Ce petit domaine « boutique » chilien de la vallée de Maipo possède une grande réputation. D’un part il est considéré comme le premier vin de garage chilien, d’autre part il a été crée par Alvaro Espinoza (et sa femme Marina Ashton), un œnologue très respecté au Chili ayant travaillé en autre pour Carmen. Antiyal signifie « fils du soleil » en dialecte mapuche. Le domaine de 4ha est conduit en biodynamie et est depuis 2007 le premier considéré comme « vert » au Chili c'est-à-dire qu’il utilise de l’énergie solaire et des éoliennes pour s’alimenter. Hormis l’élevage en barriques françaises, Alvaro vinifie ses vins dans un style considéré comme non-interventionniste. Le domaine produit cuvée, le grand vin « Antiyal » et un second répondant au nom de « Kuyen ».
Cet assemblage de Carmenère (44%), Cabernet Sauvignon (34%), et Syrah (22%) a donné 7.380 bouteilles.
Pas de note, pour cette bouteille servie pour escorter un confit de canard, mais le souvenir d’un nez expressif jeune, avec du fruit et un élevage intégré accompagner d’une pointe discrète d’eucalyptus. La bouche est ample, aromatique, équilibrée par une belle acidité. La texture manque un peu de noblesse, c’est un poil rustre mais le canard sans satisfait pleinement. La finale est puissante et de belle longueur. Une belle bouteille, avec du caractère, la texture manque un peu de finesse mais il y a un bel équilibre. Très bien.
Goûté le Kuyen 2009 (66% syrah 17% Cabernet 17% Carmenere). Nez assez puissant et chaud, alliant à la fois les fruits noirs et un côté viandeux. Bouche, je trouve que cela manque également de finesse. C'est relativement robuste et puissant. Le vin se cherche même au niveau gustatif. Sans doute trop jeune à ce stade, mais pas accroché du tout.
Antiyal, Valle del Maipo "Kuyen" 2015
Après une demie-journée d'ouverture, le vin est très joli, expressif, sur des notes de mûre, de griotte, gourmand et au boisé équilibré.
Très bon!
Mon ami avait une vigne, sur un coteau fertile. Il la bêcha, il l'épierra, il y planta du muscat. Au milieu il bâtit une tour, il y creusa même un pressoir. Il attendait de beaux raisins : elle donna du verjus. (lsaïe, "Le chant de l'ami", 5, 1-7)