40% de la production en bulle c est beaucoup ! C est peut être même un cas dans le secteur. Alors pourquoi produire autant si il n y pas de débouchés ?
Il y a certainement des vins qui se gardent comme 2005 ou la commercialisation est tardive, mais je ne pense pas que se soit toute les années comme ça, la preuve
Quant a dire que je suis a coté de la plaque en ce qui concerne "la nécessité de faire de la bulle parce que il y a une grosse demande", c est au domaine que l on ma dit ça, je ne l ai pas inventé!!
Questionnes donc un peu les personnes concernées et tiens moi au courant Jull, plutôt que d imaginer ou fantasmer ... Ou encore prendre ta vision des choses pour une réalité.

Je pense que Jull connait bien, même très bien le sujet><

Cordialement.

Gilles

Il fut un temps où produire des bulles permettait (il y a dix ans) de vendre plus facilement sur des marchés à l'export comme aux US. De mémoire, je me rappelle de ce que me disait François Pinon, excellent vigneron de Vouvray.

Ca me rappelle que je n'ai plus mis les pieds au domaine Foreau depuis au moinscinq ans, et j'avoue que ça me manque : j'ai loupé la GO 2011 (mais je compte sur le fait que tout ne soit pas encore vendu...) La GO 1990 fut superbe, un grand moment toujours renouvelé. Le Réserve 1989 1^ère Trie fut aussi un grand moment.

Ols, Jull t'a répondu un peu sèchement, mais tu affirmes beaucoup de choses sans trop de précautions, alors que tu devrais écouter ce qu'il te dit, car c'est lui qui connaît le mieux le domaine sur LPV, et pour cause.
Les vins secs sont mis en bouteille généralement au bout de 6 mois d'élevage et apparaissent généralement au mois d'avril-mai N+1. Les 2015 sont en vente désormais, non ? Cela dépend aussi des millésimes. Il me semble que les 2002 et 2005 en sec furent sortis peut-être un peu plus tard, en tout cas, chez Huet, ce fut le cas. Les demi-secs mettent un peu plus de temps à sortir, peut-être.
Les moelleux sortent aussi un peu plus tard. Pour ma part, j'admire la volonté de Philippe et Vincent Foreau (et toute l'équipe) de produire de grandes Méthodes Traditionnelles à Vouvray, avec de longues années sur lattes, quand le millésime le permet. Je ne les compare pas aux Champagne (enfin, j'essaie), mais je les savoure pour ce qu'elles sont : parmi les belles bulles produites en France.

Bon dimanche.
Phil

[size=small]PS : ça y est, ça me donne une furieuse envie de déboucher un Vouvray de Philippe Foreau.... zut ! les bouteilles sont un peu loin !:(X([/size]

Philippe Foreau ( Clos Naudin ) Méthode Tradi demi sec 2011

Les 4 cuvées de 2015 sont à la vente.La 5ème (la Goutte d'Or) aussi, mais sa distribution est laissée à la discrétion du Maitre des lieux.

Le Domaine propose aussi une bulle 2011 en demi sec. C'est assez inhabituel.
C'est actuellement plutôt fermé, mais on devine de belles notes citronnées, d'amande fraiche, de frangipane dans un registre assez tendu et minéral
Les 25g de SR si j'ai bonne mémoire sont imperceptibles par rapport à un demi sec tranquille au même taux.
Je lui préfère actuellement la version 2009 un peu plus large, fruitée et un poil plus évoluée.
Un peu de patience et ce demi sec à bulles se révèlera cet hiver sur une galette

A la lecture de vos post après ma question sur la répétition/légitimité de sortir en 2011/2015 2 GO.

Bon, les résiduels 2015 sont...disont du niveau d'une belle réserve vendue environ historiquement 40 €. J'avais beaucoup apprécié la GO 2011 et si ce n'est pas 90 (qui le demande ?) c'est un vin d'exception qui mérite une commercialisation à part. C'est aussi de ces rares cuvées qui font la réputation et le rêve d'une AOC entière.
Justement. C'est pourquoi je doute pour 2015 ( je précise encore : pas gouté à ce jour ) et en fonction aussi de ma modeste expérience en liquoreux de loire depuis le millésime 90, cela me rend à priori suspicieux.
Surtout si le prix, dernier point, devait largement dépasser celui de beaux quarts de chaume et autres orantium. Comme je connais la réponse, je vais faire comme 2011 : passer mon tour mais je ne doute pas que la demande sera suffisante. Pour combien de temps si ma méchante suspicion est avérée...

Pour toutes vos remarques sur le niveau du méthode traditionnelle réserve en général (j'attends de gouter le 2005), c'est un champenois qui vous dit que c'est un beau vin qui mérite ses 20 € !..surtout que chez foreau, en 2005...qu'est ce qui n'était pas superbe ?

"40% de la production en bulle c est beaucoup ! C est peut être même un cas dans le secteur"

En effet, la majorité des vignerons de Vouvray fait plutot 60% de bulles

Au domaine, un long temps sur latte est de rigueur, minimum 3 ans pour les bsa et 7 ans pour les Reserve

Quant à Ols, Phil a comme à son habitude était plus diplomate mais a parfaitement résumer, "tu affirmes beaucoup de choses sans trop de précautions"
Je recite encore "ça faisait rentrer de l argent au domaine rapidement", NON on ne peut pas dire cela, 4 ans au minimum actuellement là où la legislation impose 12 mois (et même 9 ou 10 mois actuellement pour pallier à un manque de stock et ne pas perdre de marchés)

Enfin, il y a toujours eût un peu de demi sec en bulle pour répondre à une certaine demande mais de l'ordre de 2000bt par an

Jull
Tu semble connaitre le domaine bien mieux que moi, je n en doute pas.
J y suis passé en coup de vent il y a 3ans et comme j ai la question facile, celui de la bulle est venu tout naturellement ainsi que celui de la biodynamie (je ne me rappel plus par quel biais, d ailleurs) Mais c est un autre sujet.

J ai retenu cette phrase au sujet des vins effervescents on m a dit que c était une "nécessité" dans produire -peut être un peu plus- car ça se vendait très très bien. Et si ça se vend très bien, et qu il faut en faire, c est pas par philanthropie j imagine, mais bel et bien pour faire rentrer de l argent en caisse ?!
Maintenant que ce ne soit pas "que" pour l argent, j en suis convaincu aussi.
Un domaine sans argent disparait et si la bulle permet d apporter une manne pécuniaire plus importante, ce n est certainement pas moi qui jetterai la moindre critique a ce sujet, bien au contraire car si les vins sont en plus de qualité (ce qui est le cas) c est joindre l utile a l agréable, comme je l ai dit plus haut.
Mais tu peux sélectionner les phrases qui t arrangent au gré de tes besoins
N oublient pas que c est au domaine qu on m a dit cela, je n invente rien !!!
Maintenant saches que je trouve cela très bien de leur part d être honnête et SURTOUT ma publication n avait rien de méchante ni d une critique. Ce que tu sembles prendre comme tel.
Maintenant laissons place aux CR's car les casses systématiques et "décorticages de phrases" me saoule plus qu un jéroboam de Gévéor

Décidemment on ne se comprendra jamais!

Que de banalités encore....

Oui les bulles c'est pour faire de l'argent, mais le sec, demi sec, le moelleux, le réserve, la goutte d'or aussi figures toi!

Et là où les vins tranquilles sont à la vente 10 mois après récolte, les bulles c'est 3/4 ans après, pour au final être vendus moins chers qui plus est, alors l'intérêt financier...

Place aux comptes rendus!

Ols, soyons clair : Julien travaille depuis de nombreuses années au domaine, donc il le connaît de l'intérieur bien mieux que nous tous ;-)
"On" t'a dit des choses au domaine, mais qui, comment, dans quel contexte ? Bref, fais confiance à Jull, il le mérite. :-)

Simplement, au lieu de faire comme beaucoup de domaines du coin, Philippe Foreau n'a pas cédé à la tentation de diminuer le séjour sur lattes de ses bulles et a toujours privilégié une prise de mousse et un "élevage" (qu'il me pardonne :-) ) long, toujours pour des raisons de qualité.
Sur un autre domaine de Vouvray, celui de François Pinon, je me souviens encore avec émotion de son magnum de 1989 qu'il nous avait offert, à moi et à ma future épouse en 2004, longuement élevé, une pure merveille, que j'ai goûté à quelques reprises, toujours avec un immense plaisir (et un prix défiant toute concurrence). Mais je crains qu'il n'ait jamais pu recommencer ce type d'exercice coûteux en temps et en moyens, que seuls certains amateurs savent apprécier. Trop de soucis de millésimes, des grêles, gels, etc. qui ne permettent pas toujours d'aller au bout de son désir du top, il faut rester pragmatique.
Beaucoup de clients préfèrent des bulles moins onéreuses et plus faciles à boire et les vignerons génèrent plus de marges et de "cash" en faisant de la qualité minimale, probablement. Philippe Foreau reste un passionné des belles bulles et de leur mariage gastronomique. Je ne peux qu'inviter tout amateur débutant (ou confirmé) à passer au domaine et à déguster en compagnie du Maestro : toujours une belle aventure !

Cordialement,
Phil

[size=small]PS : je n'avais pas vu le message de Jull, entre temps. Mais si, vous finirez bien par vous comprendre, y'a pas de raison si chacun fait des efforts... ;-)[/size]

"On" t'a dit des choses au domaine, mais qui, comment, dans quel contexte ?

dégustation éclaire il y a 3ans;
qui : je n en sait rien car je n ai pas pris sa carte d identité
Comment: en discutant tout simplement, mon interlocuteur m a dit simplement que faire du vin pétillant était une nécessité car c était un marché porteur et que la demande était forte !
voila, pas de quoi fouetter un chat en somme [size=x-small]en tout pas autant d altercation[/size]

Meuh non, on discute.
Il est évident que le marché des bulles est très important pour les domaines de Vouvray, qui subissent aussi, il me semble, la concurrence d'autres appellations françaises et étrangères (Espagne, Italie...).
Et faire des bulles, c'est prendre moins de risques en ramassant un peu moins mûr que sur les secs, la plupart du temps, avec des rendements plus élevés et en ramassant plus tôt, sur peu de tries (le chenin à Vouvray nécessite souvent pas mal de passages lors des vendanges si on veut ramasser mûr... je parle sous le contrôle de Jull), avec moins de risque de pluies au cours des vendanges parfois tardives sur certaines tries. La double chaptalisation compense ensuite les faibles degrés d'alcool et l'acidité élevée et on peut ainsi produire en quantité des vins moins coûteux pour les domaines et plus rémunérateurs que des secs, par exemple. C'est l'inverse qui se produit chez Foreau, sa réputation étant faite sur son sérieux et la qualité de toute sa gamme (ce qui n'exclue pas des mauvaises surprises, ça peut arriver, mais c'est rare).

Sur ce, je reviendrai dans cette rubrique quand je mettrai à nouveau la main sur quelques bouteilles du Maestro. Je me demande si je ne vais pas tenter le sec 1984, dont il me semble au moins un exemplaire (un salut amical à Thien, au passage).

Cordialement,
Phil

correction

jlj

[size=small]Correction itou[/size]

Merci à Jean-Luc pour sa grande courtoisie.

Je rebondis sur quelques points de ces derniers jours :

Oui le domaine change de bouteilles, (toujours des bourguignonnes, mais désormais "jaunes" et non plus vertes), d'étiquettes et d'étiqueteuse mais le principalement changement sur 2015 reste celui des bouchons : le plus important à mon sens.

Je tenais aussi à apporter mon soutien aux domaines qui continuent à croire dans les vins liquoreux malgré la difficulté de les vendre sur un marché peu porteur : non "Ceux qui font du liquoreux tout les ans chaptalisent chaque année, c est aussi simple que cela."
Allez goûter les vins de Catherine et Philippe DELESVAUX à St Aubin de Luigné (49) pour vous faire une idée et prendre un cours.
Pour info, ce domaine sert de référent pour la détection des chaptalisations sur les vins de son secteur géographique (cf analyse isotopique par résonance magnétique).

Concernant les bulles, il ne faut pas oublier que les jeunes vignes sont vigoureuses et pas encore suffisamment qualitative pour produire de grands vins (tranquilles ou liquoreux). Elles offrent une matière adéquate pour produire des bulles. Celles-ci n'en sont pas moins de qualité.
Côté finance et rentré d'argent rapide, dernier exemple au domaine : Brut Réserve 2002 dégorgé en décembre 2014 et mis à la vente mi-2015 .....

A bientôt

Hervé

Un CR sur un passage récent au Domaine peut être?

Pt'it philou, le sec 1984, acheté au domaine il y a moins de 10 ans, n'est toujours pas prêt à boire. le sera t-il un jour, c'est disons...particulièrement faible en matière et riche en acidité.
Notons qu'il était vendu à très bas prix de mémoire, et que c'est une quasi exception à ce niveau de qualité dans la gamme depuis que je connais le domaine (millésimes 90 et ultérieurs).
Mais il m'a gentiment permis de rentrer et offrir quelques 1984 à des ami(e)s né(e)s en cette année de daube dans la moitié nord de la france, ailleurs je sais pas.

Ce sec 1984 offre désormais une propédeutique au citron confit. C'est très citron confit, mais pas beaucoup d'autres choses, même si... c'est pas si mauvais que ça finalement.

Concernant les 1984, Latour 1984 est pas trop mauvais par exemple (j'ai dû le goûter trois fois, il me semble). Enfin, à ce prix, mieux vaut mettre ses sous dans d'autres crus et surtout sur d'autres millésimes.

Cordialement,
Phil

Domaine Clos Naudin (P. Foreau) Vouvray Sec 2005

Petite déception hier soir avec ce vouvray sec de grand millésime. Je m'attendais à plus de complexité et de volume. Le vin est en fait certes bien fait, droit, pur mais un peu limité.
Aromatique sur le coing, le tilleul, le fumé. Bouche un poil stricte et manquant de gourmandise. Ça se boit bien malgré tout.
Bien +

Denis

Denis,

J'en ai une en cave que je compte bientôt ouvrir, je te donnerai mes impressions.

Bu chez les Normands

Domaine du Clos Naudin, Vouvray demi sec, 2007



Robe assez dorée.
Nez douteux, où de fortes senteurs poussiéreuses parasitent à l'excès un ensemble délicat, sur des notes florales.
Confirmation du léger bouchon en bouche où, si l'on évite les notes véritablement chlorées, le vin s'abime toujours dans des goûts de vieux fond de tiroir qui perturbent un ensemble qui semblait pourtant joli, sur des notes de fruits blancs et d'un bel équilibre.
Mais la finale qui s'effondre et le réchauffement confirme trop le bouchon pour y prendre du plaisir.
ED

[size=x-small] Suite... [/size]

Domaine du Clos Naudin, Vouvray demi sec, 2009

images.glop.fr/OlivL...
Robe jaune paille.
Nez assez discret, sur de délicates notes florales qui m'évoquent le jasmin.
Bouche délicieuse, tendre en attaque, d'une sucrosité fraiche très agréable car bien tempérée par une belle acidité.
L'aromatique est un peu fermée mais l'équilibre du vin titille sacrément bien le palais dans un effet de gourmandise assez irrésistible.
Finale d'une belle fraîcheur et au sacré goût de reviens-y.
Très bien.

foreau 2010 vouvray brut

achetée à la cave du forum à reims

très beau nez sur le citron confit, les agrumes, belle pureté

la bouche présente de prime abord une très belle bulle d'une magnifique finesse, la bouche est fraiche, belle matière fine et élégante, précise avec ce qu'il faut d'énergie pour palier à nos envies de soif, belle acidité qui soutient une petite longueur, très droit et pur, une bubulle de plaisir

très bien !

[size=x-small] Même bouteille que Fred, ci-dessus [/size]

Philippe Foreau, Vouvray Brut, 2010

images.glop.fr/OlivL...
Robe très claire, à peine teintée.
Premier nez assez terne, presque poussiéreux mais qui va se réveiller dans le verre pour libérer de jolies senteurs fruitées, entre la pomme reinette et les fruits blancs.
Bouche nerveuse construite autour d'une acidité élevée mais sans raideur ni sécheresse, bien vivifiée par une bulle fine et agréable et qui donne de la présence à une matière légère et agréable.
Finale nette, sans grande persistance toutefois.
C'est bon !

Deuxième bouteille bue.

Robe: or soutenu
Nez: bergamote, abricot mûr, miel. La prise température donnera un côté cire d'abeille
Bouche: ample, gras moyen, très belle acidité avec une belle fraîcheur donné par une légère libéralité. Finale vive sur des arômes d'agrumes et de fruits jaunes.

Deuxième belle rencontre avec cette bouteille qui se montre ludique et généreuse. On en redemande.

Syl20

Mon BLOG

Bue lors de cette belle soirée

Domaine du Clos Naudin – Vouvray demi-sec 2008

Très belle robe jaune dorée.
Même s’il ne se livre pas pleinement, le nez est beau également, aérien sur les fruits jaunes, la cire, ça truffe un peu aussi.
Bouche bien équilibrée, belle matière et acidité, ronde. Je note une petite faiblesse en milieu de bouche mais ce se conclue bien avec une finale assez longue sur les fruits jaunes, la truffe, la cire, le demi-sec mérite bien son nom, il y’a un côté tendre et sec à la fois.
Bien+

Vouvray sec 2013 : Robe claire et brillante, nez étonnamment ouvert. L’attaque en bouche est marquée par une acidité tranchante qui signe la race du cépage, il y a un côté sèveux très plaisant. Le milieu de bouche est un peu serré et la finale d’une longueur moyenne est marquée par une astringence salivante. Un vin sans concession, avec une nette austérité en bouche. Bien +.

Vouvray sec 2014 : quelques reflets verdâtres distinguent la robe de ce 2014 de celle de son aîné d’un an. Le nez est beaucoup plus complexe sur les fruits blancs et le tilleul. En bouche le vin est large, avec un côté très salin marqué et des agrumes qui ressortent davantage qu’au nez. On retrouve ce côté astringent et surtout cette salinité qui étire le vin sur une belle finale. Très Bien.

Vouvray sec 2015 : Nez d’une grande pureté aromatique, floral, avec d’étonnantes notes poivrées. La bouche est riche, encore serrée, avec une sensation de masse tannique, de pierre chaude (terroir), et une acidité bien présente qui contrebalance les 5g de SR. L’ensemble confère une sensation d’énergie au vin. La finale est très longue sur la minéralité et toujours ces notes de poivre blanc. On distingue une touche de mirabelle dans le verre vide. Très Bien actuellement et potentiellement excellent d’ici une dizaine d’années.

Comme on évoque sur ce 2015 un équilibre et un potentiel qui évoque le 2005, notre hôte part nous chercher une bouteille de ce millésime.

Vouvray sec 2005 : Le premier nez jaillit du verre sur des notes fumées remarquables, et un côté floral, de l’amande, du miel, du camphre. On passe de longs instants dessus... Magnifique ! On retrouve ce fumé en bouche, et cette sensation de pierre chaude déjà présente sur le 2015. Seul un léger déficit en acidité fait que la bouche restera pour moi en deçà de ce très beau nez. Très Bien + (Excellent si on ne retient que le nez).



Vouvray demi-sec 2015 : un profil presque alsacien : poire, une légère touche de litchi. En bouche le vin se démarque par son acidité qui équilibre parfaitement les 27g de SR et lui confère une astringence qui relance le vin en milieu de bouche. Beaucoup d’énergie là encore sur ce 2015. Très Bien.

Vouvray demi-sec 2008 : Notes de truffe blanche, de coing, belle acidité : profil archétypal du millésime, bel équilibre, et longueur correcte. Côté exotique (coriandre) au réchauffement dans le verre. Longueur correcte, à point actuellement. Très Bien.



Vouvray moelleux 2008 : robe soutenue, le nez présente quelques notes évoluées (champignon) et de camphre. Enorme acidité en bouche, et de beaux arômes d’abricot confit. Très Bien +

Vouvray moelleux 2015 : Nez manquant de précision ou bien alors pas encore complètement en place. En bouche c’est bien mieux avec des arômes de poire, de prune, de figue fraîche. Cette bouche a gagné en tension et en précision par rapport à ma première dégustation mi-juillet. Il reste néanmoins pour moi le moins convaincant de la gamme des 2015. Très Bien -.

Vouvray moelleux réserve 2015 : On retrouve la poire, la prune (mirabelle), mais avec des notes confites remarquables de précision. C’est à la fois digeste, sensuel, et en même temps possédant intrinsèquement un énorme dynamisme, une énergie là encore remarquables. Le camphre, les raisins de Corinthe, viennent complexifier l’ensemble sur la finale. Pour moi absolument irrésistible en l’état et avec un potentiel évident. Grand Vin .

Vouvray « La Goutte d’Or » 2015 : Nez somptueux où l’on retrouve la gelée de coing, les petits fruits rouges, la poire. La bouche est d’une fraicheur incroyable, le sucre est parfaitement intégré. C’est sensuel, et le vin gagne en amplitude en milieu de bouche, là où l’acidité prend le relais pour étirer une finale interminable sur la fraise et la groseille. Le fonde de verre sur la confiture de fraise est un pur bonheur de précision. Grand Vin .

Vouvray moelleux réserve 1989 : Robe ambrée, évoluée. La trame acide est très présente et le vin trace en bouche de façon remarquable. Grande précision aromatique, du coing, du safran, des raisins de Corinthe, de la date confite… Sensation de pierre chaude conférée par le terroir. J’y retrouve également des notes torréfiées. Bouteille encore très en forme aujourd’hui. Excellent.

Une série une nouvelle fois très convaincante, et un millésime 2015 de tout premier plan.

Tagada tsoin tsoin ça se boit sans faim...M'enfin qui boit sans faim, tant que y'a d'la soif. Passons passons ce premier moment d'égarement. Bref pour l'apéro (y'avait du fenouil de l'orange et des mini quenelles à l'olive de Nyons), je me suis dit d'humeur guillerette, bon sang (n'a fait qu'un tour) mais c'est bien sur, ce diable de vouvray qui à la cave te faisait de l'oeil, le bougre, c'est pour ce soir. Allez mon coco, allez mon bijou, dis nous de quel bois tu te chauffes. Et là pfffiou, vouais vouais vouais c'est pas d'une complexité inouïe, d'une longueur en bouche faramineuse, mais diantre, que cette bouche est énergique, vigoureuse, dynamique, enthousiasmante quoi. Tu bois ça, tu sens tout revigoré, comme après un bon bain de minuit en Bretagne mi-novembre, la fesse bleue et le cerveau congelé mais le sourire extatique. ça fait du bien quoi.

Philippe Foreau ( Clos Naudin ) 2011 vouvray brut
acheté sur le net pensant (et j'en suis certain) avoir acheté le 2010 qui nous avait tant plu lors de la dernière LPViade...
bref j'essaie tout de même
bulle assez envahissante au départ et après un double-carafage (je n'aime toujours pas les bulles ) la bulle s'affine, mais le nez reste diffus, un peu de pomme, un peu de pêche ?
la bouche restera malheureusement à l'avenant, mollassonne, sans caractère, manquant à la fois de peps, d'acidité, de définition et de précision, l'impression de boire sans aucun plaisir une bulle très bas de gamme, très très bas de gamme même... aucune longueur pour un vin semblant en plus dilué...
mon beauf voulait sortir ses roncier, on aurait du...
aux antipodes du 2010
quel intérêt de millésimer ?
très BOF

HERVE37 écrivait:

---

> Je rebondis sur quelques points de ces derniers
> jours :
>
> Oui le domaine change de bouteilles, (toujours des
> bourguignonnes, mais désormais "jaunes" et non
> plus vertes), d'étiquettes et d'étiqueteuse mais
> le principalement changement sur 2015 reste celui
> des bouchons : le plus important à mon sens.
>
> Je tenais aussi à apporter mon soutien aux
> domaines qui continuent à croire dans les vins
> liquoreux malgré la difficulté de les vendre sur
> un marché peu porteur : non "Ceux qui font
> du liquoreux tout les ans chaptalisent chaque
> année, c est aussi simple que cela."
> Allez goûter les vins de Catherine et Philippe
> DELESVAUX à St Aubin de Luigné (49) pour vous
> faire une idée et prendre un cours.
> Pour info, ce domaine sert de référent pour la
> détection des chaptalisations sur les vins de son
> secteur géographique (cf analyse isotopique par
> résonance magnétique).
>
> Concernant les bulles, il ne faut pas oublier que
> les jeunes vignes sont vigoureuses et pas encore
> suffisamment qualitative pour produire de grands
> vins (tranquilles ou liquoreux). Elles offrent une
> matière adéquate pour produire des bulles.
> Celles-ci n'en sont pas moins de qualité.
> Côté finance et rentré d'argent rapide, dernier
> exemple au domaine : Brut Réserve 2002 dégorgé
> en décembre 2014 et mis à la vente mi-2015
> .....
>
> A bientôt
>
> Hervé

Je partage ton soutien aux vignerons qui continuent de croire aux vins liquoreux coûte que coûte...ce n'est pas toujours simple pour eux. C'est un marché compliqué et des vins parfois difficiles à vendre (à quelques exceptions). J'ai beaucoup d'admiration pour ces gens, mais en tant que passionné de liquoreux je suis peut-être un peu partial...

Domaine du Clos Naudin, Vouvray sec 2014

Nez délicatement ciselé sur la pierre mouillée, les fruits jaunes et, à l'aération, le coing. La bouche est sur un équilibre fruité et vif à la fois, citronné, avec une bonne concentration. L'aromatique en bouche évoque plutôt le citron avec des note de verveine et de coing, et on y retrouve la minéralité du nez. Jolie longueur.
J'adore, même si ça semble bien jeune ce n'est pas fermé ni hyper-acide. La prochaine est programmée pour dans deux ou trois ans.