'Le dénigrement systématique de toute la presse vin ne m'amuse plus, je trouve même ça un peu lassant et terriblement à la mode !'

En total désaccord mais alors à un point ! Je sais bien qu'en terme de mode, il y a un effet balancier, un coup à gauche, un coup à droite mais là, si tu penses qu'il est l'heure de donner un coup dans l'autre sens, tu te trompes.

Il se trouve qu'ici, sur LPV, il y a une population qui a un sens aigue de l'esprit critique, de l'indépendance et cela au-dessus de la moyenne, cela est heureux, cela est ni lassant, ni une question de mode et cela est salutaire, pour nous même et pour l'esprit de ce site.
Or, il se trouve aussi qu'il y a des points très critiquables dans ces revues, des points inhérents au système, inhérents à l'esprit d'une revue mais aussi inhérents à ce qu'est le vin.
La logique est donc que ce que tu appelles à tort 'dénigrement' subsiste......
Autre chose, quand on critique cela ne veut pas dire que l'on s'amuse.

Si on fait un parallèle, quand on garde un esprit critique, il est tout à fait logique de déplorer systématiquement le discours affligeant des politiques consistant à capter l'électorat. Seulement là, il faut faire attention car derrière il y a un enjeu terrible : celui de la démocratie , ici, en matière de vin, l'enjeu, j'en ai rien à faire.....alors je continuerai à critiquer ce que je trouve critiquable. Critiquer les critiques, c'est acceptable non !

Jmm

Martinez écrivait:

---

> Autre chose, quand on critique cela ne veut pas
> dire que l'on s'amuse.
>
> Jmm

Je n'ai pas écrit que les "dénigreurs" s'amusaient mais que le dénigrement ne m'amusait pas, la nuance est importante !

Quant au reste, que dire, on ne peut que partager l'idée de l'importance de la critique et de la liberté sur LPV, cela ne veut pas dire que l'on doit partager le goût de la critique systématique de la presse spécialisée ... Je pense, à tort apparemment, qu'il y a du bon dans la presse spécialisée, tout ne l'est pas évidemment, mais quand même il y a de bons articles et interviews, des dégustations de vins que l'on ne voit pas forcément sur LPV.
Je ne suis pas naïf, la presse n'est pas indépendante (en dehors d'une publication à la marge), mais aucun titre ne l'est quelque soit le type de sujet !
Pour autant, doit-on penser que les abonnés et lecteurs de ces revues sont des "idiots qui n'y comprennent rien" (c'est pour moi, et j'insiste sur le fait que personne n'a écrit un tel propos) ?

Personnellement, je trouve le sujet intéressant parce que vraiment, j'aime atrocement les formats papiers, et je suis donc certainement subjectif, mais ces formats m'ont permis d'apprendre beaucoup et de découvrir énormément de vins, je les pense donc complémentaires d'un site comme LPV ...

Je vais donner du soutien à Guillaume, j'ai repris la lecture de la RVF et les derniers numéros (pas lu celui sur les primeurs par contre) m'ont semblé dignes d'intérêt (notamment un très bon article sur le cerveau dans le n° de mai) même pour le plus blasé des amateurs. Reste le problème des éditos

Bon ceci dit, je coince sur Miss Glou Glou et la Cocaïne pour le premier n° de Magnum mais je ne dis pas que je ne l’achèterais pas si je prends le train

Marc

Ce que je trouve un peu exaspérant dans le sommaire de ce "en magnum", c'est cette volonté de faire fashion en mettant en avant Lolita Sene et Miss Glougou. Sauf que je ne pense pas que leur public achète beaucoup de Leroy ou de magnum de Pavie ou d'Hermitage à 500-600 € la quille. Ou que les acheteurs de ces bouteilles soient fans des deux demoiselles. On est vraiment dans le grand écart, même si c'est une posture que semble affectionner Nico de Rouyn. Bettane, on a plus de mal à l'imaginer dans cette position

o_g écrivait:

---

> Est-ce que la caisse de 12 magnum de Miss Glou
> Glou fait partie du magasine ?
>
> Il y a de quoi s'interroger quand on voit ça sur
> le site
> www.mybettanedesseau...
> -caisse-de-12-magnums
>
> Miss Glou Glou recommande chaudement le Magnum de
> Pavie 2010 à 580 €, je ne résiste pas à l'envie de
> vous faire partager la description de ce vin
> certainement déjà légendaire :
>
> Coloré, très généreux en alcool et en étoffe de
> texture, floral au nez, plus appuyé en bouche,
> très long, encore une fois monumental pour le
> millésime.

Bonjour,

Juste une précision puisque je tombe sur ce commentaire et pour que tout soit transparent :
la description citée au-dessus n'est pas de mon fait mais, comme précisé dans l'article, il s'agit de la "note de dégustation du guide Bettane&Desseauve". Le reste des textes de cette rubrique (hors compte-rendus de dégustation, donc) sont de moi. Tout cela est clairement formulé.
Je ne recommande pas chaudement ce magnum, on m'a demandé un portrait chinois de ce vin, ce que j'ai fait. Je n'ai jamais souhaité en encourager la vente par le biais de ce portrait chinois. Après, si vous n'aimez pas mes textes, c'est votre avis et votre droit, je n'en débattrai pas.

Par ailleurs, on (un journaliste du Monde) m'a en effet fait passer une newsletter intitulée "Miss GlouGlou: sa caisse de 12 magnums" envoyée par My BettaneDesseauve, renvoyant tous les abonnés au lien posté ci-dessus. J'en ai été très choquée et fâchée. Choquée parce qu'en effet, cela s'apparente à de la pub, cela donne l'impression que je fais la réclame de ces vins et c'est totalement déplacé. Choquée ensuite parce que Bettane & Desseauve n'a pas pas l'autorisation d'exploiter mon nom de blogueuse sans mon accord ou celui de la rédaction du Monde.fr, propriétaire du nom. Ce n'est pas parce que j'écris un article pour eux qu'ils peuvent en tirer une communication avec mon nom de blog. D'autant qu'ils ne m'ont bien sûr pas demandé l'autorisation avant de poster ce titre, ni même avertie de sa publication. Je leur ai fait part de mon désaccord sur ce point, je leur ai demandé de ne plus jamais procéder de la sorte. Ils ont reconnu que c'était en effet "un procédé un peu cavalier" et m'ont promis de ne le plus le refaire.
Honnêtement ? cette histoire a échaudé ma confiance. J'étais furax quand je l'ai reçu via un journaliste, je le suis à nouveau en vous lisant (pas contre vous, évidemment).
Voilà, vous savez tout.

Bonne journée à vous

Ophélie (Miss GlouGlou)

Merci beaucoup de cette mise au point, Ophélie !

Pour que tout soit clair de mon côté aussi, même si je pense que vous l'aviez certainement compris, mon message ne vous visait pas personnellement mais se voulait une pointe contre ce qui ressemblait à une communication fort maladroite du site B et D.

Par ailleurs, j'avais demandé clarification en commentaires sur le site B et D, mais mon message n'est hélas jamais passé.

Bonne journée à vous aussi,

Olivier

Franchement, je suis mieux en Slovénie à déguster les vins de Jéruzalem à en faire le commentaire même si c'est pour 15 lectures, loin de tous ce bordel et loin très loin des chichis de Bettane, de ses leçons et de ses insultes. Je vois quand même que ça ne s'arrange pas trop du côté de la moralité. Du coup ses insultes prennent une toute autre dimension.
merci pour lien Oliv, mais oui, ça m'avait échappé.

Chère Ophélie, votre prénom, c'est quand même plus joli que miss glouglou.

Merci d'être venue mettre les pendules à l'heure ici. Ceci dit, vous lisant un peu, je trouve que ce décors de strass et de paillettes, même si ça vous fait manger un peu, ça ne vous va pas très bien.

ici, il fait chaud aussi, mais le vin est vif !

Merci o_g et Jérôme d'avoir pris le temps de me lire et de répondre avec bienveillance.
Et pas de souci, je comprends.
"Chère Ophélie, votre prénom, c'est quand même plus joli que miss glouglou. "
Miss GlouGlou reste mon nom de blog et, même si je n'y écris plus guère, c'est lui qui m'a permis de débuter dans le vin. Donc je le garde en affection, je lui dois beaucoup. Mais en effet, je signe désormais les articles de mon vrai nom... même s'il est moins connu
Les strass et les paillettes, vous l'avez bien compris, me sont bien utiles pour manger, et c'est important de manger pour pouvoir boire ! Soyez rassuré, j'écris également avec moins de cotillons (le supplément Vins du Monde paru le 14 juin entre autres)... Et mon petit doigt me souffle que ce sera de plus en plus le cas, ce qui me permettra je l'espère de choisir à l'avenir mes collaborations avec, disons "davantage de sérénité".
Bonne soirée,
Ophélie.

mazette !
voilà un Neiman qui démarre au quart de tour !

bon, j'imagine que je ne suis pas le premier à vous faire cette vanne foireuse, mais j'ai préféré devancer Mgtusi....

HAHA, bien vu !
(je préfère ça à un "J'ai coincé le Neiman" ou "le Neiman est bloqué" :-D

Ophélie, je suis plutôt content de vous lire ici, vous n'avez pas à me remercier ... Et puis c'est plutôt courageux de votre part de venir vous frotter aux forumeurs. ça part vite en vrille ici !

Olivier

Ophélie, je suis plutôt content de vous lire ici

Je n'ai pas pu le dire plus tôt, j'étais en vacances à Venise, sans ordinateur

du rififi, de l'eau dans le gaz, l'écoute brouillée (et plus encore si c'est une contrepèterie !) à l'occasion du numéro 2.
Il faut lire les commentaires parce que le billet de publireportage n'a guère d'intérêt.
bonvivantetplus.blog...

J'ai hâte de lire l'avis de Pierre aka Peterka sur le sujet!!

Moi, je n'y comprends rien! Trouver Huber trop boisé, pourquoi pas. Mais citer derrière Becker...
Je trouve cela...stupéfiant!

Quand à la qualité de la revue, chacun jugera.
Quand Bettane évoque des articles de fond, j'ose espérer qu'il ne pense pas à "Bordeaux: la magie des années en 5".

Je m'attendais à ce qu'on m'explique que le cosmos s'aligne tous les 10 ans pour permettre à Bordeaux de faire des vins formidables, ou que le cycle de la Lune influençait l'océan de manière à..., ou que l'alignement Terre/Saturne fasse que...un truc qui m'explique quoi!!!!
Ben non, au final, une occasion de faire un historique de Bordeaux sur 60 ans (pas inintéressant) et de boire des coups chez Duclot, tous notés entre 17 et 20, les coups. Aucune fausse note, lucky you!

Thomas

Je n'ai pas lu l'article et ne compte pas non plus acheter la revue...
Je rejoins quelques commentaires des intervenants dans le lien donné.
Il est un peu vain de faire une hiérarchie sur base des régions qui ont leur identité propre.
Et dans chaque région, les styles peuvent différer et pas qu'à la marge (exemples évoqués : Werner Näkel, vs Adeneuer et Stodden dans l'Ahr).
Je pense aussi que le boisé est globalement en recul ou mieux dosé qu'il y a quelques années.
Pour en venir à ta question, Huber a toujours eu, à mon avis, une approche très mesurée de la barrique, en tout cas sur les spätburgunder.
Je ne comprends donc pas que l'on puisse le trouver trop boisé (sauf peut-être, à la limite, le Wildenstein mais sûrement pas les autres GG)
Cela dit, je ne connais pas Becker (cette lacune sera comblée dans la quatrième partie de nos dégustations pinot noir d'Europe)

Pierre

Pour en revenir aux commentaires de MB, je comprends un peu sa position : il est patent que quelqu'un comme Bernhard Huber avait la bourgogne comme référence
non pour l'imiter ou en faire une copie mais comme idéal d'excellence avec un terroir calcaire spécifique pour la région qui le permettait.
On peut évidemment préférer l'Ahr à Baden pour sa personnalité propre, son terroir propre "typiquement allemand"... (encore que tous les crus de cette région ne sont pas pur schiste, mais
il n'y a pas de calcaire).
Mais en Baden, que dire alors des vins de Heger au terroir volcanique ? Aussi un copie bourquignonne boisée (je force volontairement le trait) ?
J'avoue ne pas trop comprendre ce rejet apparent de Baden

Pierre

Pierre,

Je suis tout à fait en accord avec tes dernières remarques et la position, une fois explicitée, de MB.
L'Ahr a une personnalité singulière et donne une typicité au pinot noir sans doute unique au monde. Que pour cette raison MB souhaite mettre en avant un vigneron de l'Ahr, cela me semble pertinent et intéressant. L'évocation de ces pinots noirs allemands et de ceux de Nakel ne se fait pas vraiment sous la forme d'un article, mais de petits textes de quelques lignes.

Au sujet du Baden, le texte évoque la réussite de ce cépage sur les laves volcaniques de la Kaiserstuhl.
Mais je ne comprends pas non plus ce jugement sur les vins de Huber, comme une copie de la Bourgogne, alors que celui-ci produit à mon sens de grands vins sur des terroirs calcaires. Doit-il s'excuser d'avoir du calcaire sous les pattes sans produire de Musigny?
Mettre en avant des expressions originales sur des terroirs originaux, oui, mais pourquoi dénigrer ceux qui ont des terroirs en quelques points comparables à la Bourgogne, cela m'échappe. Huber a commencé à la fin des années 80/début 90, alors que les bourguignons ont quelques siècles d'Histoire sur la connaissance de leurs crus: laissons leur un peu de temps en Baden!

Bonne découverte chez Becker: des vins vraiment bien fait dès l'entrée de gamme jusqu'aux GG. Après, comme souvent ailleurs d'ailleurs, cela se gâte selon moi sur les cuvées haut de gamme, vendu jusqu'à 160€, avec une maitrise aléatoire du bois: je me souviens comme si c'était hier de ce pinot/jus de planche, complètement asséché par des tannins de bois très excessifs. Je n'avais jamais rencontré, et n'ai jamais rencontré depuis un tel pinot, d'où mon soubresaut.

Pour en revenir à la revue, l'article sur Saint Emilion n'apprend pas grand chose à qui connait bien la région, les autres auront droit à un historique intéressant de l'appellation, mais j'ai l'impression d'avoir déjà lu un tel article 10 fois..ce que je reproche un peu à cette revue, mais ma foi, je connais bien la région...
Par contre, je ne connais rien au Chili et trouve là l'article remarquable, plein d'infos utiles et détaillées.
Le papier sur l'Italie de Vizzari est sympa aussi.

Histoire d'être juste dans la critique, toujours aisée, mais ces critiques le savent!

'Histoire d'être juste dans la critique, toujours aisée, mais ces critiques le savent!'

Quand on les critique oui, ils savent que c'est aisée, quand ce sont eux qui critiquent, pour certains l'idée d'aisance devient part des anges.

Jmm

terredevinasse.wordp...

https://terredevinasse.files.wordpress.com/2016/07/couvdenr19j2.jpg?w=640

Je viens de lire l'interview (ou "l'interwine"...): excellent !!!

Mickaël y apparaît un peu trop modeste : ça sent le faux

Contrairement à certains franchouillards prétentieux qui prennent un malin plaisir à critiquer tout ce que je dis

Voilà qui peux relancer le débat...

jlj

si je n'aime pas trop le procédé un peu facile (tout le monde peut en être la "victime", même l'auteur), je dois avouer que c'est assez bien foutu et très drôle.

Bonjour,

J'ai eu l'occasion de lire les deux premiers numéros de ce magazine. Le premier numéro, malgré les belles photos, m'avait laissé un sentiment un peu particulier. A la lecture de quelques articles, on sent un côté un peu trop exclusif, voire non naturel dans les prises de position. C'est un sentiment étrange que j'avais mis sur le compte de la nouveauté...et que j'ai retrouvé dans le second numéro.
Je m'explique. Les auteurs des articles ont, certes, le droit d'aimer voire d'admirer certains vins, domaines ou producteurs. Ils peuvent tout à fait se délecter des vins qu'ils goûtent et en transmettre leur passion. Après tout, c'est leur magazine. Mais, de mon point de vue, l'esprit critique (constructif, pas forcément acerbe) manque à cette publication. On retrouve finalement dans ce magazine ce que l'on a dans d'autres, c'est à dire trop de "béni oui oui" envers des vins (qui sont toujours les mêmes) célèbres, chers, certes bons, mais qui semblent être élevés au rang de référence ultime, sans alternative.
La qualité des photos m'a bien plu mais je crois que lorsque l'on se prétend dégustateur et critique de vins, de domaines, de méthodes (ce que je ne suis pas), on doit donner davantage qu'un ciel bleu, absolu et arrêté. Si le but est de brosser certains dans le sens du poil, c'est à mon sens très réussi...mais cela me paraît minimaliste et un peu inutile.

J'ai bon?

Aurélien (tout nouveau ici, mais présentation faite!)

Ce magazine est avant tout un aspirateur à pub comme peut l'être Vignerons. Après, il faut meubler autour en évitant de dire du mal des annonceurs présents ou à venir.

J'ai effectivement lu ce magazine et il présente peu d'intérêt;l'analyse d'Eric est tout à fait juste.
Le rouge et le Blanc ne sera pas détrôné ...

Cordialement

Gilles

Je vous trouve un peu durs... Comme lecture ferroviaire ça vaut un SAS de Gérard de Villiers.

Timo

Ce n'est pas faux.

La critique du wine est pourtant une chose bien trop sérieuse pour la laisser dans les mains du premier caviste/sommelier/journaliste/amateur/blogueur venu.

Aux USA quasi personne ne connaît M. Bettane, moi y compris. Est-ce qu'il croit ça, vraiment? Ou est-ce qu'il plaisante? Il va avoir bien du mal à attirer un public américain anglophone en disant des choses pareilles...

C'est une fausse interview, Thomas. Comme je le disais plus haut, le vrai est beaucoup moins modeste que le faux