J'aurais dû intituler ce message « RDV parisianiste », dans sa connotation la plus péjorative. Trop de monde pour l'espace disponible (super les bousculades et coups de coude alors qu'on a le nez dans un Côte-Rotie), des commerciaux de 1855.com qui ne vous lâchent pas 5 minutes, et surtout une assistance composée environ de 10 % d'amateurs de vin (dont, modestement, moi), et pour le reste, des pique-assiettes en tout genre plus branchés quantité que qualité (genre je prends 3 verres de Bourgogne que je transvase dans un seul…).
Les amuse-gueules cuisinés par le restaurant de l'hôtel étaient excellents mais inutile de préciser que dans une telle foire d'empoigne, je n'en ai guère vu la couleur… Par ailleurs, des acras de morue, des nems à la crevette, et des brochettes tomate-mozzarela, c'est très bon, mais avec des vins rouges, c'est pas le top comme mariage ! Enfin, une fois le décor planté, j'en viens à l'essentiel, les vins dégustés :
- Champagne Pierre Gimonnet & Fils brut « Fleuron » 1996 : indiscutablement un excellent rapport Q/P. Un blanc de blanc déjà très agréable mais qui, amha, gagnera encore en complexité après quelques années en cave (à 18 euros, je crois que je vais me laisser tenter).
- 3 cuvées « coup de cÅ“ur » de 1855.com ; des Bordeaux et Languedoc ; rien d'exceptionnel si ce n'est un vin goûté de 4 bouteilles différentes et bouchonné 3 fois sur 4 ?!!
- Morey-Saint-Denis 1er Cru 1998, Domaine Dujac : je ne m'y connais pas beaucoup en Bourgogne et c'est la 1ère fois que je goûtais un vin de cette appellation. Le vin est très typé pinot noir, très bon, tout en finesse, bien que manquant de complexité et ne valant pas ses 30 euros.
- Côte-Rotie Guigal « Brune & Blonde » 1998 : Une déception pour moi ; j'ai eu la chance de goûter l'an passé une Mouline 98 qui écrase de toute son élégance et sa concentration sa petite sÅ“ur. Je ne m'attendais pas à une telle différence entre ces 2 vins. Ce Côte-Rotie présentait tout de même en bouche de très beaux arômes de fumé et de cassis.
- Château Léoville Barton 1997 : Je rejoins l'avis d'Alain (rubrique Bordeaux), quant au manque de fruit de ce vin. C'est cependant un vin agréable actuellement mais qui ne vaut clairement pas les 40 euros auxquels il est proposé.
- Château Latour 1988 : d'après ce que j'avais pu lire ici et là , ce millésime n'est pas des plus réussis, mais, pour un néophyte comme moi, c'est quand même très très bon ! (quelle est la part de « l'effet étiquette » ?). Le vin présente une robe absolument pas évoluée, très sombre mais un peu terne. Au nez, les saveurs explosent et c'est très complexe, le cacao et les notes fumées dominent. La bouche confirme cette impression, le vin est suave et la finale est longue, longue. On peut cependant, amha, lui reprocher un manque de fraîcheur.
- Coteaux du Layon Château Soucherie 1959 : bizarre, le vin a été ré embouteillé pour la dégustation( ?). La robe est superbe, ambrée. Le vin est très agréable, en pleine forme, plus moelleux que liquoreux et sur des notes de fruits confits (mandarine). Une bouteille qui termine bien la dégustation.
Une soirée inégale donc, avec quand même, pour moi, la découverte de Latour. Quand je pense que j'ai raté le salon des grands vins quelques jours plus tôt à cause d'un WE chez belle-maman…
Cordialement. Nicolas.
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