... et il fallait absolument que j'en parles à  Jérôme !
Depuis le temps que j'entendais parler de Gaillac et de ses vertues cachées au monde presque entier (à  part la petite comunauté d'internautes que nous sommes, merci Jérôme !) il fallait bien que je découvre enfin de quoi il s'agissait.
Je ne voulais pas faire l'affront de découvrir l'appellation par un Gaillac de Supermarché ...
A 3 reprises, dans 3 caves différentes, de Gaillac ? que nenni ! ...
Je commençais à  désespérer et à  me dire qu'il allait falloir organiser un voyage sur place et, enfin, le 21/09 j'ai pu goûter un vrai, un bon, un GRAND Gaillac ! Euh... Même 2 GRANDS Gaillacs !

Le premier, un rouge "Gaillac Renaissance 2000 - Domaine Rotier" m'a surpis par son originalité. Mon palais n'y est pas encore habitué mais son côté sombre, dense m'a beaucoup plu ! Je ne pourrais pas en dire plus, le souvenir s'étant un peu évaporé dans les dans effluves des 25 autres vin goûtés dans la foulée ! Mais un vin à  grand caractère que je voudrais redécouvrir !

Le deuxième, un doux, "Gaillac doux les Vendanges Dorées 2000 - Domaine D'escausses " Waouh ! Quel vin ! Encore une fois grande originalité. Bu à  côté d'un sauternes (Sigalas Rabaud 99), il l'a surclassé et rendait le sauternes lourd, pâteux et monolitique en comparaison de son étincellante expression ! Quel nectar ! En plus aussi bavard à  un age si peu avancé ! Une qualité relativement rare chez les liquoreux. Sincèrement un de mes meilleurs souvenirs dans ce type de vin !

Merci à  Thierry Meyer de nous les avoir fait découvrir et évidemment merci à  Jérôme ! J'espère sincerement reboire ces vins qui en plus, sont vendus nettement endessous de leur valeur !

Cela fait chaud au coeur, et encore plus à  celui qui fait ce vin qui , je sais, lira tes commentaires.
Je suis en train de créer un échantillonnage pour les clubs qui veulent déguster ces nectars comme tu dis.

Encore un mot, ou plutôt deux.
C'est vrai que les arômes du braucol sont un peu destabilisants mais on s'y fait assez vite et tu as bien vu, Martin, l'originalité de ce vin qui fait également la part belle à  l'autre cépage gaillacois, le duras, avec un complément de syrah.

Pour le reste, merci à  Thierry Meyer qui se fait l'ambassadeur des Gaillac dans la capitale, et merci à  Thierry Desseauve sans qui, il faut le dire, je n'aurais pas fait tout ce foin. Je vais essayer de le faire introniser membre d'honneur de la dive bouteille, la confrérie locale.

Peut-être que ça donnera des idées aux Languedociens pour introniser M. Bettane, grand pourfendeur du Carignan, mais qui finalement, par les réactions qu'il sucite, crée un intérêt pour ce cépage!

Finalement, ça fait trois mots.

Jérôme, je serais très interessé par une de tes "caisses panachées" de Gaillac. Je n'anime pas de "club" en particulier mais je fais régulièrement découvrir à  des amis les différents vins que j'apprécie. Puis faut aussi penser à  son plaisir égoà¯ste ;o)
EtienneBF a déjà  découvert l'appellation par ce biais. Et il en était ravi !

Le problème avec certaines appellations comme Gaillac c'est que les consommateurs peu avertis ont un a priori négatif bien enraciné. Si bien enraciné qu'on le croirait issu de notre inconscient collectif.
Un ami m'a dit récemment qu'un vrai amateur de vin est celui qui sait dénicher des perles à  un prix interessant. En effet, acheter des GCC de Bordeaux est à  la portée de tout le monde, si on a les finances bien entendus !! Et le même ami croit sinèrement ques les vins du languedoc sont synonymes de piquette ! Gaillac ? Du mauvais vin de table. Le Brouilly ? Un vin de paysan! Le madiran ? Mais c'est dégue....... Le Montlouis ? C'est un jus d'herbe ...etc ...etc! Et il aurait continuer à  marcher dans les sentiers battus de ses préjugés bien implantés si je ne lui avait pas fait goûter quelques vins d'exception venus de ces contrées.
Et il y en a beaucoup avec ce profil. Si la fréquention des forums de passionnés m'a bien apporté quelque chose, c'est bien ça, un élargissement de mes goûts et de véritables découvertes ! Les vraies merveilles se trouvent souvent dans ces appellations parfois sous estimés. Je l'ai vraiment réalisé cette année avec les vins de Montlouis, des merveilles de pureté à  un prix toujours modeste !

Et je dois dire que ton Gaillac m'a bluffé ! Enfin à  moitié seulement car beaucoup (Averroes, Etienne, Thierry ...) n'en avait dit que du bien !

Alors si tu peux me propser quelque chose, envoies moi un mail en privé !
Je serais plus qu'heureux d'en boire à  nouveau !

A bientôt !

Je suis entièrement d'accord avec toi sur le fait qu'il faut partir à  l'aventure pour avoir de grandes émotions, sortir des sentiers battus. Tu prends plus de gifles que de coup de coeur, mais quand ça arrive, c'est génial!
J'ai la chance d'avoir ce sentier qui passe devant chez moi...
Je le disais cet été à  Yves et à  Claude: moi je n'ai pas le choix; si je veux me régaler, avec les moyens que j'ai, il faut que je fasse acte de découverte. Je peux te dire que je suis très fier d'avoir été l'un des premiers à  vanter le carignan du Clos du Gravillas, pour qu'il tombe en fait dans le domaine public ensuite. Tant mieux pour eux, en plus ils sont sympas.
Cela rejoint ce fameux débat qui nous a secoué en cette rentrée entre les amateurs et les pros. Ceux qui cherchent, trouvent. Si un jour je veux un bon Montlouis, je te demanderai à  toi ou à  P'Tit Philou, c'est sûr.
Xavier a lui aussi envie de découvrir Gaillac. Je pense à  vous. Il ne me manque que les tarifs, la liste est faite, du moins au plus concentré.

Amitiés,

Jérôme

Jérôme,

Le temps me manque pour me connecter. Il y a déjà  plusieurs jours que je veux absolument recopier ici un extrait d'un compte-rendu posté sur DC, relatif au Vendanges Dorées 2000 du domaine d'Escausses.

Je me connecte enfin, et découvre que Martin m'a pris de vitesse. Il a rudement bien fait ! Et je n'en suis pas surpris, tant ce Gaillac a fait l'unanimité de la dizaine d'amateurs présents.

Voici donc le passage en question :

"Comparaison domaine d'Escausses et Sigalas Rabaud : les vins ont été servis dans cet ordre. Commentaires dithyrambiques unanimes à  la découverte du premier ! Splendide ! Tout le monde salue son équilibre remarquable et son élégance, mais personne n'est capable de le situer géographiquement, tant il diffère de nos repères habituels. Quelques-uns suggèrent le Sud-Ouest, juste parce qu'il est évident qu'on n'est pas à  Sauternes ou en Alsace. Lorsque le Sigalas Rabaud est dans les verres, il paraît terriblement lourd en comparaison. Laissons-lui dix ou quinze ans pour mûrir, et d'ici-là  régalons-nous de ce délice gaillacois. Je commence à  mieux comprendre le ton véhément que prend parfois Jérôme : comment rester calme quand l'existence de telles merveilles reste aussi injustement dans l'ombre ?"

28 bouteilles ont été dégustées ce soir-là , et ce Gaillac a incontestablement constitué une des principales attraction de la soirée. Dix jours après, je suis encore sous le charme de cet équilibre magique.

S'il coûtait le double je n'aurais qu'un commentaire : foncez, c'est un super rapport qualité-prix !

Le Rotier a suscité moins de louanges car il a manifestement besoin de temps pour s'épanouir. Mais son potentiel remarquable ne faisait de doute pour personne. Oublions-le cinq ans en cave, et il en épatera plus d'un.

Merci Jérôme pour ces portes que tu as ouvertes...

salut Etienne

merci pour ton mail et ton enthousiasme.

Si tu as aimé le Vendanges dorées (j'en mets une bouteille au frais pour ce week-end tant tu m'as donné envie de reboire ce magnifique vin), il faut que tu goûtes absolument un Secrets de Palvié 2001 ou un Délire d'automne de Lescarret. J'ai aussi moins aimé les Rotier que les D'Escausses ou les Palvié doux. Je les trouve un peu plus lourd et avec moins de race.

maintenant, tu comprends ce que Jérôme veut dire quand il parle de douceurs gaillacoises

Et Denis Balaran, le propriétaire du domaine d'Escausses, est un homme qui vaut vraiment le détour.

amicalement

Yves Z ou Averroes, si tu préfères.

Je pense qu'il va falloir se ruer sur les 2001 en liquoreux. L'année est prodigieuse de richesse.
Palvié, Rotier, Escausses, Labarthe, Lescarret, mais aussi Barreau, Vayssette, René Rieux, Salette. Plageoles devrait sortir un Autan d'anthologie, les conditions climatiques ayant été quasi parfaites, avec justement beaucoup de vent d'Autan.

bonjour à  tous,

J'ai la même démarche de découvreur. Curieux de nature et venant d'une région où l'on produit des "p'tit rouges ben sympa de chez mon p'tit producteur" (l'anjou qui il y a encore dix ans avait une sale réputation au niveau de ses rouges), j'ai su rapidement que toute région mérite qu'on y pose ses valises à  la recherche des meilleurs vignerons. Car il n'existe pas de mauvais vins mais de mauvais vignerons.

De participer à  nos forums par la lecture essentiellement me donne envie de découvrir des régions que j'ignore complètement. Gaillac ? je n'en jamais bu, et j'en bave d'en goûter de bons (merci Jérôme, thuriféraire de l'appellation). Merci à  Ptit'philou pour sa prose enjouée sur F. Chidaine ou J. Blot. Merci à  Thierry, notre Nicolas Hulot de l'Alsace. Et j'en passe...

A jérôme :
- trouve-t-on facilement ces merveilleux Gaillac sur Paris et où (sans aller pour autant chez Lavinia qui explose les prix) ?
- concernant le Clos du Gravillas, je crois être le premier en avoir parlé sur MV en août 2001 après des vacances à  St-Jean-de-minervois. Je dis juste ça au cas ou il y aurait une caisse à  gagner un jour, un prix de découvreur de talent. Je ne viens pas te titiller sur les dégustations de leur carignan car mes CR seraient bien fades à  côté des tiens.

Amicalement,
Franck.

Salut,

Effectivement, c'est à  ta suite que j'ai fait un saut au clos. Si la presse s'est emparé de nos écrits, c'est tant mieux pour ces vignerons qui le méritent.
Par contre tu as tort de ne pas parler de tes impressions sur les carignans, c'est sûrement très intéressant.

Pour les Gaillac à  Paris, je suis en train de mettre sur pied un set dégustation et je crois que Martin est intéressé. Je le contacte dès ce soir pour lui donné les prix. Peut-être que tu pourrais t'arranger avec lui.

Amicalement,

Jérôme