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Ostrozovic, Tokaj Slovaquie

  • Jérôme Pérez
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Ostrozovic, Tokaj Slovaquie a été créé par Jérôme Pérez

Ostrožovič spol. s r.o.

Nižná 233
076 82 Veľká Tŕňa
Slovenská republika
Tél: +421 908 996 040
odbyt@ostrozovic. sk

 

www.ostrozovic.sk/cl...






CR:

Le domaine Ostrozovic a été créé en 1990, dès après ce que les Slovaques nomment la révolution.

Si les chais, le restaurant, les caves et le caveau de dégustation sont installés à Velka Trna, les vignes, elles, sont magnifiquement situées à Mala Trna : 55 ha sur un magnifique coteau orienté sud.
 

Ostrozovic, c’est quand même une image de la réussite, un brin d’ostentation, mais surtout un fer de lance de la production de vin en Slovaquie, avec un ancrage fort dans la tradition du Tokaj slovaque, nous y reviendront.

Le nombre de cuvées impressionne et on s’y perd un peu d’ailleurs : la lecture n’est pas aisée. Des cuvées mono-cépage, certes, mais dans des gammes différentes, appelées collections, sur des équilibres différents : du sec au 6pt en passant par les demi-secs et les demi-doux : vous aurez noté la différence, pas idiote d’ailleurs quand on se place sous l’angle de la dégustation et qu’un vin, malgré ou plutôt en fonction de son résiduel se goûte sec ou moelleux.

La visite, même si elle a été conduite par un charmant garçon qui connaissait parfaitement son texte est assez impersonnelle et l’hôte ne change pas son discours en fonction du degré de connaissance de son interlocuteur ; c’est d’ailleurs aussi le même prix : 20 euros, que vous soyez journaliste, blogueur ou touriste. Je n’ai pas su dans quelle case me ranger ! Mais pour ce prix, vous avez droit à descendre sous terre dans les longues galeries creusées dans le tuf volcanique, aux explications des statues sculptées à même la roche, à la belle vue sur les enfilades de petits fûts traditionnels couverts de cette moisissure si particulière, à la dégustation souterraine avec le pâté maison, le fromage fumé local et le A4 listant les vins que vous allez déguster. (je conseille quand même d’éviter les nourritures qui sont très goûteuses et qui anesthésient un peu les papilles) On est plus dans un contexte de winery mais la réussite d’Ostrozovic est quand même le fruit d’un travail de qualité et d’une volonté d’aller de l’avant hors du commun : alors cette réussite s’affiche, ne serait-ce que sur les murs couverts des diplômes reçus dans les nombreux concours auxquels participe le domaine.
Qu’on se le dise toute de suite, hormis cette déconvenue, les prix sont très sages au regard de la qualité générale qui est élevée.

Les secs et demi secs sont brillants, les Tokaj sont traditionnels slovaques, c’est-à-dire oxydatifs et/mais de belle facture.

A ce sujet, sujet dont on parle souvent lorsque l’on compare les styles des deux côtés de la frontière, je tiens à faire part de mon profond étonnement quant à la conception forcément oxydative des élevages en barrique dans cette partie du Tokaj. Déjà une discussion chez Macik m’avait mis la puce à l’oreille : le vigneron m’expliquant qu’un élevage en fûts était forcément oxydatif. J’ai eu droit à la même remarque chez Ostrozovic : et mon interlocuteur m’a regardé avec un air ahuri quand je lui ai expliqué le ouillage : il m’a même demandé si c’était bon. Je pense qu’il ne m’a pas cru quand je lui ai dit que pratiquement tous les grands vins français étaient élevés comme ça…

J’ai eu la confirmation de ce que je supputais en dégustant un très grand vin, le seul d’ailleurs de la journée à qui je donnerais ce qualificatif : un vin de cépage furmint 5 pt élevé en cuve : une merveille ! Qu’aurait donné un élevage en barrique avec ouillage de ce vin ?
Je reste néanmoins fort surpris et ne peux croire qu’il s’agisse d’un manque de connaissances.

Les vins dégustés :

Furmint, special collection, 2012 : joli gras, belle acidité : un vin très équilibré essentiellement sur des sensations minérales : 7,90 euros, c’est très correct.

Lipovina, late harvest, semidry 2014 : très beau nez signé Tokaj, bouche ciselée, dentelle gourmande et très fraîche : un vin qui goûte sec. j’adore ! le plus incroyable rapport Q/P que j’ai rencontré : 5, 5 euros.

Devin 2014 : bonus par rapport à ma liste : ça ressemble à du gewurztraminer : très bon du reste, sur une bel équilibre sans lourdeur : 5,5 euros, c’est indécent.

Hankove, special collection, semidry 2012 : furmint , lipovina : un vin déstabilisant par son côté boisé très marqué avec de mon point de vue une volatile marquée : plus intéressant et intriguant que réellement bon.

Muskat Zeti spécial collection 2014 : très typé muscat avec une grande fraîcheur : c’est très bon.

Yellow muscat, saturnia (sélection botrytis, 2012 : joli gra, belle bouche large et vive, longueur correcte.

Tokaj 3 Puttonyos 2002 : un vin très coloré, riche (160 grammes de résiduel) : très bel équilibre dans un style oxydatif, belles notes de caramel en final, belle légèreté.

Tokaj 6pt 2003 : très coloré, un vin riche avec ses 160 grammes de résiduel, mais c’est très facile à boire car la fraîcheur est au rendez-vous ; c’est très bo quand on s’habitue au style : grande longueur sur le rancio.

Furmint 25 limited edition2013 : un vin qui a la richesse d’un 5pt (autour de 135 gr de résiduels). Un vin que j’ai hâte de regoûter mais qui m’a semblé exceptionnel, voire fantastique. Aromatique de grands vins de botrytis, liqueur et vivacité époustouflantes.

Straw wine Muskat 2012 : j’ai compris que ça ressemblait à un vin de paille au niveau de l’élaboration. 190 grammes de résiduels. Un vin riche et vif, aérien, mais qui peine un peu après le précédent. La volatile m’a semblé élevée.

Jérôme Pérez
24 Juil 2015 21:38 #1
Pièces jointes :

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet CR: Ostrozovic, Furmint 25 limited edition 2013

CR: Ostrozovic, Furmint 25 limited edition 2013

robe dorée, très lumineuse. Nez figue, assez réservé. Bouche liquoreuse à la texture riche, aux saveurs fruitées qui se développent à l'aération, avec une vivacité et des amers tels que les sucres pourtant bien présents sont "gustativement" presque gommés..
Longueur exceptionnelle pour ce vin qui demande à vieillir.
excellent et sans doute promis à plus encore.

Je me suis demandé quel serait le résultat si ce vin avait été élevé en barriques ouillées. Je ne le saurai jamais.Je le regrette, persuadé que ce serait un sommet.

Jérôme Pérez
04 Aoû 2015 12:56 #2

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Réponse de Igor Vizner sur le sujet Re: Ostrozovic, Tokaj Slovaquie

Merci pour cette compte-rendu de votre visite du domaine Ostrozovic.

J'ai hâte de déguster le Furmint 25 limited edition!

Vinum Regum, Rex Vinorum! (Louis XIV après avoir dégusté le Tokaj pour la première fois)
18 à 20 – Vin absolu
16 à 17,5 – Exceptionnel
14 à 15,5 – Grand vin
12 à 13,5 – Très bon
10 à 11,5 – Bon
8 à 9,5 – Petits défauts
6 à 7,5 –Défauts graves
0 à 6 - Vin imbuvable
05 Aoû 2015 14:07 #3

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet CR: Ostozovic, Tokaj 5 pt 2004

Ostozovic, Tokaj 5 pt 2004

la robe est très ambrée, lumineuse, elle a une belle capacité à capter la lumière.

Suivant les conseils avisés, j'ai accepté le style que je sais oxydatif et c'est vrai qu'avec cet angle d'attaque, ça change tout ; cependant, il ne suffit pas d'accepter le style, encore faut-il que le vin soit à la hauteur.

Nez très complexe, avec une dominante oxydative, certes, mais pas trop de prnueau et de caramel : café, orange amer, noix, amande, une pointe pétrolée, des notes de vieux Cognac. On partirait très facilement sur une Vieux Rivesaltes de grande qualité. La bouche est dotée d'une belle liqueur, d'une tension remarquable qui porte les saveurs multiples décelées au nez, dans un ensemble de grande complexité sur une longueur très impressionnante : ce vin est d'un très haut niveau, une réussite remarquable. Le meilleur Tokaj slovaque que j'ai bu à ce jour.
Excellent.

Jérôme Pérez
10 Aoû 2015 20:48 #4

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Réponse de Igor Vizner sur le sujet Re: Ostrozovic, Tokaj Slovaquie

C'est un peu dommage que Ostrozovic est le seul domaine à utiliser les demi bouteilles 0,375 pour son Aszú au lieu des 0,5 traditionnelles.
Par contre, cela ne change rien au niveau de la qualité du vin.
Je vous conseille de visiter aussi Tokaj&CO à Malá Trna et gouter leur Aszueszencia (tokajska esencia). C'est une véritable merveille.
Le domaine se trouve à quelques mètres de Macik.
Sinon, les deux derniers domaines à visiter sont à Vinicky.
Il s'agit de Tokaj Zlaty Strapec puis Chateau Vinicky.. Style oxydatif, mais bien particulier (surtout pour le 6p de chateau vinicky)..

Vinum Regum, Rex Vinorum! (Louis XIV après avoir dégusté le Tokaj pour la première fois)
18 à 20 – Vin absolu
16 à 17,5 – Exceptionnel
14 à 15,5 – Grand vin
12 à 13,5 – Très bon
10 à 11,5 – Bon
8 à 9,5 – Petits défauts
6 à 7,5 –Défauts graves
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11 Aoû 2015 00:40 #5

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet CR: Ostrozovic, Lipovina, late harvest 2014

Ostrozovic, Lipovina, late harvest 2014

robe bien dorée, dense avec une belle luminosité.
Nez riche, miellé / notes de coing / pamplemmousse : on sent bien la vendange tardive
En bouche, étonnant contraste entre ces saveurs qui évoquent plus un moelleux et la rigueur de constitution qui donne un vin à l'équilibre sec, voire, très sec.
C'est bon, simple sans être simpliste, long et frais.
rapport qp plus qu'excellent

Jérôme Pérez
06 Sep 2015 22:24 #6

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet Paradoxes slovaques

petite carte postale slovaque.

personne n'est obligé de lire. Pour l'essentiel, c'est à dire le vin, c'est en bas du message ... mais replacer ce vin dans son contexte immédiat me semble en donner une meilleure lecture pour une meilleure compréhension :

Mon dieu, comme je suis loin !
Est-ce que c'est moi qui suis loin où ces gens que je regarde et qui me paraissent si étranges. Oui, ils sont loin et finalement n'est-ce pas tant mieux pour eux ? Mais en même temps, ils sont loin alors qu'ils veulent être si près, c'en est terrible. Ce qui est terrible, c'est ce décalage entre leur désir et leur réalité : ce désir, ce sont des personnes comme moi qui le leur ont donné. Le modèle, il faut coller au modèle : je mesure la distance qui les sépare du modèle. Cette mesure donne la direction de ma pensée, c'est elle que j'éprouve, ce décalage.
Ils en avaient un, modèle … Presque trente ans de changement de paradigme n'ont pas réussi à totalement l'effacer : il semble indélébile, inscrit, comme un patrimoine, un héritage incompatible sur lequel on essaie de bâtir du neuf. Non pas du neuf, du nouveau. Rien ne peut être neuf ici, tout est vieux, ça sent le vieux. C'est étrange, ce monde nouveau qui semble si vieux, comme s'il avait toujours vingt ans de retard..
Je m'en veux de ce regard si hautain, quelque peu condescendant, mais je ne peux le réprimer, Du reste n'est-il pas si négatif, si lourd, ni même réprobateur et encore moins empreint de dégoût : je lui trouve finalement du charme à cette pensée : j'aime observer ces gens qui me font sans doute davantage comprendre ce que nous sommes, nous : européens riches de l'Ouest. Et c'est finalement sur nous que je m’apitoie. Parce que dans ces gens, dans leur résistance à se fondre dans le moule, il y a encore ce socle de culture commune et identitaire. Nous, nous l'avons perdu, avalés, phagocytés, digérés parc cette société de consommation qui frappe à la porte de cette autre Europe sans y entrer totalement encore. Mais pour combien de temps encore ?
J'arpente les rue de Michalovce et mes yeux n'en finissent pas de capter ces images exotiques et insolites de cette résistance sans doute involontaire ; finalement ce ne sont pas ces gens qui résistent, c'est plutôt qu'ils ont trop peu à offrir, il y a trop peu à prendre ici pour intéresser cette dévoreuse de culture. N'est-ce pas pire finalement que cette errance entre deux mondes ? Nous sommes ici aux confins de cette Europe unie, l'Ukraine est à quelques kilomètres à peine et un autre monde, encore plus dévasté, plus ravagé y commence. Ils ont entrevu un bonheur qu'ils ont pour certains espérés pendant des décennies ; mais ce bonheur, ils n'en ont que les miettes : ils le voient mieux, mais ils est encore bien inaccessible. Il miroite davantage, il donne encore plus envie, mais c'est encore pire : aujourd'hui on a le droit de l'espérer, on n'est plus obligé de le critiquer, il est à portée de main et quand cette main se tend, elle se referme sur si peu … Le paradoxe se montre encore plus monstrueux car il s'en trouve une poignée qui accèdent exagérément et qui étalent avec ostentation cette accession : ils la jettent à la face de tous, comme une revanche, comme on nargue avec la satisfaction de ceux qui pensent qu'il n'y a forcément pas de place pour tout le monde et qu'ils sont les nouveaux maîtres. Des vitres teintées de leur grosse berline allemande, ils regardent passer les vieilles Skoda rafistolées avec mépris.
La fin de cette Europe, c'est sans doute cette église à coupoles bleues ; de loin, on dirait qu'un cirque s'est installé ; après, de l'autre côté, c'est autre chose … Le mur n'a fait que se déplacer, mais on continue de marcher sur les gravas.

Loin, c'est où, loin, c'est quoi ? Sans doute cette idée de de sentir dépaysé, mais sans doute aussi l'idée de ne pas pouvoir rentrer si vite ou si facilement avec ce sentiment d'insécurité, plus ou moins exacerbé, mais néanmoins présent, parfois d'ailleurs totalement grisant.
Loin, très loin : un peu comme sur ces images éculées de Cuba où l'on voit des vieux tacots sur fond sépia, la carte postale d'ici est plutôt noir et blanc, pour souligner sans doute ce décalage : il y a des voitures garées le long des trottoirs avec le capot ouvert et des hommes autour qui s'affairent. C'est fou le nombre de ces voitures que l'on répare. Elles repartiront, c'est sûr, dans un vacarme et alors peu importe si le pot d'échappement traîne un peu par terre ou si la portière ferme mal, elles repartiront parce qu'elles repartent toujours.
C'est fou aussi le nombre de voitures sans plaque que je croise depuis que j'y fais attention : je n'ai jamais autant regardé les voitures que maintenant ! Je ne sais pas de quand datent ces modèles, mais ils ont en commun ces peintures sans brillant, prune ou grise : la rouille a déjà commencé à rongé bien des tôles, le bas des caisses portant les stigmates boursouflés de l'agressivité du sel déversé sur la route en quantité durant les longs mois de l'hiver continental.
Les trottoirs sont mon terrain d'observation favori et révèlent d'autres réalités criantes : des personnes s'attroupent devant les poubelles régulièrement pour en fouiller le contenu ; activité principale de ceux que l'on nomme ici les jypsies, les Roms dont la Slovaquie ne sait que faire. Pointée du doigt par Bruxelles dont la vue lointaine depuis les bureaux confortables ne capte qu'un fragment de la problématique liée à ces populations. 
Je ne sais pas comment vivent ces gens ni combien ils sont, mais il est impossible de se rendre d'un village à un autre sans les voir sur les bords des routes, poussant des voitures pour enfant, chargées de bric et de broc, glanés ça et là.
Mes souvenirs m'emportent alors vers ce voyage qui m'avait fait découvrir ce pays pour la première fois et vers cette excursion en bus que nous avions faite. L'autocar longea un village de bois, certaines maisons avaient un toit défoncé : au milieu de nulle part, loin de toute zone habitée en dehors de celle-ci, vivaient des familles entières : des gamins qui jouaient (jouaient-ils d'ailleurs?) dehors et cette femme sans pudeur aucune qui pissait allègrement et non dissimulée d'aucun regard au passage du bus, son bébé à ses côtés, regardant passer notre véhicule. Dans la boue devant les masures sommaires s'alignaient de belles voitures éclairées à cette heure entre chien et loup par la lumières des écrans plasma. C'est un pays définitivement paradoxal ; le paradoxe est partout.
Les gens d'ici ne semblent pas les voir : ils les côtoient, les croisent, mais tout se passe comme si chacun continue son chemin sans se soucier de l'existence de l'autre. Du reste n'y a-t-il aucune rixe, aucune escarmouche, du moins en apparence. Ce qu'il y a de visible, c'est cette indifférence. Mes yeux choqués ne sont pas encore hermétiques, ils restent perméables à cet état de fait que je ne saurais qualifier d'injustice tant le problème est complexe et renvoie à l'aspect pronominal de l'inclusion et du verbe associé. 
Pour le moment tout se passe en silence et sans heurts, mais pour combien de temps encore ?

Retour à Velke Kapushany, par la route de Trebisov : comment naissaient les villes slovaques ? Beaucoup sont sorties de terre au milieu d'un no man's land qui du coup ne l'était plus, d'abord parce que l'on y installait une industrie ou une activité, ici en l'occurrence, une centrale électrique et qu'il fallait bien y faire vivre les ouvriers chargés de la faire fonctionner. Pas de centre historique, donc, un centre industriel, du reste très excentré et des immeubles, des quartiers d'immeubles, tous semblables, si bien que se perdre n'est pas chose difficile pour le promeneur en perte de repères. Ici, une ville est née par la proximité avec l'Ukraine et la facilité du convoyage et de l'acheminement du charbon et du gaz.
Quelques maisons individuelles s’alignent le long des axes principaux ainsi dessinés par les quartier d'immeubles. Un stade, parfois une piscine et une patinoire. La religion, naguère interdite prend sa revanche et l'architecture urbaine comme l'urbanisme s'en ressent : ce n'est pas une mais des églises qui s'érigent fièrement au centre des villages et souvent proches les unes des autres comme si elles rivalisaient dans une concurrence à la confession : catholique, calviniste, grecque, orthodoxe (différent de grecque catholique), évangélique : ici on se dispute le fidèle.

Vivre ce paradoxe de la vie tranquille dans une cité d'immeubles, c'est aussi mesurer, loin, toutes les erreurs que l'on peut asséner avec certitude. Aucune incivilité, aucune violence, aucune voiture brûlée, pas de graffitis, pas d'insultes sur les mûrs, pas d'attroupements de désœuvrés en bas des barres et pourtant, le taux de chômage est ici ahurissant et la richesse est très peu partagée. Certes l'alcoolisme fait rage, mais la pauvreté d'ici est une pauvreté digne, qui ne demande rien, qui se regarde sans gêne parce qu'elle s'affiche sans honte.
Non, ce n'est pas la cité qui génère la violence et le désœuvrement. Croire que l'environnement matériel pouvait être la cause de ce malaise des quartiers devenus sensibles, c'était une façon de déresponsabiliser, alors qu'il fallait justement responsabiliser avec tout ce que ce mot comprend de sens. Que l'environnement soit responsable, certes, mais alors il faut entendre environnement psychosocial, voire affectif.
Alors je comprends mieux maintenant ce décalage que je mesurais il y a peu et qui me choquait ; ce décalage appréhendé avec ma façon de voir, ma façon de vivre, ma façon de m'habiller, ma façon de regarder : ici, sans doute par héritage, on ne se farde pas de ce que l'on ne peut se permettre et cela ne fait pas honte : sans pour autant être un état de désabusement c'est un regard sur soi décomplexé qui apparaît, qui peut surprendre d'abord, puis rassurer ensuite et enfin faire envie ; mais il est très difficile d'y accéder quand on a été sous perfusion occidentale depuis sa naissance.

Et ce vin est un autre paradoxe : le bas de gamme chez Ostrozovic et celui que je préfère : je ne m'en lasse pas. Je suis certain qu'à l'aveugle tout le monde le mettrait en Allemagne et parlerait de Riesling GG.

CR: Ostrozovic Lipovina 2014
robe d'or étincelante qui accroche la lumière presque de façon phosphorescente. Nez somptueux entre notes terpéniques, citron confit et fleurs blanches. La bouche ne trahit rien ; matière suave sur une acidité qui prend immédiatement le relais : les saveurs sont bien celles que le nez évoquait, avec peut-être une touche de rhubarbe. Longueur incroyable.

Jérôme Pérez
06 Aoû 2016 13:29 #7

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Réponse de ludovic sur le sujet Re: Paradoxes slovaques

(tu)
06 Aoû 2016 19:08 #8

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Réponse de FGsuperfred sur le sujet Re: Ostrozovic, Tokaj Slovaquie

je plussoie !
je suis tes aventures depuis plusieurs jours et ça fait envie (tu)
06 Aoû 2016 20:47 #9

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Réponse de Igor Vizner sur le sujet Re: Ostrozovic, Tokaj Slovaquie

(tu)

Vinum Regum, Rex Vinorum! (Louis XIV après avoir dégusté le Tokaj pour la première fois)
18 à 20 – Vin absolu
16 à 17,5 – Exceptionnel
14 à 15,5 – Grand vin
12 à 13,5 – Très bon
10 à 11,5 – Bon
8 à 9,5 – Petits défauts
6 à 7,5 –Défauts graves
0 à 6 - Vin imbuvable
07 Aoû 2016 17:01 #10

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Réponse de Igor Vizner sur le sujet Re: Ostrozovic, Tokaj Slovaquie

Jerôme,

Je suis Slovaque et ma femme Française a vécu en Slovaquie pendant 4 ans.
Après la lecture de votre tableau sur ce pays, nous nous permettons d'émettre un bémol sur ce que vous avez vu.
Les faits que vous relatez sont effectivement issus d'un regard occidental.
Nous trouvons que beaucoup de choses que vous avez écrites sont présentés sans mesure..
Par exemple, comparer les cités françaises avec les blocs Slovaques est une utopie, car ces blocs sont des résidences principales qui ne réunissent pas la pauvreté (j'ai grandi dans un de ces blocs et je n'ai jamais été confronté à la violence car la majorité des résidents dans ceux-ci sont des gens lambda - ni pauvre, ni alcoolique). Vivre humblement ne veut pas dire être pauvre.
De plus, je trouve que vous êtes pessimiste et que vous ne voyez aucune évolution, car ce pays est en pleine transformation et il y a beaucoup de choses qui changent.
En ce qui concerne des Roms, vous avez vu juste car la Slovaquie les a abandonnés il y a longtemps et ce n'est pas acceptable.
Cependant, leur mode de vie a été modifié pendant le communisme ce qui a entrainé cette scission entre la population.
Depuis l'entrée de la Slovaquie en Europe, le pays essaye de diminuer ce clivage. Par exemple, la langue des Roms a été codifiée à Kosice.. C'est toujours un sujet sensible pour moi mais j'espère qu'un jour, la situation va évoluer.
Je serai ravi d'en discuter en personne avec vous autour d'un bon verre de Tokaj (Slovaque ou Hongrois)

Cordialement,

Igor et Cécile

Vinum Regum, Rex Vinorum! (Louis XIV après avoir dégusté le Tokaj pour la première fois)
18 à 20 – Vin absolu
16 à 17,5 – Exceptionnel
14 à 15,5 – Grand vin
12 à 13,5 – Très bon
10 à 11,5 – Bon
8 à 9,5 – Petits défauts
6 à 7,5 –Défauts graves
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07 Aoû 2016 19:03 #11

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet Re: Ostrozovic, Tokaj Slovaquie

Cher Igor,

je pense que nous disons la même chose : il se peut que je me sois mal exprimé ou que vous m'ayez mal lu.
Il se trouve que je passe mes vacances dans ce genre d'appartement car mes amis sont humbles, comme vous le dites et non pauvres. Professeurs en Slovaquie, d'un niveau agrégé, on peut espérer gagner 600 €. A ce prix là, impossible d'espérer mieux que l'appartement dans un immeuble et encore une fois, c'est sans honte.
La vie est moins chère, certes, mais ce salaire c'est pour certain la moitié de leur loyer en Europe ou leur budget voiture en LOA.
La pastèque, ici, c'est en effet 35 centimes d'euro le kilo, mais un bagnole, ça vaut le même prix qu'en France, comme une télé, etc …
Ensuite, je pense que vous serez d'accord avec moi qu'il faille différencier la Slovaquie de l'Ouest et celle de l'Est où la réalité est différente.
Si j'ai fait un parallèle ( et non une comparaison) entre les cités d'immeubles en Slovaquie et celles en France, c'était justement pour souligner que l'on peut vivre dignement dans ce contexte urbain et que ce n'est pas ce contexte d'urbanisme qui pose problème : la preuve.

Jérôme Pérez
07 Aoû 2016 20:37 #12

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Réponse de ludovic sur le sujet Re: Ostrozovic, Tokaj Slovaquie

igor, Jérome

Si je puis me permettre une remarque ou plutôt une question

vivre ensemble dans les blocs que vous avez tous deux mentionné de manière humble ( a rapprocher des cités ouvrières des années 30/40 en France ?) sans violence n est il pas aussi lié que dans les pays slave existe encore un sentiment d'unité nationale ( sans connotation politique - comme en Islande ou en Norvège ou l'on affiche son drapeau sans soucis) qui n'existe plus en France ?

Ludovic
07 Aoû 2016 21:42 #13

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Réponse de FGsuperfred sur le sujet Re: Ostrozovic, Tokaj Slovaquie

la violence quelle qu'elle soit n'est pas liée aux lieux mais UNIQUEMENT aux personnes...
ma grand mère a vécu 50 ans en "HLM" sur 2 blocs et jamais eu de violence, des gens certes pas riches, mais emprunts de respect pour les voisins, c'est surtout cette dernière valeur qui manque aujourd'hui que ce soit en france ou ailleurs touché par le fléau de la violence...
07 Aoû 2016 21:47 #14

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Réponse de jean-luc javaux sur le sujet Re: Ostrozovic, Tokaj Slovaquie

dans les pays slave existe encore un sentiment d'unité nationale ... qui n'existe plus en France ?

Pas vraiment d'accord, même si vu de l'extérieur, quand je vois depuis plusieurs mois toutes les occasions de voir chanter la Marseillaise.

jlj
07 Aoû 2016 22:44 #15

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Réponse de Igor Vizner sur le sujet Re: Ostrozovic, Tokaj Slovaquie

Jérôme,

Je pense que vous généralisez car vous parlez de la Slovaquie et des Slovaques, sans avoir fait la différence entre l'ouest et l'est du pays..
De plus, le ton de votre tableau est complétement pessimiste car vous ne mentionnez aucun côté positif de ce pays et sa culture, ce que je trouve un peu dommage..

Concernant 'comment naissent les villes Slovaques', je pense que vous avez complètement oublié les villes historiques comme Presov, Bardejov (un des plus importants villes Austro-Hongrois de commercialisation de Tokaj), Kosice, Levoca, Banska Stiavnica et beaucoup d'autres...
Les villes dont vous parlez (villes dortoirs crées par le régime) il y en a en partout en europe (j'en ai vu quelques uns en Bretagne aussi).

Concernant le cout de vie et les salaires, je suis d'accord avec vous que c'est lamentable de payer un professeur 600€..
Mais il y a plein de petits choses que vous n'avez pas mentionné.
Par exemple, en Slovaquie plutôt que jeter des choses, nous les réparons.
En France, j’étais choqué quand j'ai vu toutes ces choses que les Français peuvent jeter à la déchetterie.

Les pays de l’Europe centrale sont devenus un atelier de fabrication de l’Europe d'ouest à cause de cette grosse différence de salaires.
Le Peugeot 208 que nous roulons tranquillement en France est fabriqué par l'usine PSA de Trnava où les opérateurs dans la production sont payés 450 - 550 €... et non pas 1200 - 1300 € comme en France.. Pourquoi ? Car aujourd'hui nous sommes dans une union européenne économique et non pas sociale comme c’était prévu au départ.

Vinum Regum, Rex Vinorum! (Louis XIV après avoir dégusté le Tokaj pour la première fois)
18 à 20 – Vin absolu
16 à 17,5 – Exceptionnel
14 à 15,5 – Grand vin
12 à 13,5 – Très bon
10 à 11,5 – Bon
8 à 9,5 – Petits défauts
6 à 7,5 –Défauts graves
0 à 6 - Vin imbuvable
08 Aoû 2016 08:16 #16

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Réponse de ludovic sur le sujet Re: Ostrozovic, Tokaj Slovaquie

jean-luc javaux écrivait:
> dans les pays slave existe encore un sentiment
> d'unité nationale ... qui n'existe plus en France
> ?

>
> Pas vraiment d'accord, même si vu de
> l'extérieur, quand je vois depuis plusieurs mois
> toutes les occasions de voir chanter la
> Marseillaise.
>
> jlj

Oui jean-luc, il faut hélas en France des occasions alors que dans d'autres pays que j'évoque c'est du 1er janvier au 31 décembre mais cela est un sujet bien loin du vin
08 Aoû 2016 10:03 #17

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet CR: Ostrozovic, Lipovina, late harvest 2014

CR: Ostrozovic, Lipovina, late harvest 2014
énième bouteille de cette cuvée dégustée, je ne les tiens pas et vais devoir faire une nouvelle commande pour espérer en garder quelques unes : encore faudra-t-il qu'elle ne soit pas chez moi, mais dans un lieu tenu secret.
J'aime cet excès d'amertume qui va si bien à cette excessive acidité sur des saveur de vin liquoreux alors que le vin se goûte sec.
Sans doute pas un grand vin, mais en tout cas un énorme caractère. Un vin impressionnant au sens premier du terme que sans doute certains rejetteraient, mais dont je ne me lasse pas.
Tenue impeccable à l'aération : bouteille bue sur trois jours sans qu'elle ne bouge réellement et bien meilleure d'ailleurs avec heures d'ouverture.

Jérôme Pérez
25 Sep 2016 08:25 #18

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet CR: Ostrozovic, Lipovina, late harvest 2015

CR: Ostrozovic, Lipovina, late harvest 2015
les millésimes se suivent et ne se ressemblent pas.
Vin très correct, mais qui ne suscite absolument pas l'émotion procurée par son aîné d'un an.
ennuyeux, mais sans défaut.

Jérôme Pérez
29 Déc 2016 09:09 #19

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet CR: Ostrozovic, Lipovina, late harvest 2015

CR: Ostrozovic, Lipovina, late harvest 2015

j'avais oublié ce vin, par dépit ou par dédain. Come back Slovakia, je fouille dans la cave et je tombe sur ce carton entamé il y a un an et demi et laissé, voire abandonné.
Pourquoi pas après tout ... à l'ouverture, je retrouve des notes terpéniques et d'autres plus excentriques qui me rappellent le 2014 que j'avais tant aimé. C'est moins opulent, moins puissant, mais très plaisant : en bouche, on est loin du monstre, mais le vin a bien progressé et n'est plus l'ennui commenté ci avant.
je pense que je vais en ouvrir une chaque année ! bien +

Jérôme Pérez
19 Juil 2018 20:42 #20

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet CR: Ostrozovic, Lipovina, Solaris 2017

CR: Ostrozovic, Lipovina, Solaris 2017

robe dorée assez dense. Nez qui évoque un peu la prune jaune avec une fine note terpénique. Bouche vive, sans faiblesse, sans grand fond non plus mais le vin est plus que correct. Austère à l'ouverture, il avait besoin d'air pour gagner en amabilité. C'est un vin sans problème qui montre assez bien toutes les qualité de ce cépage (Lipovina= Harslevelu).
 

Jérôme Pérez
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: Olivier Mottard
30 Juil 2021 21:06 #21

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet CR: Ostrozovic, Lipovina, Solaris 2015

CR: Ostrozovic, Lipovina, Solaris 2015 

Le vin a très bien évolué : moins beau que le millésime 2014 qui était une pépite, mais vraiment un vin qui donne du plaisir avec beaucoup de fraîcheur et des notes très particulières du Harslevelu ou lipovina (que l'on soit d'un côté ou de l'autre de la frontière). Fruité, tendu et peu élevé en alcool (12 degré), c'est un vin idéal en période de forte chaleur. 
Le prix a augmenté et le positionne dans un rapport qualité prix correct alors qu'il était très bon auparavant. (de 6, il est passé à 9 euros)

Jérôme Pérez
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: Olivier Mottard
06 Aoû 2022 13:12 #22

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet CR: Ostrozovic, Furmint Solaris 2019

CR: Ostrozovic, Furmint Solaris 2019

un vin à qui il aura fallu un jour d'aération pour se livrer : sur un équilibre demi sec, à la limite du sec, il est caractérisé par une fine sucrosité (très légère), une forte acidité et un niveau d'alcool peu élevé (10 degrés). Aromatiquement, ce sont les notes terpéniques qui dominent et vraiment ce ne serait pas une gageure d'y reconnaître le riesling tant l'équilibre est celui de certain vins Kabinets allemands.
C'est bon, simple et efficace.
 

Jérôme Pérez
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: Olivier Mottard, Papé
06 Aoû 2022 13:26 #23

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