Ce qui est clair avec ces échanges, c'est que ça moussière a y voir plus clair...

Florian

Flo écrivait:

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> Reste plus qu'à trouver des étiquettes de
> Generation, Edmond, etc, pour maquiller des
> Moussière, et je peux me lancer dans une
> magnifique "horizontale"...
>
> Florian

Sauf que Génération et Edmond sont vraiment au dessus de la Moussière, je doute qu'un amateur de Sancerre se fasse berner mais après tout faut essayer !!
Laurent (Lalouette) voudrais tu servir de cobaye ??? X(

Franck, chez Mellot, je n'y trouvais mon compte que sur la Moussière, maintenant que le prix a augmenté....
Quant aux autres cuvées, je ne suis pas client du tout et ce n'est pas la dernière Génération XIX 2006 (30euros) qui va me réconcilier.
Nous n'avons pas du tout apprécié ce vin, un élevage assez appuyé, le vin était dans une gangue pas très naturelle, un vin qui n'a pas évolué sur 48 heures, la largeur peut s'expliquer par la spécificité de la vigne, mais le reste est dû à l'intervention du vigneron.

J'imagine que l'on va me rétorquer que ce vin est jeune, OK, effectivement, mais autant sur un jeune Sancerre de F Cotat, j'arrive à me projeter sur son évolution autant là, c'est un pari que je ne prends plus, notre cave regorge de ces cuvées d'avenir...

Au niveau des prix j'ai eu (direct domaine):
Romains 2007 (silex) 22€
Edmond 2006 26€
XIX 2007 24€

En ce qui concerne l'élevage, je "plussoie" le fait que ça peut déranger mais quand il m'a sorti de derrière les fagots un Edmond 95 pour me faire plaisir, je te garantie que l'aspect "ingrat" de l'élevage devient pure folie lorsque tout s'est fondu. Mais il est vrai qu'il faut jouer le bordelais et conserver ces cuvées au moins 10 ans (dixit madame).

Pour Cotat, ses vins je les adore,facile d'accès, gourmands et précis: c'est redoutable, mais sur la complexité au fil du vieillissement je préfère les Mellot et surtout la cuvée saint Etienne d'H. Bourgeois (mais seuls 3 millésimes ont vu le jour:()

Mais après tout reste une histoire subjective.

Franck, François Cotat, facile, gourmand dans leur jeunesse.... tu es certains que l'on parle du même.:

les 07 de Cotat sont loin d'être faciles et gourmands. peut-être plus les 06 en effet.

Laurent,Je n'ai pas bu les 2007 de Cotat, mais c'est un millésime qui me plait énormément en Sancerrois, par contre sur les années antérieures je trouve qu'ils sont plus attrayant dans leur jeunesse que les Mellot.

Attention je ne voulais pas dire que c'était des vins simples, bien au contraire, mais p/r à d'autres grands vignerons de la région, j'apprécie plus les Cotat pour cette "efficacité" quel que soit le vieillissement, par contre 2007 comme tu as l'air de me le suggérer me fera changer d'optique.

Maintenant ce qui fait surtout la différence est la perception de chacun, combiné avec ses préférences.
Loin de moi l'envie de vouloir établir une pseudo hiérarchie entre ces 2 producteurs, j'ai en cave pas mal de leur cuvée sur plusieurs millésime tout simplement car j'aime leurs vins et leurs expressions propres à différents stades de leur vie.

Pour finir, et parce que j'aimerais retenir la valeur ajouté de ce mini-débat, quels sont les aspects des Cotat qui te font dire que ce ne sont pas spécialement des vins accessibles ?

Franck, relis les posts concernants F Cotat, d'ailleurs notre Laurent (Enzo) fait une remarque très pertinente sur ces vins:

[quote=Un vin qui transpire le terroir, minéral en diable avec en bouche un gras et une ampleur magnifique que se termine sur des notes d'agrumes acidulées qui confèrent à l'ensemble un équilibre remarquable.][/quote]

Lors d'un dégustation, nous pourrons toujours essayer de déguster des vins d'un style classique versus des vins plus modernes, cela pourrait être intéressant.

Je prends note de la citation, mais il est vrai que dans tout grand Sancerre blanc c'est le terroir qui parle derrière sa minéralité et son tranchant.
Après dans leur jeunesse l'aspect variétal domine, cela peu être effectivement assez (trop) vif et donc dérangeant. Personnellement c'est ce qui me plait dans un premier temps, le vieillissement se chargeant par la suite de remplir son office afin de transcender les arômes.

Par contre j'étais loin d'une comparaison entre vin classique/traditionnel (trop peu de recul dans les millésimes afin d'avoir un avis concis, mes références les plus anciennes remontent à 94) mais je serais fortement intéressé par une dégustation mettant en scène ce thème...à voir si cela reste envisageable compte tenu du calendrier LPV que tu as dressé récemment (à moins que l'on case ça de façon totalement informelle !!).

bien à toi.

Malheuresement n'est pas grand qui veut... si le terroir est grand mais que, parce que le vigneron décide d'y mettre son empreinte, cela devient embétant quand l'oenologie prend le pas sur le terroir.

Pour monter une petite dégustation sur le sujet, je suis toujours prêt, il suffit juste de trouver une date...

chinbourg écrivait:

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> Pour monter une petite dégustation sur le sujet,
> je suis toujours prêt, il suffit juste de trouver
> une date...

Ça ça me plait comme discours(tu) (je te MP à se sujet).

Sinon je retiens ta phrase de conclusion "si le terroir est grand mais que, parce que le vigneron décide d'y mettre son empreinte, cela devient embêtant quand l'œnologie prend le pas sur le terroir".

Vu comme ça je comprends ce qui te déplait, il est clair que j'aime aussi sentir la rusticité et non pas l'artifice d'une quelconque chauffe (même si celle-ci pourra se montrer complexe dans le futur).

Pour revenir sur La Moussière et ses 25% fût neuf, le boisé est effectivement plus subtil et moins ostentatoire que dans Edmond.

oula si Laurent commence à me citer sur un vin de Loire, c'est très mauvais pour mon ego ça!
en fait Franck, tu as bien décris le 07 de Cotat "dans leur jeunesse l'aspect variétal domine, cela peu être effectivement assez (trop) vif et donc dérangeant", ce qui n'était pas le cas des 06 plus rond et flatteurs.

Après effectivement c'est une question de goût mais pour ma part, depuis que j'ai découvert les Cotat, je me suis réconcilié avec les grands sauvignon et comme le dit Laurent, ne plus sentir la patte du vigneron (élevage, vinif ou autre) comme s'il avait donné l'impression de laisser faire le terroir (alors qu'en fait sa force c'est de le transcender), c'est tout ce que j'aime et que je ne trouvais pas à Sancerre.

Laurent, tu n'as pas à rougir, ce que tu as écrit, je le pense.

D'ailleurs, tu sais Sancerre est bien éloigné de la Touraine, je n'en ai qu'une faible connaissance.
J'espère que Philippe Barret viendra nous donner ses impressions, il a rédigé un superbe article dans la revue "Le Rouge et le Blanc".

Si je n'interviens pas, c'est que Laurent (Chinbourg), qui a de bonnes lectures , a déjà presque tout dit. Je vais donc confirmer ou préciser ce qui a déjà été écrit.

Les vins de François Cotat sont, à mon avis, tout sauf très accessibles jeunes. Ce qui ne veut pas dire qu'ils sont désagréables. Ils sont parfaitement buvables à leur mise en bouteille, mais c'est un peu dommage. D'abord parce qu'ils sont plutôt distants et austères, ils ne se livrent pas beaucoup comme pourrait le faire un sauvignon un peu “putassier". Ils sont construits pour la garde et c'est après une bonne dizaine d'années qu'ils font vraiment la différence avec l'immense majorité des autres blancs de Sancerre. Avant ils sont juste un peu mieux.

Les vins de Mellot ne m'ont jamais plu. Je n'aime pas le sauvignon boisé, je trouve que c'est un cépage qui ne supporte pas d'être marqué par le bois. Et même si le boisé s'estompe un peu au vieillissement, le vin reste comme alourdi par son élevage, il a perdu ce côté fringant que doit avoir un Sancerre. Un Mellot de dix ans face à un Cotat de dix ans, pour moi, il n'y a pas photo ! Sans parler du prix (14 euros contre 30 !). Les vins du Domaine Vacheron, qui a des élevages boisés sur ses cuvées de pointe, me semblent bien moins marqués.

Pour plus de détails, il faudra s'abonner ! Je ne vais quand même pas tout dire gratuitement !

Philippe

euhhh 14 euros, c'est quand on a une alloc ça!

Philippe et Laurent,

Quid des rouges ? Pensez-vous que l'élevage est trop appuyé chez Mellot ?

Florian

Florian,

Je ne suis pas fan des rouges sur Sancerre, du coup je déguste peu...
De belles parcelles ont été arraché pour cette vilaine cause, que fut la mode du Sancerre rouge...espérons pour eux que cela dure!!!

Philippe, merci pour ces précisions.

Ce qui est comique, c'est le fait d'avoir ouvert Génération XIX le samedi et de recevoir ton reportage le lundi, où figure une dégustatuion de cette cuvée.
Le constat est le même.

chinbourg écrivait:

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c'est le fait d'avoir ouvert
> Génération XIX le samedi et de recevoir ton
> reportage le lundi, où figure une dégustatuion de
> cette cuvée.
> Le constat est le même.

Quel année ?

2006, pour la Génération XIX et Silex de Dagueneau, d'ailleurs j'aurai bien aimé trouvé des avis sur ce vin, je ne l'ai pas compris, il n'a cessé d'évoluer sur une semaine.

Nous sommes reçus par Mme Mellot, au bureau, sur la place principale de Sancerre. Le ciel est couvert, le temps à l’orage. Nous rentrons dans la fraicheur des caves pour une belle dégustation d’un des plus réputé domaine de Sancerre.

DOMAINE ALPHONSE MELLOT – Sancerre – La Moussière blanc 2007 :

Nez vif sur les agrumes. Quelques notes d’herbes fraiches et de fruits blancs.
Belle bouche tonique et fraiche.
Belle entrée de gamme déjà de haut niveau. 14€.

DOMAINE ALPHONSE MELLOT – Sancerre – Edmond blanc 2007 :

12 mois de barrique, dont 25% neuves. FML en barrique.
Nez riche, ample. On sent l’influence du bois à ce stade. Cela n’enlève en rien à la complexité du vin. Les fruits et la noisette complètent la palette aromatique au nez.
La bouche possède de l’ampleur et des épaules. Elle reste longiligne et portée par une magnifique fraicheur.
Un Sancerre sérieux et de garde, au plaisir immédiat.

DOMAINE ALPHONSE MELLOT – VDP des Côteaux Charitois – Les Pénitents blanc 2007 :

100% chardonnay. Le nez est fortement fruité et révèle les marques de la jeunesse.
Frais, simple et agréable.

DOMAINE ALPHONSE MELLOT – Sancerre – Génération XIX blanc 2007 :

Le nez balance entre le charme et l’originalité. Le miel et le pain d’épices s’imposent, sans oublier des notes plus classiques d’agrumes. Les aromes sont enivrants et sont annonciateurs d’une belle bouche aromatique.
La bouche est ample, à l’acidité présente mais enrobée dans la matière. Les notes de miel apportent au vin une trame aromatique splendide. Pointe d’acidité en finale.
Superbe Sancerre racé.

DOMAINE ALPHONSE MELLOT – Sancerre – Edmond blanc 2005 :

Le nez embaume la mirabelle gorgée de soleil.
La bouche et mur et persistante. Finale puissante avec un poil de sucre qui enlève du charme au vin.
C’est bien je préfère les profils avec un petit peu plus de vivacité.

DOMAINE ALPHONSE MELLOT – Sancerre – La Moussière rouge 2007 :

On ne peut pas se tromper, c’est du pinot : cerise noir, épices et minéralité.
La bouche est assise sur des tanins présents et astringents. La matière est fine et fraiche.
C’est strict pour le moment mais c’est aussi très jeune. 14€.

DOMAINE ALPHONSE MELLOT – Sancerre – La Demoiselle rouge 2007 :

12 mois de barrique. Vignes sur sol silex.
Le nez est d’une sensualité irrésistible. Les fleurs se mêlent aux fruits rouges pour donner un ensemble de grande classe.
Le pinot caresse le palais. Le fruit est mur, fin, accompagné par des tanins de qualités.
Un vin demi corps plein de charme.

DOMAINE ALPHONSE MELLOT – Sancerre – En Grands Champs rouge 2007 :

Le nez possède un supplément de complexité comparé au précédent.
Les épices se mêlent aux fruits et la minéralité. L’ensemble est profond.
Belle matière dense. Maturité du fruit impeccable, alliant fraicheur et tanins enrobés.
Superbe pinot mur et complexe.

DOMAINE ALPHONSE MELLOT – Sancerre – Génération XIX rouge 2007 :

Vignes sur calcaire de Busanceys.
Le nez est dominé par la framboise. Cet arôme particulièrement distingué est concurrencé par une très belle minéralité. C’est très expressif.
La bouche allie à merveille une matière mûre et dense à des tanins puissants et aussi bien mûrs.
L’équilibre et (presque) parfait. Malgré la grande maturité la fraicheur est toujours présente et nous fait penser que ce vin n’aura pas peur du temps.
On tutoie l’excellence. Un grand vin.

Je tiens tout d’abord à remercier Madame Mellot, d’une part pour nous avoir accordé du temps et d’autre part pour sa gentillesse (elle nous a offert une bouteille d’Edmond 2005, sans faire aucun achat). Ce mélange de disponibilité et d’humilité nous à beaucoup plu.

Les vins tutoient les sommets, notamment en rouge ou les différentes cuvées m’ont impressionné par leur volume et la qualité de l’équilibre.

Les blancs sont aussi de grande qualité. La fraicheur est omniprésente ainsi que le gras et la matière sur les grandes cuvées.
A noter aussi des entrées de gamme de très belle facture.

Moi qui suis toujours réticent à aller visiter les grandes maisons, je suis conquis par celle-ci.

Loïck, le blog

Loïck,

Elle ne t'as même pas fait goûter En Grands Champs blanc !

Le rouge 2006, dégusté il y a quelques jours, m'a fait une toute petite impression. Un nez extrêmement timide et simple, sur la fraise et la grenadine, une bouche assez fluide et présentant une légère sucrosité, avec une longueur tout juste correcte.
Autant dire qu'il y a un monde entre mon impression (partagée par d'autres, voir ici ) et celle de Patrick (Pezet) :

belle robe grenat. nez boisé épicé très agréable évoluant tout au long de la dégustation avec des notes de groseille.
en bouche les tanins sont très fins et serrés, très mûrs, avec une longue persistance.un délice.
vin de pinot très jeune promis à un grand avenir (n'a pas cessé de gagner en complexité tout au long du repas.Apogée 2015
96+

Florian

Florian,

Le rouge n'était peut être pas dans sa meilleur forme. Récemment j'ai fait une dégust’ avec LPV Normandie et Picardie et plusieurs vins se goutaient pas très bien...alors que le thème était "coup de cœur"....transport, fatigue du palais...

Loïck

www.vinsdulanguedoc.net

Bon, j'en ai plein d'autres alors je vais en rouvrir une bien vite... pour la science bien sûr :)o

Florian

Flo écrivait:

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> Loïck,
>
> Elle ne t'as même pas fait goûter En Grands Champs
> blanc !

(td)

Le 27 septembre 2008 à Avoine : Sancerre « Génération XIX »2006 — Domaine Alphonse Mellot. 13,5/20

Parfum dominant et sans concession de poire Williams, qui manque peut-être un peu de naturel, auquel s'ajoute des notes timides et fugaces d'épices. Les senteurs de poire vont s'effacer considérablement pour coexister avec des notes désagréables d'élevage, de fût neuf, de bois brut qui me donnent le sentiment de sentir des odeurs de cirage. Bouche grasse et marquée par l'élevage qui gagne en densité et volume avec le réchauffement. Toutefois, une fois la barrière du gras passée, le coeur de la bouche semble recélée peu de chose, de matière, de secret. Elle semble en son centre, effacée, transparente, creuse ; elle manque de consistance et offre une impression de vide. Rétrécissement en fin de bouche, finale manquant de netteté. Assez simple au final, manquant de corps et de naturelle.

n'etait ce pas le 2005?

J'ai noté 2006 sur ma feuille. Peut-être me suis-je trompé ? On demandera à Laurent ce soir.

Bu hier soir sans passage en carafe

Super jolie robe, pelure d'oignon, claire cristalline
Nez un peu juste sur le fruit rouge, fraise cerise
En bouche, on retrouve la cerise griotte, la groseille, un coté suave surprenant pour un rosé manquant peut être un peu d'acidité. Un rosé vineux complexe pas assez désaltérant. En fin de bouche amertume un peu trop prononcée, mais nécessaire.
Je vais essayer d'en garder une ou deux en cave pour voir un peu
Néanmoins, je ne trouve pas le rapport qualité prix époustoufflant, loin de là. Mais un vin qui sort de l'ordinaire

J'ai vu chez Leclerc, En Grands Champs 2007 blanc à 13 euros, hors sur le site de Mellot, cette cuvée n'exhiste qu'en rouge, quelqu'un a-t-il une explication?