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Viña Errazuriz

  • Jérôme Pérez
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Viña Errazuriz, Chili a été créé par Jérôme Pérez

VINA ERRAZURIZ





Viña Errazuriz
Avda. Nueva Tajamar 481
Oficina 503 Torre Sur
Las Condes
Santiago
Chile
Tél. : +562 2 339 91 00
Fax : +562 2 203 66 90

Las Condes, Santiago, Chile


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CR: Errazuriz, Merlot 1999, Curico
La robe est sombre avec un début d'évolution.
Cerise noire au nez et cuir.
Superbe bouche ronde, longue finale très sur le fruit, un peu d'amertume. Une très belle surprise. Ce vin est très bon et a ravi l'assemblée.

Jérôme Pérez
13 Fév 2003 21:01 #1
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Réponse de Anthony sur le sujet Re: Chili : Errazuriz, Merlot 1999, Curico

Je vais me faire un plaisir a gouter ce vin de style "varietal" (sans passage en barrique) qui - au passage - a un 10% de Cabernet Sauvignon dans sa composition.

La cuvee Merlot Reserve provient, elle, de la vallee d'Aconcagua. Aucune idee sur la raison qui pousse Errazuriz a produire des vins de meme cepage dans des endroits differents.

Saludos,
Anthony

Anthony
13 Fév 2003 23:00 #2

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet Re: Chili : Errazuriz, Merlot 1999, Curico

Je ne savais pas que ce vin était un vin de cuve. En fait, on ne s'est même pas posé la question. Finalement, est-ce que ce n'est pas ça, un élevage réussi. Le dégustateur doit-il absolument se rendre compte des procédés de vinification?
Cette belle soirée de dégustation de "crus exotiques", a quand même mis en avant ce côté un peu boisé outrancié.
Quand j'ai ouvert le Te Mata, par exemple, c'est une éfluve de chêne qui est sorti de la bouteille.
Est-ce que ce n'est finalement pas ce côté pur que nous avons aimé dans ce vin du Chili et qui nous a fait rejeter le vin de Nouvelle Zélande, qui manquait quand même de corps?
Le très beau vin de la soirée fut sans conteste le Duas Quintas Reserva 94: là  aussi, même constat, parfaitement fondu. C'est bien élevé en barriques, mais cela n'apparaît aucunement.
Promis et Mauro (Toscane et Ribera) seront de futurs très beaux vins si le boisé se fond, sans doute grand pour Promis.
Le Torrione dégusté cette semaine dernière montrait lui aussi un côté chêne prononcé mais la matière est si belle que l'on peut augurer d'une issue positive.

Jérôme Pérez
14 Fév 2003 08:03 #3

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Réponse de Anthony sur le sujet Re: Chili : Errazuriz, Merlot 1999, Curico

Erratum pour commencer: 30% de ce vin a passé quelques mois en barriques francaises & américaines. Le reste en cuve inox et assemblage de suite.

Au Chili, ce vin est vendu sous le label "Errazuriz Estate" et se vend aux alentours de 6 euros.

N'ayant pu mettre la main sur un 99, j'ai acheté un 2000 que je viens de finir.
Servi volontairement frais (pour accompagner un plat relativement épicé), ce vin se situe dans ma catégorie des "bons", sans plus.
Le fruit, mis en avant, est l'atout principal de ce vin qui se fond dans la masse des merlots génériques que l'on peut trouver sur le marché local. Un bel équilibre, un degré alcoolique contrôlé et un fruit mûr (sans être surmaturé) sont ses points forts. Un demi-corps et un vin sans âme particulière sont ce que je retiendrais contre lui.

Un bon vin à  boire, facile et sans prétention si ce n'est de ravir la plupart d'entre nous par son côté accessible. 2000 étant un millésime inférieur au 1999, il y a sûrement un niveau qualitatif de différence.

Saludos,
Anthony

Anthony
16 Fév 2003 20:19 #4

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Chili : Errazuriz, Merlot 1999, Curico

Salut Anthony !

Je viens de boire le Merlot Reservado 1999 Errazuriz, et c'était vraiment une belle surprise. Riche, typé, phénolique, mâcheux, sans vulgarité, avec même un côté Libournais épicé... vraiment du beau travail ! On est légèrement derrière la Cuvée Alexandre de la concurrence, mais cette dernière est sensiblement plus chère.
Un excellent rapport Q/P donc.

J'ai aussi bu dernièrement un Cabernet Sauvignon 1997 Cuvée Alexandre plutôt évolué, sur le cassis, assez simple et démonstratif. Bof. Un peu dans le style body-buildé Australien.

Meilleures salutations,

Ekreviss
20 Fév 2003 17:38 #5

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Réponse de Anthony sur le sujet Re: Chili : Errazuriz, Merlot 1999, Curico

Ekreviss,

je vais donc me procurer une bouteille de la cuvee Reserva tout prochainement et apprecier ce moment (si j'en suis tes dires). Errazuriz - comme domaine - ne m'a jamais attire outre mesure, si ce n'est la cuvee Syrah qui a fait parler d'elle - en bien - et hors frontieres andeennes. J'ai leur nouveau cru de Carmenere que je gouterai bientot. Je n'ai jamais oute au Don Maximiliano car trop cher par rapport a ce qu'il en ressort (de plusieurs avis de degustation amateurs et pros).

Cuvee Alexandre: j'ai bu le CS 1999 et j'ai beaucoup aime. Dans le style "Colchagua" avec un fruit mur, une rondeur a toute epreuve mais aussi une superbe matiere et une belle complexite. Je ne connais pas le 97. Une remarque qui n'a peut-etre pas lieu d'etre: 1997 a ete le premier millesime du mythique Clos Apalta. Jusque la, les meilleures vignes de Casa Lapostolel en Apalta donnaient lieu a la Cuvee Alexandre. Baisse qualitative de la Cuvee en 1997 ? Aucune idee, mais le 1999 est de belle classe !!!

Saludos,
Anthony

Anthony
20 Fév 2003 18:08 #6

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Réponse de claudius sur le sujet Re: Chili : Errazuriz

je viens de faire un saut chez Mà¶venpick / Zollikon

très sympas, ils m'ont ouvert un Don Maximiano 1999 (offre spéciale 58.-frs)

et bien, je dois bien avouer que ce vin est méconnaissable, plus de trace de cet épais rouge à  lèvres et de ces muscles gonflés à  la pompe à  vélo du milllésime 96 (ou étais-ce 97 ? désolé je ne me souviens plus) ...beaucoup de finesse, un nez très aromatique ne cherchant pas la facilité, la puissance est racée, on le note dans la grande et longue persistance du vin en bouche...

Anthony, l'as-tu gouté?
16 Avr 2003 19:52 #7

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Réponse de Anthony sur le sujet Re: Chili : Errazuriz

Ben non par ce que Moevenpick a pas encore ouvert de stand a Vià±a del Mar .... que dis-je au Chili dans l'entier de ses 4'200 km de long.

J'en ai entendu parler, en bien, mais au prix de 35.000 pesos la bouteille (65 FS), j'ai prefere me concentrer sur des crus comme le Carmen Gold, le Chateau Los Boldos ou Le Dix de Los Vascos, tous mieux notes par divers degustateurs.

Ceci dit, si j'ai l'occasion de mettre la main dessus a un prix plus doux, je ne me generai pas.

D'une maniere generale, je crois que les crus Premiums ont enormement gagne en finesse ces dernieres annnes. Meme le Montes M a change parait-il ! Merci a la breche ouverte par Almaviva, mais j'espere qu'ils ne vons pas perdre leur identite pour autant. Rien ne sert a copier Bordeaux .....

Saludos,
Anthony

Anthony
16 Avr 2003 21:41 #8

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Réponse de garuda sur le sujet Don Maximiano 1999

Don Maximiano 1999

Robe : je m'attendais à  une robe plus foncée et plus jeune, celle-ci ayant déjà  quelques reflets orangés sur le pourtour…

Nez : le cassis de A à  Z : beaucoup de fruits, des feuilles et des bourgeons froissées, du bois coupé… Heureusement à  l'évolution le vin développe quelques autres arômes : un soupçon de tapenade, des algues, des notes un peu métalliques… bof…

Bouche : pleine, ronde, très puissante, les tannins sont enveloppés et l'ensemble possède une grande ampleur, tout ceci avec une excellente finesse compte tenu du gabarit du vin.

Dommage pour le nez monothématique ! Sait-on sur quoi évoluent de tels arômes avec l'âge ?

Olivier
23 Jui 2003 09:02 #9

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Réponse de Anthony sur le sujet Re: Chili : Errazuriz

Olivier, si le nez n'est pas meilleur aujourd'hui, il n'evoluera sur rien de meilleur.

Ceci dit, ta description et celle de Claude sont relativement opposees. Difference d'appreciation ou bouteilles diametralement opposees ?

Anthony
23 Jui 2003 13:26 #10

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Réponse de Anthony sur le sujet Errazuriz Single Vineyard

Errazuriz Single Vineyard Carmenère 1999, vallée de l'Aconcagua. La cuvéee haut de gamme en Carmenére d'Errazuriz, en 1er millésime et avec des raisins provenant d'un parcelle dénommée Max II dans son fief de Panquehue en Aconcagua.

Robe sombre et jeune

Très beau nez, assez médocain, avec des arômes de tabac, de boîte à  cigare, de terre, le tout bien enveloppé avec un fruit de belle qualité. Quleques notes épicées.

La bouche n'est pas en simbiose. Tannins fondus, elle est douce, un peu plate et dévoile un ensemble de demi-corps auquel on aurait souhaité plus de volume et surotut plus de structure.

Un beau Carmenère néanmoins. Avec un superbe nez !(bbb)

Anthony
20 Sep 2003 14:08 #11

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Réponse de claudius sur le sujet Don Maximimiano 2001

Don Maximimiano 2001

la cuvée de luxe de Errazuriz dont le prix descend un peu chaque année(mais oui je vous assure(aaa)). Les excès d'antan semblent bien révolus, très belle bouche ample qui a su rencontrer un équilibre entre puissance et élégance. Vraiment très beau vin!

J'ai aussi été surpris en bien par un vin plus modeste de cette bodega, le Cab.Sauv. 2002 Aconcagua Valley, 8€, tout à  fait digne et qui sait éviter le cliché "jus de fraise". Nez sur le cassis, bouche bien foutue(aaa)
23 Aoû 2004 01:05 #12

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Chili : Errazuriz

CABERNET SAUVIGNON, RESERVA, 1998, Domaine Don Maximiano, Vallée de l'Aconcagua, Errazuriz

Ayant été très déçu récemment par des vins Chiliens du millésime 1998, j'ai décidé de boire sans plus attendre ceux qu'il me reste. Voilà  que la première bouteille ouverte en ce sens se montre extraordinaire et remet ma décision en doute. Cette surprise, c'est un vin de la maison Errazuriz, le Cabernet Sauvignon, Reserva, 1998, qui me la procure.

Il montre une robe encore très foncée, avec de très légers signes d'évolution au pourtour. Le nez est superbe et complexe, d'une juste intensité, avec d'envoûtants arômes des cerises à  l'eau-de-vie, d'épices et de subtiles notes vanillées. La bouche n'est pas en reste, caressante et soyeuse, les saveurs fruitées s'y entremêlent en très bel équilibre avec les notes boisées. Le tout est supporté par une trame tannique d'une grande finesse. La finale est un peu courte, relativement à  la qualité de l'ensemble et cela représente le seul point un peu plus faible de ce vin par ailleurs délectable.

Somme toute, aussi surprenant que cela puisse paraître, un vin de finesse. Ici, pas de concentration extrême, pas d'arômes qui explosent hors du verre, pas de tanins gommeux qui s'accrochent aux dents. Plutôt, un vin que quelques années de garde ont réussies à  raffiner de manière surprenante. Je dis surprenante, mais en fait je ne devrais pas, car avec ma cave qui aura bientôt six ans, les belles surprises du genre s'accumulent avec les vins Chiliens de milieu de gamme. Le vin que je viens de commenter est loin de son déclin, je n'aurais pas peur de le garder jusqu'à  son dixième anniversaire et même plus. Toutefois, il est tellement bon actuellement, que j'aurai de la difficulté à  attendre jusque là  avec l'unique bouteille qu'il me reste. En terminant, ce vin est une autre preuve, si besoin était, que la maison Errazuriz est un des meneurs de la viticulture Chilienne et que le terroir de la vallée de l'Aconcagua est exceptionnel. J'ai dégusté le millésime 1999 de ce vin récemment et il était aussi formidable, quoique encore plutôt viril. L'expérience de ce 1998 me convainc de laisser dormir mes nombreuses bouteilles de 1999 encore quelques années.
04 Jan 2005 04:11 #13

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Chili : Errazuriz

Dégusté derniêrement, le cabernet-sauvignon, Estate, 2003, Vallée de l'Aconcagua, Errazuriz. Le millésime 2003 est annoncé pour être l'un des meilleurs de l'ère moderne de la viticulture au Chili. Ce vin le réflète bien. Voici un vin, qui malgré son statut modeste, gagne à  être carafé. La bouteille fut consommée sur une période d'environ 6 heures et il s'améliorait avec le temps. Le nez devenait plus expressif et l'ensemble en bouche devenait plus fondu. Voici un vin riche aux saveurs percutantes de fruits noirs. La présence du bois est très peu perceptible. Si vous aimez les vins peu boisés, riche en fruits, vous serez servi avec celui-ci. C'est un autre RQP exceptionel ($14 CAN) qui devrait être sur votre liste d'achat, si ce qui compte pour vous, c'est la qualité de ce qui se retrouve dans votre verre.
07 Jan 2005 00:25 #14

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Chili : Errazuriz

SYRAH, Max Reserva, 2000, Vallée de l'Aconcagua, ERRAZURIZ

La robe est de couleur rubis et légèrement translucide. Le nez est discret à  l'ouverture, mais se réveille rapidement par la suite à  l'aération. Il est très typique de la Syrah de l'Aconcagua, tout en élégance, avec des beaux arômes particuliers de fruits noirs et rouges et une légère pointe fumée en finale. La bouche montre une très belle harmonie, avec une bonne concentration et des saveurs fruitées intenses. On y retrouve aussi un velouté de texture très séduisant grâce à  des tannins très fins et soyeux. Ce caressant ensemble s'achève sur une belle finale persistante où de subtiles notes boisées ressortent pour venir compléter le fruit.

J'ai adoré ce vin. Il réunit plusieurs des qualités que je privilégie. La première étant l'élégance, mais aussi l'équilibre, l'intensité. C'est un vin souple et soyeux qui présente des arômes et des saveurs de grande qualité. Autre qualité à  mon sens, cette Syrah montre un profil qui lui est propre, reflet de son terroir. Elle ne ressemble en rien aux vins de Syrah de France que j'ai eu la chance de goûter et d'un autre côté, elle est à  des année-lumières d'une Shiraz Australienne caricaturale comme le d'Arenberg “Laughing Magpie” 2002 que j'ai dégusté dernièrement et qui m'a beaucoup déçu. Carafer une heure avant de servir.
05 Fév 2005 03:40 #15

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Chili : Errazuriz

DON MAXIMIANO FOUNDER'S RESERVE, 1997, Vallée de l'Aconcagua, ERRAZURIZ

J'ai décidé d'ouvrir la première de trois bouteilles de ce vin composé de 87% de Cabernet Sauvignon et 13% de Cabernet Franc. C'est le grand vin de la maison Errazuriz. Il a été élevé en barriques de chêne Français, dont 45% neufs pendant 20 mois.

La robe est très foncée et très légèrement translucide. Le nez est modérément expressif, les notes de fruits noirs dominent supportées par une légère touche vanillée apporté par le bois. En bouche, le vin est magnifique. Belle attaque ample et vive où se révèle un fruité profond et intense d'une très grande qualité. Le boisé est élégant et à  ce stade-ci très bien intégré. Les tanins sont bien présents, mais tout à  fait soyeux et ils complètent le fruité à  merveille avec une subtile amertume. La finale est le point le plus étonnant de ce vin. Quelle longueur !!! Vraiment, c'est la longueur de la finale qui en premier montre que l'on a affaire à  un vin de qualité supérieure.

J'ai été très satisfait de la qualité de ce vin. Il a encore beaucoup d'avenir devant lui. Personnellement, il m'aide à  établir mes repères qualitatifs. Des vins comme celui-ci m'aide à  baliser l'extrémité supérieure. Il mérite sans l'ombre d'un doute son statut de Super-Premium. Dire que je l'avais payé $25 lors d'un boxing day. Si c'était à  refaire j'en achèterais deux caisses !!! Maintenant à  $70, il est sorti de la gamme de prix que je suis prêt à  payer pour une bouteille de vin. C'est malheureux. Je suppose qu'à  ce prix il a gagné en crédibilité. Triste. Je vais donc me rabattre sur la Syrah Reserva 2001 à  $25. Si je me fie au 1999, il ne devrait pas être si loin derrière. Surtout que 2001 est un excellent millésime dans la vallée de l'Aconcagua.
13 Fév 2005 13:22 #16

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Chili : Errazuriz

SHIRAZ, Estate, 2001, Vallée de l’Aconcagua, ERRAZURIZ

Robe grenat légèrement translucide. Au nez, wow !!! C’est superbe, belle expressivité, arômes intenses de fraises qui évoluent ensuite vers les cerises noires. Ces arômes fruités délicats sont harmonieusement mariés à des notes subtiles de chocolat et de vanille. Il y a aussi d’autres arômes que je ne peux identifier et qui apporte une belle complexité. Toutefois, aucun ne se rapproche de ces fameux arômes végétaux dont je déplorait la présence dans certains vins d’Errazuriz du millésime 2003. En bouche, belle attaque franche et équilibrée qui montre un vin de bonne amplitude où un très beau fruité s’impose. Ce fruité éclatant se maintient bien par la suite, en s’alliant harmonieusement aux notes boisées et à des tanins raffinés, le tout sur une concentration taillée sur mesure pour le style voluptueux du vin. Une légère pointe d’amertume ressort dans une finale démontrant une allonge de très bon niveau.

Ce vin représente, à mon sens, un RQP phénoménal. C’est un vin ouvert, sensuel et séduisant. En même temps, il est équilibré et harmonieux, dans un style qui lui est propre et qui reflète très bien la spécificité du terroir de la vallée d’Aconcagua. Rien à voir avec la Syrah Rhodanienne, autre chose simplement.
09 Avr 2005 14:58 #17

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Réponse de Anthony sur le sujet Re: Chili : Errazuriz

La Syrah au Chili ... une histoire d'amour en devenir.

Anthony
09 Avr 2005 15:04 #18

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Chili : Errazuriz

SYRAH, MAX RESERVA, 2001, Vallée de l’Aconcagua, ERRAZURIZ

Errazuriz est le pionnier du cépage Syrah au Chili. La cuvée Max Reserva 2001 est issue de vignes plantées en 1993 et 1994 dans les vignobles Don Maximiano et El Ciebo dans la vallée de l’Aconcagua. 2001 est aussi le premier millésime où la cuvée haut de gamme “La Cumbre” était produite. Une baisse de qualité était à craindre pour le Max Reserva. Voyons ce qu’il en est.

Robe foncée, légèrement translucide. La nez est typique des Syrahs de l’Aconcagua produites par Errazuriz. On retrouve d’intenses arômes de fruits noirs et rouges très particuliers et typiques, auxquels se mêlent de jolies et délicates notes boisées. En bouche, l’attaque est ample avec ce qu’il faut de fraicheur. Les saveurs fruitées sont intenses et de belle qualité. Elles sont supportées par des tanins souples et un aspect moelleux qui donnent un bon volume en milieu de bouche. La vin a juste ce qu’il faut de concentration pour être en bel équilibre avec les autres composantes, ce qui le rend facile à boire. En finale, tous les éléments se fondent harmonieusement dans une allonge satisfaisante.

Une autre Syrah de l’Aconcagua signée Errazuriz qui ne déçoit pas. Fidèle à elle-même, fidèle à son terroir et à son style. Vin qui malgré ses 14.5% d’alcool se montre équilibré, harmonieux et généreux. Il est axé d’abord et avant tout sur le plaisir. Ne vous prenez pas la tête en le dégustant, en essayant de supputer sur sa vinification ou sur son évolution future. Profitez du moment. Ce vin est exquis aujourd’hui et il en donne beaucoup pour le prix qu’on en exige ($25 CAN).
09 Avr 2005 15:48 #19

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Réponse de Anthony sur le sujet Re: Chili : Errazuriz

Don Max,

as-tu goute La Cumbre ? Je l'avais trouvee trop chere a sa sortie (20.000 pesos pour un premier millesime), mais je regrette aujourd'hui de ne pas en avoir ne serait-ce qu'une bouteille ...

Anthony
09 Avr 2005 16:21 #20

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Chili : Errazuriz

Ce vin n'a jamais été disponible au Québec ou en Ontario au Canada. De toute façon, même s'il l'avait été, je ne pense pas que je l'aurais acheté. Trop cher. Par exemple, j'ai les millésimes 1996 et 1997 du Don Maximiano Founder's Reserve. Je les avais payés environ $30 CAN (19 Euros), mais aujourd'hui le millésime 1999 est disponible à $70, alors j'ai laissé tomber. J'ai aussi renoncé à acheter les gros canons comme Clos Apalta, Almaviva, Montes M, Chadwick. Ils sont tous disponibles ici, mais ça frise les $100 CAN (63 Euros). Je me risque plutôt sur les premiums quand le prix est encore raisonnable ou sur des vins de catégorie intermédiaire. Comme le Ninquén de Montgras à $30 CAN (19 Euros), c'est très bien. J'ai aussi acheté du Haras de Pirque Elegance 2000 à $35 CAN (22 Euros), pas encore goûté, du Merlot "Cuvée Alexandre", 2001 à $27 CAN (17 Euros). Généralement, ces vins sont excellents et représentent de bons RQP, ce qui n'est plus le cas pour les plus réputés.

Que pense-tu du Cab/Merlot Floresta, 2000, Santa Rita pour $26 CAN (16 Euros) et du Merlot/Cab/Carmenère, Primus, 2002, Veramonte pour $30 CAN (19 Euros)?
09 Avr 2005 17:25 #21

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Réponse de Anthony sur le sujet Re: Chili : Errazuriz

Claude,

de Floresta, je ne connais que le millesime 1999 (toutes cuvees) et le Cabernet Sauvignon Estate 1997. J'adore les 3 cuvees de Cabernet, de Syram/Merlot et de Cabernet/Petite Sirah/Merlot.

Sachant que Santa Rita ne les sort que lorsqu'ils sont juges dignes, cela me parait un bon prix. J'ai vu les bouteilles a 29.- francs suisses chez un caviste, donc 16 Euros, c'est bon marche.

Primus pour plus cher me parait effectivement trop cher. Bonne cuvee mais elle ne m'a jamais flashe. Je le prendrais a 14-15 Euros, pas plus.

Anthony
10 Avr 2005 07:17 #22

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Chili : Errazuriz

PINOT NOIR, RESERVA, 1999, Vallée de Casablanca, ERRAZIRIZ

Errazuriz ne produit plus de Pinot Noir Reserva. Aujourd’hui, cette maison offre un Pinot Noir de base dans la série dite “Estate”, ainsi qu’une cuvée supérieure dans la gamme “Wild Ferment”, vinifiée avec des levures indigènes.

Robe rubis très translucide. Le nez est modérément expressif. Il exhale des arômes de fruits rouges entremêlés à une touche de fruits exotiques assez particulière pour un vin rouge. Joli nez. L’attaque est d’une bonne vivacité, mais manque un peu d’ampleur. Aux fruits rouges qui dominent s’ajoute une légère amertume assez caractéristique des Pinots Noirs Chiliens que j’ai pu déguster jusqu’à présent. Le vin manque toutefois de concentration et de structure. La finale est courte avec des tanins un peu asséchant.

Ce vin m’avait beaucoup plu en prime jeunesse. Cette bouteille est carrément décevante. Le vin semble s’être fané. Je vais ouvrir celle qu’il me reste dans les mois à venir, pour voir si ce vin est réellement à l’agonie.
16 Avr 2005 03:05 #23

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Chili : Errazuriz

CABERNET SAUVIGNON, DOMAINE LE CIEBO, 1997, Vallée de l’Aconcagua, ERRAZURIZ

Aboutissement d’une petite expérience en ce vendredi soir tranquille. J’avais décidé il y a quelques années déjà de garder une bouteille de ce vin que j’avais bien apprécié en jeunesse. Il s’agit d’un vin d’entrée de la gamme d’Errazuriz, aujourd’hui identifiée par la dénomination anglaise “Estate”. Je voulais voir ce qu’un vin aux ambitions tout de même modestes, mais auquel je trouvais une bonne structure, pouvais donner si on le gardais plus longtemps que ce que tous les experts suggèrent. Allait-il se bonifier, tenir la route en se transformant, ou bien se défaire totalement comme portent à croire les idées généralement reçues. À date, mes expérimentations m’ont montré que des vins Chiliens de niveau Reserva du même millésime sont toujours en pleine forme et ont gagné en finesse ce qu’ils ont perdu un peu en puissance. Cet automne, j’ai aussi ouvert un Don Maximiano Founder’s Reserve, 1997, qui représente le sommet de la hiérarchie des vins de cette maison et il était tout simplement superbe avec encore beaucoup d’avenir devant lui. Donc, qu’allait me démontrer cette modeste bouteille? Voici ce que j’ai perçu.

La robe est sombre et encore très colorée sans être totalement opaque. À l’ouverture, le nez est très discret avec un arôme un peu végétal et peu agréable que je ne peux malheureusement identifier. Le temps arrangeant parfois les choses, bien que dans ce cas-ci j’aie de sérieux doutes, je décide de laisser le vin reposer 45 minutes avant d’y revenir. Bonne initiative, car le vin s’est totalement transformé et l’arôme indésirable a disparu. Le tout est maintenant bien plus expressif et dominé par des arômes très délicats de fruits noirs de belle qualité, auxquels viennent se mêler de fines notes de bois de cèdre, d’épices douces, de menthol et de café. La bouche n’est pas du tout en reste. Elle présente une attaque très franche, d’une très belle amplitude. Le vin remplit admirablement la bouche en jouant à fond dans le registre fruits et chocolat noirs. Les saveurs d’une juste concentration sont intenses et éclatantes, les tannins sont fins, mais tout de même bien présents au niveau de la texture et s’imposent lors d’une longue finale ou une amertume élégante l’emporte sur le fruit laissant une belle impression.

Je savais déjà que les vins de Cabernet Sauvignons Chiliens de bon producteurs pouvaient se transformer élégamment avec 5 à 7 ans de garde. Je dois toutefois avouer que les résultats obtenus avec celui-ci me surprennent et me déçoivent à la fois. Ils me surprennent à cause du niveau qualitatif tout à fait renversant que j’ai retrouvé dans cette bouteille. Vous lisez ma description sans savoir de quel vin il s’agit et jamais vous ne pouvez penser qu’il s’agit d’un vin Chilien d’entrée de gamme vendu il y a 5 ans autour de $12 CAN, environ 8 Euros. Certains d’entre vous penseront peut-être même que j’enjolive les choses intentionnellement. Je peux vous assurer qu’il n’en est rien. Ce vin manque certainement de concentration par rapport à des vins vendus beaucoup plus cher. Toutefois, la concentration est parfois un obstacle à l’équilibre d’un vin. Dans celui-ci le niveau de concentration est en équilibre avec les autres composants. De plus, au-delà de la concentration, il faut considérer la qualité des divers éléments constitutifs. C’est ce qui m’a en fait le plus surpris. Pour parler de ce vin, malgré son prix et tout étant relatif, on peut employer des qualificatifs comme équilibré, complexe, fin et élégant. Ce qui me déçoit, c’est que c’était ma dernière bouteille et qu’il me sera donc impossible de voir jusqu’où il aurait pu aller.

En terminant, une autre chose qui me déçoit, c’est le manque de stabilité dans l’identité des vins chez les producteurs Chiliens. Ce vin est issu de raisins provenant du domaine El Ciebo. Les raisins pour le Cabernet Sauvignon “Estate” 2003 actuellement vendu proviennent d’un autre vignoble d’Errazuriz dans la vallée d’Aconcagua, le Max V. Donc, il est souvent impossible de suivre des vins à l’identité constante année après année. Le même problème s’est posé pour le Shiraz “Estate” d’Errazuriz. Il était autrefois fait avec des raisins de l’Aconcagua, aujourd’hui il est fait avec des raisins de la vallée de Rapel. Étant donné l’image des vins Chiliens et le marché visé, les producteurs doivent se dire que seuls des illuminés dans mon genre pourraient se montrer intéressés à suivre l’évolution d’un vin de ce niveau. En un sens, ils semblent sous-estimer leurs propres vins, à moins que ce ne soit le consommateur international moyen qu’ils savent bien jauger. Néanmoins, ils disent sur leur site, que le Cabernet Sauvignon “Estate” 2003 devrait évolué favorablement au cours des 4 ou 5 prochaines années. Mon expérience valide cette prétention.
22 Mai 2005 05:36 #24

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Réponse de Anthony sur le sujet Re: Chili : Errazuriz

Claude,

il est vrai qu'a part quelques domaines comme Perez Cruz revendiquant le statut de "estated bottled", beaucoup de vinas ont une facilite grandissante de sourcer leurs vins de plusieurs vignes differentes.

Ceci dit, est-ce une mauvaise chose ? Sur les 3 ans passes dans ce pays, ce que j'en retiens si ce n'est la decouverte de vins reellement excellents, c'est cette volonte de connaitre son terroir encore mieux que hier. Les etudes entreprises sont nombreuses. Les universites s'y mettent. Et nous en sommes encore qu'au debut. Les verites de hier ne sont pas forcement celles d'aujourd'hui et encore moins de demain.
Le Chili est en marche pour une viniculture de qualite et si cela revient a changer des decisions prises il y a 10 ans avec moins de connaissance, je trouve cela courageux.

In vino veritas me diras-tu. Ce CS Estate de 8 ans est excellent et pourquoi vouloir changer une formule qui parait fonctionner. Je n'ai pas la reponse mais je ne vois pas Errazuriz ou quelque autre domaine scier la branche sur laquelle il est assis.

Anthony
22 Mai 2005 08:43 #25

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Chili : Errazuriz

Salut Anthony,

Je suis d’accord avec toi sur le fait que le Chili est un pays vinicole en développement et que ça implique des ajustements assez fréquents pour pouvoir s’adapter aux nouvelles connaissances acquises en cours de route. Toutefois, une chose que je déplore de manière générale chez les vins Chiliens, c’est le manque d’identité. Oui ces vins sont des RQP difficiles à battre dans toutes les gammes de prix où ils sont représentés, mais l’identité fait souvent défaut. Il existe une certaine homogénéité stylistique, pas absolue bien sûr, certains producteurs brillants commencent à se démarquer, surtout dans le haut de gamme, mais n’empêche que dans l’oeil du consommateur moyen, vin Chilien ne rime pas avec distinction.

Tu dis que le Chili est encore en train de découvrir son terroir, c’est vrai. Par contre, pour pouvoir se distinguer, il doit tenter de mettre ce terroir de l’avant. Revenons à l’exemple d’Errazuriz. Les changements qu’ils apportent, me semblent plus dictés par des motifs commerciaux que par des préoccupations qualitatives. Ils plantent et développent de nouveaux vignobles sur une base continue. Quand les vignes sont jeunes, les raisins vont dans les cuvées d’entrée de gamme et au fur et à mesure que ces vignes vieillissent les raisins qu’elles produisent sont transférés dans les cuvées de niveau supérieur. L’exemple de la Syrah montre bien le processus. Les premiers ceps ont été planté dans l’Aconcagua en 1994, premier millésime Reserve commercialisé en 1997. Création, en 1999 je pense, d’une cuvée d’entrée de gamme dite “Estate”, moins chère. En 2001, création d’une super-cuvée “La cumbre”, probablement avec des raisins qui servaient auparavant à la cuvée “Reserve” Les raisins de la cuvée “Estate” passent maintenant dans la cuvée “Reserve”. Pour maintenir la cuvée “Estate” on s’approvisionne maintenant dans Rapel située à des centaines de kilomètres plus au sud. Comment veux-tu que le consommateur moyen s’y retrouve? En fait, il ne s’y retrouve pas et on ne fait rien pour qu’il puisse un jour s’y intéresser. On perpétue l’image d’un produit générique. On vend une marque de commerce, pas un produit avec une spécificité reliée à un terroir.

Une autre chose que je trouve un peu déplorable, c’est le fait que l’on ne commercialise à peu près aucun vins un peu plus âgés. Les vins sont pratiquement tous mis en marché dans l’année suivant leur mise en bouteille. Depuis maintenant six ans que je m’intéresse plus sérieusement au monde du vin et plus particulièrement aux vins Chiliens, j’accumule les exemples de ces vins de niveau Reserva et même inférieur, qui se bonifient avec trois à cinq années de garde. Si des maisons sérieuses gardaient une partie de leur production en bouteille et la commercialisait quelques années plus tard, cela pourrait ouvrir les yeux de bien des amateurs et ça pourrait aider à changer l’image de vin facile et de consommation courante qui colle aux vins Chiliens. Peut-être la marge bénéficiaire ne serait-elle pas la même pour les producteurs? Mais à mon avis, c’est le genre de prix qu’ils devraient payer pour faire évoluer les perceptions.

Si le Chili pense faire évoluer les perceptions face à ses vins à coup de cuvées premium vendues à fort prix, il s’illusionne. La grande majorité des consommateurs n’achète pas ces vins. L’image des vins Chiliens commencera à changer le jour où l’on tentera de les faire connaître pour ce qu’il sont vraiment et aussi pour ce qu’ils peuvent être. Le Chili doit tendre vers une plus grande diversité stylistique qui passe par l’appariement cépage-terroir idéal, la conduite du vignoble, les choix de vinification, le développement de l’art de l’assemblage et la garde en bouteille plus prolongée d’une partie de la production avant la mise en marché. Le tout bien entendu doit être relié à une identité géographique précise relié à un producteur particulier. Pour moi Errazuriz rime avec Aconcagua, Concha y Toro, Cousino Macul ou De Martino avec Maipo et Casa Lapostolle avec Colchagua.
22 Mai 2005 23:27 #26

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Réponse de aidan sur le sujet Chili : Errazuriz

Sauvignon blanc 2004 Late Harvest

Belle robe jaune pâle brillante, au nez, une explosion de fruits exotiques, lytchee, fruits de la passion et mandarine, très beau.
En bouche c'est ample, avec beaucoup de fruit, onctueux et accompagné d'une jolie acidité.
J'ai beaucoup aimé ce liquoreux d'outre-atlantique au très bon rapport Q/P. Si je devais lui faire un reproche ça serait peut-être une longueur moyenne, mais qui reste de qualité.

Cordialement

"Les préjugés sont fréquents chez les amateurs de vin. Mais prenez garde, un préjugé n'est rien
d'autre qu'une erreur qui a pris racine" (Anonyme)
Sébastien
21 Mai 2006 10:08 #27

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Réponse de Claude Vaillancourt sur le sujet Re: Chili : Errazuriz

SYRAH, RESERVA, 1997, ACONCAGUA, ERRAZURIZ

J’ai tellement aimé la bouteille de 2001 de ce vin ouverte il y a quelques jours, que j’ai décidé de remettre ça, un soir de semaine, en descendant encore plus dans le temps. En fait, ce 1997 est le premier millésime dans lequel ce vin a été produit. Errazuriz ayant été les premiers à planter des vignes de Syrah au Chili en 1992. Ce vin provient donc de très jeunes vignes et le moins que je puisse dire, c’est que j’avais adoré les trois premières bouteilles que j’avais dégustées à environ deux ans d’intervalle chacune. Celle-ci est malheureusement ma dernière.

La robe ne montre aucun signe évident d’évolution, étant sombre et encore parfaitement opaque. Au nez toutefois, il est clair que l’on est en présence d’un vin qui a un certain vécu. Le fruité de belle qualité est encore au premier plan, mais des notes d’humus sont aussi bien présentes. En complément on remarque des notes douces d’épices et des relents empyreumatiques d’un boisé maintenant tout à fait intégré à l’ensemble. Quel beau nez complexe, généreux et agréable. En bouche, l’attaque est surprenante de jeunesse, avec de l’amplitude, du volume et de la fraîcheur. Le fruité encore éclatant domine, mais comme pour le nez, des saveurs évoluées d’humus et de champignons l’accompagne. Le caractère boisé est aussi encore bien présent et vient contribuer à l’ensemble par une fine amertume. En milieu de bouche, les divers éléments ne fléchissent pas et gardent le cap, voguant sur une mer tannique des plus fine. L’arrivée se fait à bon port dans une finale équilibrée et fondue, d’un niveau de persistance supérieur.

Que dire de plus sur ce vin sinon qu’il est excellent et qu’il va à l’encontre de bien des idées reçues. Idées reçues comme: les vins de jeunes vignes ne peuvent pas vieillir favorablement. Comme: les vins chiliens sont sans intérêt pour la garde. Comme: il faut l’expérience du mariage cépage-terroir pour pouvoir produire un très bon vin. Dernier point. Ça fait plusieurs fois que je le répète, mais je vais le faire encore. La Syrah est le futur grand cépage du Chili, bien meilleur que le Carmenère et capable de s’exprimer pleinement par lui-même d’une façon originale qui se distingue clairement de ses conteparties françaises ou australiennes.
20 Sep 2006 03:00 #28

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Réponse de Claude Vaillancourt sur le sujet Re: Chili : Errazuriz

DON MAXIMIANO FOUNDER’S RESERVE, 1996, ACONCAGUA, ERRAZURIZ

Deuxième de trois bouteilles de ce vin. La première ouverte il y a quelques mois avait été un désastre. Le vin était imbuvable, mais pas bouchonné. Peut-être oxydé? Je ne sais trop. Comme je n’était pas sûr s’il y avait vraiment un défaut, je craignais le pire en ouvrant celle-ci. Pour la forme, rappelons que cette cuvée représente le sommet de la gamme Errazuriz. Il s’agit d’un assemblage de cabernets, 85 % sauvignon et 15% franc. Élevage par parcelles en barriques françaises pour 16 mois, suivi de l’assemblage et d’une remise en barriques, dont 15% neuves pour deux autres mois.

La robe est de teinte rubis foncée, opaque, montrant aucun signe évident d’évolution. Le nez est très agréable, encore dominé par le fruit, avec des arômes de mûres et de cassis. Des notes d’humus sont aussi assez présentes, ainsi qu’un caractère doucement épicé accompagné de notes minérales. En bouche, on retrouve un vin équilibré où le fruit tient toujours l’avant-scène, bien supporté par une délicate amertume. Des notes finement épicées viennent complexifier l’ensemble. Le milieu de bouche révèle une très bonne concentration et un volume contenu qui donne un caractère focalisé à l’ensemble. Pour utiliser une autre image, disons que le vin est en longueur plutôt qu’en largeur. Cet aspect serré se retrouve aussi dans la texture des tanins, qui montrent aussi une très belle finesse. La finale permet l’amalgame de tous les éléments dans une fonte harmonieuse où l’intensité s’élève d’un cran, donnant l’impulsion nécessaire à une persistance aromatique de très haut niveau.

Comme je le disais en introduction, ce vin représente le fin du fin de la gamme Errazuriz, et en tant que tel, il ne déçoit pas. À la dégustation, il est clair que l’on est en présence d’un vin de catégorie supérieure. Il est aussi clair que l’on est en présence d’un vin d’un certain âge. N’étant pas habitué de boire des vins de ce genre, il est difficile pour moi de bien en rendre compte dans ma description. Ce que je décrit comme un caractère d’humus est bien présent, tant au nez, qu’en bouche. Comme je l’ai dit, pas devant le fruit, mais tout de même, ça attire beaucoup l’attention. Jusqu’à un certain point, ça m’a dérangé un peu. Pas que ce soit désagréable, juste pas en harmonie parfaite avec le reste. Ce vin a encore beaucoup de matière et difficile pour moi de dire vers où il ira dans les prochaines années. Malgré tout, ce vin a été une belle expérience, et surtout, j’ai été très heureux de constater que ce devait être la première bouteille qui était défectueuse Il m’en reste une. Je vais me croiser les doigts en me demandant quel serait le meilleur moment pour l’ouvrir.
20 Sep 2006 03:07 #29

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Réponse de Anthony sur le sujet Re: Chili : Errazuriz

La Syrah est le futur grand cépage du Chili, bien meilleur que le Carmenère et capable de s’exprimer pleinement par lui-même d’une façon originale qui se distingue clairement de ses conteparties françaises ou australiennes.

C'est tellement vrai ! Il faut toutefois preciser que meme le Chili produit 2 types de Syrah: celles de climats chauds (Errazuriz, Montes, etc.) et celles de climats froids (EQ de Matetic). Personnellement, et sur le peu d'experiences faites, je primerai les secondes, les premieres pouvant devenir, a longue, un peu lassantes.

Anthony
20 Sep 2006 10:01 #30

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