...ce post-là , j'avais oublié de le recopier. Et je constate que je l'avais initialement posté sur MV. Je me permets de déposer aussi la réponse de Thierry. Depuis, du temps a passé, j'ai rencontré Thierry et même ce restaurateur auquel il fait allusion dans son mail. beau souvenir
Les vins du Liban
Posted: 11:04:59 am on 3/24/2002 Modified: 12:00:00 am on 1/1/1900
pour faire suite à la demande de Laurent de parler de nos rencontres viticole, voici un post sur les vins libanais que j'avais déposé. sur MV après un séjour au Liban. je sais bien que le Liban n'est pas l'Europe, mais ce n'est pas loin et ce n'est en tout cas pas le Nouveau monde.
Je viens de séjourner quelques jours au pays du Cèdre et je vous fais part de mes impressions sur les vins libanais. 1ère surprise, dans le vol MEA au départ de Genève : magnifique Ksara 96 . je n'avais jamais rien bu d'aussi bon dans un avion. Un vin concentré, aromatique, équilibré et parfaitement vinifié.
Le château Ksara fait partie des trois fleurons de la viticulture libanaise, avec Musar et Kefraya. Musar est plus rustique, plus difficile d'accès et quelque peu démodé avec ses arômes foxés, alors que Kefraya et Ksara, deux domaines situés dans la vallée de la Bekaa, produisent des vins de style résolument moderne.
J'ai eu l'occasion de visiter le domaine Ksara, un domaine fondé par les jésuites en 1857 et doté de magnifiques caves souterraines, partiellement naturelles. La visite vaut le détour. Depuis 1996, le domaine Ksara est sous la houlette de James Palgé, ex Prieuré-lichine: les chais ont été entièrement modernisés et les résultats sont là . Le meilleur cru reste le château Ksara, vinifié à partir de 60% CS, 30% Merlot, 10% Syrah ou petit verdot, selon les millésimes. Réussi dans les millésimes 96, 97 98. Le deuxième vin, la Prieuré de Ksara est plus facile d'accès, mais très bon aussi. en 1996, il est même exceptionnel.
Le domaine offre aussi toute un panoplie de vins de cépages et d'assemblages parfois étonannts, par exemple le Blanc de blancs, assemblage de sauvignon, sémillon et chardonnay, élevé dans le merrain français. Un peu trop expressif à mon goût. A revoir à table. Au total Ksara offre 3 rosés, 4 rouges dont un "primeur", 3 blancs. il y en a pour tous les goûts, mais tous les vins sont très bien vinifiés. J'ai moins aimé la cuvée de cabernet-sauvignon, un peu terne, que l'assemblage à la bordelaise. J'ai trois bouteilles de château ksara 1998 , le seul disponible, achetées au château et ramenées dans des conditions optimales. Je les mets de côté quatre ans et je vous fais part de mes impressions.
Le problème sur place, même dans les bons restaurants, reste la conservation du vin. La culture et le service du vin restent des arts marginaux. Les vins sont gardés et toujours servis trop chauds. Presque la moitié des 1/2 bt de Ksara 99 présentaient des arômes bizzares et une bouche âpre, probablement due à une mauvaise conservation. la qualité d'un même vin est très variable d'une bouteille à l'autre. mais quand le vin était bon o npouvait passer un très très bon moment de plaisir gustatif, par exemple un château Ksara 96 servi avec des plats de cuisine libanaise, les multiples mezzés, les purées de pois chiches et d'aubergines, les taboulés composés uniquement de persil, de menthe et de tomates persemés de très peu de blé concassé, les boulettes de viande, les ravioles de toutes sortes, les tartares, les poissons, les légumes, les tomates mûries au soleil abondament arrosées d'huile d'olive et d'un peu de sel, les légumes croquants....
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  Re: Les vins du Liban (debaisieux)
Posted: 9:41:37 pm on 3/24/2002 Modified: 12:00:00 am on 1/1/1900
Cher Yves,
voici un vieux souvenir,qui remonte à la surface depuis que Thierry m'a indiqué que le beau-père de Patrick était Aubert de Vilaine:un ami restaurateur m'avait invité,avec des sommeliers,pour boire une caisse des D.R.C. 80.
La mise en bouche était un Musar 86...Il n'a pas eu l'air idiot devant les 2 premières bouteilles de la caisse(Echezeaux et Grands Echezeaux si j'ai bonne mémoire).Depuis,j'ai beaucoup d'estime pour Gaston Hochar.
Cordialement
Yves Zermatten