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CR: Pinots noirs en Europe
- jean-luc javaux
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Réponse de jean-luc javaux sur le sujet Re: Pinots noirs en Europe
Et dire que vous avez trouvé la cuvée Eichholz de Irène Grünefelder !
Comment avez-vous fait?
Pierre a des entrées...
jlj
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- peterka
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Réponse de peterka sur le sujet CR: Pinot Noir Europe - Partie 3
Troisième partie des dégustations sur ce thème.
On sortira de cette troisième session avec des sentiments mêlés : plusieurs vins, surtout parmi les autrichiens, ne se sont pas exprimés pas de manière optimale et, finalement, il n’y a, cette fois, pas eu de vrai grand coup de cœur. La faute à une dégustation programmée un jour racine ? au fait que l’on place les attentes de plus en plus haut ? Qui sait…
Cela dit le niveau global reste élevé et aucun participant n’est sorti fondamentalement déçu, que du contraire. Finalement, c’est ce qui compte.
Comme d’habitude les vins ont été ouverts et légèrement épaulés 3 h avant le premier service et servis à une température de 17° environ. Les notes, même si elles sont personnelles, reflètent globalement le sentiment général , aucun vin n’ayant suscité d’appréciation contrastée.
On se fait tout d'abord la bouche avec un vin blanc sec belge (CR à venir) et une bulle, bien dans le thème puisque 100% pinot noir
Pinot Blanc de Noir Prestige 2007 – Raumland – Rheinhessen (Allemagne)
Aromatique puissante avec une pointe oxydative sur la noisette, les herbes aromatiques et une touche florale. En bouche, les bulles sont fines mais un peu envahissante au départ. Lorsque cela se calme, les notes biscuitées, assorties de fruit, rouge ressortent. C’est bien fondu, un peu évolué et de bonne longueur. Joli vin très proche d’un beau champagne.
Ensuite, les rouges...
1. Pinot Noir Reserve 2011 – Auer – Thermenregion (Autriche)
Bouquet agréable, floral et végétal (ronce), avec des notes de fruits mûrs et des nuances balsamiques. Touche de bois. La bouche est lisse, relativement fluide, axée sur le noyau de cerise en rétro. La persistance est correcte mais se marque sur des amers peu séduisants.
2. Pinot Noir Reserve 2011 – Aumann – Thermenregion (Autriche)
Nez clairement sur l’élevage avec du grillé en plus des notes boisées. La bouche ne manque pas de fond, les tanins sont mûrs et on perçoit un fruit mûr qui voudrait s’exprimer bien plus intensément mais qui est bloqué par un élevage très ambitieux qui domine tout et rend la finale amère. Dommage.
3. Pinot Nero Villa di Bagnolo 2010 – Marchesi Pancrazi – Toscane (Italie)
Le bouquet frappe d’emblée par ses notes d’orange et de kirsch. C’est très mûr, la cerise s’exprime plutôt sur forme guignolet et les épices suivent. Sans manquer d’acidité, la bouche ne peut cacher une origine sudiste manifeste. C’est très souple, de demi-corps, sans surcharge alcoolique mais l’aromatique reste discrètement très épicée et confiturée. Longueur correcte. Un vin réussi dans une région peu propice au pinot.
A noter que ces clones de pinot noir ont été plantés par erreur à la place de sangiovese, le pépiniériste s’étant fourvoyé dans sa livraison. Le résultat obtenu justifiera par la suite le maintien de ce vignoble en l’état…
4. Spätburgunder Siefersheim 2009 – Wagner-Stempel – Rheinhessen (Allemagne)
Nez d’abord fermé qui s’ouvre lentement sur des notes végétales nobles et un boisé de qualité. L’aération révèle lentement un fruit noir prometteur qui éclate finalement en bouche. Matière consistante, ample et fraîche, avec beaucoup de ressort et une pointe de minéralité. On sent que le vin n’est pas au bout de son évolution et doit encore s’affiner. Très beau vin
5. Pinot Noir Selection 2012 – Caves Biber – Valais (Suisse)
Le bouquet est très présent, éthéré, sur les fruits à l’alcool et le caramel au beurre. On retrouve ces éléments en bouche à la belle finesse de texture, riche et chaude. C’est lisse et un peu trop marqué par l’alcool et le caramel tout en restant de bonne fraîcheur. Le contraste avec le précédent est frappant. Complexité et longueur moyennes. Beau vin qui manque un peu d’allant.
6. Pinot Nero Trattmann 2010 – Kellerei Girlan – Südtirol (Italie)
Puissant et expressif, note florales et fruit noir, boisé sombre et froid (chicorée) mais aussi vanillé par moment, végétal noble. Impression de jovialité. La bouche est ronde, juteuse et charnue, avec une note de sucrosité compensée par une petite amertume finale, ou est-ce l’inverse ? Vin plein de contrastes qui le rend quelque part attachant sans qu’il fasse preuve d’une grande personnalité. Beau rapport qualité prix.
7. Spätburgunder Simonroth 2011 – Schnaitmann – Würtemberg (Allemagne)
Bouquet extrêmement complexe et séducteur où l’on retrouve pêle-mêle, épices, notes florales, corbeille de fruits mûrs un peu compotés, vanille, caramel, écorce d’orange. L’attaque est fine et subtile, le milieu de bouche très pur avec des tanins veloutés, une texture et un fruit presque envoûtants. Bouteille au top ce soir. Excellent et proche du coup de cœur.
8. Pinot Noir Reserve « Limited Edition » 2012 – Anton Bauer – Wagram (Autriche)
Le bouquet se montre réservé, exprimant principalement les notes boisées et le caramel de l’élevage. On retrouve en revanche le fruit rouge en bouche, frais voire acidulé. Du coup, l’ensemble fait preuve d’une fraîcheur remarquable. La matière est consistante et cela « pinote » bien. On a l’impression d’un vin « bien sur ses appuis » avec de la chair et du volume et une longueur correcte. Manifestement à attendre mais beau potentiel.
9. Pinot Noir 2009 – Paul Achs – Neusiedlersee (Autriche)
On sait que les vins de Paul Achs demandent du temps et manifestement, c’est encore trop tôt… Le nez s’ouvre sur les petits fruits acidulés, groseille, airelle puis le jus de mûre. La bouche est très classe, dense, élégante, mûre mais aussi très réservée, à la limite de l’austérité, et curieusement malgré tout végétale. Pas tout à fait en place aujourd’hui mais des promesses.
10. Pinot Noir Dürr 2011 – Kollwentz – Neusiedlersee-Hügelland (Autriche)
Nez expressif et ouvert avec pas mal de personnalité par son côté légèrement cendré / fumé derrière les fruits rouges mûrs et des notes légèrement végétales qui contribuent ici à conférer un côté rafraîchissant au bouquet. En bouche, c’est subtil, fin, rectiligne, avec énormément de tonus. Une belle chair est soulignée par des tanins encore un peu accrocheurs. Très belle construction et grande longueur. Excellent
11. Spätburgunder Kreuz « GG » 2007 - Kühling-Gillot – Rheinhessen (Allemagne)
Le nez donne le change jusqu’à un certain point malgré une volatile assez élevée. Les notes de cassis de mûre et de menthe restent assez franches. En revanche la bouche est revêche et pas nette. Echantillon vraisemblablement défectueux.
12. Pinot Noir 2012 – Gerhard Pittnauer – Neusiedlersee (Autriche)
Le bouquet est agréable, complexe et plutôt ouvert sur les fruits noirs (cassis, mûre), la violette, des nuances végétales et fumées, une pointe d’élevage élégant. L’attaque assez virile débouche sur une structure de demi-corps avec une rétro insistant un peu trop sur le caramel mou et une finale réglissée. L’ensemble peut encore apparaître assez maquillé mais la manière est jolie. Au final, belle bouteille à la lecture difficile quant à son potentiel d’évolution.
13. Spätburgunder Morstein « GG » 2011 – Gutzler – Rheinhessen (Allemagne)
Quel bouquet expressif, complexe et élégant. Conquérant même, avec une dominante de cerise, fruits bleus et noirs et des notes florales et végétales nobles. L’attaque s’impose, ronde puis la bouche se délie malgré une grosse puissance. C’est dense, structuré et fin tout à la fois dans un style plutôt masculin. Grande longueur. Une bouteille qu’on n’attendait pas à ce niveau mais coup de cœur ce soir.
14. Pinot Noir Riserva 2010 – Stroblhof – Südtitol (Italie)
Presque un copié-collé du Morstein avec autant de classe malgré un soupçon de rusticité en plus et des arômes qui évoquent davantage cuir, fumée et réglisse par-dessus la même maturité de fruit. C’est aussi plus clairement encore un vin de bouche qu’un vin de nez avec la puissance et la longueur qui vont de pair. Fraîcheur et texture optimales pour ce cru peu connu que l’on peut ranger incontestablement parmi les meilleurs de la région. Excellent
15. Pinot Noir Unter den Terrassen zu Jois 2011 – Umathum – Neusiedlersee (Autriche)
Que dire de cette bouteille démarrant sur nez grillé / pierre à fusil masquant le fruit et se prolongeant sur une texture de bouche élégante et fine mais aromatiquement sous-développée. Même si les pinots du domaine n’ont sans doute pas le même niveau que les blaufränkisch et sankt laurent, cela reste LA déception de cette série. A revoir dans des jours meilleurs (et l’effet de séquence avec les deux précédents n’a sûrement rien arrangé non plus)
16. Pinot Noir Gabarinza 2012 – Paul Achs – Neusiedlersee (Autriche)
A l’instar de sa cuvée générique, le vin ne s’exprime guère, demeure sur des notes plutôt végétales avec un fruit très en retrait. C’est fermé, austère, serré. La texture est remarquable et laisse entrevoir d’immenses possibilités mais dans quelques années. Et trop tard pour bénéficier de la fougue d la jeunesse…
17. Pinot Noir N°3 2011 – Bachtobel - Thurgau (Suisse)
Le domaine confirme avec cette cuvée le potentiel des pinots de Thurgovie. Un vin élaboré au millimètre, sobre, délicat et subtil. Le bouquet associe avec une relative discrétion, fruits rouges, épices (surtout coriandre) et de notes fumées. La bouche ne joue pas les muscles mais la charpente fine avec un élevage extrêmement maitrisé et une belle fraîcheur. Beaucoup de personnalité et une touche minérale. C’est élégant et … trop jeune car le potentiel est manifeste. Très belle bouteille.
18. Spätburgunder Bürgel « Felix » 2005 – Klaus Peter Keller – Rheinhessen (Allemagne)
Un simple coup de nez dans le verre nous indique un tout grand cru. Derrière une trace d’évolution (tabac, cuir et sous-bois), la complexité aromatique est impressionnante s’articulant sur la corbeille de fruits noirs très mûrs, le pruneau, les figues, les herbes aromatiques matinées de menthol et même des notes de tomates confites. La bouche n’est pas en reste, avec une structure dense et veloutée. Très grosse matière au grain magnifique. En dehors des codes habituels mais grand vin assurément. Excellent
19. Spätburgunder Reichestal « RR » 2003 – Franz Künsler – Rheingau (Allemagne)
Ce vin laisse perplexe et on aurait voulu le déguster peu après la mise pour apprécier si la surmaturité de cette cuvée s’exprimait aussi envahissante à l’époque ou laissait place à un peu de fruit. En l’état, l’aromatique se montre plus proche d’un porto que d’un pinot noir. Les notes figuées sont omniprésentes et le fruit se présente très confituré. La matière est certes pulpeuse et d’une jolie texture, l’ampleur évidente et, curieusement l’ensemble reste malgré tout relativement frais mais on cherche un peu le pinot. Effet millésime sans doute mais à ce point, on se pose beaucoup de questions… y compris celle d’évoquer un éventuel problème de conservation.
Voilà, en route bientôt pour la quatrième partie...
Pierre
On sortira de cette troisième session avec des sentiments mêlés : plusieurs vins, surtout parmi les autrichiens, ne se sont pas exprimés pas de manière optimale et, finalement, il n’y a, cette fois, pas eu de vrai grand coup de cœur. La faute à une dégustation programmée un jour racine ? au fait que l’on place les attentes de plus en plus haut ? Qui sait…
Cela dit le niveau global reste élevé et aucun participant n’est sorti fondamentalement déçu, que du contraire. Finalement, c’est ce qui compte.
Comme d’habitude les vins ont été ouverts et légèrement épaulés 3 h avant le premier service et servis à une température de 17° environ. Les notes, même si elles sont personnelles, reflètent globalement le sentiment général , aucun vin n’ayant suscité d’appréciation contrastée.
On se fait tout d'abord la bouche avec un vin blanc sec belge (CR à venir) et une bulle, bien dans le thème puisque 100% pinot noir
Pinot Blanc de Noir Prestige 2007 – Raumland – Rheinhessen (Allemagne)
Aromatique puissante avec une pointe oxydative sur la noisette, les herbes aromatiques et une touche florale. En bouche, les bulles sont fines mais un peu envahissante au départ. Lorsque cela se calme, les notes biscuitées, assorties de fruit, rouge ressortent. C’est bien fondu, un peu évolué et de bonne longueur. Joli vin très proche d’un beau champagne.
Ensuite, les rouges...
1. Pinot Noir Reserve 2011 – Auer – Thermenregion (Autriche)
Bouquet agréable, floral et végétal (ronce), avec des notes de fruits mûrs et des nuances balsamiques. Touche de bois. La bouche est lisse, relativement fluide, axée sur le noyau de cerise en rétro. La persistance est correcte mais se marque sur des amers peu séduisants.
2. Pinot Noir Reserve 2011 – Aumann – Thermenregion (Autriche)
Nez clairement sur l’élevage avec du grillé en plus des notes boisées. La bouche ne manque pas de fond, les tanins sont mûrs et on perçoit un fruit mûr qui voudrait s’exprimer bien plus intensément mais qui est bloqué par un élevage très ambitieux qui domine tout et rend la finale amère. Dommage.
3. Pinot Nero Villa di Bagnolo 2010 – Marchesi Pancrazi – Toscane (Italie)
Le bouquet frappe d’emblée par ses notes d’orange et de kirsch. C’est très mûr, la cerise s’exprime plutôt sur forme guignolet et les épices suivent. Sans manquer d’acidité, la bouche ne peut cacher une origine sudiste manifeste. C’est très souple, de demi-corps, sans surcharge alcoolique mais l’aromatique reste discrètement très épicée et confiturée. Longueur correcte. Un vin réussi dans une région peu propice au pinot.
A noter que ces clones de pinot noir ont été plantés par erreur à la place de sangiovese, le pépiniériste s’étant fourvoyé dans sa livraison. Le résultat obtenu justifiera par la suite le maintien de ce vignoble en l’état…
4. Spätburgunder Siefersheim 2009 – Wagner-Stempel – Rheinhessen (Allemagne)
Nez d’abord fermé qui s’ouvre lentement sur des notes végétales nobles et un boisé de qualité. L’aération révèle lentement un fruit noir prometteur qui éclate finalement en bouche. Matière consistante, ample et fraîche, avec beaucoup de ressort et une pointe de minéralité. On sent que le vin n’est pas au bout de son évolution et doit encore s’affiner. Très beau vin
5. Pinot Noir Selection 2012 – Caves Biber – Valais (Suisse)
Le bouquet est très présent, éthéré, sur les fruits à l’alcool et le caramel au beurre. On retrouve ces éléments en bouche à la belle finesse de texture, riche et chaude. C’est lisse et un peu trop marqué par l’alcool et le caramel tout en restant de bonne fraîcheur. Le contraste avec le précédent est frappant. Complexité et longueur moyennes. Beau vin qui manque un peu d’allant.
6. Pinot Nero Trattmann 2010 – Kellerei Girlan – Südtirol (Italie)
Puissant et expressif, note florales et fruit noir, boisé sombre et froid (chicorée) mais aussi vanillé par moment, végétal noble. Impression de jovialité. La bouche est ronde, juteuse et charnue, avec une note de sucrosité compensée par une petite amertume finale, ou est-ce l’inverse ? Vin plein de contrastes qui le rend quelque part attachant sans qu’il fasse preuve d’une grande personnalité. Beau rapport qualité prix.
7. Spätburgunder Simonroth 2011 – Schnaitmann – Würtemberg (Allemagne)
Bouquet extrêmement complexe et séducteur où l’on retrouve pêle-mêle, épices, notes florales, corbeille de fruits mûrs un peu compotés, vanille, caramel, écorce d’orange. L’attaque est fine et subtile, le milieu de bouche très pur avec des tanins veloutés, une texture et un fruit presque envoûtants. Bouteille au top ce soir. Excellent et proche du coup de cœur.
8. Pinot Noir Reserve « Limited Edition » 2012 – Anton Bauer – Wagram (Autriche)
Le bouquet se montre réservé, exprimant principalement les notes boisées et le caramel de l’élevage. On retrouve en revanche le fruit rouge en bouche, frais voire acidulé. Du coup, l’ensemble fait preuve d’une fraîcheur remarquable. La matière est consistante et cela « pinote » bien. On a l’impression d’un vin « bien sur ses appuis » avec de la chair et du volume et une longueur correcte. Manifestement à attendre mais beau potentiel.
9. Pinot Noir 2009 – Paul Achs – Neusiedlersee (Autriche)
On sait que les vins de Paul Achs demandent du temps et manifestement, c’est encore trop tôt… Le nez s’ouvre sur les petits fruits acidulés, groseille, airelle puis le jus de mûre. La bouche est très classe, dense, élégante, mûre mais aussi très réservée, à la limite de l’austérité, et curieusement malgré tout végétale. Pas tout à fait en place aujourd’hui mais des promesses.
10. Pinot Noir Dürr 2011 – Kollwentz – Neusiedlersee-Hügelland (Autriche)
Nez expressif et ouvert avec pas mal de personnalité par son côté légèrement cendré / fumé derrière les fruits rouges mûrs et des notes légèrement végétales qui contribuent ici à conférer un côté rafraîchissant au bouquet. En bouche, c’est subtil, fin, rectiligne, avec énormément de tonus. Une belle chair est soulignée par des tanins encore un peu accrocheurs. Très belle construction et grande longueur. Excellent
11. Spätburgunder Kreuz « GG » 2007 - Kühling-Gillot – Rheinhessen (Allemagne)
Le nez donne le change jusqu’à un certain point malgré une volatile assez élevée. Les notes de cassis de mûre et de menthe restent assez franches. En revanche la bouche est revêche et pas nette. Echantillon vraisemblablement défectueux.
12. Pinot Noir 2012 – Gerhard Pittnauer – Neusiedlersee (Autriche)
Le bouquet est agréable, complexe et plutôt ouvert sur les fruits noirs (cassis, mûre), la violette, des nuances végétales et fumées, une pointe d’élevage élégant. L’attaque assez virile débouche sur une structure de demi-corps avec une rétro insistant un peu trop sur le caramel mou et une finale réglissée. L’ensemble peut encore apparaître assez maquillé mais la manière est jolie. Au final, belle bouteille à la lecture difficile quant à son potentiel d’évolution.
13. Spätburgunder Morstein « GG » 2011 – Gutzler – Rheinhessen (Allemagne)
Quel bouquet expressif, complexe et élégant. Conquérant même, avec une dominante de cerise, fruits bleus et noirs et des notes florales et végétales nobles. L’attaque s’impose, ronde puis la bouche se délie malgré une grosse puissance. C’est dense, structuré et fin tout à la fois dans un style plutôt masculin. Grande longueur. Une bouteille qu’on n’attendait pas à ce niveau mais coup de cœur ce soir.
14. Pinot Noir Riserva 2010 – Stroblhof – Südtitol (Italie)
Presque un copié-collé du Morstein avec autant de classe malgré un soupçon de rusticité en plus et des arômes qui évoquent davantage cuir, fumée et réglisse par-dessus la même maturité de fruit. C’est aussi plus clairement encore un vin de bouche qu’un vin de nez avec la puissance et la longueur qui vont de pair. Fraîcheur et texture optimales pour ce cru peu connu que l’on peut ranger incontestablement parmi les meilleurs de la région. Excellent
15. Pinot Noir Unter den Terrassen zu Jois 2011 – Umathum – Neusiedlersee (Autriche)
Que dire de cette bouteille démarrant sur nez grillé / pierre à fusil masquant le fruit et se prolongeant sur une texture de bouche élégante et fine mais aromatiquement sous-développée. Même si les pinots du domaine n’ont sans doute pas le même niveau que les blaufränkisch et sankt laurent, cela reste LA déception de cette série. A revoir dans des jours meilleurs (et l’effet de séquence avec les deux précédents n’a sûrement rien arrangé non plus)
16. Pinot Noir Gabarinza 2012 – Paul Achs – Neusiedlersee (Autriche)
A l’instar de sa cuvée générique, le vin ne s’exprime guère, demeure sur des notes plutôt végétales avec un fruit très en retrait. C’est fermé, austère, serré. La texture est remarquable et laisse entrevoir d’immenses possibilités mais dans quelques années. Et trop tard pour bénéficier de la fougue d la jeunesse…
17. Pinot Noir N°3 2011 – Bachtobel - Thurgau (Suisse)
Le domaine confirme avec cette cuvée le potentiel des pinots de Thurgovie. Un vin élaboré au millimètre, sobre, délicat et subtil. Le bouquet associe avec une relative discrétion, fruits rouges, épices (surtout coriandre) et de notes fumées. La bouche ne joue pas les muscles mais la charpente fine avec un élevage extrêmement maitrisé et une belle fraîcheur. Beaucoup de personnalité et une touche minérale. C’est élégant et … trop jeune car le potentiel est manifeste. Très belle bouteille.
18. Spätburgunder Bürgel « Felix » 2005 – Klaus Peter Keller – Rheinhessen (Allemagne)
Un simple coup de nez dans le verre nous indique un tout grand cru. Derrière une trace d’évolution (tabac, cuir et sous-bois), la complexité aromatique est impressionnante s’articulant sur la corbeille de fruits noirs très mûrs, le pruneau, les figues, les herbes aromatiques matinées de menthol et même des notes de tomates confites. La bouche n’est pas en reste, avec une structure dense et veloutée. Très grosse matière au grain magnifique. En dehors des codes habituels mais grand vin assurément. Excellent
19. Spätburgunder Reichestal « RR » 2003 – Franz Künsler – Rheingau (Allemagne)
Ce vin laisse perplexe et on aurait voulu le déguster peu après la mise pour apprécier si la surmaturité de cette cuvée s’exprimait aussi envahissante à l’époque ou laissait place à un peu de fruit. En l’état, l’aromatique se montre plus proche d’un porto que d’un pinot noir. Les notes figuées sont omniprésentes et le fruit se présente très confituré. La matière est certes pulpeuse et d’une jolie texture, l’ampleur évidente et, curieusement l’ensemble reste malgré tout relativement frais mais on cherche un peu le pinot. Effet millésime sans doute mais à ce point, on se pose beaucoup de questions… y compris celle d’évoquer un éventuel problème de conservation.
Voilà, en route bientôt pour la quatrième partie...
Pierre
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- oliv
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Réponse de oliv sur le sujet Pinot Noir Europe - Partie 3
Absolument remarquable !! 
Merci Pierre.
Merci Pierre.
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- maclo
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- Gildas
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Réponse de Gildas sur le sujet Re: Pinot Noir Europe - Partie 3
Génial, bravo
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- Jean-Christophe
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Réponse de Jean-Christophe sur le sujet Pinot Noir Europe - Partie 3
Salut à tous,
j'ai eu la chance d'être de la partie... (
) Très belle dégustation à nouveau, comme chaque fois chez Pierre: bravo et merci ! Je n'ai pas mes notes sous la main, je ne commenterai donc aucun vin en particulier maintenant, ceci dit, je retire de cette dégustation - et des deux précédentes sur le même thème - l'extraordinaire qualité des vins de Pinot Noir que l'on peut trouver dans ces quatre pays: Autriche, Allemagne, Suisse et Italie; des expressions très multiples et variées de ce beau cépage, très différentes de ce que l'on a l'habitude de trouver en Bourgogne.
Bonne journée,
JC
j'ai eu la chance d'être de la partie... (
) Très belle dégustation à nouveau, comme chaque fois chez Pierre: bravo et merci ! Je n'ai pas mes notes sous la main, je ne commenterai donc aucun vin en particulier maintenant, ceci dit, je retire de cette dégustation - et des deux précédentes sur le même thème - l'extraordinaire qualité des vins de Pinot Noir que l'on peut trouver dans ces quatre pays: Autriche, Allemagne, Suisse et Italie; des expressions très multiples et variées de ce beau cépage, très différentes de ce que l'on a l'habitude de trouver en Bourgogne.Bonne journée,
JC
Jean-Christophe
Liège, Belgique
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- mauss.th
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Réponse de mauss.th sur le sujet Pinot Noir Europe - Partie 3
Magnifique Pierre Merci!
Merci! Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.
- jean-luc javaux
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- jean-luc javaux
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- Thibaultmmm
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Réponse de Thibaultmmm sur le sujet Pinot Noir Europe - Partie 3
Dégouté d'avoir manqué ça...:
Thibault
Un homme qui ne boit que de l'eau a un secret à cacher à ses semblables...
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- claudius
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- jean-luc javaux
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Réponse de jean-luc javaux sur le sujet Re: Pinot Noir Europe - Partie 3
Un lien des
Vendanges à Liège
(vivreici.be) ainsi qu'une petite photo pour illustrer ce beau blanc belge bu lors de cette soirée... (Cocorico...)
"Ô de Craie" 2014
[/URL][/img]
jlj
"Ô de Craie" 2014
jlj
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- emmanuel vaganay
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Réponse de emmanuel vaganay sur le sujet Re: Pinots noirs en Europe
Un superbe fil que je découvre!
Travail de recherche colossal, un vrai orpailleur!!
Je trouve également que les vins de Christian Obrecht (Wingut zur sonne à Jenins) avec ses deux cuvées Trecla Nera et Monolith valent absolument le détour...
Fraternellement,
Emmanuel
Travail de recherche colossal, un vrai orpailleur!!
Je trouve également que les vins de Christian Obrecht (Wingut zur sonne à Jenins) avec ses deux cuvées Trecla Nera et Monolith valent absolument le détour...
Fraternellement,
Emmanuel
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- jean-luc javaux
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- jean-luc javaux
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Réponse de jean-luc javaux sur le sujet CR:Pinots noirs en Europe- Partie 4
Pierre nous a organisé ce dernier vendredi une quatrième session au sujet des possibilités européennes en pinot noir hors France.
Apparemment ce devrait être la dernière (quoique, on ne sait jamais avec les ressources du grand connaisseur des vins européens qu'est Pierre...) et je dois dire que la qualité moyenne, l' homogénéité des vins étaient incroyable, signe d'une sélection rigoureuse et mûrement réfléchie.
L'ordre de service est fixé par le maître à l'ouverture des bouteilles (21 pour cette série!) , chose qui ne doit pas être évidente pour une série de vins du même (+ ou-) cépage et qui plus est de qualité assez uniforme. Après coup il est aisé de se dire que tel ou tel eût pu se glisser plutôt "là ou là" mais cela ne change nullement les qualités, individuelle ou générale.
On commence par se faire la bouche avec un blanc:
Le vin n'explose pas niveau aromatique; c'est gras, rond, assez large même en bouche, bien mûr mais sans alcool dérangeant.
Belle vivacité qui équilibre le tout et agréable retour des amers en fin de bouche; cela ne manque pas d'élégance, et d'un petit côté minéral.
Sauvignon de Touraine, Domaine La Grange Tiphaine, "Quatre Mains" 2012
Un beau sauvignon, nullement impacté par les notes (parfois excessives pour mon goût) du cépage.
En route pour l'étape reine de ce magnifique Tour du Pinot Noir!
Les bouteilles sont carafées, servies bien entendu à l'aveugle total, amenées une par une par Pierre, dégustées puis, ensuite, notre hôte nous informe sur le pays, le domaine, la région, le terroir, les rendements, l'exposition, la vinification, le prix, etc ... Sans notes sous les yeux évidemment, cela va de soi...
Pour Hyllos
On a tous les mêmes verres (C§S Arom Up 35 cl).
Je me permets de mettre une petite note (sur 20) aux vins, qui ne présente guère d'intérêt pour le lecteur mais qui me permettait de m'y retrouver personnellement après la soirée. J'y ajoute, pour s'y retrouver un peu, désolé pour les spécialistes, le pays d'origine des vins.
1- Château Feuillet, Valle d'Aosta, Pinot Nero 2013 (Maurizio Fiorano, lotto 06-14, 13.5%) Italie
La robe est claire, brillante, un peu violacée.
Nez fumé, sur les fruits rouges et la cerise, encore des traces d'élevage, quelques épices.
En bouche, c'est fin, sur les fruits rouges; de la fraîcheur, des tanins bien présents et malheureusement un peu asséchants en fin de bouche où je note également une amertume un peu dérangeante ( barrique?).
Un vin assez simple mais qui devrait bien préparer la bouche pour les vingt suivants... 13/20
2- Domaine les Hutins, Coteaux de Dardagny, Pinot Noir 2012 Suisse
Ici, la robe est plus soutenue (relatif...) .
Le nez est tout à fait différent, boisé (1/3 de barrique paraît-il) et les fruits plus noirs.
Il y a bien des tanins perceptibles mais c'est souple, velouté.
Un bel élevage, cela "pinote", tout en finesse, c'est salin, mentholé et avec des notes de cuir, un côté grillé aussi.
Beau vin, superbe bouche sur la souplesse, la rondeur avec un beau boisé bien intégré déjà. 15/20
3- Markus Schneider, Pfalz, Spätburgunder "M" 2012 (14%) Allemagne
Très belle robe, nombreuses larmes.
Le nez est fumé, avec de beaux fruits rouges, de la cerise, une pointe de chocolat et des épices.
En bouche, on a une belle matière, pure, avec une acidité bien présente, c'est tendu même, un beau boisé en compétition avec le fruit avec quelques agrumes en rétro, genre zestes d'orange confits.
Un très beau vin, plus large que long, avec un très bel équilibre entre la structure, l'acidité et les tanins fins. 16/20
4- Weingut Bergdolt, Spätburgunder "S" , 2010 (13.5%) Allemagne
La robe est plus marquée, grenat.
Nez sur les fruits noirs, surtout la cerise, fumé; pointe végétale.
C'est fin, il y a moins de matière que le précédent, mais de belle structure. On retrouve les fruits noirs, la griotte, avec un beau retour de l'acidité en fin de bouche.
Un beau vin, vif, frais, précis, avec un boisé très discret. 15.5/20
5- Weingut Graf Von Kanitz, Rheingau, Spätburgunder, Lorch Kapellenberg 2007, Erstes Gewächs (14%) Allemagne
Nez sympathique, une pointe de fumé, de végétal aussi, céleri puis surtout laurier.
C'est plus chaud en bouche, avec des épices, des herbes aromatiques; c'est moins précis, moins bien structuré également.
La bouche reste influencée par le côté tranchant du "Bergdolt" et manque d'un peu de netteté, même si le vin est plus que correct. 14/20
6- Winzergenosseschaft Mayschoss, Altenahr EG, Selektion XII Trauben, 2012 Allemagne
Le nez est très complexe, magnifique; fruits noirs et herbes aromatiques.
En bouche, c'est puissant, beau volume, long; le boisé est encore perceptible mais nullement incommodant.
Un vin croquant, costaud mais tout en élégance et en fraîcheur.
C'est très cohérent, de bel équilibre et en plus cela se boit tout seul... juste un poil d' amertume plutôt persistante en fin de bouche.
Un coup de coeur et un maître achat pour ce prix (19.50€) que ce vin de coopérative! 16.5/20
7- Weingut Bad Osterfingen, Badreben Abt 2009 (13.5%) Suisse
Nez de fourrure, épices, un peu sauvage.
Bouche: c'est séducteur, envoûtant, avec un beau fruit rouge; le vin est acidulé mais c'est bien mûr.
Moins sur la puissance que le précédent quoique bien structuré, le vin est très subtil, tout en finesse et sans alcool dominant.
Egalement un très beau vin, dans un registre différent. 16.5/20
8- Weingut Jülg, Pfalz, Pinot Noir 2011, (13.5%) Allemagne
La robe est très claire, avec des reflets orangés, un peu "à la Reynaud"...
Nez un poil boisé, sur les fruits rouges compotés, la cerise et les épices, belle profondeur.
En bouche, c'est hyper buvable, aérien, subtil, avec des notes florales qui ajoutent encore un peu de classe, pour autant que ce soit nécessaire. Boisé très bien intégré.
Un superbe vin, j'adore! Tout en finesse, en élégance et en longueur; ce n'est pas le genre de vin bodybuildé ou qui en jette, c'est fin, c'est pur, c'est bon, c'est beau, c'est évanescent! 17/20
9- Weingut Dautel,Württemberg, Spätburgunder, Kalkschupen 2011 (13%) Allemagne
Retour à une robe on ne peut plus classique de pinot noir.
Le nez est plus marqué par l'élevage.
Je perçois une pointe de gaz sur le bout de la langue, avec un beau fruit sur la cerise noire.
L'effet de séquence avec les trois précédents ne rend pas sa tâche très facile mais le vin est bien structuré, élégant, mûr mais pas de grande longueur. 15/20
10- Weingut Martin Wassmer, Baden, Spätburgunder, Schlatter 2010 (13.5%) Allemagne
Nez fumé, encore marqué par l'élevage, riche et sur les fruits noirs.
En bouche, c'est mûr, rond (mais frais), c'est compact, puissant, juteux, tout en largeur, en devenir mais c'est encore un peu marqué par l'élevage; cela manque un peu d'équilibre en l'état; cela devrait sans doute s'arranger. 16/20
11- Hansjörg Rebholz, Im Sonnenschein "R", Spätburgunder 2009 Allemagne
La robe est trouble.
Le nez, plutôt discret au départ, s'ouvre sur des petits fruits rouges, des agrumes et du bois précieux.
La bouche est superbe d'équilibre et de gourmandise, serrée, sur les fruits rouges, la cerise.
C'est un très beau vin, digeste, très bien équilibré, gourmand. 17/20
12- Domaine "La Maison Carrée", Neuchâtel Hauterive, Pinot Noir 2012 ( Auvernier ) (12.9%) Suisse
La robe est très claire.
Nez sur les fruits rouges et les épices. L'aromatique ne manque pas d'intérêt.
En bouche, c'est plus léger, assez court, un rien déséquilibré par une acidité plus marquée.
C'est un vin plus consensuel, séducteur malgré tout mais qui manque peut-être un peu de caractère. 14/20
13- Weingut Nelles, Ahr, Spätburgunder B52, 1479N, 2012 (13.5%) Allemagne
La robe est classique.
Nez sur le grillé, les fruits noirs.
En bouche, c'est élégant, délicat, et cela reste frais malgré une belle maturité (et même peut-être une pointe de surmaturité).
C'est bien équilibré, souple, même d' une certaine opulence et de bonne longueur. 16/20
14- Weingut H.J. Kreuzberg, Ahr, Spätburgunder Sonnenberg 2012, GG (13.5%) Allemagne
Le disque est orangé.
Un superbe vin, sur les petits fruits rouges, la groseille, la cerise, avec aussi des notes de réglisse et de café.
La bouche est magnifique, de grande matière mais avec un bel équilibre entre cette matière, l'acidité et le fruit.
C'est serré, net, précis et termine sur le retour de l'acidité et d'amers qui participent agréablement à la fraîcheur.
Ce qui est très agréable, et cela vaudra pour la majorité des vins et même après toute la dégustation, c'est que cela laisse la bouche pure, fraîche, sans aucune agression d' alcool, de sucres, de tanins, de too much de quoi que ce soit! 16.5/20
15- Weingut Knipser, Pfalz, Burgweg, Spätburgunder 2010, GG (13.5%) Allemagne
Au nez l'élevage est encore assez marqué; des épices, de la cerise et du menthol s'ajoutent pour donner pas mal de complexité.
Mais c'est en bouche que c'est encore plus intéressant; il y a de l' élégance et de la puissance; c'est rond, de belle matière, l'acidité est moins saillante que dans le Kreuzberg et les tanins sont bien présents sans déranger. Le vin est très accessible, dans un style classique; rien ne dépasse, c'est techniquement parfait mais peut-être avec un peu moins de personnalité. 16/20
16- Domaine Saint Sébaste, Neuchâtel, Pinot Noir "Clos de la Perrière" 2012 (13%) Suisse
Un peu de torréfaction et de fruits noirs pour ce beau pinot aux tanins de velours, à la matière très souple, pas très impressionnante, le vin étant plutôt construit sur la délicatesse. Belle longueur sur une finale saline et une impression minérale qui participent à la belle fraîcheur d'ensemble. 16/20
17- Weingut Friedrich Becker, Pfalz, Spätburgunder "Kalkgestein" 2009 (13%) Allemagne
Les vignes de ce vin sont, semble-t-il, en France (juste de l'autre côté de la frontière).
La robe est très claire, un petit peu trouble.
Le nez est sur la cerise, le cassis, avec un petit côté fumé ainsi que les épices et herbes aromatiques.
En bouche, le vin est souple, mûr, tanins soyeux; c'est délicat, avec une acidité assez maîtrisée qui équilibre le tout.
Cela s'avère néanmoins... moins tendu que le vin suivant et termine sur des nuances d'agrumes confits. 16.5/20
18- Weingut Bernhard Huber, Baden, Bombacher Sommerhalde, Spätburgunder "R" 2007 GG (13.5%) Allemagne
Sur la cerise noire, la prune, et du grillé.
Il s'agit ici d'un grand vin, au superbe toucher de bouche, avec beaucoup de fruité, une belle structure tannique, combinant une matière énorme, dense mais sans manquer de délicatesse; de bonne longueur, le vin est de plus équilibré par une superbe et brillante acidité. 18/20
19- Domaine "La Maison Carrée", Neuchâtel "Le Lerin", Pinot Noir 2009 (Auvernier) Suisse
Nez assez complexe sur les fruits rouges et noirs, les fleurs.
La bouche me semble moins sympathique, très épicée (génévrier), avec un peu de surmaturité, du sous-bois.
C'est massif, sanguin, et si c' est de grande personnalité, les tanins assèchent la finale et les amers de retour sont un peu dérangeants. 15/20
20- Weingut Adeneuer, Ahr, Walporzheimer Gärkammer, Spärtburgunder 2011 GG (14.5%) Allemagne
Nombreuses larmes, le vin semble riche.
Le nez est très cassis (cela m'évoque même des arômes de syrah que je trouve souvent sur les Grès de Montpellier ) , une trace lactée, un côté "cuit".
En bouche, c'est riche, mûr, compoté, avec un peu de "douceur" même, des épices (poivre) et un rappel zestes d'agrumes confits.
Un vin de caractère, à la matière assez impressionnante, veloutée et à la belle longueur. 16.5/20
21- Weingut Fürst, Hundsrück Spätburgunder 2012, GG (13.5%) Allemagne
Malheureusement, au premier nez, sans agiter, je sens une trace de bouchon; on n'a pas trop l'air de me prendre au sérieux autour de la table
mais Pierre (qui est à côté de moi) me confirme qu'il a aussi eu un doute à l'ouverture.
Derrière ou outre ce problème qui est assez discret, je sens un très beau vin, sur les fruits rouges, cerise, framboise, au boisé très noble encore à se fondre, ainsi qu'une pointe d'alcool. En bouche, outre les fruits, un peu de chocolat et un côté minéral; c'est superbement équilibré et très élégant.
Dommage ce petit défaut de bouteille car on pressent que le grand vin n'est pas loin...
Quelle belle dégustation, menée une fois de plus de main de maître; cette quatrième série, d'une qualité moyenne assez élevée, nous confirme, si besoin était, qu'il y a bien une sérieuse alternative au pinot noir de Bourgogne, qui, malgré notre attachement viscéral, commence tout doucement à nous irriter par une pratique de prix de plus en plus rébarbative voire indigeste.
Sur les plus de 80 vins dégustés lors de ces quatre soirées consacrées au Pinot Noir en Europe, sujet amené par une discussion LPVienne sur l'alternative "pinot hors Bourgogne", il y a quelques pépites, principalement en Allemagne qui pourraient vite faire, si pas le quotidien, au moins l'hebdomadaire des amoureux attentifs, cocufiés qu'ils
se sentent depuis quelques temps...
Cette soirée a finalement porté sur 15 vins allemands, 5 suisses et 1 italien.
Merci au courageux lecteur, désolé et conscient que je suis de l'ampleur de sa tâche...
Merci surtout à Pierre pour cette magnifique et généreuse proposition d'exploration du monde de ce superbe cépage que peut être le pinot noir, pour le temps consacré, les bouteilles rassemblées, les commentaires préparés et, en compagnie de Christine, pour l'accueil amical et généreux.-D
Un petit mot (fatigue et heure tardive obligent) sur les afters:
- Weingut Stadlmann Mandel-Hoh Zierfandler 2007
Bien entendu, comme il en va de la majorité des vins bus chez Pierre, je n'ai jamais entendu parler de celui-ci...
Robe dorée, nez superbe, sur les fruits exotiques, l'ananas et les fruits blancs.
C'est gras, huileux, dense, minéral, et la pointe de sucres est favorablement balancée (ou compensée) par une très belle acidité de bon aloi.
- Wagner-Stempel Siefersheimer Weissburgunder 2011
Un beau pinot blanc allemand au nez d'abord discret (par rapport au précédent) : fleurs blanches, puis fruits (poire, pêche, mirabelle) .
En bouche, un peu de gaz, une matière bien présente; c'est riche, mûr, mais sec, avec des amers plus sensibles.
- S.A. Prüm Graacher Himmelreich Riesling Auslese 1993
Très typé Riesling, pétrole, puis fruits blancs (pomme?) et évidemment une très belle acidité rafraîchissante. Encore en forme!
- Hans Tschida - Angerhof Zweigelt Schilfwein 2004
Plus noté grand chose (honte à moi, je commence à fatiguer avant 3h du mat')
Souvenir d'un beau vin doux, équilibré, sur la confiture de cerises et de fraises, des notes boisées et florales.
Et surtout, ça colle bien sur le carrelage... hein, Thibault???
Edit:
Si j'arrive à poster quelques photos ( "groupées" pour ne pas encombrer mais je ne sais pas encore comment faire... ) je le ferai à posteriori.
jlj
Apparemment ce devrait être la dernière (quoique, on ne sait jamais avec les ressources du grand connaisseur des vins européens qu'est Pierre...) et je dois dire que la qualité moyenne, l' homogénéité des vins étaient incroyable, signe d'une sélection rigoureuse et mûrement réfléchie.
L'ordre de service est fixé par le maître à l'ouverture des bouteilles (21 pour cette série!) , chose qui ne doit pas être évidente pour une série de vins du même (+ ou-) cépage et qui plus est de qualité assez uniforme. Après coup il est aisé de se dire que tel ou tel eût pu se glisser plutôt "là ou là" mais cela ne change nullement les qualités, individuelle ou générale.
On commence par se faire la bouche avec un blanc:
Le vin n'explose pas niveau aromatique; c'est gras, rond, assez large même en bouche, bien mûr mais sans alcool dérangeant.
Belle vivacité qui équilibre le tout et agréable retour des amers en fin de bouche; cela ne manque pas d'élégance, et d'un petit côté minéral.
Sauvignon de Touraine, Domaine La Grange Tiphaine, "Quatre Mains" 2012
Un beau sauvignon, nullement impacté par les notes (parfois excessives pour mon goût) du cépage.
En route pour l'étape reine de ce magnifique Tour du Pinot Noir!
Les bouteilles sont carafées, servies bien entendu à l'aveugle total, amenées une par une par Pierre, dégustées puis, ensuite, notre hôte nous informe sur le pays, le domaine, la région, le terroir, les rendements, l'exposition, la vinification, le prix, etc ... Sans notes sous les yeux évidemment, cela va de soi...
Pour Hyllos
On a tous les mêmes verres (C§S Arom Up 35 cl).Je me permets de mettre une petite note (sur 20) aux vins, qui ne présente guère d'intérêt pour le lecteur mais qui me permettait de m'y retrouver personnellement après la soirée. J'y ajoute, pour s'y retrouver un peu, désolé pour les spécialistes, le pays d'origine des vins.
1- Château Feuillet, Valle d'Aosta, Pinot Nero 2013 (Maurizio Fiorano, lotto 06-14, 13.5%) Italie
La robe est claire, brillante, un peu violacée.
Nez fumé, sur les fruits rouges et la cerise, encore des traces d'élevage, quelques épices.
En bouche, c'est fin, sur les fruits rouges; de la fraîcheur, des tanins bien présents et malheureusement un peu asséchants en fin de bouche où je note également une amertume un peu dérangeante ( barrique?).
Un vin assez simple mais qui devrait bien préparer la bouche pour les vingt suivants... 13/20
2- Domaine les Hutins, Coteaux de Dardagny, Pinot Noir 2012 Suisse
Ici, la robe est plus soutenue (relatif...) .
Le nez est tout à fait différent, boisé (1/3 de barrique paraît-il) et les fruits plus noirs.
Il y a bien des tanins perceptibles mais c'est souple, velouté.
Un bel élevage, cela "pinote", tout en finesse, c'est salin, mentholé et avec des notes de cuir, un côté grillé aussi.
Beau vin, superbe bouche sur la souplesse, la rondeur avec un beau boisé bien intégré déjà. 15/20
3- Markus Schneider, Pfalz, Spätburgunder "M" 2012 (14%) Allemagne
Très belle robe, nombreuses larmes.
Le nez est fumé, avec de beaux fruits rouges, de la cerise, une pointe de chocolat et des épices.
En bouche, on a une belle matière, pure, avec une acidité bien présente, c'est tendu même, un beau boisé en compétition avec le fruit avec quelques agrumes en rétro, genre zestes d'orange confits.
Un très beau vin, plus large que long, avec un très bel équilibre entre la structure, l'acidité et les tanins fins. 16/20
4- Weingut Bergdolt, Spätburgunder "S" , 2010 (13.5%) Allemagne
La robe est plus marquée, grenat.
Nez sur les fruits noirs, surtout la cerise, fumé; pointe végétale.
C'est fin, il y a moins de matière que le précédent, mais de belle structure. On retrouve les fruits noirs, la griotte, avec un beau retour de l'acidité en fin de bouche.
Un beau vin, vif, frais, précis, avec un boisé très discret. 15.5/20
5- Weingut Graf Von Kanitz, Rheingau, Spätburgunder, Lorch Kapellenberg 2007, Erstes Gewächs (14%) Allemagne
Nez sympathique, une pointe de fumé, de végétal aussi, céleri puis surtout laurier.
C'est plus chaud en bouche, avec des épices, des herbes aromatiques; c'est moins précis, moins bien structuré également.
La bouche reste influencée par le côté tranchant du "Bergdolt" et manque d'un peu de netteté, même si le vin est plus que correct. 14/20
6- Winzergenosseschaft Mayschoss, Altenahr EG, Selektion XII Trauben, 2012 Allemagne
Le nez est très complexe, magnifique; fruits noirs et herbes aromatiques.
En bouche, c'est puissant, beau volume, long; le boisé est encore perceptible mais nullement incommodant.
Un vin croquant, costaud mais tout en élégance et en fraîcheur.
C'est très cohérent, de bel équilibre et en plus cela se boit tout seul... juste un poil d' amertume plutôt persistante en fin de bouche.
Un coup de coeur et un maître achat pour ce prix (19.50€) que ce vin de coopérative! 16.5/20
7- Weingut Bad Osterfingen, Badreben Abt 2009 (13.5%) Suisse
Nez de fourrure, épices, un peu sauvage.
Bouche: c'est séducteur, envoûtant, avec un beau fruit rouge; le vin est acidulé mais c'est bien mûr.
Moins sur la puissance que le précédent quoique bien structuré, le vin est très subtil, tout en finesse et sans alcool dominant.
Egalement un très beau vin, dans un registre différent. 16.5/20
8- Weingut Jülg, Pfalz, Pinot Noir 2011, (13.5%) Allemagne
La robe est très claire, avec des reflets orangés, un peu "à la Reynaud"...
Nez un poil boisé, sur les fruits rouges compotés, la cerise et les épices, belle profondeur.
En bouche, c'est hyper buvable, aérien, subtil, avec des notes florales qui ajoutent encore un peu de classe, pour autant que ce soit nécessaire. Boisé très bien intégré.
Un superbe vin, j'adore! Tout en finesse, en élégance et en longueur; ce n'est pas le genre de vin bodybuildé ou qui en jette, c'est fin, c'est pur, c'est bon, c'est beau, c'est évanescent! 17/20
9- Weingut Dautel,Württemberg, Spätburgunder, Kalkschupen 2011 (13%) Allemagne
Retour à une robe on ne peut plus classique de pinot noir.
Le nez est plus marqué par l'élevage.
Je perçois une pointe de gaz sur le bout de la langue, avec un beau fruit sur la cerise noire.
L'effet de séquence avec les trois précédents ne rend pas sa tâche très facile mais le vin est bien structuré, élégant, mûr mais pas de grande longueur. 15/20
10- Weingut Martin Wassmer, Baden, Spätburgunder, Schlatter 2010 (13.5%) Allemagne
Nez fumé, encore marqué par l'élevage, riche et sur les fruits noirs.
En bouche, c'est mûr, rond (mais frais), c'est compact, puissant, juteux, tout en largeur, en devenir mais c'est encore un peu marqué par l'élevage; cela manque un peu d'équilibre en l'état; cela devrait sans doute s'arranger. 16/20
11- Hansjörg Rebholz, Im Sonnenschein "R", Spätburgunder 2009 Allemagne
La robe est trouble.
Le nez, plutôt discret au départ, s'ouvre sur des petits fruits rouges, des agrumes et du bois précieux.
La bouche est superbe d'équilibre et de gourmandise, serrée, sur les fruits rouges, la cerise.
C'est un très beau vin, digeste, très bien équilibré, gourmand. 17/20
12- Domaine "La Maison Carrée", Neuchâtel Hauterive, Pinot Noir 2012 ( Auvernier ) (12.9%) Suisse
La robe est très claire.
Nez sur les fruits rouges et les épices. L'aromatique ne manque pas d'intérêt.
En bouche, c'est plus léger, assez court, un rien déséquilibré par une acidité plus marquée.
C'est un vin plus consensuel, séducteur malgré tout mais qui manque peut-être un peu de caractère. 14/20
13- Weingut Nelles, Ahr, Spätburgunder B52, 1479N, 2012 (13.5%) Allemagne
La robe est classique.
Nez sur le grillé, les fruits noirs.
En bouche, c'est élégant, délicat, et cela reste frais malgré une belle maturité (et même peut-être une pointe de surmaturité).
C'est bien équilibré, souple, même d' une certaine opulence et de bonne longueur. 16/20
14- Weingut H.J. Kreuzberg, Ahr, Spätburgunder Sonnenberg 2012, GG (13.5%) Allemagne
Le disque est orangé.
Un superbe vin, sur les petits fruits rouges, la groseille, la cerise, avec aussi des notes de réglisse et de café.
La bouche est magnifique, de grande matière mais avec un bel équilibre entre cette matière, l'acidité et le fruit.
C'est serré, net, précis et termine sur le retour de l'acidité et d'amers qui participent agréablement à la fraîcheur.
Ce qui est très agréable, et cela vaudra pour la majorité des vins et même après toute la dégustation, c'est que cela laisse la bouche pure, fraîche, sans aucune agression d' alcool, de sucres, de tanins, de too much de quoi que ce soit! 16.5/20
15- Weingut Knipser, Pfalz, Burgweg, Spätburgunder 2010, GG (13.5%) Allemagne
Au nez l'élevage est encore assez marqué; des épices, de la cerise et du menthol s'ajoutent pour donner pas mal de complexité.
Mais c'est en bouche que c'est encore plus intéressant; il y a de l' élégance et de la puissance; c'est rond, de belle matière, l'acidité est moins saillante que dans le Kreuzberg et les tanins sont bien présents sans déranger. Le vin est très accessible, dans un style classique; rien ne dépasse, c'est techniquement parfait mais peut-être avec un peu moins de personnalité. 16/20
16- Domaine Saint Sébaste, Neuchâtel, Pinot Noir "Clos de la Perrière" 2012 (13%) Suisse
Un peu de torréfaction et de fruits noirs pour ce beau pinot aux tanins de velours, à la matière très souple, pas très impressionnante, le vin étant plutôt construit sur la délicatesse. Belle longueur sur une finale saline et une impression minérale qui participent à la belle fraîcheur d'ensemble. 16/20
17- Weingut Friedrich Becker, Pfalz, Spätburgunder "Kalkgestein" 2009 (13%) Allemagne
Les vignes de ce vin sont, semble-t-il, en France (juste de l'autre côté de la frontière).
La robe est très claire, un petit peu trouble.
Le nez est sur la cerise, le cassis, avec un petit côté fumé ainsi que les épices et herbes aromatiques.
En bouche, le vin est souple, mûr, tanins soyeux; c'est délicat, avec une acidité assez maîtrisée qui équilibre le tout.
Cela s'avère néanmoins... moins tendu que le vin suivant et termine sur des nuances d'agrumes confits. 16.5/20
18- Weingut Bernhard Huber, Baden, Bombacher Sommerhalde, Spätburgunder "R" 2007 GG (13.5%) Allemagne
Sur la cerise noire, la prune, et du grillé.
Il s'agit ici d'un grand vin, au superbe toucher de bouche, avec beaucoup de fruité, une belle structure tannique, combinant une matière énorme, dense mais sans manquer de délicatesse; de bonne longueur, le vin est de plus équilibré par une superbe et brillante acidité. 18/20
19- Domaine "La Maison Carrée", Neuchâtel "Le Lerin", Pinot Noir 2009 (Auvernier) Suisse
Nez assez complexe sur les fruits rouges et noirs, les fleurs.
La bouche me semble moins sympathique, très épicée (génévrier), avec un peu de surmaturité, du sous-bois.
C'est massif, sanguin, et si c' est de grande personnalité, les tanins assèchent la finale et les amers de retour sont un peu dérangeants. 15/20
20- Weingut Adeneuer, Ahr, Walporzheimer Gärkammer, Spärtburgunder 2011 GG (14.5%) Allemagne
Nombreuses larmes, le vin semble riche.
Le nez est très cassis (cela m'évoque même des arômes de syrah que je trouve souvent sur les Grès de Montpellier ) , une trace lactée, un côté "cuit".
En bouche, c'est riche, mûr, compoté, avec un peu de "douceur" même, des épices (poivre) et un rappel zestes d'agrumes confits.
Un vin de caractère, à la matière assez impressionnante, veloutée et à la belle longueur. 16.5/20
21- Weingut Fürst, Hundsrück Spätburgunder 2012, GG (13.5%) Allemagne
Malheureusement, au premier nez, sans agiter, je sens une trace de bouchon; on n'a pas trop l'air de me prendre au sérieux autour de la table
mais Pierre (qui est à côté de moi) me confirme qu'il a aussi eu un doute à l'ouverture.Derrière ou outre ce problème qui est assez discret, je sens un très beau vin, sur les fruits rouges, cerise, framboise, au boisé très noble encore à se fondre, ainsi qu'une pointe d'alcool. En bouche, outre les fruits, un peu de chocolat et un côté minéral; c'est superbement équilibré et très élégant.
Dommage ce petit défaut de bouteille car on pressent que le grand vin n'est pas loin...
Quelle belle dégustation, menée une fois de plus de main de maître; cette quatrième série, d'une qualité moyenne assez élevée, nous confirme, si besoin était, qu'il y a bien une sérieuse alternative au pinot noir de Bourgogne, qui, malgré notre attachement viscéral, commence tout doucement à nous irriter par une pratique de prix de plus en plus rébarbative voire indigeste.
Sur les plus de 80 vins dégustés lors de ces quatre soirées consacrées au Pinot Noir en Europe, sujet amené par une discussion LPVienne sur l'alternative "pinot hors Bourgogne", il y a quelques pépites, principalement en Allemagne qui pourraient vite faire, si pas le quotidien, au moins l'hebdomadaire des amoureux attentifs, cocufiés qu'ils
se sentent depuis quelques temps...
Cette soirée a finalement porté sur 15 vins allemands, 5 suisses et 1 italien.
Merci au courageux lecteur, désolé et conscient que je suis de l'ampleur de sa tâche...
Merci surtout à Pierre pour cette magnifique et généreuse proposition d'exploration du monde de ce superbe cépage que peut être le pinot noir, pour le temps consacré, les bouteilles rassemblées, les commentaires préparés et, en compagnie de Christine, pour l'accueil amical et généreux.
-D
Un petit mot (fatigue et heure tardive obligent) sur les afters:
- Weingut Stadlmann Mandel-Hoh Zierfandler 2007
Bien entendu, comme il en va de la majorité des vins bus chez Pierre, je n'ai jamais entendu parler de celui-ci...
Robe dorée, nez superbe, sur les fruits exotiques, l'ananas et les fruits blancs.
C'est gras, huileux, dense, minéral, et la pointe de sucres est favorablement balancée (ou compensée) par une très belle acidité de bon aloi.
- Wagner-Stempel Siefersheimer Weissburgunder 2011
Un beau pinot blanc allemand au nez d'abord discret (par rapport au précédent) : fleurs blanches, puis fruits (poire, pêche, mirabelle) .
En bouche, un peu de gaz, une matière bien présente; c'est riche, mûr, mais sec, avec des amers plus sensibles.
- S.A. Prüm Graacher Himmelreich Riesling Auslese 1993
Très typé Riesling, pétrole, puis fruits blancs (pomme?) et évidemment une très belle acidité rafraîchissante. Encore en forme!
- Hans Tschida - Angerhof Zweigelt Schilfwein 2004
Plus noté grand chose (honte à moi, je commence à fatiguer avant 3h du mat')
Souvenir d'un beau vin doux, équilibré, sur la confiture de cerises et de fraises, des notes boisées et florales.
Et surtout, ça colle bien sur le carrelage... hein, Thibault???
Edit:
Si j'arrive à poster quelques photos ( "groupées" pour ne pas encombrer mais je ne sais pas encore comment faire...
) je le ferai à posteriori.jlj
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- sebus
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- jean-luc javaux
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- peterka
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Réponse de peterka sur le sujet CR:Pinots noirs en Europe - partie 4
Cette quatrième et (vraisemblablement) dernière partie était consacrée principalement à une région allemande peu explorée jusqu'à présent dans nos dégustations ainsi qu'à quelques pinots de Neuchâtel en Suisse que je tiens personnellement en haute estime et qui sont, à mes yeux, les plus intéressants de Suisse Romande. Le volet "Ahr" a été aussi complété, de sorte que l'ensemble des domaine de référence de cette région ont été dégustés. Cette région mérite d'ailleurs d'être explorée plus en profondeur.
Merci à Jean-Luc d'avoir aussi bien présenté le sujet et les circonstances.
Voici donc la matière de cette soirée exceptionnellement homogène dans la qualité. L'ordre a été établi avec le souci de varier les profils et de respecter une certaine gradation mais certains effets de séquence n'ont pu être évités.
1. Pinot Nero 2013 – Château Feuillet – Val d’Aoste (Italie)
Très petit domaine (à peine 4 Ha) à la production confidentielle mais qui cherche à bien travailler.
Joli nez sur les fruits rouges assez simple mais agréable avec une note de caramel au lait. La bouche suit dans le même style, finalement assez digeste malgré une pointe d’alcool et un peu d’amertume en finale. La note boisée qui traîne encore (seulement 10% des lots cependant) contribue à l’équilibre de l’ensemble en atténuant le côté « facile » de la bouteille. Joli vin à prendre pour ce qu’il propose sans chercher midi à 14 h.
2. Pinot Noir Coteaux de Dardagny 2012 – Domaine des Hutins – Genève (Suisse)
Voilà un vrai pinot comme les imagine, du début à la fin. Le bouquet est ouvert, un peu sauvage (aubépine) sur la framboise, le noyau de cerise. Les tanins sont veloutés, l’élevage parfaitement intégré. C’est construit au millimètre avec une belle finesse mais cela manque d’un peu de longueur pour emporter tous les suffrages. Beau vin cependant qui ne lassera jamais grâce à une belle buvabilité.
3. Spätburgunder « M » 2012 – Markus Schneider – Pfalz (Allemagne)
Domaine familial de taille importante (60 Ha) possédant de vieilles vignes, et rénové de fond en comble par Markus Schneider il y a quelques années.
On reste sur la cerise et la framboise confite, on y ajoute menthol et notes fumées puis écorce d’orange en rétro et on obtient une aromatique bien séduisante. Le vin prend une belle place en bouche avec une matière finement concentrée et un équilibre impeccable. Pas de muscles saillants mais un grain très intéressant. Même la petite amertume de fin de bouche ne gâche pas le plaisir. Très beau vin qui gagnera à vieillir encore deux ou trois ans.
4. Pinot Noir « S » 2010 – Bergdolt – Pfalz (Allemagne)
Il s’agit d’une cuvée qui se situe dans la gamme directement sous les parcellaires d’appellation « Grosses Gewächs ». Le « S » est attribué aux vins qui passent en barriques.
On passe ici à des arômes nettement plus acidulés (griotte, groseille, mûre) tout en restant parfaitement mûrs. C’est assez complexe. L’acidité juteuse de la bouche donne beaucoup de tonus au vin. C’est élégant, enrobé mais aussi très rectiligne avec une fin de bouche qui s’étire dans une fraîcheur très agréable. L’élevage est imperceptible. Très beau vin.
5. Kapellenberg Erstes Gewächs 2007 – Graf von Kanitz – Rheingau (Allemagne)
Beaucoup d’arômes d’évolution au nez (thé, herbes aromatiques) tout en restant vivant. En revanche, la bouche manque un peu de précision. C’est fondu, sans la moindre aspérité, accessible et stylé mais on aurait souhaité plus de ressort.
6. Selektion XII Trauben 2012 – WG Mayschoß –Altenahr - Ahr (Allemagne)
Une des plus anciennes cooperatives allemandes et aussi une des meilleures sur le plan qualitatif. Le cru est un des hauts de gamme de la cave et est élaboré au départ d’une sélection sévère à laquelle on associe un élevage à la mesure des ambitions.
Le vin s’exprime fort et même « toutes voiles dehors » comme le remarque un des dégustateurs. C’est puissant, énergique, aromatique (principalement cassis, herbes aromatiques, torréfaction légère, empyreumatique), volumineux mais cela reste malgré tout du pinot. Les tanins sont soyeux et la finale, qui pourrait être plus persistante, marque un beau retour du fruit. Vin en largeur, à point malgré sa jeunesse. Excellent et rapport prix/ plaisir imbattable.
7. Spätburgunder Badreben Abt 2009 – Michael Meyer – Schaffhausen (Suisse)
Presque l’opposé du précédent. Le bouquet est disert mais s’exprime davantage sur les fruits rouges mûrs et le végétal noble avec un côté sauvage qui rend séducteur ce vin pourtant très classieux et plein de retenue. En bouche, le boisé reste perceptible mais ne dérange en rien. L’ensemble s’exprime ici dans une verticalité tranchante. Longueur remarquable. Très beau pinot.
8. Pinot Noir 2011 – Jülg – Pfalz (Allemagne)
Domaine peu connu et peu médiatisé qui possède de belles vignes sur Schweigen (D) et Wissembourg (F).
Cette cuvée frappe d’emblée par sa robe diaphane légèrement évoluée puis par son bouquet délicat, éthéré, sur la cerise à l’alcool et la rose ancienne. Au palais, le profil se confirme : élégance subtile, matière délicate, soyeuse presque aérienne avec une très belle tenue malgré une relative absence de chair par rapport à ce qu’on pourrait pu attendre car cela tranche avec ce que proposent généralement les domaines dans leur haut de gamme. Vin magnifiquement construit mais qu’il faut « aller chercher ». Remarquable, au sens propre du terme. Pas loin du coup de cœur.
9. Kalkschupen Grosses Gewächs 2011 - Dautel – Württemberg (Allemagne)
On en revient avec ce cru à un style plus convenu, plus accessible. Beaucoup de maturité au nez avec des nuances de caramel, sucre candi et épices douces qui supplantent un peu le fruit et sont, sans doute aussi, le reflet aromatique d’un élevage de qualité qui est complètement intégré. Cela étant, l’équilibre de bouche est magistral, les tanins fondants et la longueur appréciable avec une persistance légèrement acidulée en finale que l’on n’attendait pas. Belle bouteille qui manque toutefois un peu de personnalité.
10. Schlatter Maltesergarten « SW » 2010 – Martin Waßmer - Baden (Allemagne)
Bouquet bien expressif sur la cerise, le cassis, le cuir. Un peu de fumée (feu de bois). La bouche est mûre et compacte, musclée, presque massive. Le fruit s’impose. Les tanins sont de velours. C’est puissant et beaucoup trop jeune. Vin robuste très masculin au potentiel énorme. Très grand pinot dans 5 ans.
11. Im Sonnenschein « R » Grosses Gewächs 2009 – Rebholz – Pfalz (Allemagne)
Nez verrouillé à double tour… En revanche, la bouche est énorme de l’attaque à la finale. Il y a du ressort et de l’énergie dans cette matière dense et riche qui parvient à demeurer pleine d’élégance et de finesse. Persistance remarquable. Grand vin qui aurait été le coup de cœur avec une aromatique plus développée.
12. Pinot Noir Hauterive 2012 – La Maison Carrée – Neuchâtel (Suisse)
Cette fois le bouquet est grand ouvert (un dégustateur le caractérise même de « diabolique »). On y décèle effectivement une belle complexité aromatique (prune, cerise, épices orientales). L’ensemble apparaît en bouche très féminin, subtil, délié. L’effet de séquence le dessert manifestement. Avec un supplément de relief, on était proche de l’excellence. Cela demeure malgré tout un très beau vin au charme indéniable.
13. Burggarten Grosses Gewächs 2012 – Nelles - Ahr (Allemagne)
Le bouquet frappe d’emblée par sa maturité de fruit où dominent prunes, mirabelles et cerises bien mûres. Très belle matière en bouche ; c’est souple, gras et juteux mais cela reste élégant et frais malgré des notes de surmaturité étonnantes qui éloigne le vin des standards habituels en matière de pinot noir. Très belle bouteille à la personnalité affirmée.
14. Sonnenberg Grosses Gewächs 2012 – Kreuzberg – Ahr (Allemagne)
Nez expressif, délicat et précis, sur les fruits rouges et noirs mûrs et des notes de ronces et de fumée. La bouche est remarquablement construite : contours bien définis, élégance, énergie interne et persistance fruitée qui trace la finale en fraîcheur. Caractère plus sauvage que Nelles sur des terroirs similaires. TOP et pas loin du coup de cœur.
15. Burgweg Grosses Gewächs 2010 – Knipser – Pfalz (Allemagne)
Bouquet de complexité moyenne dominé par la cerise bien mûre. La bouche est d’un grand classicisme, quasi archétypique du pinot. C’est puissant, rond, équilibré. Tanins superbes et belle longueur. Au final, de la belle ouvrage ; on ne lui reprochera au stade actuel qu’un relatif manque personnalité. La complexité devrait venir avec quelques années de cave supplémentaires. Très beau et presque grand pinot noir.
16. Clos de la Perrière 2012 – Domaine Saint Sébaste - Neuchâtel (Suisse)
Fruit superbe au nez quoique dans une certaine discrétion. Mais le vin éclate en bouche : grande élégance de style, structure magnifiquement en place avec des tanins finement ciselés et une très belle fraîcheur. La matière tient le vin du début à la fin sans se montrer exagérément compacte. Retro envoûtante et très belle longueur. TOP et petit coup de cœur car j’attendais plutôt le Lérin à ce niveau.
17. Spätburgunder Kalkgestein 2009 – Friedrich Becker – Pfalz (Allemagne)
Cette cuvée provident du lieu-dit Kammerberg qui est entièrement situé en France sur la commune de Wissembourg. Le domaine produit dorénavant un Kammerberg Grosses Gewächs qui remplace d’une certaine manière cette cuvée qui n’est plus élaborée aujourd’hui.
Parfois les mots semblent inutiles et perdure uniquement l’envie de profiter du vin pour lui-même en se coupant du monde. C’est un peu le sentiment qui domine devant ce cru. Magique d’élégance et de finesse avec une subtile expression de fruit et d’épices douces avec des notes torréfiées et salines d’un bel effet. Persistance de haut niveau. Un fil tendu et tenu comme un trait laser. Coup de cœur.
18. Sommerhalde Grosses Gewächs 2007 – Bernhard Huber – Baden (Allemagne)
Ce n’est pas un feu follet mais en revanche quelle noblesse et quel équilibre ! Le style Huber dans toute sa splendeur avec beaucoup de fruit et de fond, sans épate. Sans doute moins de caractère qu’un Bienenberg ou un Schlossberg mais peut-être davantage de sensualité ce qui le rend très séduisant. Grand vin.
19. Pinot Noir Auvernier Le Lérin – La Maison Carrée – Neuchâtel (Suisse)
Voilà une bouteille des plus expressives de la soirée avec de très belles complexité et intensité aromatiques. On distingue un bouquet bien défini et généreux évoluant entre fruits, fleurs et épices auxquels s’associent notes sanguines. En bouche, la matière se fait délicate, davantage axée sur les épices douces en rétro. Finale persistance et fraîche malgré une pointe d’amertume. Excellent.
20. Gärkammer Grosses Gewächs 2011 – Adeneuer – Ahr (Allemagne)
Encore une fois rien ne dépasse dans les vins de ce domaine, ce qui tend à limiter leur accroche. On admire sans réserve sa remarquable constitution construite sur une puissance contenue et une texture veloutée. La chair est riche mais l’aromatique encore en retrait. On y perçoit malgré tout cassis, épices et même une touche iodée. Il y a du caractère à défaut de charme immédiat. Sans doute une grande bouteille dans quelques années.
21. Hunsrück Grosses Gewächs – Paul Fürst – Franken (Allemagne)
Ce vin reste une énigme tellement il se profile austère, réservé. On a envie d’écrire « éteint »… Le style est le plus bourguignon de tous, dans leur phase de fermeture sévère. Mauvaise passe, bouteille en petite forme voire défectueuse : toutes les hypothèses peuvent être envisagées alors que l’on peut cependant entrevoir de meilleurs jours quand il daignera s’exprimer car matière et présence en bouche sont au rendez-vous. A revoir.
On est donc au bout d'une belle aventure, avec une équipe de dégustateurs / amis (pas tous LPViens) que je remercie de tout cœur pour leur soutien et leur intérêt.
J'espère que cela contribuera à ouvrir les horizons et attiser les curiosités de tous les amateurs.
Pierre
Merci à Jean-Luc d'avoir aussi bien présenté le sujet et les circonstances.
Voici donc la matière de cette soirée exceptionnellement homogène dans la qualité. L'ordre a été établi avec le souci de varier les profils et de respecter une certaine gradation mais certains effets de séquence n'ont pu être évités.
1. Pinot Nero 2013 – Château Feuillet – Val d’Aoste (Italie)
Très petit domaine (à peine 4 Ha) à la production confidentielle mais qui cherche à bien travailler.
Joli nez sur les fruits rouges assez simple mais agréable avec une note de caramel au lait. La bouche suit dans le même style, finalement assez digeste malgré une pointe d’alcool et un peu d’amertume en finale. La note boisée qui traîne encore (seulement 10% des lots cependant) contribue à l’équilibre de l’ensemble en atténuant le côté « facile » de la bouteille. Joli vin à prendre pour ce qu’il propose sans chercher midi à 14 h.
2. Pinot Noir Coteaux de Dardagny 2012 – Domaine des Hutins – Genève (Suisse)
Voilà un vrai pinot comme les imagine, du début à la fin. Le bouquet est ouvert, un peu sauvage (aubépine) sur la framboise, le noyau de cerise. Les tanins sont veloutés, l’élevage parfaitement intégré. C’est construit au millimètre avec une belle finesse mais cela manque d’un peu de longueur pour emporter tous les suffrages. Beau vin cependant qui ne lassera jamais grâce à une belle buvabilité.
3. Spätburgunder « M » 2012 – Markus Schneider – Pfalz (Allemagne)
Domaine familial de taille importante (60 Ha) possédant de vieilles vignes, et rénové de fond en comble par Markus Schneider il y a quelques années.
On reste sur la cerise et la framboise confite, on y ajoute menthol et notes fumées puis écorce d’orange en rétro et on obtient une aromatique bien séduisante. Le vin prend une belle place en bouche avec une matière finement concentrée et un équilibre impeccable. Pas de muscles saillants mais un grain très intéressant. Même la petite amertume de fin de bouche ne gâche pas le plaisir. Très beau vin qui gagnera à vieillir encore deux ou trois ans.
4. Pinot Noir « S » 2010 – Bergdolt – Pfalz (Allemagne)
Il s’agit d’une cuvée qui se situe dans la gamme directement sous les parcellaires d’appellation « Grosses Gewächs ». Le « S » est attribué aux vins qui passent en barriques.
On passe ici à des arômes nettement plus acidulés (griotte, groseille, mûre) tout en restant parfaitement mûrs. C’est assez complexe. L’acidité juteuse de la bouche donne beaucoup de tonus au vin. C’est élégant, enrobé mais aussi très rectiligne avec une fin de bouche qui s’étire dans une fraîcheur très agréable. L’élevage est imperceptible. Très beau vin.
5. Kapellenberg Erstes Gewächs 2007 – Graf von Kanitz – Rheingau (Allemagne)
Beaucoup d’arômes d’évolution au nez (thé, herbes aromatiques) tout en restant vivant. En revanche, la bouche manque un peu de précision. C’est fondu, sans la moindre aspérité, accessible et stylé mais on aurait souhaité plus de ressort.
6. Selektion XII Trauben 2012 – WG Mayschoß –Altenahr - Ahr (Allemagne)
Une des plus anciennes cooperatives allemandes et aussi une des meilleures sur le plan qualitatif. Le cru est un des hauts de gamme de la cave et est élaboré au départ d’une sélection sévère à laquelle on associe un élevage à la mesure des ambitions.
Le vin s’exprime fort et même « toutes voiles dehors » comme le remarque un des dégustateurs. C’est puissant, énergique, aromatique (principalement cassis, herbes aromatiques, torréfaction légère, empyreumatique), volumineux mais cela reste malgré tout du pinot. Les tanins sont soyeux et la finale, qui pourrait être plus persistante, marque un beau retour du fruit. Vin en largeur, à point malgré sa jeunesse. Excellent et rapport prix/ plaisir imbattable.
7. Spätburgunder Badreben Abt 2009 – Michael Meyer – Schaffhausen (Suisse)
Presque l’opposé du précédent. Le bouquet est disert mais s’exprime davantage sur les fruits rouges mûrs et le végétal noble avec un côté sauvage qui rend séducteur ce vin pourtant très classieux et plein de retenue. En bouche, le boisé reste perceptible mais ne dérange en rien. L’ensemble s’exprime ici dans une verticalité tranchante. Longueur remarquable. Très beau pinot.
8. Pinot Noir 2011 – Jülg – Pfalz (Allemagne)
Domaine peu connu et peu médiatisé qui possède de belles vignes sur Schweigen (D) et Wissembourg (F).
Cette cuvée frappe d’emblée par sa robe diaphane légèrement évoluée puis par son bouquet délicat, éthéré, sur la cerise à l’alcool et la rose ancienne. Au palais, le profil se confirme : élégance subtile, matière délicate, soyeuse presque aérienne avec une très belle tenue malgré une relative absence de chair par rapport à ce qu’on pourrait pu attendre car cela tranche avec ce que proposent généralement les domaines dans leur haut de gamme. Vin magnifiquement construit mais qu’il faut « aller chercher ». Remarquable, au sens propre du terme. Pas loin du coup de cœur.
9. Kalkschupen Grosses Gewächs 2011 - Dautel – Württemberg (Allemagne)
On en revient avec ce cru à un style plus convenu, plus accessible. Beaucoup de maturité au nez avec des nuances de caramel, sucre candi et épices douces qui supplantent un peu le fruit et sont, sans doute aussi, le reflet aromatique d’un élevage de qualité qui est complètement intégré. Cela étant, l’équilibre de bouche est magistral, les tanins fondants et la longueur appréciable avec une persistance légèrement acidulée en finale que l’on n’attendait pas. Belle bouteille qui manque toutefois un peu de personnalité.
10. Schlatter Maltesergarten « SW » 2010 – Martin Waßmer - Baden (Allemagne)
Bouquet bien expressif sur la cerise, le cassis, le cuir. Un peu de fumée (feu de bois). La bouche est mûre et compacte, musclée, presque massive. Le fruit s’impose. Les tanins sont de velours. C’est puissant et beaucoup trop jeune. Vin robuste très masculin au potentiel énorme. Très grand pinot dans 5 ans.
11. Im Sonnenschein « R » Grosses Gewächs 2009 – Rebholz – Pfalz (Allemagne)
Nez verrouillé à double tour… En revanche, la bouche est énorme de l’attaque à la finale. Il y a du ressort et de l’énergie dans cette matière dense et riche qui parvient à demeurer pleine d’élégance et de finesse. Persistance remarquable. Grand vin qui aurait été le coup de cœur avec une aromatique plus développée.
12. Pinot Noir Hauterive 2012 – La Maison Carrée – Neuchâtel (Suisse)
Cette fois le bouquet est grand ouvert (un dégustateur le caractérise même de « diabolique »). On y décèle effectivement une belle complexité aromatique (prune, cerise, épices orientales). L’ensemble apparaît en bouche très féminin, subtil, délié. L’effet de séquence le dessert manifestement. Avec un supplément de relief, on était proche de l’excellence. Cela demeure malgré tout un très beau vin au charme indéniable.
13. Burggarten Grosses Gewächs 2012 – Nelles - Ahr (Allemagne)
Le bouquet frappe d’emblée par sa maturité de fruit où dominent prunes, mirabelles et cerises bien mûres. Très belle matière en bouche ; c’est souple, gras et juteux mais cela reste élégant et frais malgré des notes de surmaturité étonnantes qui éloigne le vin des standards habituels en matière de pinot noir. Très belle bouteille à la personnalité affirmée.
14. Sonnenberg Grosses Gewächs 2012 – Kreuzberg – Ahr (Allemagne)
Nez expressif, délicat et précis, sur les fruits rouges et noirs mûrs et des notes de ronces et de fumée. La bouche est remarquablement construite : contours bien définis, élégance, énergie interne et persistance fruitée qui trace la finale en fraîcheur. Caractère plus sauvage que Nelles sur des terroirs similaires. TOP et pas loin du coup de cœur.
15. Burgweg Grosses Gewächs 2010 – Knipser – Pfalz (Allemagne)
Bouquet de complexité moyenne dominé par la cerise bien mûre. La bouche est d’un grand classicisme, quasi archétypique du pinot. C’est puissant, rond, équilibré. Tanins superbes et belle longueur. Au final, de la belle ouvrage ; on ne lui reprochera au stade actuel qu’un relatif manque personnalité. La complexité devrait venir avec quelques années de cave supplémentaires. Très beau et presque grand pinot noir.
16. Clos de la Perrière 2012 – Domaine Saint Sébaste - Neuchâtel (Suisse)
Fruit superbe au nez quoique dans une certaine discrétion. Mais le vin éclate en bouche : grande élégance de style, structure magnifiquement en place avec des tanins finement ciselés et une très belle fraîcheur. La matière tient le vin du début à la fin sans se montrer exagérément compacte. Retro envoûtante et très belle longueur. TOP et petit coup de cœur car j’attendais plutôt le Lérin à ce niveau.
17. Spätburgunder Kalkgestein 2009 – Friedrich Becker – Pfalz (Allemagne)
Cette cuvée provident du lieu-dit Kammerberg qui est entièrement situé en France sur la commune de Wissembourg. Le domaine produit dorénavant un Kammerberg Grosses Gewächs qui remplace d’une certaine manière cette cuvée qui n’est plus élaborée aujourd’hui.
Parfois les mots semblent inutiles et perdure uniquement l’envie de profiter du vin pour lui-même en se coupant du monde. C’est un peu le sentiment qui domine devant ce cru. Magique d’élégance et de finesse avec une subtile expression de fruit et d’épices douces avec des notes torréfiées et salines d’un bel effet. Persistance de haut niveau. Un fil tendu et tenu comme un trait laser. Coup de cœur.
18. Sommerhalde Grosses Gewächs 2007 – Bernhard Huber – Baden (Allemagne)
Ce n’est pas un feu follet mais en revanche quelle noblesse et quel équilibre ! Le style Huber dans toute sa splendeur avec beaucoup de fruit et de fond, sans épate. Sans doute moins de caractère qu’un Bienenberg ou un Schlossberg mais peut-être davantage de sensualité ce qui le rend très séduisant. Grand vin.
19. Pinot Noir Auvernier Le Lérin – La Maison Carrée – Neuchâtel (Suisse)
Voilà une bouteille des plus expressives de la soirée avec de très belles complexité et intensité aromatiques. On distingue un bouquet bien défini et généreux évoluant entre fruits, fleurs et épices auxquels s’associent notes sanguines. En bouche, la matière se fait délicate, davantage axée sur les épices douces en rétro. Finale persistance et fraîche malgré une pointe d’amertume. Excellent.
20. Gärkammer Grosses Gewächs 2011 – Adeneuer – Ahr (Allemagne)
Encore une fois rien ne dépasse dans les vins de ce domaine, ce qui tend à limiter leur accroche. On admire sans réserve sa remarquable constitution construite sur une puissance contenue et une texture veloutée. La chair est riche mais l’aromatique encore en retrait. On y perçoit malgré tout cassis, épices et même une touche iodée. Il y a du caractère à défaut de charme immédiat. Sans doute une grande bouteille dans quelques années.
21. Hunsrück Grosses Gewächs – Paul Fürst – Franken (Allemagne)
Ce vin reste une énigme tellement il se profile austère, réservé. On a envie d’écrire « éteint »… Le style est le plus bourguignon de tous, dans leur phase de fermeture sévère. Mauvaise passe, bouteille en petite forme voire défectueuse : toutes les hypothèses peuvent être envisagées alors que l’on peut cependant entrevoir de meilleurs jours quand il daignera s’exprimer car matière et présence en bouche sont au rendez-vous. A revoir.
On est donc au bout d'une belle aventure, avec une équipe de dégustateurs / amis (pas tous LPViens) que je remercie de tout cœur pour leur soutien et leur intérêt.
J'espère que cela contribuera à ouvrir les horizons et attiser les curiosités de tous les amateurs.
Pierre
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- jean-luc javaux
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Réponse de jean-luc javaux sur le sujet Pinots noirs en Europe - partie 4
Merci Pierre pour cet exposé complet, magnifiquement illustré et... pour le reste! -D
jlj
-Djlj
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- mauss.th
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Réponse de mauss.th sur le sujet Pinots noirs en Europe - partie 4
Content de voir les amis Wassmer et Huber au niveau de la dégustation!!
J'ai un 2008 du Kalkgestein de Becker, ce CR me donne une furieuse envie de l'ouvrir!
Et en prime, des domaines pas connus !!!
Merci
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- Tiresias
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Réponse de Tiresias sur le sujet Pinots noirs en Europe- Partie 4
Merci encore pour ce beau CR.
Au-delà de la qualité moyenne qui en ressort, c'est surtout la diversité d'expression du pinot qui m’impressionne à la lecture, il semble y en avoir pour tous les goûts (et presque toutes les bourses).
Au-delà de la qualité moyenne qui en ressort, c'est surtout la diversité d'expression du pinot qui m’impressionne à la lecture, il semble y en avoir pour tous les goûts (et presque toutes les bourses
). Mickaël
LPV Paname
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- jean-luc javaux
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Réponse de jean-luc javaux sur le sujet Re: Pinots noirs en Europe- Partie 4
il semble y en avoir pour tous les goûts (et presque toutes les bourses cool smiley).
Question goût, il serait difficile, il me semble, de ne pas trouver chaussure à son pied, ou plutôt pinot à son palais, sur ces séries de plus de 80 vins.
Pour les prix, il y a des vins qui sont dans des gammes assez élevées, mais il y a, ne fût-ce que dans cette dernière série, des rapport Q/P très intéressants: sans fouiller trop, je pourrais citer: Le Lérin de La Maison Carrée et même les deux vins de cette maison, le très beau Kalkgestein de Becker, le Badreben Adt de Meyer, le Trauben n° XII, le Bergdolt "S" ou le "M" de Schneider (15.90€ caviste!).
Non, il y en a vraiment pour toutes les bourses!
jlj
Question goût, il serait difficile, il me semble, de ne pas trouver chaussure à son pied, ou plutôt pinot à son palais, sur ces séries de plus de 80 vins.
Pour les prix, il y a des vins qui sont dans des gammes assez élevées, mais il y a, ne fût-ce que dans cette dernière série, des rapport Q/P très intéressants: sans fouiller trop, je pourrais citer: Le Lérin de La Maison Carrée et même les deux vins de cette maison, le très beau Kalkgestein de Becker, le Badreben Adt de Meyer, le Trauben n° XII, le Bergdolt "S" ou le "M" de Schneider (15.90€ caviste!).
Non, il y en a vraiment pour toutes les bourses!
jlj
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- Thibaultmmm
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Réponse de Thibaultmmm sur le sujet Pinots noirs en Europe
Merci Pierre pour cette dégustation sur cette région que je ne connaissais pas du tout à ce niveau en rouge...
Des vins d'une précision où le fruit est toujours mis en avant, que tout amateur de pinot noir rêve de rencontrer plus souvent.
Je pensais que seul la Bourgogne pouvait offrir ce genre de fruits frais éclatants... Grosse erreur... Quelle claque j'ai pris.:
Et bravo pour les CR toujours d'une précision chirurgicale...
Des vins d'une précision où le fruit est toujours mis en avant, que tout amateur de pinot noir rêve de rencontrer plus souvent.
Je pensais que seul la Bourgogne pouvait offrir ce genre de fruits frais éclatants... Grosse erreur... Quelle claque j'ai pris.:
Et bravo pour les CR toujours d'une précision chirurgicale...
Thibault
Un homme qui ne boit que de l'eau a un secret à cacher à ses semblables...
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- Cornalin
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Réponse de Cornalin sur le sujet CR: Reto Muller - Leytron - Valais - Pinot noir - 2013
Reto Muller - Leytron - Valais - Pinot noir - 2013Aspect, rouge grenat très intense, pas d'évolution, lumineux et brillant, pas tout à fait limpide, gras. Nez, au premier abord, il était marqué par un boisé intense et qui semblait rédhibitoire (18 mois d'élevage en barrique), le lendemain, l'expression est très différente, un fruité intense et délicat de pinot, fruits rouges et noirs, note boisée élégante, réglisse, complexité, évidence et profondeur. Bouche, l'attaque est ample et sèche, le jus se déploie en bouche avec une grande précision, articulé sur un très beau gras, une fine acidité, des tanins denses et fermes, mais sans aucune dureté, la finale est d'une grande netteté, longue et sapide. EXCELLENT. Un très beau pinot, comme le Valais sait en faire sur la rive gauche du Rhône, plus fraiche, typicité du cépage, belle maturité, densité et digestibilité à la fois. Un vin qui devrait offrir du plaisir sur les 10 prochaines années. Du grand art.
Hervé
lapassionduvin.com/p...
HK
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