Ce que je sais, c'est que trop nombreux sont les producteurs valaisans qui restent assis sur leurs lauriers en croyant faire les meilleurs vins du monde et en ne voulant rien changer à leur mode de production.
Par ailleurs, je pense que l'AOC ne vaut pas grand chose en matière de garantie de qualité et de contrôle des rendements. De plus, les vignes replantées de nouveaux cépages demanderont du temps avant de produire de grands vins.
En outre, quoi que l'on puisse penser, les frontières vont s'ouvrir et les vins étrangers vont envahir le marché en rouge comme en blanc, à des prix et à des qualité difficiles à concurrencer. Alors, je pense que l'avenir n'est pas tout rose, mais que ceux qui ont compris l'importance de produire des vins de qualité s'en sortiront et pourront agrandir leurs domaines dans les prochaines années et offrir un plus grande quantité de vins de qualité à l'amateur averti.
Celui qui a vu une fois le vignoble valaisan comprendra immédiatement que le Valais ne pourra jamais rivaliser en matière de vins de bas de gamme, sans parler du prix de la main d'oeuvre pour travailler ces vignes en terrasses.
Il faut faire la révolution de la qualité, et pas seulement en paroles. Il y en a quelques uns qui ont compris, mais ils ne sont pour l'instant que quelques dizaines (sur plus de 800 producteurs officiels, sans parler des amateurs). Parmi eux :Jérôme Giroud et de Marie-Thérèse Chappaz et de quelques autres dont nous avons abondemment parlé, qui ont véritablement révolutionné la philosophie du travail de la vigne. Les autres ont surtout changé les étiquettes et fait des cuvées haut de gamme à la noix.
Alors, arracher les fendant c'est bien. Planter de la petite arvine, c'est très bien aussi, mais il faut surtout faire des vins de qualité.
Jérôme Giroud estimait dans le guide VDP 2001 que seulement 20% des petite arvine produites en Valais sont de qualité (et je crois qu'il n'a pas tort).
Dès lors, si la petite arvine fait 3,1% des cépages blancs et si 80% de ces 3,1% sont des arvines de mauvais qualité, il ne reste plus grand chose de correct pour le consommateur : il reste celles dont on a abondamment parlé sur le forum : Chappaz, Dorsaz, Excelsus, Simon Maye, Jérôme Giroud, et une ou deux autres et on a fait le tour.
Sachant qu'il existe à peine quelques milliers de bouteilles de bonne petite arvine par année pour le consommateur, qui doit se battre pour obtenir ces quelques merveilles, comment alors faire connaître le potentiel du Valais hors des frontières suisses ?
amicalement
Yves Z