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LPV Suisse Romande aime le Chasselas... ou pas
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En ce beau Samedi du mois de Mai 2014 (oui du temps ou on croyait que ce n'était que le printemps, pas d'été plus tard, c'était le bon temps), j'allais enfin être initié aux secrets du chasselas.... Il paraît qu'il faut en avoir eu dans le biberon pour vraiment apprécier. Quelques-uns ayant pris leur pied ce soir, c'est peut-être vrai; pour moi en tout cas, malgré toute la bonne volonté du monde, j'ai passé une longue... looongue après-midi...
Un ou deux pirates pour l'occasion mais on va rester principalement en Suisse pour cette session bien sûr sauf indication contraire
Les mises en bouche, du Chasselas what else...
RETO MULLER Chasselas 2008
Nez rond, très parfumé avec des notes exotiques de papaye, de melon. La bouche est fraiche, très vive, pas très charnue , rémanente
MUCELLE Chasselas 2012
Nez sur les fleurs, le miel. La bouche est souple pas très tendue; c'est fin, avec un joli caractère, du fruité (agrumes, orange) ; salivant mais manque de gnak
La Dégustation... ah oui j'ai dégusté tiens... servis par paire, à l'aveugle
Fendant Amandoleyre 2012, R. Papilloud
Joli nez fruité malgré quelques notes animales. La bouche est vive, perlante voire gazeuse, des notes de fruits jaunes, anisée/réglissée; l'alcool est perceptible, ce n'est pas très complexe ni acide, il ne reste pas grand-chose en bouche à part de l'amertume
Moyen
Féchy, Fischer, 2012
Le nez est muet, en bouche l'attaque est vive, c'est perlant avec une belle acidité; anis/réglisse avec une amertume en finale qui donne du caractère, ça titille les papilles du fond. On termine sur une finale sudiste et de très légers sucres résiduels
B-
Fendant Claudy Clavien 2013 (11°5)
Nez discret; la bouche attaque sur la vivacité et la fraicheur, avec une acidité marquée, belle tension anis/réglisse toujours; un vin puissant au caractère sudiste mais tendu , un peu chaud en finale toutefois, long et salivant, très persistant, légère amertume
B+
Cruchon, Champanel gd cru, 2010 (11°5)
Nez sur la confiture de melon, la prune jaune, paraît rond et un peu mou. Attaque vive toujours mais bouche plus ronde que le précédent, beau volume, pas mou bien que très riche
B+(+) 2 beaux vins d'un style différents
Domaine la Crosettaz, D.&X. Bovy 2011
Nez rond et soyeux, plus animal. La bouche attaque sur une sensation sucrée, c'est rond mais ce n'est pas mou, l'acidité se développe en bouche; du caractère, fruité. Assez complexe en finale avec une petite dureté prometteuse. Pas très durable en bouche, sauvé par son petit sucre façon alsace
B
Schliengener, Gutedel, kabinett-trocken 2011 (Allemagne)
Joli nez très parfumé, avec du fruit, des notes de bonbon; La bouche est vive, plus tendue mais assez peu complexe. Finale sudiste sur l'anis/réglisse, salivant , amer
B
Bourgeoisie de Morat, cru de l'Hôpital, 2011
Le nez parait plus vif sur les agrumes. En bouche, il n'y a rien; l'attaque paraît aqueuse, il y a de l'acidité mais pas de tension; reste un caractère sudiste et alcooleux
M
Une deuxième bouteille du même vin aurait été servie (d'après mes notes) , un peu mieux : Joli nez de chasselas, des notes de fruits jaunes; belle bouche souple et vive, fraiche , pas très complexe
Dézaley, Hautcrêtet 2003 (dénomination officielle du rapporteur, moi j'avais noté Dezaley Marsens, Frères Dubois )
Joli nez évolué, exotique. Servi trop froid, il n'exprime pas grand-chose, la finale est "machue", amère; caractère sudiste en finale
B-
Dézaley, Bovy, 2007
Nez affreux; La bouche est acide avec une belle structure; mériterait d'y revenir plus tard mais je n'ai pas plus de note
En Bayel, la Colombe, R.Paccot 2009
Nez floral, épicé; bel équilibre en bouche, de la tension et de la matière, complexe. Légère amertume, un peu d'alcool. Très rémanent, salivant
B++
Fendant Cornulus clos Mangold vv 2009
Un peu plus riche et moins complexe que le précédent. Légèrement perlant, un caractère sudiste sans l'alcool en finale ; un peu d'amertume
B+
Dézaley, Marsens de la Tour 2010
Joli nez, la bouche est souple, pas très tendue, acide quand même; pas très complexe, joli volume avec un peu de fruit, acidulé
B-
Paul Blanck chasselas Alsace 2010 (France)
Nez soufré, sur le pétard, l'allumette qui masque le fruit. Attaque en bouche aqueuse avec une certaine vivacité quand même; l'allumette revient qui masque un semblant de fruit, citron, orange; finale salivante
B-
Dézaley, Médinette, Bovard, 2001
Nez sur la cire d'abeille, le miel , le melon. Bouche très souple , très bel équilibre, assez classique, concentré, très longue finale serrée , tendue
Je n'avais pas noté mais c'est pour l'instant le meilleur de la série il me semble
Yvorne Association viticole cuvée C. Bourquin/Divo 1998
Couleur jaune pâle, joli nez, un peu hydrocarbure en arrière-plan; Bouche très vive à l'attaque puis plutôt douce, un peu perlant , équilibré
Dézaley, Marsens de la Tour 1990
Nez sur la vanille , le caramel et le nuoc mam. En bouche ça me rappelle le
vin jaune chinois
.... RIP
Dardagny clos des pins M. Ramu 2004
Nez de vieux liquoreux, miel, vieille cire d'abeille avec un fond végétal sur la fleur de sureau. La bouche est assez douce, il pourrait y avoir un peu de sucre résiduel, pas très tendu mais équilibré, joli vin, un peu plat (début d'oxydation)
B+
Dézaley, Marsens de la Tour 2004
Joli nez fruité, orange, des notes de figue fraiche. La bouche est très souple mais avec de la vivacité, du velours. Un peu chaleureux / sudiste en finale mais joli fruit
Calamin Michel Blanche 2004 (12°6)
Sale nez réduit qui masque le fruit. Mais belle bouche (oui les notes se font rares, on a passé les vingt...)
B++
Chasselas Bertholier Hutins 2012
Bouche souple , équilibrée , un peu sudiste. Finale salivante et légèrement amère
B+
Fendant Fully O. Pittet 2012
Beau jus très souple , frais avec une certaine acidité perceptible
B++
Notre camarade Olivier s'en sort plutôt bien , ouf.. ;-)
[size=small]le Lavaux grand terroir à chasselas[/size]
Ainsi s'achève un long après-midi de solitude... J'espérais être déçu en bien mais il faut se rendre à l'évidence, je ne suis pas fan de chasselas au contraire de quelques-uns de mes camarades. Je croyais devoir leur reprocher leur chaleur alcoolique (aux vins parce que les copains, ils sont peut-être alcooliques - non pas taper , c'est pour la blague - ils sont surtout chaleureux
) mais en fait c'est vraiment une question de goût. J'ai relevé quelque fois le degré alcoolique affiché et bien souvent ce que je ressens comme un caractère "sudiste", rarement élogieux chez moi, n'est pas dû à l'alcool. C'est cette sensation un peu anisée/réglissée qui me prend la bouche et dont la combinaison avec une tension insuffisante à mon goût font qu'au final j'apprécie rarement ces vins à leur juste valeur.
J'espère que mon CR fera sortir les spécialistes du bois et que vous aurez le droit à la "vraie" dégustation contée ici ;-)
Heureusement la soirée ne s'est pas arrêtée là : Par peur de manquer, quelques afters ont accompagné mon dîner pendant que les suisses soupaient ;-) . Excellent repas collégial comme d'habitude . Sans notes je dirai juste un mot du
Chateauneuf du Pape château Beaucastel 2001 qui était en pleine forme et du
Saumur Champigny les Rogelins 2005 de R.N.Legrand dont les tannins commencent déjà à se laisser approcher sans trop de précautions
A bientôt pour la rentrée qui sera consacrée au cabernet franc, de Loire et d'ailleurs