Pas pour ma part, c'est un peu tôt.
J'ai prévu d'ouvrir ma première bouteille de Monts Damnés 2009 dans deux ans.

Jean-Loup

Comme Jean-Loup, même pas encore touché les Caillottes. Je pense que vu la richesse, il faut laisser du temps pour que ça se mette bien en place.

J'ai goûté la Grande Côte 2009 en 2013 et j'en garde un très bon souvenir. Il y avait un peu de sucre résiduel, ce qui n'était pas pour me déplaire. Un grand vin en devenir.

Julien MICHEL écrit: J'ai goûté la Grande Côte 2009 en 2013 et j'en garde un très bon souvenir. Il y avait un peu de sucre résiduel

C'est le moins qu'on puisse dire, de mémoire, il y en a même "beaucoup" pour un Sancerre sec . Je me souviens soit d'un chiffre aux alentours de 15 g/l... il faut que je vérifie mes notes.

Ah oui effectivement !! En tout cas même si c'était tôt pour boire cette bouteille c'était déjà superbe. À revoir dans 10 ans. Combien y a-t-il de SR dans les cuvées Paul en moyenne ?

Julien MICHEL écrit: Ah oui effectivement !! En tout cas même si c'était tôt pour boire cette bouteille c'était déjà superbe. À revoir dans 10 ans. Combien y a-t-il de SR dans les cuvées Paul en moyenne ?

Il n'y a pas de moyenne chez François Cotat, il fait ça comme ça vient... Je dirais en terme d'échelle, entre 25 et 50g/l... mais ce qui compte, c'est plutôt les équilibres. Les Grande Côte et compagnie sont d'équilibre sec même s'il y a du SR (qu'on perçoit normalement à peine). Pour Paul, il y a toujours un côté moelleux ressenti. Par contre, ça ne boit quand même sur des plats normaux ou des fromages, pas des desserts.

J'ai bu il y a quelques années une cuvée Paul (je ne sais plus le millésime, probablement milieu de la décennie 1990) et je suis passé complètement à côté. C'est peut être pour cela que je ne me souviens même pas du millésime !! Je m'attendais à un vin liquoreux-moelleux et je suis tombé sur quelque chose où le sucre était peu présent. L'équilibre n'était pas celui d'un sec ni d'un moelleux, j'ai été complètement dérouté... J'aurais dû la garder un peu et la boire plus tard après avoir goûté plus de vins du domaine. Depuis j'en ai goûté plusieurs et je suis addict !

Ah oui, Paul, c'est effectivement déroutant comme vin. En fait, il faut le considérer comme un sec et le boire et accorder comme tel.

Tu as raison.

Je pense que je vais en racheter dans quelques temps pour re-tenter l'expérience. Le truc c'est que c'est un vin compliqué à trouver...

Dans le commerce, en effet, ça représente plus ou moins 500 bouteilles par an...

Tous les millésimes de années 2000 sont top. 2009 qui sera bientôt en vente est TRES atypique. Je conseillerais 2008, par exemple.

Pourquoi atypique le 2009 ? Vous l'avez goûté ?

Oui. Je dois avoir posté une note de dégustation l'année dernière. C'est un très beau vin, mais c'est plus en puissance que d'habitude.

Une premiere pour moi.
Nez de liqueur de mure,
En bouche c'est un poil terreux et sous bois évolué, court en bouche
Puis cela s'estompe pour montrer un visage goulayant, champetre, limite un peu sucré mais avec une acidité.
En consultant lpv j'ai appris que c'est du pinot noir.

Bref super deroutant

Pinot Noir sans FML, peut être déroutant pour ca. Marrant que tu en aies goûté, 2013 est tres rare, je crois bien ne meme pas avoir goûté ce millésime au domaine... mais vue l'année difficile, je ne pense pas que ce soit le meilleur exemple de cette cuvée.

Et bien, je l'ai acheté chez idealwine par erreur (je croyais que c'etait du blanc) en vente direct (comme quoi on trouve de tout sur idw)
En reconsultant mon historique sur idw, je m'aperçois que je l'ai payé fort cher.

Sancerre – François Cotat – Culs de Beaujeu – Cuvée spéciale – 1996

Bouteille bue lors d’une dégustation mémorable sur les années en 6 relatée ICI .

Jean-Loup
Bouteille ouverte pendant deux heures puis carafée pendant une heure.
La robe est très claire, de couleur paille à peine prononcée.
Très intense lors de l’ouverture de la bouteille, le nez s’avère explosif au moment de la dégustation, avec toujours ces arômes de fruits exotiques prégnants, sur le fruit de la passion, la mangue et l’ananas. Des touches forales et de buis viennent complexifier l’ensemble.
La bouche est une véritable friandise, les quelques grammes de SR (je pensais un peu moins de 10 … puis un peu plus) étant compensés par une acidité énorme et un fruit savoureux, l’ensemble d’un équilibre juste et précis. La superbe finale dynamique n’est pas rectiligne car elle donne une impression de plusieurs rebonds successifs.
Sur un foie gras poêlé, le sucre se fond encore plus et l’accord est quasi-parfait : merci à Chantal et Claude de nous l’avoir fait tester auparavant, et merci à Claude et Bernard pour le cadeau d’un tel vin !
Très Bien ++ / Excellent

Vivien
La robe est d’un or clair brillant. Le nez est exubérant : agrumes, ananas, passion, mangue, pâte de fruits, grand volume. L’intensité sur le carpaccio d’ananas victoria et les fruits de la passion est juste démentielle !!! La bouche est d’une complexité immense, folle même. Quel volume, quelle largeur, une quintessence de fruits exotiques (et là, le carpaccio d’ananas et de passion, vous avez l’impression d’y être !!!), de jolies notes florales le tout porté par une acidité résiduelle d’une justesse diabolique, une richesse apportée par quelques sucres résiduels, une petite pointe de miel, de fins amers en finale, avec une longueur sensationnelle et quelle rémanence. Un vin sublime !!!
Excellent + / Grand vin
Il est à noter que l’accord avec le plat s’est révélé juste parfait, étirant le vin encore plus et estompant l’impression de sucres résiduels. C’était fusionnel.

Julien
Premier nez peu engageant sur un pipi de chat prononcé, puis il s'ouvre sur le fruit de la passion, la menthe, l'ananas devenant plus gourmand.
Ceci dit ce côté variétal reste en trame de fond.
La bouche en revanche est superbe!
Les sucres donnent du corps, du gras et de la gourmandise au vin tout en restant très équilibrés grâce à la belle acidité qui retend la bouche et allonge le vin.
Un vrai vin de bouche sur cette bouteille (pour moi)!
Excellent

Paul
Comme mon voisin, j’ai eu quelques difficultés avec le nez très buis et pipi de chat, même si cela s’est atténué et a permis de laisser la place a de très belles notes de fruits exotiques (mangue, ananas) ; aucune réserve sur la bouche, en revanche, la légère sucrosité étant parfaitement équilibrée par une belle acidité qui étire longuement le vin ; de la largeur (la matière est riche avec une grosse maturité) et de la longueur. A boire sans modération.

Florent
Robe sans évolution !
Nez sur l'ananas, la mangue, les fruits exotiques et le bourgeon de cassis qui apporte de la fraîcheur.
La bouche est ronde, avec une matière pleine, le sucre résiduel apporte de la gourmandise, mais le vin possède en même temps une très belle tension et un bel équilibre. Légers amers en fin de bouche. Ça se boit tout seul et c'est délicieux. La jeunesse pour un vin de 20 ans est impressionnante !
Excellent

Eric
La robe est plutôt pâle, sans signe d'évolution. Le nez est d'abord à fond sur le cassis (bourgeon, fruit, bonbon) au point d'en être dérangeant, avant de partir ensuite sur les fruits exotiques et des notes florales (rose). Dès l'attaque, on est happé par une acidité ciselée très intense, contrebalancée par une matière ronde et riche, limite onctueuse. Cette émouvante opposition se poursuit en finale, à la fois tendre et exotique (avec quelques sucres résiduels) et tranchante/tonique. Un vin magnifique qui laisse sans voix. À peu près tout le monde part sur une cuvée spéciale de Cotat ... et sur le millésime 1996. Bingo pour les deux.
À noter que l'accord avec le foie gras fonctionne superbement. C'est tellement plus enthousiasmant que l'éternel Sauternes...

Amitiés oenophiles,
Jean-Loup

Je ne connaissais pas cette cuvée !! Comment a t-elle été vinifiée ? Un peu comme la cuvée Paul ? Quelle chance d'avoir goûté ce flacon... ()

julien MICHEL écrivait:

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> Je ne connaissais pas cette cuvée !! Comment a
> t-elle été vinifiée ? Un peu comme la cuvée
> Paul ? Quelle chance d'avoir goûté ce flacon...
> ()

La cuvée spéciale était l'ancienne dénomination de la cuvée Paul, dans l'esprit de ce que faisait le père de François (je crois que le premier millésime solo de François est 1998. Certains pourront sûrement confirmer. En tout cas, il y a une cuvée spéciale en 1997 mais Guillaume et Paul en 1998 et pas de sépciale). Certains fûts étaient mis de côté et embouteillés séparément (il faut savoir qu'avant François, les fûts étaient embouteillés l'un après l'autre, entraînant donc des différences substantielles). La cuvée Paul / cuvée spéciale n'a pas de vinification particulière, c'est simplement une pièce qui ne fermente pas complètement.

La cuvée spéciale 1996 était en vente en 2001 et je m'ai revue quelques fois ensuite, je pense, et c'est en effet remarquable...

Ok d'accord merci pour les informations. C'est un domaine que j'aime énormément. Autre interrogation qui me vient à l'esprit et qui n'a rien à voir... Entre les vins de François et ceux de Pascal y a t-il des grosses différences ? Je parle en terme de travail à la vigne et de vinification ? C'était le même domaine à la base et qui a été partagé en deux entre deux frères c'est ça ?

Début de réponse: déjà soulevé ici

jlj

Super merci

un article intéressant sur les deux en anglais

jlj

Merci ! Je vais ressortir mon anglais du lycée... lol

C'est vrai que l'article est sympa. Il n'est pas daté par contre, et je pense qu'il est assez vieux. Sans doute du début des années 2000, non ?

Matthieu,

- Je crois en effet que le dernier millésime de la cuvée spéciale est 1997 et le premier de la cuvée Paul 1998.

- Une autre différence me semble être que la cuvée spéciale conservait une unicité de lieu-dit (ci-dessus Culs de Beaujeu) alors que la cuvée Paul est un assemblage (Culs de Beaujeu, Monts Damnés, ...) de raisins laissés sur pied pour atteindre une surmaturité.

Jean-Loup

Oui c'est vrai, le lieu dit était conservé pour la cuvée spéciale. Mais par contre je ne suis pas certain que le raisins soient laissés plus longtemps. Pour moi, c'est juste une affaire de fût.

je confirme utilisation plus que raisonnable du souffre...tout est fait pour sublimer le vin donc pas besoin de le dénaturer !!!

Cher Bacchus:) (un prénom ?), auriez-vous une idée de la quantité de soufre totale utilisée par François Cotat ?
C'est un sujet récurrent. Pour que chacun puisse juger si c'est raisonnable, ce serait intéressant d'avoir une information précise.
Louis-Benjamin Dagueneau m'avait indiqué être autour de 100 mg/l de soufre total pour maintenir 30 de libre (dosage et correction réguliers en élevage et à la mise), j'aimerais bien savoir pour François Cotat (Matthieu - hyllos- nous avait rapporté qu'il visait cette même dose de libre).
Beaucoup d'autres bons vignerons de Sancerre (qui ne savent certainement pas plus que nous) émettent des avis assez tranchés au sujet du soufre dans les vins de François Cotat, de même que des journalistes.

Merci par avance,
Cordialement,

Laurent

Il m'a encore dit La dernière fois, 70g total. Donc 20-30 de libre.

Cotat ne blinde pas ses vins, c'est certain. Et en effet c'est assez étrange cette obstination à parler du soufre chez lui...

Effectivement, étonnant que beaucoup de personnes (y compris des pointures) évoquent des vins hautement soufrés.
Désinformation donc.
Le profil "atypique" des vins de Cotat (très souvent ingrats en jeunesse) doit expliquer cette idée répandue.

Cordialement,

Laurent