La Bohème, Patrick Bouju - Festejar Vin de France Non Millésimé : (récolte 2014, rosé effervescent, gamay d'Auvergne et pinot, sans soufre) couleur rose foncé, nez très réduit, peu engageant, mieux en bouche avec de la fraîcheur, des notes de fraise et de framboise derrière la réduction, bulle assez fine, style un peu vineux, un petit peu de sucre (mais moins que dans les millésimes précédents a priori). Longueur moyenne. Un peu décevant au final, la réduction sur cette bouteille gâche le plaisir.

Patrick Bouju - Mus-Cat Nouveau 2017



Le vin se présente dans une robe d'une étrange couleur jaune pâle - beige, pouvant évoquer la robe de certaines bières blanches d'hiver. Cette impression est renforcée par une turbidité affirmée. A l'aveugle, je serai bien incapable de dire ce qu'il y a dans mon verre.

Le nez est explosif. Waouh! Très séduisant, très expressif, le vin est dominé par des notes de roses intenses et très "pures". A l'aération, le bouquet se complexifie avec des notes de litchi, de fruits exotiques et de jasmin. C'est vraiment très parfumé et très charmeur. Certains convives autour de la table trouveront même ça "louche", étonnés par une telle intensité aromatique. Impossible de ne pas succomber.

La bouche ne déçoit pas. Le vin présente une belle tension et une belle vivacité, sans être trop acide. Grosse fraîcheur, avec un côté très désaltérant, comme peut l'être une eau de rose. C'est là aussi une explosion aromatique avec ces notes de rose, mais sans le côté écoeurant du parfum, car ces notes florales sont magnifiquement contrebalancées par les fruits exotiques, qui apportent l'acidité nécessaire.

Commentaire général: Délicieux! C'est un OVNI (Object Vinicole Non Identifié), je n'avais jamais rien bu de tel. Certes cela peut rappeler certains blancs d'Alsace ou des cuvées de muscat petits grains du sud (je pense notamment à celui du Mas des Chimères, mais ce dernier étant plus délicatement et finement parfumé), mais cette intensité aromatique était pour moi assez inédite. On peut presque parler de friandise, tant le plaisir de boire ce breuvage se suffit à lui-même. En l'occurrence, il a tout de même magnifiquement accompagné une salade de cabillaud au lait de coco et citron vert sur lit de frisée. Décidément, Bouju fait parti de ces vignerons qui transforment tout ce qu'ils touchent en or!


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Patrick Bouju - La Bohème 2015

Je reprends mes notes sur les bouteilles bues au cours du repas du dernier réveillon. En revoyant cette photo, j'esquisse un sourire au souvenir du moment de pure extase vécu avec cette bouteille. Mais ce sourire devient vite jaune, et se mêle à une profonde amertume. Je n'aurai de cesse, à partir de maintenant, de regretter ce triste jour du 6 février 2016, où, au très convivial salon "Les Vins au Vert" de Glaine Montaigut, j'ai commis l'erreur impardonnable de ne repartir qu'avec 3 exemplaires de ce flacon exceptionnel (et c'était pas en raison du prix d'achat, totalement dérisoire en rapport à la qualité du vin)...
Il va sans dire que je n'ai pas tenu un an avant de siffler ces 3 bouteilles et la dernière aura au moins eu l'honneur de trôner fièrement sur la première marche du palmarès des vins bus lors du repas du nouvel an (en compagnie d'un Leoville Las Cases et d'une Geynale de Robert Michel tout de même!).



La robe est pourpre, assez claire et très légèrement trouble.

Pour le nez, je n'ai pas eu les désagréments de l'ouverture cités dans les commentaires précédents. Faut dire que je m'y suis pris à l'avance. Vin sorti de la cave le matin, ouvert vers 19h, optiwiné, et bu vers 23h...
Donc dès le premier nez, une fois le vin servi dans le verre, nous étions tous conquis. C'est superbe. Assez typé "nature" certes, mais que pour ce que cette vinification a de plus beau: préserver la pureté du fruit. Sur les fruits rouges et noirs (cerise noire et cassis surtout), réhaussé de notes épicées (poivre noir) et florales (pivoine?). Mais ce n'est pas seulement un nez de canon glou-glou sur le fruit. Le nez est assez complexe, avec des notes apportées par l'élevage sous bois qui lui apportent de la profondeur et du volume.

La sensation en bouche est remarquable, avec un toucher sensuel et envoûtant. On y retrouve les fruits noirs, dans un registre très naturel, les épices et un côté assez doux et complexe qui évoquera à mon frère le foie gras. Le toucher de bouche est magnifique, avec de la rondeur, du soyeux. Je me répète, ce n'est pas un vin glou-glou même s'il est parfaitement à boire et très gourmand. Il présente une densité, une richesse et une complexité étonnante, signe d'une maîtrise parfaite de l'élevage. Enorme longueur.

Commentaire général: Un très grand vin, assurément. Je n'ai pas souvenir d'un vin m'ayant procuré une telle émotion dans cette région, où l'on trouve surtout d'excellents canons de copains. Comme dit en introduction, ce vin a éclipsé un Leoville Las Cases annoncé comme la star de la soirée!

Mais quelle erreur ai-je fait ce malheureux 6 février 2016!....


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Patrick Bouju - Môl 2017

Cinsault, Carignan, Syrah, Grenache, Merlot, Gamay

Môl pour grimer le vocable du rugby ? Allons y avec une mêlée de cépages sudistes pour un vin d'Auvergne. La version 2016 était délicieuse (Syrah, Grenache, Gamay, Pinot noir)

A l'ouverture il y a beaucoup de garrigue, d'épices, de caramel. Ca sent surtout le Carignan et la Syrah dans une version très démonstrative et assez lourdingue.
En bouche si l'entrée est fluide et fraîche, les tanins sont froids, ca donne de l'aspérité et une sécheresse en fin de bouche. Le vin parait cadenassé avec tout de même un peu de fruits noirs (mûre, myrtilles)

Le lendemain la bouche se livrera avec une jolie texture, des fruits plus éclatants (mûre et myrtilles encore). En revanche la sécheresse n'aura pas disparue et la fin de bouche gâchée n'appelle pas vraiment à la gorgée suivante

Moyen

magobei écrit: Môl pour grimer le vocable du rugby ? Moyen

C'est un mot gitan qui veut dire vin. J'ai lu qu'il utilise ce nom en référence aux gitans qui travaillent à la vigne et font les vendanges chez lui.

Patrick Bouju – Caillou 2014

Impossible de déceler du pinot noir au nez, ça sent le fruit rouge frais.
Une bouche très vive et très tendue, beaucoup de fraîcheur en revanche l’impression de croquer dans des mures pas mures, trop grande acidité qui va s’accentuer avec l’aération.
L’Auvergne produit souvent ce genre de vins très « froids » avec un haut niveau d’acidité mais à ce point ….bouteille défectueuse ?

Moyen

Patrick Bouju – Caillou 2017

Belle robe rouge profond, plutôt sombre pour un pinot, aux reflets rubis.

Le nez est très complexe. Au premier abord, on relève surtout la mûre et la groseille, puis après une petite aération, le sureau noir (pas la fleur, mais bien le fruit lorsque ce dernier chauffe dans la cocotte pendant la préparation de la confiture). Ces notes de fruits rouges et noirs sont enveloppées dans une impression générale très fumée.
Après plus longue aération, le nez se complexifie nettement avec des notes de girofle, de fougère et de charcuterie fumée (type poitrine fumée ou bacon). Finit par s'imposer une note florale que je ne parviendrai pas à identifier mais que je visualise comme correspondant à la petite fleur blanche d'un arbuste ou d'un buisson comme on en rencontre fréquemment dans les parcs et jardins publics.

La bouche est fraîche, élancée, avec une acidité assez élevée. On retrouve ici la complexité aromatique perçue au nez. L'attaque et le milieu de bouche évoquent surtout la grenadine, réhaussée d'une note un peu sauvage, et ça ressemblerait presque à un ploussard jurassien. La finale est plus complexe, nettement plus pinot noir, sur la cerise, les notes fumées, et les mêmes notes florales d'arbuste. Une petite accroche tannique sur une finale arborant une belle amertume, accroche tannique qui mérite de se fondre un peu. Quelques temps de garde le rendront meilleur encore.

Commentaire général: Excellent! D'une grande complexité. Pas particulièrement "caillouteux" comme je m'y attendais, mais assez sauvage, avec ces notes de viande fumée. Un vin qu'on situerait aisément sur un grand climat des Côtes de Nuits, et certainement le plus grand pinot auvergnat que j'ai bu pour le moment.


Noté 16,5/20

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Patrick Bouju - Môl 2019

C'est trop "nature". La réduction ne disparaitra pas après 6 heures d'aération.
Même si le vin ne partira pas du côté obscur, cela manque d'harmonie. Les tannins se révèleront un peu séchants et même si la boisson est longue en bouche, les arômes parasites gâchent un peu le plaisir. 
C'est dommage car il y a quelque chose mais plus on cherche, plus on y trouvera des problèmes.
Il y a pourtant, à mon avis, de beaux raisins car la matière et les saveurs sont là mais je ne suis plus convaincu par le produit fini...

 Patrick Bouju - Môl 2019

Pas de réduction sur cet échantillon mais une volatile assez sensible, des arômes de fruits, de litchi notamment, c’est assez surprenant.
En bouche le vin semble pacifié comparé au dernier CR, c’est frais, croquant sur un équilibre un peu instable autour de l’acidité volatile, j’ai trouvé ça sympa mais il faut être amateur du style, madame Blog n’a pas vraiment apprécié…

 

Lulu 2019

Nez frais sur la cerise la framboise et le poivre avec une touche animale. En bouche c’est du velours, très beau grain, la cerise domine avec le poivre, la finale est belle, persistante et invite à se resservir. Il faut se restreindre pour ne pas finir la quille trop vite. Beaucoup de plaisir!