plus important producteur Slovaque de Tokaj avec près de 300 hectares en exploitation.

Tokaj and co

Tokajské samorodne suché (sec) 2000 : joli nez de poire ; un vin bien sec avec une belle matière en bouche, une belle présence. Bon vin.

Tokajské samorodne sladké (doux) 2006 : nez discret, idem en bouche, un vin vraiment éteint vaguement doux : bof

Tokajsky Forditas sladké 2005 : le nez est un peu sur la volatile, avec un rancio marqué. Bouche longue et savoureuse sur le pruneau avec quand même une sensation de volatile importante.

Tokajsky vyber 3 putnovy 1997 : beau nez sur la figue ; en bouche, le vin goûte presque sec avec un caractère très affirmé et une merveilleuse présence en bouche en jouant sur un équilibre acide amer vraiment remarquable. Long. Très beau et vibrant.

Tokajsky vyber 4 putnovy 2003 : le nez est plus pharmaceutique que celui du vin précédent, des notes de pruneau. Bouche longue et gourmande, belle finale sur l’amer.

Tokajsky vyber 5 putnovy 1999 : nez rétif, fermé, un peu réduit, sur la croûte de pain : bouche ciselée à l’immense longueur. Dommage que le vin soit si fermé, pare qu’il semble être monumental. (bouteille ouverte à l’instant de la dégustation)

Tokajsky vyber 6 putnovy 2003 : nez fermé et réduit comme pour le vin précédent et pour les mêmes raisons sans doute. Bouche large et sirupeuse. Très long mais peu éloquent, fermé. Longueur phénoménale.

Essencia Vyberona 1999 : nez pur d’abricot, d’orange amère, de cacao : grande richesse aromatique. Bouche très riche avec une acidité hors du commun qui porte le vin très loin. Excellent.

Merci pour ce CR à nouveau très intéressant.

Lorsqu'il est réussi, le forditas est une spécialité qui possède sa place parmi les autres spécialités comme les aszu, szamorodni ou aszu-eszencia (le forditas présente souvent de beaux amers et la longueur est portée ensuite par l'acidité et les tanins en raison de la seconde presse des baies d'aszu). Malheureusement, les forditas sont rares, difficiles à réussir et encore plus difficiles à vendre pour les producteurs, d'où leur caractère ultra-confidentiel.

Votre CR ne mentionne si les différents vyber étaient de type oxydatifs. Etait-ce le cas ? Deuxièment, est-ce que Tokaj and co fonctionne comme une une coopérative d'état (à l'image de Kereskedohaz/Crown Estate du côté hongrois ou est-ce une companie entièrement privée ?

D'avance merci.

Tokaj and co est une compagnie totalement privée, je vous donnerai plus de détail dès que j'aurai traduit l'entièreté du document.

Pour ce qui est du style, ils sont farouchement attachés à la tradition et défendent bec et ongle le style oxydatif.
Très sincèrement, quand ça ne tourne pas autour des arômes pharmaceutiques ou de caramel et que la complexité est là, c'est très beau, comme sur les 99 dégustés et cet incroyable 97.

J'ai arpenté les longues galeries de cette compagnie et hormis quelques unes, il y avait beaucoup moins de ce développement de champignon sur les parois. J'ai remarqué lorsque c'était le cas une forte odeur de volatile.
Dans certains vins, je retrouve cette volatile importante, ce fut le cas aussi sur quelques vins chez Ostrozovic. Dans ces cas là, le rancio tourne vite à a caricature.

Ce qui est certain, c'est que plus je vais à la rencontre de ces producteurs, plus je comprends cette culture à part entière, très originale et si je pouvais avoir un regard un peu condescendant sur les vins, je peux dire aujourd'hui que j'ai bu, à côté de quelques vins approximatifs, de pures merveilles.

les raisins aszu ou cibeba

https://lh3.googleusercontent.com/3AyJseSx-2wxXe_DdyiqD91Rwxqjngun6EQK6FxTiNg=w501-h667-no

ce très beau 3pt

https://lh3.googleusercontent.com/5ZRVPz6keVCIKYVWTRQVKrWd1oYMpL6mdq8iI-iPQM8=w247-h330-no

la belle couleur de l'Esencia 99

https://lh3.googleusercontent.com/wdjoCA7cLn0N1TDMnYaCJl_iIzxKY36rWCYQA6mIjBY=w501-h667-no
https://lh3.googleusercontent.com/_mFlnuWb8j5am0ALCqMRFqHgVYD4hQM5wZlxhKaQbIc=w501-h667-no

Parfait!

Merci pour ce CR super intéressant!

Je connais bien ce domaine, j'ai visité leur caves plusieurs fois.
Leur Vyberova Esencia (aszu eszencia en Hongrois) est une vraie merveille avec une longueur inoubliable!

Concernant la microflore des caves, le Cladosporium Cellare, son développement dépend de la présence des vapeurs du vin dans la cave. En fait, le champignon se nourrit de ces vapeurs et se développe tranquillement. Cela prends quelques années pour que la cave soit bien décorée de Cladosporium. Je pense qu'à la fin de son cycle de vie, le champignon devient blanc et meurt, il et se détache des murs et des barriques.

En ce qui concerne le Forditas, ce n'est pas difficile d'en trouver.
Côté Tokaj Slovaque, Il y a 3 domaines qui le font.
J'ai une bouteille de Forditas du domaine Sauska du côté Hongrois.

Je pense que c'est le Maslas le vin le plus difficile à trouver aujourd'hui car il a quasiment disparu à Tokaj. Il s’agit d’un vin généralement sec obtenu en faisant macérer les lies d’un aszú dans un moût en fermentation. On peut donc catégoriser le máslás comme un aszú de « troisième catégorie ».

"(...) En ce qui concerne le Forditas, ce n'est pas difficile d'en trouver. Côté Tokaj Slovaque, Il y a 3 domaines qui le font.
J'ai une bouteille de Forditas du domaine Sauska du côté Hongrois."

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Je rectifie: La plupart des "fêlés" de Tokaji possèdent 1-2 bouteilles de forditas traînant au fond de leur cave, histoire de posséder cette spécialité plus exotique mais tout autant délicieusement décadente qu'un 4-5 pt. Par contre, ces dix dernières années je n'ai rencontré qu'un producteur du côté hongrois qui produit du forditas qui m'a enthousiasmé. Seules les années les plus "riches" permettent d'ailleurs d'obtenir des forditas permettant d'atteindre un bon niveau. Outre le peu d'intérêt économique pour un producteur de se lancer dans l'élaboration d'un forditas, la rareté de cette spécialité s'explique aussi en partie par la rareté des millésimes suprêmes: 1983, 1988, 1993, 1999, 2000, 2002, 2007...

Quant aux maslas, les producteurs à Tokaj y ont renoncé et c'est heureux: rien de grand ne peut sortir de cette piquette (historiquement le maslas était servi dans les auberges pour se rincer le gosier) et cette "copie" brouille l'image de boisson luxueuse et volupteuse liée au produit phare de la région que sont les aszus.

Un point du dernier message de Jérôme m'a touché: Qu'ils vienent du côté hongrois ou du côté slovaque, que leur élevage soit de type oxydatif ou réductif, ces vins sont le fruit d'une culture et d'un savoir uniques. En dehors des pratiques oenologiques usuelles. Serait-ce donc cela, cet étrange magnétisme qui pousse l'amateur à se rendre année après année dans cette région ?

Jerôme,

Comment trouvez vous le rapport qualité/prix des vins ainsi que le prix de la dégustation chez Tokaj & CO?

au deux questions :

je n'ai pas d'avis car :
- je n'ai as payé la dégustation
- je n'ai as acheté de vin

cordialement,