Jérôme Pérez écrit: un article qui fait comprendre combien le journalisme spécialisé au sein d'un journal qui ne l'est pas pour le vin est / était sans doute ce qui pouvait arriver de mieux au vin.
quel ténor de la dégustation produit aujourd'hui des articles de cette trempe ? Et parmi nous, pas un pour explorer cette région ?
Hello
Pour répondre à ton intervention, Mr Mullen passe une bonne partie de son article à faire un belle carte postale de la région. On vient de "décrocher" le label Unesco, on a de magnifiques produits et je penses que les lecteurs UK seront ravis d'avoir de belles idées de voyage pour leur premier été post Brexit. (Je ne m'en plains pas, je suis le premier à valoriser et faire découvrir nos beaux volcans et ce qui va avec)
Pour la deuxième partie : Malheureusement je suis d'accord avec toi. Peu de gens en France pour venir découvrir notre vignoble (amateurs/pros). Vu de l'intérieur quelques pistes :
- Un défaut d'image dû à un défaut de qualité (même si ça s'améliore beaucoup depuis 10 ans). A accorder avec un RQP assez mauvais comparé à d'autre vignobles (Loire/Alsace/Rhône). Longtemps le vin d'Auvergne a été envoyé à Paris en gros volume et pas cher. Le bon vieux "Vin et Charbon" d'Asterix. Notoriété nulle en France et à l'international (c'est aussi pour ça de que Desprat a monté ce salon à grand renfort d'argent de la région/département/commune)
- Les "seuls" que les pros rencontrent en dehors de la région (salons etc) sont Desprat St Verny et Sauvat. A mon avis pas ce qui est le plus représentatif ni le plus expressif (je vais me faire des amis). Les "petits" n'ont pas forcément l'argent à mettre pour aller conquérir de nouveaux marchés et rencontrer des restaurateurs/cavistes/sommeliers. Par exemple 2019 peu de volume comme en 2017. Peu de stock, peu de trésorerie.
Après je vous invite avec plaisir à venir découvrir notre belle région, et à aller creuser pour trouver les pépites. Par contre il va falloir vous armer de patience et d'une bonne bagnole. Le vignoble est morcelé, route des vins peu existante, peu de signalétique, domaines éloignés les un des autres, pas de boutique de vignerons en centre ville ou centre bourg. On a pas développé l'oeno-tourisme comme en Alsace ou en Loire. De plus nous avons des interprofessions très fortes mais pas celle de la vigne. Pour la grande majorité des gens Auvergne rime avec les 5 fromages AOC (St Nectaire, Salers, Cantal, Fourme d'Ambert & Bleu d'Auvergne) les eaux minérales, la coutellerie, le thermalisme, les volcans et pourquoi pas l'art roman.
Bref ça demande peut être de trop gros efforts pour des journaliste parisiens ou des pro bourguignons ou bordelais.