendre le risque d'une verticale sur autant de millésimes quand on sait que chaque bouteille peut se révéler traitresse passé un certain âge (impression que vous avez d'ailleurs exprimée sur certains millésimes que vous aviez déjà goûtés auparavant), c'est marcher sur le fil du rasoir !
Ca confirme dans mon esprit tout le bien que je pense de cette maison dont la cave est un fantasme dans mon âme de jurassien et...un cauchemar pour mon porte-monnaie :D

Mais il me semblait lors de mon passage chez eux qu'ils parlaient de s'associer au comte de La Guiche sur cet évènement. Je n'ai rien lu sur le château d'Arlay dans votre compte-rendu, je suppose donc que ça ne s'est pas fait.

Donc la référence de la famille Bourdy en CC c'est 1865 mais la votre serait laquelle ? 1895 ou une autre ? Et surtout, pour vous, quelles sont les attraits spécifiques à côtés desquels un "vrai" CC ne peut pas passer ?

"Les hommes sont comme les vins : avec le temps, les bons s'améliorent et les mauvais s'aigrissent" CICERON
06 Jui 2006 15:00 #11

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Effectivement, Alain de Laguiche n'a pas participé.
D'ailleurs, des médias annoncés présents ne se sont pas déplacés.
Mais ce qui m'intéressait le plus, c'est ce voyage dans le temps.
C'est Christian Bourdy, le père des deux dirigeants, qui ne jure que par 1865, parce que, sans doute, il y a une connotation historique dans la famille. Mais en plus, c'est une immense année, comme l'est 1934 dans le 20ème siècle.

Très difficile de définir ce qu'est le "vrai" CC.
Car c'est comme quand on essaie des canapés. A un moment, on est bien. Et on demande : pourquoi êtes-vous bien ? Et on ne sait pas quoi répondre autrement que : parce que je suis bien.

Un grand CC, c'est immédiatement reconnaissable, parce qu'il a toutes les caractéristiques, sans le moindre excès.
Un ou deux CC de cette série ont produit sur moi la même impression que le Riesling Hugel SGN 1915 : on sent tout de suite que c'est parfait.


Cordialement,
François Audouze
06 Jui 2006 16:07 #12

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François,

Je dois bien avouer que c'est un peu ce que j'avais envie d'entendre même si en tant que jurassien et passionné de ce vin j'aurais été encore plus loin en disant que c'est impossible à définir parce que cela peut revêtir diverses formes.

C'est un vin qui a une typicité qui le rend facilement identifiable mais qui sait surprendre presque à chaque fois : plus ou moins de goût de noix, d'épice, d'alcool... Certaines bouteilles qui offrent une première approche timide expriment leur force au bout de quelques heures ou quelques jours si on a la patience de l'attendre, d'autres expriment d'emblée leur caractère.

Parfois c'est un nez, parfois une saveur, souvent une longueur qui fait penser "Il est parfaitement typique" mais l'est il vraiment ?
C'est une magie qui est toujours là ou presque.

Alors la perfection...difficile de la définir avec ce vin...et de plus, est elle vraiment nécessaire ? Pour reprendre votre image du canapé, lorsque vous êtes installé confortablement dans celui qui vous sied à cet instant, n'est il pas préférable de jouir du moment en bon épicurien plutôt que de le ternir en réfléchissant à ce qui pourrait lui manquer pour que vous songiez à ne plus vous relever ? Sauf s'il s'agit d'un coussin parce que canapé + coussin c'est comme vin + plat, l'alliance mène à la perfection ;)

"Les hommes sont comme les vins : avec le temps, les bons s'améliorent et les mauvais s'aigrissent" CICERON
06 Jui 2006 18:07 #13

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Je me suis intéressé, puisque j'avais la chance d'être avec M. Bourdy père, à lui dire les Chateau Chalon que je considérais comme dans la définition, et ceux qui me paraissaient moins orthodoxes.
J'ai eu l'impression que le courant passait bien, car il comprenait ma vision.
Bien sûr, rien n'est blanc ou noir. Mais c'était passionnant quand j'avais un Chateau Chalon comme je les aime.
Et je n'étais pas toujours d'accord avec Jean-François sur la valeur relative de certains millésimes.
Je suis un fan absolu des vins jaunes. Et j'essaie de les faire comprendre autant de fois que je peux.
A l'académie des vins anciens qui tient séance le 8 juin, il y aura quatre vins du Jura dont un "blanc vieux de 1907" dont j'attends des merveilles.


Cordialement,
François Audouze
06 Jui 2006 22:50 #14

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Bonjour,

quelle dégustation!
j'ai toujours une pensée affectueuse pour la Maison Bourdy, car c'est là que j'ai bu mon premier Château Chalon; ce devait être un 90 ou 89 et j'avais du apprécier puisque j'ai recommencé depuis;-)
C'était le temps où je faisais avidemment les foires CORA (il y est encore distribué je crois) et j'ai pu à cette occasion converser agréablement avec un Bourdy; ne me demandez pas son prénom, mais c'était un grand moustachu je crois. J'ai moins apprécié ses CdJ blancs manquant un peu de chair, les rouges étaient relativement agréables. Je n'ai plus suivi ces dernières années ...

J'ai encore du CC 1992 dans ma cave, assez moyen selon vous, mais voilà donc une bonne occasion de l'ouvrir.

bonne continuation

LaurentM

Laurent - Caviste
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BrutdeCrayon
08 Jui 2006 07:51 #15

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si vous voulez en boire des plus vieux, il faudra venir à l'académie des vins anciens. Ce soir on va boire 1907, 1928 et 1945, respectivement : blanc vieux, Chateau Chalon et Cotes du Jura rouge. ça promet !!!


Cordialement,
François Audouze
08 Jui 2006 11:09 #16

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Cher LaurentM,

Moi aussi, j'ai commencé à acheter des vins de Château Chalon chez Bourdy.
J'ai encore du 1979, du 1986 et du 1990 (ces deux millésimes hélas pas dégustés par François Audouze... J'espère qu'ils ne sont pas 'flingués'...).
Je me suis ensuite orienté vers d'autres domaines (dont un que tu connais bien...;-)...), les vins de ce domaine correspondant moins à mon goût personnel.

Le "grand moustachu" rencontré à CORA, c'est Jean-François Bourdy.

Amicalement,

Lab
08 Jui 2006 15:55 #17

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Bonsoir cher Laurentlab

je suis d'accord avec toi, j'ai aussi cheminé depuis ;-), mais c'est quand même intéressant de remonter ainsi dans le temps, on ose à peine imaginer avec l'autre domaine;-) Mais en fait si on peut situer la qualité actuelle de Bourdy, qu'en était-il il y a 25, 50 ou 100 ans?

les meilleurs semblent être les plus anciens, question de goût, de maturité ou de qualité intrinsèque?

bonne soirée

laurentM

Laurent - Caviste
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BrutdeCrayon
08 Jui 2006 22:22 #18

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Il est clair que mon palais s'oriente avec plus de plaisir vers les vins anciens.
Donc cela marque mon propos.
Je pense que pour le Jura, les conditions de vinification n'ont pas changé d'une façon telle que cela influence le goût à long terme.


Cordialement,
François Audouze
10 Jui 2006 11:57 #19

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"Je pense que pour le Jura, les conditions de vinification n'ont pas changé d'une façon telle que cela influence le goût à long terme."

ce qui a préofondément modifié le style et la qualité des vins ce n'est pas la vinification (qui au contraire a plutôt amélioré les choses) mais ce sont les regressions (progrès en terme de pénibilité du travail et en rentabilité mais réel régression pour la qualité des vignes et du raisin) dans la viticulture. L'arrivée du désherbage chimique (et même du tracteur à la place du cheval ou du boeuf), les engrais et donc l'augmentation des rendements, les clones, la mécanisation etc.

c'est d'ailleurs pour cela qu'il a fallu former des ingénieurs-biochimistes-vinificateurs-médecinsduvin parce que les raisins ainsi produits ne sont pas les mieux armés pour supporter une vinif nature, non interventionniste.

«Un homme se doit de croire en quelque chose... Moi, je crois que je vais boire un autre verre !»
10 Jui 2006 12:58 #20

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Bonjour Messieurs,

A la typicité des jaunes...
Que faut-il chercher comme jaunes actuellement pour pouvoir en attendre un plaisir digne de ceux que vous décrivés?
Contrairement a vous Mr Audouze, je pense que les vinifs et surtout les élevages diffèrent beaucoup d'il y a 30/40 ans. Dans quelles conditions ont-ils étaient élevés? Etaient-ils ensemencés? Combien de temps sont-ils restaient en pièce (ou en demi-muid)? C'est LA question, car beaucoup de facteurs influencent sur le voile et ses conséquences sur le vin, facteurs qui pour certains (pour ne pas dire beaucoup) sont, ou leurs interactions encore trés mal compris voir ignorés.

Personnellement je me demande si certains jaunes actuels arriveront à des âges aussi avancés. Certains, oui, mais ils se comptent sur les doigts d'une main.

Mais je suis jeunes et je pense que je n'aurai ma réponse que sur mon lit de mort quand je dégusterai les millésimes de la fin 80.

Saint-Vernier
15 Jui 2006 12:09 #21

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Saint-Vernier
J'aurai du mal à m'opposer à votre commentaire sur la vinification et l'évolution de l'utilisation du voile, car je ne suis pas vigneron. Je suis amateur des vins du Jura. A chacun son rôle.

Je pense que la solidité intrinséque de ces vins leur permettra de vieillir comme leurs ancêtres.

J'ai la naïveté de penser que la sagesse historique des vignerons subsiste.

D'ici votre mort au 22ème siècle, vous aurez le temps de boire quelques merveilles du Jura.


Cordialement,
François Audouze
20 Jui 2006 11:52 #22

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Mr Audouze,

J'espère que le terroir arrivera a transpirer au travers du temps et des styles. Nous verons bien...

Boire quelques meveilles jurassiennes reste MA quête. J'aime ce terroir et tous les vins qui y naissent. Les vins sur l'âge que j'ai dégustés depuis que je suis arrivé m'ont stupéfait.

Pour ce qui est de la compréhension du travail du vigneron, j'avoue que je m'y interresse de plus en plus, peut-être que je suis en train de passer de l'autre coté. Les anciens travaillaient quand même trés différement que les jeunes ou mois jeunes d'aujourd'hui. Et les grandes bouteilles se sont quand même eux qui les ont faite. Donc...(encore une fois le temps parlera).

Saint-Vernier
29 Jui 2006 17:09 #23

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ah
je ne suis pas seul à penser que les grandissimes bouteilles ont été produites il y a bien longtemps.
Avant l'industrialisation de la viticulture, avant tous les produits phytoetc, et à une époque où il n'y avait pas une telle monoculture. Chaque viigneron avait aussi des bêtes et du foin et des céréales... etc. Il y avait un véritable écosystème vivant et évidemment on produisait grandiose une année sur 15 mais alors quelle merveille. Aujourd'hui on fait grand (ou prétendu tel) 12 années sur 15, mais .... !!

«Un homme se doit de croire en quelque chose... Moi, je crois que je vais boire un autre verre !»
13 Juil 2006 11:33 #24

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Réponse de J Ph Durand sur le sujet CR: Château Chalon 1934 de Jean Bourdy

J'ai goûté le CR: Château Chalon 1934 de Jean Bourdy le 1er juillet (Déjeuner des 5 grands vins blancs de Curnonsky chez Marc Veyrat - cf. posts dans Le vin et la table)

Nez complexe, profond, racé : noix très discrète comme l'oxydation qui est douce et élégante ; noisettes, fruits secs, notes herbacées.
En bouche, texture soyeuse, fondante, belle acidité, équilibre aromatique impressionnant, avec la même complexité qu'au nez.

Dégusté avec des médaillons de homard au vin jaune, "bonbon" sans sucre au céleri sauvage. Accord parfait !

Très grand vin, expression racée d'un fabuleux terroir, avec élégance et beaucoup de classe, très émouvant. Il arrive, lors de ce repas, en seconde position, derrière château d'Yquem 1929

Jean-Philippe Durand

"La cuisine n'est que passion et partage" - Marc Meneau
13 Juil 2006 12:44 #25

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Réponse de dfried sur le sujet Château-Chalon Bourdy 1911

Extrait d’une dégustation que j’ai déjà mentionnée dans la rubrique - ‘’Dégustations Eclectiques’’/‘’Du Prestige dans l’assiette’’.

(...)

* CR: Château-Chalon Bourdy 1911 (Jura – Vin Jaune) :
2 bouteilles un peu fraîches ouvertes un peu moins d’1 heure avant leur service - J'ai pu goûter des 2 car plusieurs convives furent rétifs à l'expérience. Pas de différence notable entre le contenu des clavelins.

Robe : Jaune profonde un peu trouble du fait de quelques micro-grains en suspension, visqueuse avec de petits reflets dorés.

Nez : Pas de pomme cuite. En revanche de belles senteurs de muscade, d’amande verte, de minéral, de nèfle, de gentiane discrète, d’ambre et de paraffine.

Bouche : J’avoue porter le vin à mes lèvres avec circonspection et un brin de recul. Mais il me détrompe, pénétrant en douceur, relativement intense avec une trame sans faille et très velouté. C’est bien et toujours un vin, avec un alcool et un boisé présents, mais intégrés, de belles saveurs empyreumatiques, de la girofle et comme au nez de l’amande verte et un minéral ciselé. Un magnifique abricot acidulé rend le tout parfaitement tendu et vivant.
C’est franchement bon.
Je m’étais ‘’nettoyé’’ la bouche à l’eau et au pain pour ne pas ‘’polluer’’ mes impressions. Mes papilles ont été comblées.
Pas de madérisation et encore moins de fossilisation loin s’en faut. C’est bien oxydatif, mais de façon maîtrisée et sans excès.

Puis sur le fromage, mazette…
Le vin n’est absolument pas écrasé, ni écrasant.

Une curiosité insolite, qui s’est révélé parfaitement à sa place dans ce beau panel de vins.

Cordialement,
dfried
03 Oct 2006 17:47 #26

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"2 bouteilles un peu fraîches ouvertes un peu moins d’1 heure avant leur service"

Ca veut dire quel degré environ 5 ou 10 ou?
05 Oct 2006 19:17 #27

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Bonjour Savagnin,

Non cela signifie : bouteille un peu trop fraîche à mon goût pour ce type de vin, soit aux alentours de 12°C dans une pièce avoisinant les 20-22°C.

De toute façon le vin a pu tranquillement se réchauffer dans mon verre pour attendre une température adéquate (à mon goût toujours).

Cordialement,
dfried
05 Oct 2006 19:23 #28

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Réponse de Guest sur le sujet CR: Château-Chalon Bourdy 1947

CR: Château-Chalon Bourdy 1947 : 18,5/20 - 28/3/07
Un vin qui compile (il faut initialement "aller le chercher") des notes très complexes (les vertus de l'âge), sous la forme d'une corne d'abondance de senteurs typiquement "vin jaune" (qui se dévoilent progressivement à l'air) : pomme granny, citron, gentiane, noix, curry. Comme dans beaucoup d'autres vins de la soirée, on trouve pas mal de notes fumées, qui évoquent ici le whisky Islay (malt, tourbe).
L'expression est jeune, fraîche, fine, la finale un brin saline apportant de belles notes complémentaires de cachou Lajaunie annihilant un peu la relative timidité du vin, qui en revanche possède une expression tactile de haut vol et semble éternel. L'allonge est là mais elle ne se traduit pas par une véritable queue de paon (comme dans le cas du 1934 ?).
Très belle résonance, en l'occurence sur la chicorée, le céleri et le citron entrant dans la confection du plat.
Puisqu'il y avait un plat de viande, on trouve ici un vin jaune qui s'accorde plutôt bien avec un pigeon saignant magnifique.
29 Mar 2007 20:22 #29

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Réponse de Guest sur le sujet CR: Château Chalon Jean Bourdy 1947

CR: Château-Chalon Bourdy 1947 : 18,5/20 - 28/3/07
Un vin qui compile (il faut initialement "aller le chercher") des notes très complexes (les vertus de l'âge), sous la forme d'une corne d'abondance de senteurs typiquement "vin jaune" (qui se dévoilent progressivement à l'air) : pomme granny, citron, gentiane, noix, curry. Comme dans beaucoup d'autres vins de la soirée, on trouve pas mal de notes fumées, qui évoquent ici le whisky Islay (malt, tourbe).
L'expression est jeune, fraîche, fine, la finale un brin saline apportant de belles notes complémentaires de cachou Lajaunie annihilant un peu la relative timidité du vin, qui en revanche possède une expression tactile de haut vol et semble éternel. L'allonge est là mais elle ne se traduit pas par une véritable queue de paon (comme dans le cas du 1934 ?).
Très belle résonance, en l'occurrence, sur la chicorée, le céleri et le citron entrant dans la confection du plat.
Puisqu'il y avait un plat de viande, on trouve ici un vin jaune qui s'accorde plutôt bien avec un pigeon saignant magnifique.
02 Avr 2007 17:07 #30

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