Il s'agit d'une première publication de résultat d'une dégustation des chenins de Loire.
Nous avons goûté les vins suivants et dans cet ordre 3 par 3
- Vouvray Le Peu Morier Vincent Carême 2016
Saumur Le Gory Château Yvonne 2016
Vin De France Le Rouchefer René Mosse 2017
Savennières Roche aux Moines Tessa Laroche 2015
Saumur Clos Romans Domaine des Roches Neuves (Thierry Germain) 2015
Savennières Clos de La Coulée de Serrant Nicolas Joly 2015
Anjou Les Noels de Montbenault Richard Leroy 2014
Vin De France Les Nourissons Stéphane Bernaudeau 2012
Vouvray Clos Naudin Philippe Foreau 2009
Savennières L'enclos Eric Morgat 2008
Montlouis Volagré Stéphane Cossais 2008
Côteaux du Loir Vieilles Vignes Eparses Domaine de Bellivière (Eric Nicolas) 2007
Le classement est le suivant:
1 Montlouis - Stéphane Cossais <Volagré> 2008
2 Savennières - Tessa Laroche <Roche aux Moines> 2015
3 Anjou - Richard Leroy <Les Noels de Montbenault> 2014
4 Vin De France - Stéphane Bernaudeau <Les Nourissons> 2012
5 Vouvray - Philippe Foreau <Clos Naudin> 2009
6 Vouvray - Vincent Carême <Le Peu Morier> 2016
7 Savennières - Eric Morgat <L'enclos> 2008
8 Saumur - Domaine des Roches Neuves (Thierry Germain) <Clos Romans> 2015
9 Côteaux du Loir - Domaine de Bellivière (Eric Nicolas) <Vieilles Vignes Eparses> 2003
10 Savennières - Nicolas Joly <Clos de La Coulée de Serrant> 2015
11 Vin De France - René Mosse <Le Rouchefer> 2017
12 Saumur - Château Yvonne <Le Gory> 2016
Dégustation passionnante qui a réuni 35 dégustateurs. Pour une fois je ne l’ai pas faite à l’aveugle, l’objectif était de montrer que ce chenin était à multiples facettes, d’une part liée aux terroirs des 3 zones Touraine (Vouvray-MontLouis), Saumur et Anjou (Côteaux du Layon-Savennières) et d’autre part lié aux vinificateurs et à la taille des propriétés.
Les vins ont été ouverts 12h à l’avance et non carafés et comme à l’habitude servis trois par trois allant en gros des plus récents aux plus vieux.
De façon assez naturelle les deux vins qui arrivent en tête (Stéphane Cossais et Tessa Laroche) ont cumulés le double avantage d’être long, précis, veloutés avec de la minéralité mais pas trop et malgré tout très consensuels.
Suivent deux vins « extrémistes » dans leur approche, avec une longueur et une minéralité très intense et une grande complexité. Si pas mal de dégustateurs connaissaient Richard Leroy, beaucoup ont découvert Stéphane Bernaudeau. Evidemment le seul hic est la quasi-impossibilité de trouver ces vins à des prix décents eu égard à la spéculation qu’ils suscitent. Ces deux vins ne sont hélas pas consensuels !
Les trois suivants (Clos Naudin, Vincent Carême, Eric Morgat) arrivent à un même niveau. Ce sont des vins qui n’ont enthousiasmé personne mais qui sont bien faits, traditionnels. Pour ma part j’ai plutôt aimé le vin de Vincent Carême très enjôleur et velouté.
Le Clos Romans a été jugé un peu court et pauvre, quoique bien fait. Pour ma part j’ai été un peu déçu par ce Saumur de Thierry Germain que j’ai trouvé un peu terne par rapport à ce que je connaissais du domaine.
Les Vieilles Vignes Eparses du domaine de Bellivières, version18 mois d’élevage ont plu par le côté évolué et la pointe de sucre résiduel perceptible mais je pense que le vin avait un côté « passerillé » et, en fait, est en bout de courses (2003). Il est vrai que Eric Nicolas se cherchait un peu à l’époque et que le millésime ne l’a pas aidé.
Le vin de la Coulée de Serrant a bien évidemment été très controversé. Pour ma part son principal défaut (ou qualité suivant le point de vue) est sa très grande variabilité dans le verre, ce qui pour beaucoup de dégustateurs est très dérangeant. Démarrant sur une pointe oxydative avec une bouche courte, le vin se redresse en 5 minutes pour donner un profil légèrement minéral et salin puis s’évanouir cinq minutes plus tard…Et puis Nicolas Joly fait parler !
L’assemblée a été déçue par le vin de René Mosse, que j’ai de mon côté avec quelques autres dégustateurs bien aimé par sa personnalité toute en discrétion et en pureté. Peut-être était-il trop jeune !
Enfin le château Yvonne présentait un défaut, plus marqué sur l’une des deux bouteilles mais les deux étaient atteintes. Un côté légèrement liégeux, en tous les cas pas très nets. Dommage…et donc non notable.
Mille excuses pour la présentation mais je ne sais pas comment faire un copier-coller avec un document word ou excel ou pdf….dans l'éditeur LPV. Si je dois intervenir plus souvent je vais faire un effort.