Peut être Laurent mais vu qu'il s'agit d'un choix du producteur, le consommateur n'a pas à en subir le coût !

Désolé Michel, mais c'est un peu n'importe quoi...
Tout est un choix du producteur.
La date de récolte, la durée d'élevage, la date de mise en bouteille, la date de mise en vente et le prix de vente.
Le seul choix qui incombe au consommateur, c'est de décider s'il achète ou pas au prix auquel on lui propose la bouteille.
Quand on allait au Clos de Tart il y a quelques années, il y avait un prix pour le dernier millésime sorti, et un autre (beaucoup plus cher), pour un millésime plus ancien.
Même chose pour Rayas, sauf que les nouveaux acheteurs n'ont pas accès au dernier millésime.
Rien d'anormal à ça à mon avis, qui comme tu le sais, est tout sauf humble.


Luc

Ce qui est n'importe quoi, c'est de mélanger les choix techniques (qui ne sont pas discutables par le consommateur) et les choix de commercialisation.

Rien ne l'empêche de proposer son dernier millésime en bouteille à tous ses clients, c'est lui qui décide de ne pas le faire, qu'il assume les conséquences financières de son choix

mgtusi écrit: Rien ne l'empêche de proposer son dernier millésime en bouteille à tous ses clients, c'est lui qui décide de ne pas le faire, qu'il assume les conséquences financières de son choix

Mais il les assume! C'est un choix qu'il peut se permettre de faire, et il sait qu'il est capable de vendre à ce prix...

Il ne les assume pas puisqu'il fait payer le coût de stockage au consommateur, d'après Laurent.

[quote="Gerard58"

Il ne faut pas l’aborder avec les préjugés que j’ai lus plus haut, mais avec l’esprit d’ouverture et de curiosité nécessaire à toute instauration d’un dialogue.

Gérard[/quote]

C'est joliment dit - je reprendrais cette phrase lors de mes prochaines réunons ....à moins qu'il n'y ait des copyrights ?

Ce fil est un authentique trésor de jésuitisme

mgtusi écrit: Il ne les assume pas puisqu'il fait payer le coût de stockage au consommateur, d'après Laurent.

Allons Michel, un peu de sérieux...
S’il le voulait, toute la production de l'année serait vendue en quelques jours sur réservation.
Il décide de garder une partie de la production pour la vendre, quelques années plus tard, quand le vin est davantage prêt à être consommé, à des amateurs de passage.
C’est tout de même normal que le prix ne soit pas le même, non ?


Luc

Il fait bien ce qu'il veut, personnellement ça me touche l'une sans faire bouger l'autre, mais il ne faut pas dire qu'il est obligé de vendre plus cher car il ne propose pas le dernier millésime !

Il décide de garder une partie de la production pour la vendre, quelques années plus tard, quand le vin est davantage prêt à être consommé, à des amateurs de passage.

C'est une interprétation, il y en a d'autres

Frisette écrit: Marc, concernant cet exemple, je ne l'ai pas interprété du tout comme toi, je m'explique: en disant celà, je pense qu'il souhaitait dire que Rayas ne pouvait pas se comparer avec les autres châteauneufs du Pape, à cause de son sol sableux, fait unique, ou quasiment, sur l'appellation. C'est pourquoi, comme je l'interprète, cette comparaison n'a pas réellement de sens, je n'ai pas réellement senti chez lui, ni l'envie de comparer avec ces voisins ni d'établir de hiérarchie absolue: on le voit bien avec son évocation des millésimes (que je trouvais assez séduisante d'ailleurs). A la limite, la cuvée que je comparerais à un Châteauneuf serait Château de Fonsalette "standard".

Flo, quand tu vois la carte géologique de Châteauneuf, je trouve que cela méritait mieux que Rayas et les autres :


Pour l'évocation des millésimes, je dois être vacciné, j'y ai droit tous les ans un peu plus au nord.

Marc

Marc l’illustre vraiment bien. Mais Rayas est loin d’avoir le monopole du sable.

Marc, merci pour cette magnifique carte, qui est effectivement très instructive. Je vous l'accorde, Rayas n'a pas le monopole du sable. Mais à la vue de celle-ci, à quel domaine "sur sable" pourrions nous le comparer?

Ne pas oublier qu'il n'y a pas de hiérarchie. C'est comme pour les prix; ils sont différents

il ne faut pas dire qu'il est obligé de vendre plus cher car il ne propose pas le dernier millésime !

Non, bien entendu, il n'est pas obligé. Personne n'est obligé de gagner de l'argent, on peut aussi décider d'en perdre, c'est un choix...


Luc

C'est effectivement cohérent avec la philosophie d'une personne qui n'appartient pas à ce monde de l'argent.

Marc

Frisette écrit: Marc, merci pour cette magnifique carte, qui est effectivement très instructive. Je vous l'accorde, Rayas n'a pas le monopole du sable. Mais à la vue de celle-ci, à quel domaine "sur sable" pourrions nous le comparer?

Aucun avis là-dessus, je connais pas assez le secteur. Je ne sais si ça a du sens sans vigneron de style comparable. Cela serait sans doute intéressant de voir comment les autres domaines abordent ce type de terroir.

Marc

Il y a le terroir mais aussi le choix du cépage (mono cépage quand les autres utilisent plus de cépage jusqu’à 13). Ensuite le savoir faire!

Sinon par rapport au prix en fonction des millésimes, pourquoi faire un plat quand une multitude de vigneron suit également ce principe.

Cordialement

Sylvain

Reynaud n'est pas non plus le seul à faire du 100% grenache. Sur le choix des cépages, j'ai l'impression que Beaucastel est plus original.

Marc

Colombis de Isabel Ferrando est 100% grenache. Et provient de terroirs similaires il me semble.

Y’a du vin la dedans, pour ma part j’aime beaucoup et je ne vois pas trop en quoi ça serait moins bon (dans mon cas, plus de plaisir à chaque fois sur ce vin que sur Rayas). Ce n’est pas franchement donné non plus, d’ailleurs

Bonjour à tous,

Les Safres du Clos du caillou, à 95% de grenache, pousse également sur un terroir de sable et des "safres"... De plus ils ne sont pas loin géographiquement du Rayas... J'ai pu déguster leur 2016 sur un salon qui est une très belle bouteille en devenir...

Bonne journée à tous !

Les Grenaches de Pierre du domaine Giraud est apparemment aussi sur sol sablonneux. A voir si cela correspond vraiment.

Dans les autres 100% grenache, il y a au moins Barbe Rac et Croix de Bois chez Chapoutier, Chaupin au domaine de la Janasse.

Marc

sly14 écrit: Sinon par rapport au prix en fonction des millésimes, pourquoi faire un plat quand une multitude de vigneron suit également ce principe.

Là n'est pas la question ; l'immense majorité des vignerons propose leur dernier millésime sans surcoût lié au stockage.

Pierre André possède également beaucoup de parcelles avec du safre

Oui, je pensais aussi au Clos du Caillou, mais là, on a un style carrément différent.

En somme des vignes sur terroir sableux, ça n'a pas grand chose d'exceptionnel à Châteauneuf (qui présente une très grande diversité de terroir).

en terme de terroir, la seule chose plutôt unique que possède Rayas sur Chateauneuf, ce sont certaines parcelles entourées ou proche de bois, ce qui forcément modifie le micro climat.

Ca c'est certain ! C'est même à mon sens plus important que le type de sol.

Là n'est pas la question ; l'immense majorité des vignerons propose leur dernier millésime sans surcoût lié au stockage.

Euh, tu fais exprès de ne pas comprendre ?
Il ne s’agit bien entendu pas du dernier millesime, mais d’un millesime plus ancien, conservé quelques années dans les caves du domaine pour être vendu aux amateurs de passage.


Quand au fait de savoir si il y a Rayas d’un côté et le reste de l’AOC de l’autre à Chateauneuf-du-Pape et pourquoi, la réponse me semble davantage dans la bouteille que dans l’examen des caractéristiques du sol et de l’encepagement. Le vigneron imprime son style, style que les habitués n’ont que peu de mal à reconnaître.


Luc

Le coût du stockage est une question interessante.
Ce qui m'a marqué lors de mon passage chez Louis Sipp c'est que ses Riesling GC sont quasiment tous au même prix quelque soit le millésime (de mémoire il y avait au moins 10 millésimes disponibles à la vente).

Luc Javaux écrit:

Là n'est pas la question ; l'immense majorité des vignerons propose leur dernier millésime sans surcoût lié au stockage.

Euh, tu fais exprès de ne pas comprendre ?
Il ne s’agit bien entendu pas du dernier millesime, mais d’un millesime plus ancien, conservé quelques années dans les caves du domaine pour être vendu aux amateurs de passage.

C'est mieux de tenir compte des échanges précédents.
Laurent (BJL) nous dit que les Rayas vendus au domaine n'étant pas le dernier millésime embouteillé sont chers car il y a un coût de stockage évalué à 5% du prix par an. Très bien.
Mais ne vendre que des millésimes anciens est un choix d'ER, il pourrait vendre moins cher s'il proposait son dernier millésime. Il ne veut pas le faire (pourquoi ? Les gens sont assez grands pour garder une bouteille dans leur cave quelques années), mais alors qu'il ne fasse pas payer son choix de commercialisation aux consommateurs.

C'est bien ce que je dis, tu fais exprès de ne pas compendre...
Bien entendu qu'il vend son dernier millésime, aux cavistes et importateurs et clients "allocataires".
Mais il réserve également une petite part pour une revente, quelques années plus tard, à des amateurs de passage.
Ces bouteilles, conservées quelques années supplémentaires au domaine, sont plus chères, et ça me semble normal.
Il se simplifierait effectivement la vie en vendant l'entièreté de son dernier millésime à ses clients réguliers.


Luc

Tout à fait

Les nouveau clients admis au domaine (ça a été le cas pour moi aussi) doiivent être "éduqués"
Aussi la première fois ils repartent avec de viexu millésimes mais n'ont pas le droit d'obtenir le millésime en cours de vente aux particuliers
L'année suivante oui
Effectivement ces millésimes sont vendus un peu plus cher mais de toutes façons sans commune mesure avec les cavistes, même les raisonnables