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Domaine Jean-Louis Chave

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Gérard Chave

JL Chave c'est peut-être (certainement?) très bon, mais où en trouver? Le domaine n'accepte pas de nouveaux clients et les prix des cavistes sont souvent exorbitants, spirale de la spéculation oblige...

Avez-vous des tuyaux?

Merci
10 Jui 2004 01:13 #31

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Gérard Chave

FK,

Il faut parcourir les cavistes... De temps en temps, on en trouve en vitrine. Sinon, vous pouvez passer par les ventes en lignes (Wineandco, etc.) On en trouve mais il faut se donner la peine. Mais la peine est largement récompensée.

Alph
10 Jui 2004 14:57 #32

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Gérard Chave

Sur Internet c'est hors de prix alors qu'on peut le trouver autour de 80 euros chez un caviste (ce qui est déja tout à  fait déraisonnable !!) !
10 Jui 2004 16:33 #33

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Gérard Chave

Je me rapelle d'un petit crime entre amis en 1995 qui tournait à  l'infanticide le plus horrible jamais commis : Je veux parler de Hermitage La chapelle 1990 contre le Chave du même millésime.
J'étais jeune et je ne savais pas ce que je faisais (pardonne NOUS mon père) et pourtant de ces deux monstres notés à  l'époque par bob autour de 100 je me rapelle la formidable essence de fruit d'une longueur inimaginable du Chave qui restera un de mes meilleurs souvenirs de vins jeunes (j'aime bien les vins jeunes) mais qui paressait en avoir beaucoup sous la pédale (une expression volée au poitevin d'Insay): La Chapelle était beau, parfois je me disais que c'était lui le meilleur même si le bois était présent mais le lendemain Dieu Jean Louis avait remis les pendules à  l'heure et le chave était impérial... un moniment

Je ne saurai conseiller les derniers posseseurs de cette bouteille de la garder précieusement jusqu'à  l'avant dernier soupir et de ne pas faire comme moi (les vendre par pur esprit mercantile car je les avait payé à  l'époque 125 frs piéce). Je pense qu'elle vaut son prix actuel même si je ne sais comment est devenu le vin.
27 Jui 2004 14:45 #34

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CR: Domaine Gérard et Jean-Louis Chave, Hermitage, 1996

De robe pourpre orangée, le disque présente un bord transparent. Etonnant !
A l'ouverture après carafage, le vin livre des arômes peu intenses de cerise, de groseille, de fumé et de poivre. En bouche, il est peu charnu et a peu de volume et de concentration. Il est légèrement austère (minéral) et possède une acidité importante mais pas dérangeante. Il est sec. Pas de longueur en bouche !
Ce n'est qu'à  table, pour accompagner du filet de bÅ“uf argentin sauce au poivre vert que cet Hermitage se révèle enfin. Il devient plus charnu, plus expressif. Il se marie à  merveille à  ce plat. Les arômes de poivre du vin et de la sauce se confondent. Le fruité devient un peu plus exubérant. Se dégagent encore des arômes de cassis, de prune, et de pierre.
Et il devient enfin plus persistant en bouche tout en conservant cette austérité minérale.
Quelle pureté et quelle fraîcheur ! Aucun boisé perceptible !
J'ai beaucoup aimé ce vin, mais je suis un peu déçu de son manque de concentration.
J'imagine le plaisir que doit procurer un grand millésime de ce cru.
En ce qui concerne ce millésime-ci, je ne pense pas qu'il fera de vieux os. Il me reste une bouteille et je ne la garderai pas trop longtemps.

L'avez-vous dégusté et quelles ont été vos impressions ?
12 Juil 2004 21:28 #35

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Gérard Chave

Pour répondre à  un post antérieur de Ch'cap sur le St-Joseph du domaine J.L. Chave, il s'agit en fait d'un sélection de vigne effectué par ce domaine. La cuvée s'appelle Offerus. J'ai pu goûter au millésimes 1999, 2000 et 2001. Les vins ont été aérés pendant plus d'une heure en carafe.

Le 1999 est semblait être très prometteur même s'il était fermé et tannique lors de la dégustation. La longueur en bouche est appréciable. A oublier en cave encore quelques années. 2000 et 2001 sont de moins bonnes factures. Les vins semblaient manquer de corps et de tenue en bouche. Après un début fruité, le vin tombe en milieu de bouche sans donner signe de résurrection. Un peu décevant à  mon goût.

J'ai de loin préféré les St-Joseph "Clos de Cuminailles" de Pierre Gaillard en 2000 et 2001 qui me semblaient plus équilibrés et suaves en bouche. Par contre, le Clos de Cuminailles 1999 me semble plus mince en bouche que l'Offerus 1999 de Chave. Il est à  noter que les vins de P. Gaillard sont plus fruités que ceux de Chave qui sont un peu plus viandés.

Alph
13 Juil 2004 15:19 #36

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Réponse de Yves Zermatten sur le sujet CR: Domaine Gérard et Jean-Louis Chave, Hermitage, 1989

CR: Domaine Jean-Louis Chave - Hermitage 1989

Le contraste avec les 94 est marqué. Ce Chave joue dans le registre de la finesse avec des tannins soyeux et parfaitement intégrés. On retrouve des notes animales au nez, mais elles sont intégrées dans un bouquet complexe. L'ensemble est fondu, harmonieux, puissant et fin à  la fois. Finale de grand style. J'ai beaucoup aimé.

Yves Zermatten

Yves Zermatten
16 Aoû 2004 21:48 #37

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Réponse de Thierry Debaisieux sur le sujet CR: Domaine Gérard et Jean-Louis Chave, Hermitage, 1989

Voici l'avis de Jérôme Pérez sur cette même bouteille, partagée avec Yves:

CR: Domaine Jean-Louis Chave - Hermitage 1989
si la dernière expérience avec le millésime 1983 ne m'avait pas laissé un très bon souvenir, j'avoue qu'avec ce vin on comprend mieux l'engouement pour les vins de ce producteur.
La robe est sombre, elle présente de l'évolution mais garde beaucoup de tenue. Même si les arômes, typiques d'une syrah âgée, sur des notes animales, de viscères, ne sont pas ceux que j'affectionne le plus, la bouche me séduit énormément.
Beaucoup de suavité, d'ampleur dans ce vin très distingué. La touche florale apparaît en milieu de bouche sans devenir envahissante. Le tout est très équilibré et très long. C'est une superbe bouteille".
17 Aoû 2004 19:07 #38

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet CR: Domaine Jean-Louis Chave - Hermitage 1989

CR: Domaine Jean-Louis Chave - Hermitage 1989

La robe est d'intensité moyenne, avec des reflets rubis. Le nez, au départ marqué par les notes animales et empyreumatiques, s'affine merveilleusement à  l'aération sur des arômes de petits fruits noirs, d'épices, de café, d'écorce d'orange et de violette. En bouche, on frise la perfection au niveau de l'équilibre, avec une magnifique finesse, des tannins fondus et une longueur qui le classe assurément dans la catégorie des grands vins. Remarquable !

Luc
17 Aoû 2004 19:32 #39

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  • Thierry Debaisieux
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Réponse de Thierry Debaisieux sur le sujet Re: Gérard Chave

J'ai bu deux fois ce 89 de Chave en une semaine.
un événement unique!

Je partage votre enthousiasme pour la bouteille partagée ce samedi.
Mais celle du lundi précédent m'a marqué davantage: lors d'un repas le vin manifestait, à  mon avis, encore plus sa classe.

Amitiés,
Thierry
17 Aoû 2004 21:16 #40

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Réponse de Bertrand Le Guern sur le sujet CR: Hermitage Chave rouge 1990-2001

Club toulousain In Vino Veritas
Verticale du domaine Jean-Louis CHAVE en Hermitage rouge.
Vendredi 10 décembre 2004

Dégustation préparée par Didier Sanchez et commentée parPierre Citerne.

Quelques commentaires de contexte :
- Les vins ne sont pas dégustés à  l'aveugle.
- Nombre de dégustateurs : Onze.
- DS : Didier Sanchez - PC : Pierre Citerne.

Ordre de dégustation :
1. Hermitage rouge 2001 :
DS16,5 - PC16,5. Note moyenne du groupe : 15 - Prix : 102 €
- Robe très sombre, opaque, mince bordure vieux rose.
- Premier nez très boisé, qui s'estompe lentement, laissant percer un fruit ample, monolithique, très mûr, presque "sudiste".
- Grande densité en bouche ; un vin bien doté en tout (chair, structure acide, tannins fins et serrés) mais encore muet.

2. Hermitage rouge 2000 :
DS16 – PC16. Note moyenne du groupe : 15,5 - Prix : 102 €

- Robe comparable à  celle du 2001 ; la bordure semble un peu plus large.
- Le bois est encore présent, mais la dominante est fruitée (groseille poivrée caractéristique) et animale ; le nez s'exprime donc plus librement.
- Bouche serrée, dense, de très belle tenue ; finale austère, digne. Peut-être un peu moins d'ampleur et de fond que le 2001, un équilibre davantage axé sur la vivacité. Ces deux premiers vins paraissent à  ce stade davantage marqué par l'élevage (assez puissamment grillé) que me semblaient l'être les millésimes précédents que j'ai eu l'occasion de goûter à  peu près au même age (97, 98, 99). Détail révélateur, les verres vides expriment plus nettement le bois que le fruit…

3. Hermitage rouge 1999 :
DS17,5+ - PC17,5+. Note moyenne du groupe : 16,5 - Prix : 140 €
- Robe noire, très profonde, premières nuances brique en bordure.
- Nez beaucoup plus profond et expressif que les précédents. Le fruit, tout d'abord confit, raisiné, reprend de la fraîcheur à  l'aération ; les notes complémentaires de poivre, de fumé, de rose séchée, de cèpe sec sont remarquables de naturel et de subtilité.
- Pas plus qu'au nez le bois ne s'interpose en bouche entre le dégustateur et l'expression du fruit. Corps sculptural, d'une insigne finesse, d'une très grande longueur. Un des trois grands millésimes de la soirée, d'un équilibre fascinant entre un caractère solaire affirmé et une élégance qui reste stricte : un vin de feu qui ne s'enflamme pas.

4. Hermitage rouge 1998 :
DS16,5/17 - PC16,5/17 Note moyenne du groupe : 15,5 - Prix : 110 €
- Robe un peu moins soutenue que la précédente.
- Très beau nez vif, jaillissant, fruité, qui va à  l'essentiel de la typicité du cru ; évocation de gelée de groseille poivrée et fumée.
- La matière semble moins mûre, moins souveraine que celle du 99, mais elle très noblement architecturée. à‰quilibrée, sereine et longue, fraîche, digeste, elle exprime avec force un fruit net et une grande minéralité fumée.

5. Hermitage rouge 1997 :
DS15 - PC15,5. Note moyenne du groupe : 15,5 - Prix : 90 €
- Robe mate au dégradé assez prononcé.
- Dominante giboyeuse et confiturée au nez, expression déjà  tertiaire, fondue, automnale et "piquante".
- Bouche veloutée, fondue, manquant de fraîcheur et un peu chaleureuse en finale. Un vin intéressant, riche, plein de saveur, mais dépourvue de ce caractère désaltérant et de cette cohérence qui font la qualité du 98 (impression de dissociation fruit confituré/acidité/tannins) ; son avenir semble incertain.

6. Hermitage rouge 1996 :
DS15 - PC16,5/17. Note moyenne du groupe : 15,5/16 - Prix : 90 €
- Couleur moins soutenue ; la robe semble commencer à  se dépouiller.
- On revient à  un nez plus frais, racé, avec une nette touche végétale et un très beau fumé (moka ?).
- Bouche assez dense mais surtout fraîche, qui semble moins alcoolisée que les précédentes - une expression longue et fine, svelte.

7. Hermitage rouge 1995 :
DS17,5+ - PC18. Note moyenne du groupe : 16 - Prix : 120 €
- La robe redevient plus sombre, avec des nuances brun-rouille.
- Nez très profond, cohérent, beaucoup de fruit, des nuances minérales fumées et camphrées adoucies par une touche florale charmante.
- Fruit frais, intense, cohérent, d'une grande jeunesse ; plénitude de la matière et longueur de la structure. Un grand vin de plaisir et d'avenir, absolument dénué de la dureté tannique souvent caractéristique des syrahs rhodaniennes de ce millésime.

8. Hermitage rouge 1994 :
DS14,5 - PC15. Note moyenne du groupe : 15 - Prix : 83 €
- Robe moyennement intense, plus nettement évoluée, tuilée.
- Nez ouvert, tertiaire, typé par l'expression fumée et pharmaceutique (camphrée) de la syrah ; on peut aussi sentir des fruits confits, de la venaison, du cuir…
- Bouche souple, fondue, assez moelleuse. Joli vin expressif, mais considérablement plus évolué que le 1995 ; la comparaison est dure : il manque de vitalité, l'alcool est un peu trop apparent et la finale abrupte.

9. Hermitage rouge 1993 :
DS15 - PC14/14,5. Note moyenne du groupe : 15 - Prix : 70 €
- Robe couleur de bure, brune, évoluée.
- Premier nez plutôt flou, mentholé et automnal. Il y a davantage de caractère et de vie à  l'aération, des épices, du fumé.
- Bouche usée mais propre, manquant de relief et de densité mais très honorable dans le contexte du millésime.

10. Hermitage rouge 1992 :
DS14,5 - PC15/15,5 Note moyenne du groupe : 14,5 - Prix : 45 €
- Robe dépouillée, mate, brune.
- Nez automnal mais percutant, assez "haut perché", marqué par une acidité volatile élevée ; senteurs d'olive noire, de genièvre, étonnante évocation de petit gibier : ventre de faisan, poil de lièvre…
- Bouche mince, vive, très sapide, portée mais aussi limitée par l'acidité volatile (dureté finale). L'équilibre semble bien précaire mais le vin est très intéressant et plutôt délicieux dans son genre.

11. Hermitage rouge 1990 :
DS17,5/18 - PC18. Note moyenne du groupe : 17,5/18 - Prix : 265 €
- Robe dense, profonde, au dégradé très progressif.
- Nez tout aussi profond que la robe, subtil et noble. Le fruit est encore très présent, frais, paré de notes aromatiques classiques de suie, de camphre, de réglisse.
- La matière montre un grande amplitude dès l'attaque ; l'assise et la sève du vin sont exceptionnels. Le fruit est jeune, frais, dense, floral et réglissé, plein de mâche. L'expression de ce grand millésime est sereine, droite, d'une franchise exemplaire.

Conclusion :
- Expressivité, sérieux, franchise, naturel… Les vins du domaine Jean-Louis Chave se sont montrés fidèles à  leur haute réputation. Même les années délicates (1993, 1992) expriment avec netteté et dignité l'essence du cru.
- Trois millésimes dominent la dégustation, sans surprise : 1999, 1995, 1990 ; la densité et l'équilibre de leur fruit leur permettra d'aller très loin. A l'exception du longiligne et très pur 1998, les autres millésimes des années quatre-vingt-dix semblent avoir atteint leur apogée. Les 2000 et 2001 sont équilibrés, pleins de potentiel, mais encore très marqués par l'élevage en barrique, ce qui est assez déconcertant quand on connaît un peu les vins du domaine, dont le fruit s'exprime habituellement sans entrave.

blg
25 Jan 2005 09:54 #41

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Réponse de Bertrand Le Guern sur le sujet CR: Hermitage Chave rouge 1978-1991

Club toulousain In Vino Veritas
Verticale du domaine Jean-Louis CHAVE en Hermitage rouge.
Vendredi 14 janvier 2005

Dégustation préparée par Didier Sanchez et commentée par Pierre Citerne.

Quelques commentaires de contexte :
- Les vins ne sont pas dégustés à  l'aveugle.
- Nombre de dégustateurs : Dix sept.
- Merci à  Jean-Louis Chave qui nous a offert la bouteille de 1991 (nous avions malencontreusement cassé la 1ere…)
- Merci à  Roger Tauzin pour le prix très préférentiel du 1984 (En fait, un échange de bouteilles).
- DS : Didier Sanchez - PC : Pierre Citerne - JP : Jacques Prandi.

Ordre de dégustation :
1. Hermitage rouge 1991 :
DS16 - PC16 - JP14,5. Note moyenne du groupe : 15 - Prix : (Offerte par Jean-Louis Chave).
- Robe dépouillée, grenat avec une nuance brune.
- Nez très pur, presque éthéré (stylisé ?) : truffe, violette, suie, graphite, camphre.
- Bouche svelte, matière dépouillée, qui va à  l'essentiel, c'est-à -dire aux arômes, nobles et profonds (toujours la suie, la violette, une pointe giboyeuse très subtile). Beaucoup de fraîcheur et d'élégance, trop pour certains, qui jugent le vin mince, manquant de chair.

2. Hermitage rouge 1989 :
(Echantillon défectueux) - Prix : 160 €
- Nez peu net, avec un caractère liégeux puis croupi, pas vraiment envahissant mais perceptible. Matière dissociée, maladroite, sèche. Mauvaise bouteille.

3. Hermitage rouge 1988 :
DS17,5 - PC16 - JP17. Note moyenne du groupe : 16 - Prix : 125 €
- Robe assez intense, vivante, hésitant entre le rubis et le grenat, sans nuance brune.
- Premier nez de viande grillée, de lard fumé, qui s'ouvre avec ampleur sur un beau fruit compoté, truffé.
- Bouche tannique, ample, cohérente, bien mûre (presque "sudiste" dans sa générosité). Une expression pleine de vitalité et d'ampleur, de vigueur, à  mon avis un peu moins fine (dans la structure comme dans les arômes) que les grandes réussites classiques du domaine.

4. Hermitage rouge 1987 :
DS15 - PC15 - JP15. Note moyenne du groupe : 15 - Prix : 75 €
- Robe plus claire, sans être délavée.
- Nez ouvert, assez disert mais manquant de piquant, de percussion : café froid, guimauve, humus, fumée.
- Bouche souple, relativement concentrée, sans creux, sans aspérité, harmonieuse mais manquant justement de relief, de vigueur. Finale abrupte.

5. Hermitage rouge 1986 :
DS16,5 - PC16 - JP16. Note moyenne du groupe : 16 - Prix : 75 €
- Teinte puce, bonne brillance.
- Au premier nez l'expression aromatique est celle d'un vieux vin, sans réelle typicité ni relief : feuilles mortes, gibier, cuir (vieux soulier), quinquina… L'aération rajeunit progressivement ce bouquet qui revient sur des notes fumées et fruitées mieux définies.
- Matière solide, bien en place, de la vivacité, de la tenue ; la bouche semble moins âgée que le nez…

6. Hermitage rouge 1985 :
DS17 - PC17 - JP16. Note moyenne du groupe : 16,5 - Prix : 125 €
- Robe encore dense, avec beaucoup de dépôt sur les parois de la bouteille.
- Nez profond, remarquable de netteté, alliant typicité et fraîcheur : suie, graphite, violette, orange cloutée, gibier à  plume…
- Matière présente, assez lisse, une chair remarquablement fine, beaucoup de vivacité, de jeunesse, de ressort : une plénitude très svelte (mince ?) qui finit sur une impression haut perchée, pointue, acidulée.

7. Hermitage rouge 1984 :
DS15,5 - PC1 5- JP14,5. Note moyenne du groupe : 14 - Prix : 45 €
- Rouge grenat cuivré, clair.
- Nez herbacé (petit pois) mais sans agressivité, propre, expressif, avec un joli fumet minéral et tertiaire derrière la verdeur aromatique.
- Bouche bâtie autour de l'acidité, mince mais pas trop anguleuse, vraiment élégante dans l'expression de ses arômes, bien typés, plus frais et plus précis que dans d'autres millésimes plus mûrs.

8. Hermitage rouge 1983 :
DS17,5/18 - PC18 - JP17. Note moyenne du groupe : 17- Prix : 105 €
- Robe encore dense, profonde en son centre, presque opaque.
- Nez ample, très profond, grand fruit mûr (évocation de framboise et de mûre), perception de granit chaud, de goudron, de réglisse, de fumé (créosote).
- Matière d'une grande vigueur, d'une intensité et d'une plénitude supérieures au 1985. Dense, "viril", bénéficiant d'une assise remarquable en bouche, le vin s'exprime néanmoins avec beaucoup de finesse, sans le moindre soupçon de lourdeur. Très belle longueur.

9. Hermitage rouge 1982 :
DS13,5? - PC(13/15,5)? - JP12. Note moyenne du groupe : 13? - Prix : 90 €
- Rouge brun assez foncé, sang caillé.
- Nez tertiaire, assez violent : marc de café, minéral (granit chaud), olive noire, camphre - note liégeuse ?
- Saveur très fumée, brûlée, avec une pointe de moisi. La matière est dense, présente ; les tannins sont secs, grossiers, l'acidité agressive. Ces défauts tendent à  s'estomper lorsqu'on aère fortement le vin. Bouteille défectueuse ?

10. Hermitage rouge 1981 :
DS15,5 - PC14,5 - JP14,5. Note moyenne du groupe : 15 - Prix : 90 €
- Grenat orangé mat.
- Premier nez tertiaire, vieux cuir, notes iodées peu nettes ; l'expression s'épure à  l'aération, restant plutôt austère, on perçoit un côté végétal, vert (artichaut), ainsi que des notes complexes d'encens.
- Bouche peu flatteuse mais encore gaillarde, austère, dominée par l'acidité, avec des tannins durs en finale.

11. Hermitage rouge 1980 :
DS14,5 - PC15 - JP15. Note moyenne du groupe : 14,5 - Prix : 78 €
- Bordure orangée, centre grenat.
- Nez viandé, giboyeux, un peu diffus, avec néanmoins une perception fruitée encore avenante (confiture de myrtille, raisiné) ainsi que des notes fumées classiques (âtre, suie…).
- Bouche plutôt légère, peu structurée, mais la saveur de confiture fumée est charmeuse. On devine que le vin commence à  se désunir ; l'acidité, saillante, est sur le point de se désolidariser de la matière.

12. Hermitage rouge 1979 :
DS17,5/18 - PC17,5 - JP18. Note moyenne du groupe : 17,5 - Prix : 75 €
- Robe évoluée, grenat brillant aux multiples nuances.
- Nez doux, séducteur, confituré, épicé ; un fruit qui évoque presque le grenache (celui de Rayas plutôt qu'un autre…) : confiture de fraise poivrée, grenadine, petit gibier, havane…
- Douceur, moelleux caractérisent cet Hermitage troublant de suavité. Une structure fondue, élégante, beaucoup de charme en bouche ; saveur pleine et distinguée associant les fruits confiturés aux viandes fumées. Matière cohérente, longue, caressante jusqu'en finale.

13. Hermitage rouge 1978 :
DS18 - PC18 - JP17>18. Note moyenne du groupe : 17,5/18 - Prix : 370 €
- Robe nettement plus sombre que les précédente, profonde, mate, légèrement voilée (la plus jeune de cette deuxième dégustation ?).
- Truffe noire au premier nez. Puis c'est le fruit (groseille poivrée, mûre, violette…) qui s'exprime, profond, virulent, presque insolent de jeunesse.
- En bouche aussi le fruit s'impose avec vigueur, avec la fougue de la jeunesse… La matière est très dense, longue et large, porteuse de tannins grenus, presque râpeux mais sans sécheresse. La saveur est franche, profonde, "classique" : violette, créosote, graphite, réglisse - on est tenté de dire qu'elle est encore monolithique. Si différent du 1979, le 1978 est-il "meilleur" ? Les très grands millésimes prolongent leur adolescence alors même que leurs petits camarades entrent dans la sénescence - La jeunesse butée de ce vin me fait penser à  ce Cros Parentoux 1978 d'Henri Jayer bu au Printemps dernier, un autre adolescent…

Conclusion :
- Même constat global que lors de la première dégustation : un haut niveau d'ensemble, des expressions complexes, profondes, nuancés, personnelles. Sur plus de vingt ans, il y a une réelle homogénéité stylistique. La capacité de tenue et d'épanouissement de ces vins au vieillissement est certaine ; elle demeure corrélée aux différents millésimes (jusqu'où ira le 1978 ?). Dans les années 1980, comme dans les années 1990, la qualité des petits millésimes (1987, 1984) est étonnante ; la possibilité d'assemblage et de sélection des cuvées parcellaires qui s'offre au domaine en raison de son patrimoine foncier y est certainement pour beaucoup.
- Deux bouteilles douteuses (bouchon, conservation ?) n'ont pas livré des vins au niveau attendu (1982 et surtout 1989).
- Parmi les dégustateurs, on a pu trouver des zélateurs du 1991 (très racé, tendu, mais vraiment longiligne), du 1988 (généreux, intense, fougueux), du 1986 (solide, harmonieux, faussement usé), du 1985 (très racé mais vif, comme le 1991 mais un peu plus en chair). Les très grandes bouteilles ont fait (presque) l'unanimité : 1983 (la plénitude, la vigueur et la race), 1979, qui sur le papier n'était pas attendu à  pareille fête (le charme, l'élégance, la suavité) et 1978 (la densité, l'assise, la jeunesse insolente).

blg
25 Jan 2005 09:59 #42

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Hermitage Chave rouge 1978-1991

Merci, Bertrand,

La verticale est prodigieuse et les analyses acérées, comme d'habitude avec Pierre Citerne.

As-tu goûté ces vins (je ne vois pas tes notes) ?

Laurent
25 Jan 2005 10:52 #43

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Hermitage Chave rouge 1990-2001

Merci pour ce parcours ambitieux, rare, volontaire et cette synthèse de Pierre comme toujours particulièrement explicite et acérée.

Je me permets de faire quelque reliance, tant qu'il en est encore temps.

1. Syrah/Shiraz
Mercredi 19 Mai 2004

Une production Ganesh Club

Hermitage – Domaine Jean-Louis Chave 1999 :
PP18 – PC17 – LG17+ – JP17/18
Robe dense, bords vieux rose. Premier nez discret, introverti : terre battue, café, pain grillé, qui libère à  l'aération un fruit intense aux tonalités florales (rose plutôt que violette) et minérales (graphite). Matière dense, juteuse, alerte, vivante, vertébrée par un puissant faisceau de tannins frais et fins ; la finale est particulièrement longue et saine. Retenu, racé, certes encore trop jeune mais déjà  très attirant - contrairement au premier vin, celui-ci appelle à  être bu.

2. Club toulousain In Vino Veritas
Repas-dégustation à  Bègles chez Roger Tauzin
Le 7 décembre 2002

1990 Domaine G. et J. L. Chave Hermitage :
PC18 - DS18,5/19 - PP18,5 - LG18,5/19 - RT18,5 - EF18 - GL16,5 - VM17,5. Note moyenne : 18.
- Le nez explore ici un bouquet nettement différent des 2 précédents, caractérisé par des notes de café, de girofle, de bourbon, d'olive noire, de lard fumé, de violette, de suie, de fumé qui orientent vers le Rhône septentrional.
- La bouche est aboutie, racée, fraîche. Elle concilie avec bonheur puissance et finesse. Charme gustatif particulièrement réussi pour l'appellation. Un grand vin à  l'austérité maîtrisée, friand et désaltérant.
- Ce soir là , un grand parmi les grands.

3. Club toulousain IN VINO VERITAS
Voyage dans le Rhône septentrional du 14 au 19 novembre 2000

Domaine Gérard et Jean-Louis Chave (15 vins)
Accueil érudit, très posé, de Jean-Louis Chave dans un chai multicentenaire, dédale imposant aux lumières tamisées. On prend le temps de nous expliquer de manière à  la fois pragmatique et cultivée les spécificités exceptionnelles du domaine. Il faut dire que l'atavisme s'exerce ici depuis la fin du 15ème siècle. On sent que rien n'est laissé au hasard. Il est donc nécessaire, comme par exemple l'année dernière à  la Romanée-Conti, de conserver tous ses esprits pour ne pas trop se laisser influencer par la solennité du lieu.
Le domaine est de grande taille (environ 50 000 bouteilles produites chaque année, ce qui représente une part importante du volume produit sur l'appellation).
Les vins sont racés, profonds, minéraux, tendus par de belles trames acides. Ils se présentent sûr d'eux, sans ostentation. Leur classe réservée et discrète se caractérise par une alliance entre puissance et finesse. Ils possèdent enfin cette qualité ultime d'être désaltérants.
L'Hermitage rouge est le fruit de l'assemblage de nombreuses parcelles (Dionnières, Bessards, Méal, …) dont nous avons pu goûter les différentes expressions. Il affiche une classe sereine et possède un bon potentiel de garde. Le blanc est peut-être encore plus étonnant, réellement exceptionnel, racé et complet : il n'a pas beaucoup de concurrents dans la région.

Vins dégustés :
• HERMITAGE Blanc 1999 (en cuves de pré-assemblage) . Estimation de la note finale : 17.
• pré-assemblage n°1 : Notes : DS17/17,5 – PC17/17,5 – LG17/17,5 – PP17/17,5. Moyenne : 17/17,5.
Précision et profondeur aromatique au nez, notes pures d'abricot et de vanille. Matière à  la fois très grasse et très fraîche, superbe précision des arômes, grande longueur.
• pré-assemblage n°2 : Notes : DS16,5/17 – PC16/17 – LG16,5 – PP16,5. Moyenne : 16,5/17.
Encore plus riche et miellé que le précédent au nez, très profond, avec des notes de fleurs blanches lourdes. Matière extrêmement riche, avec une pointe de mollesse par rapport au précédent, saveurs miellées et florales très prenantes.

• HERMITAGE Blanc 1998. Notes : DS16 – PC16 – LG16,5 – PP16,5. Moyenne : 16/16,5.
Nez intense, puissant fond abricoté, mais peu volubile (mise en bouteille récente). Très gras en bouche, parfaitement équilibré, mais assez muet aromatiquement, peu expressif à  ce stade.

• SAINT-JOSEPH 1999. Notes : DS14,5/15 – PC14,5/15 – LG15 – PP15. Moyenne : 14,5/15.
Expressif, très franc au nez, fruit jaillissant, notes florales et minérales intéressantes. Tannins fins et vivacité structurent en bouche un fruit charmant de naturel. Un très beau SAINT-JOSEPH, droit et pur.

• HERMITAGE 1999 (échantillons sur fût, non assemblés). Estimation de la note finale : 16,5/17.
• Les Dionnières : Notes : DS15,5 – PC15 – LG15,5 – PP15,5. Moyenne : 15,5.
Expression aromatique délicate, bien mûre, poivrée, franche, qui "pinote"; matière vive, bien structurée, dense mais mince.
• Les Beaumes : Notes : DS16 – PC16 – LG15,5/16 – PP16. Moyenne : 16.
Nez fumé, torréfié, floral (violette), avec un très beau fruit; beaucoup de mâche, une chair très fine et des tannins serrés.
• Les Rocoules : Notes : DS16,5– PC16,5 – LG17 – PP17. Moyenne : 16,5/17 .
Grand fruit de cassis et de violette, notes fumées et une pointe de réduction animale; matière ronde, soyeuse, structurée par des tannins très fins.
• L'Hermite (fût neuf) : Notes : DS16 – PC16 – LG16 – PP16,5. Moyenne :16 .
Beaucoup d'allant au nez, notes grillées, baba au rhum, violette, et un fruit presque surmûr; fruit effectivement très mûr en bouche, mais les tannins sont serrés, presque sévères, l'ensemble a beaucoup d'allonge.
• L'Hermite (fût de plusieurs vins) : Notes : DS16 – PC16 – LG15,5/16 – PP16,5. Moyenne : 16.
Nez très mûr, fumé, violette, superbe fruit de griotte; la matière semble plus souple, fruit moelleux et gourmand, mais les tannins sont toujours là , ils reviennent en fin de bouche, racés mais austères.
• Péléat : Notes : DS16,5 – PC16 – LG16,5/17 – PP16,5. Moyenne : 16,5 .
Nez réservé, avec un grand fruit mais aussi des notes d'herbes sèches pleines de finesse; matière serrée, mince et élégante.
• Le Méal : Notes : DS16,5/17 – PC16 – LG16,5/17 – PP17. Moyenne : 16,5/17.
Nez expressif, très concentré, avec un fruit poivré de prunelle; matière séveuse, ample, avec une très belle fraîcheur et des tannins très présents.
• Les Bessards : Notes : DS16,5 – PC17 – LG16,5 – PP16. Moyenne : 16,5 .
Très floral au nez, minéral, intense et précis, superbement racé; matière riche, soyeuse, les tannins serrés mais très fins dominent la bouche, très sapide et très fraîche.

• HERMITAGE 1998. Notes : DS16/16,5 – PC16,5 – LG16,5/17- PP16. Moyenne : 16,5.
Robe rubis intense, pas opaque. Nez profond, complexe, le fruit pur occupe la première place, avec des notes épicées en filigrane. La bouche est encore austère, la race des tannins est évidente. Serrés, drus, ils équilibrent la matière puissante.

• HERMITAGE 1998 "Cuvée Cathelin". Notes : DS17 – PC17 – LG17,5 – PP17,5. Moyenne : 17/17,5.
Nez épicé, grillé, marqué par la violette, grande profondeur du fruit. Plus crémeux, plus boisé que le vin précédent, son expression aromatique est peut-être aussi moins directe, moins franche. Très grosse matière en bouche, contractée, faisceau imposant de tannins serrés, l'équilibre est parfait mais l'expression de ce vin, encore à  un stade infantile, est limitée.

• HERMITAGE 1991. Notes : DS16 – PC17,5 – LG16,5 – PP16. Moyenne : 16,5.
Robe encore très jeune, rouge vif. Bouquet racé, ouvert, beaucoup de fruit, mûr et expressif, notes subtiles de gibier, de violette, de fruit confits... Grand velouté de texture en bouche, long et vif, fruit d'une remarquable fraîcheur, les tannins sont encore bien présents, presque accrocheurs en finale.

• HERMITAGE rouge 1997 : bue au restaurant (voir commentaire et note à  la fin du document).

• HERMITAGE rouge 1989 : bue au restaurant (voir commentaire et note à  la fin du document).

HERMITAGE, Chave, 1997. Notes : D16 – PC17 – LG16 - PP17. Moyenne : 16,5.
• Robe rubis limpide, dense, avec des reflets violacés très jeunes.
• Réserve et élégance caractérisent le nez, dominé par un fruit très pur, racé, qui pinote presque, avec de très fraîches senteurs florales et minérales.
• Bouche très nette, grande pureté du fruit, richesse mais nervosité. Expression d'une grande élégance, qui n'est pas encore très diversifiée aromatiquement pour l'instant, mais le vin semble encore si jeune ...

Comparée à  :
HERMITAGE "La Chapelle", Jaboulet Ainé, 1997. Notes : DS16,5 – PC16,5 – LG16,5 - PP17. Moyenne : 16,6.
• Robe dense et veloutée, mais qui présente déjà  des traces d'évolution sur les bords du disque.
• Nez immédiatement séducteur, oriental, voluptueux, avec un fruit compoté profond, des épices (girofle, cannelle, poivre...), et des notes tertiaires de cuir et de cèpe sec.
• Matière mûre et très veloutée, riche; les arômes sont, comme au nez, démonstratifs et plutôt oxydatifs. Les tannins enrobés rendent le vin très flatteur, il ne manque pas de classe dans son style, chaleureux, racé mais facile d'accès. On peut s'interroger quant à  son évolution à  long terme. Un style incontestablement plus oriental, exubérant, flatteur que celui de Chave.

HERMITAGE, Chave 1989. Notes : DS16 - LG17 - PP16,5 - PC16,5. Moyenne : 16,5
• Robe encore jeune, intense, rubis légèrement orangé.
• Nez racé, puissant mais retenu : cerise qui pinote un peu, fourrure, poivre…
• Matière svelte, concentrée, tendue, qui n'impressionne pas par son volume mais montre beaucoup de droiture et d'harmonie. La finale est marquée par des tannins fermes.

Beaucoup de confirmations, donc !

Laurent

Message edité (01-02-2005 14:58)
25 Jan 2005 11:21 #44

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Réponse de Daniel S sur le sujet Re: Hermitage Chave rouge 1978-1991

Mes activités professionnelles m'ont permis d'examiner plusieurs types de granit(s)( ou granites selon que la roche est taillée ou non ); mais je n'ai jamais rencontré de granites "chauds" , à  par ceux réchauffés par le soleil et qui , à  mon humble avis, ne dégageaient pas d'odeurs particulières (contrairement au silex ). (jjj)

Cordialement
Daniel
25 Jan 2005 22:50 #45

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Hermitage Chave rouge 1978-1991

Une piste : s'en tenir à  la métaphore ...

Mais je comprends la contestation "formelle".

Laurent
26 Jan 2005 09:12 #46

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Hermitage Chave rouge 1978-1991

En somme, il décrit des arômes imaginaires et non des arômes qu'il a réellement perçu avant la dégustation de ce vin.

Ce vin présente un nez de rosée lunaire, de poussières d'étoile...

(aaa)
26 Jan 2005 09:54 #47

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Hermitage Chave rouge 1978-1991

David,

Explique-moi ce qu'est un arôme (ou un goût) réel ...

Il y a dans cette impasse une des magies de la passion oenophile à  mon avis.

Laurent
26 Jan 2005 11:50 #48

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Hermitage Chave rouge 1978-1991

Un arôme "réel" est un arôme "réellement perçu avant la dégustation" du vin. C'est un arôme qui me sert d'étalon pour la dégustation du vin.
Lorsque je déguste un vin, je décris un arôme de ce vin si et seulement si cet arôme me rappelle un arôme que j'ai déjà  perçu en mangeant un fruit réel, un champignon réel, en humant une feuille morte réelle, etc. et pas un arôme fantasmé, fantaisiste ou imaginaire.
26 Jan 2005 12:21 #49

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Hermitage Chave rouge 1978-1991

Ganesh,

Peux-tu m'expliquer ce que sont les "magies de la passion oenophile". (aaa)

David
26 Jan 2005 12:38 #50

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Hermitage Chave rouge 1978-1991

David,

Cette "réalité supposée" fait-elle sens pour l'autre (celui qui déguste avec toi, te lit ?).

Je te renvoie à  une littérature abondante (et passionnante) sur le sujet (roman, essais, thèses).

"Magie de la passion oenophile" : rester conscient que la dégustation ne consiste qu'à  se laisser mener par le bout du nez.
Un alibi de rencontre avec les autres (et partant, avec soi).

Cela te parle ?

Laurent
26 Jan 2005 14:17 #51

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CR: Domaine Gérard et Jean-Louis Chave, Hermitage, 1991

dégusté à  deux reprises .... trtes decevant.
en cave depuis 94 le vin m'est apparu fatigué.
Robe rubis legerement evolué. Nez de suie puis giboyeux et pas tres net.
bouche tres fin pas de matière et finale acide et maigre.
trois questions:
1 La conservation ... un hermitage le greal 1991 enn cave depuis la meme date était exceptionel. ma cave n'est pas à  10 degres mais elle fait vieillir tout les vins de la meme façon
2 Le bouchon franchement il pourrait faire un effort... un tout petit bouchon pour un hermitage d'un grand nom qui doit rester de nombreuses années en cave c'est un peu limite.... ça coute cher mais quand meme c'est tout juste la longueur d'un beaujolais bas de gamme (j'adore aussi mais leurs destinés ne sont pas les memes).
3 es-ce le millesime chez ce producteur?
20 Mar 2005 18:21 #52

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: Gérard Chave

Dommage car 1991 est un superbe millésime en Rhône septentrional.
A mon sens, le plus probable est le sempiternel problème des bouchons. Il faudra tout de même un jour que les meilleurs se décident à  se passer de ce procédé de bouchage archaà¯que...

Luc
20 Mar 2005 20:17 #53

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Gérard Chave

Des capsules !!!!!!
21 Mar 2005 09:47 #54

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Gérard Chave

c'est pas le problème du liège ou du plastique mais je vous assure un bouchon en liège comme sur ces bouteilles c'est pas vraiment normal.
L'hermitage de chave tu le bois trop tot c'est souvent decevant et tard la qualité depend du bouchon.... franchement ça me fou en rogne.
J'ai 4 bouteilles de 1990 va falloir tester.
ceci étant de memoire je pense qu'il a changé car sur deux blanc 1997 et 1999 la taille et la qualité des bouchons ne m'ont pas choqués.

affaire à  suivre et quels sont vos avis
21 Mar 2005 14:40 #55

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Réponse de Olivier Mottard sur le sujet Re: Gérard Chave

Je connais un viticulteur qui rencontre des problèmes avec son fournisseur de bouchons.

Apparemment, il s'agirait d'un contrat d'approvisionnement de 2 ou 3 ans (pratique habituelle ?), sauf erreur.

Lors du démarchage par le représentant, la qualité des bouchons proposés est tout à  fait satisfaisante.
Le vigneron passe commande sur base des échantillons présentés.

La première année, la livraison correspond à  la qualité échantillonnée.
La seconde année, c'est moins beau.
A la troisième livraison, on frise l'infarctus tant la qualité est médiocre.

Je pense que tout cela suit son cours juridique mais en attendant, le vigneron a été contraint de les utiliser.
Et lorsque je débouche une de ces bouteilles, le bouchon est réellement de très mauvaise qualité : nervure brune prononcée et creusée, etc ...

Cordialement,

Olivier
21 Mar 2005 17:42 #56

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Gérard Chave

Merci à  toi et il reste plus qu'à  voir si les 90 sont mieux
23 Mar 2005 16:00 #57

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CR: Hermitage Rouge J.L. Chave 1989 :

2 bouteilles dégustées sans carafage, l'une sur le déclin malgré un nez correct, mais avec une bouche assez diluée et une acidité de plus en plus présente au fil du repas.

2e bouteille >

Robe : carmin avec une trace d'évolution.

Nez : fleurs, truffe, baies noires.

Bouche : un peu effrayé par la 1ère bouteille et par le fait que le bouchon de cette 2e était beaucoup plus imbibé, nous le goûtons avec précaution.
Enfin à la hauteur :)
Les arômes sont parfaitement fondus, soyeux. Des notes minérales et du fruit noir enveloppent le palais de manière merveilleuse se ponctuant par une belle finale.
Un bémol, le vin semble déjà décliner vers la fin du repas.

Très belle expérience, mais je me demande vraiment si ces bouteilles ont été fragilisées ou si ce vin ne doit finalement pas être bu rapidement.

Cordialement,
dfried
05 Juil 2005 13:35 #58

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  • Thierry Debaisieux
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Réponse de Thierry Debaisieux sur le sujet Re: Hermitage Chave rouge 1978-1991

Tu peux trouver avec le moteur de recherche les avis de quelques LPViens sur cette bouteille bue chez moi l'été dernier.
Certains ont beaucoup aimé...
J'étais un peu perplexe, deux fois de suite à 15 jours de distance, en me rappelant les premières bouteilles de 89 bues et en ayant en tête le prix vu à Paris:)

Amitiés,
Thierry
05 Juil 2005 21:50 #59

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Réponse de dfried sur le sujet Re: Hermitage Chave rouge 1978-1991

Merci Thierry,

J'ai effectivement trouvé des CR allant jusqu'à l'éloge.
Et je suis perplexe.

Cela fait de longues années (donc au moins le prix indécent ne rentre pas en ligne de compte) que ces bouteilles sont en cave, peut-être trop longtemps.
Il en reste quelques exemplaires qui ont l'air en meilleur forme de l'extérieur.

Je ne manquerai de trouver l'occasion d'en ré-ouvrir une pour voir.

Amitiés,
dfried
05 Juil 2005 22:12 #60

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