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Le vin est un souffle vibratoire qui fait osciller les sels minéraux

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Bonsoir,

je voudrais attirer votre attention sur cet article de Jacques Berthomeau

Il traite de l'approche "philosophique" du vin par Bruno Quenioux.

Je vous laisse lire et je ne fais aucun commentaire pour le moment. Je tiens juste à citer cette phrase de mr Quenioux :

"Le vin est un souffle vibratoire qui fait osciller les sels minéraux"

Ca vaut quand même son pesant de cacahuètes. Je dirais même plus, ça ondule (:D. Il y a un Gunthard qui s'ignore en chaque amateur de vin, je vous le dis...

Evidemment ça relance les sempiternels débats de l'élitisme, de l'intellectualisation à outrance du vin. Et surtout, une question qui me taraude depuis longtemps : un amateur d'une merveille comme le vin peut-il sérieusement se prendre au sérieux ?

Bonne soirée

edit : ouf ça y est j'ai mis les guillemets (voir plus bas).


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Le blog du rustre
01 Juil 2010 18:27 #1

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ça fait penser au sketch des Inconnus sur les vrais chasseurs.

C'est assez marrant parce que cela procède d'une analyse du monde où il y a les bons et les mauvais. Et, pour certains, le mauvais, c'est celui qui ne fait pas comme eux.

Mon analyse personnelle essaie d'être beaucoup plus ouverte parce que je n'ai pas besoin de prouver, car je préfère témoigner :

Il y a la place pour les dégustations à l'aveugle dans certaines circonstances et il y a la place pour les dégustations en clair dans d'autres circonstances. Et je ne me sens pas habilité à juger que ceux qui ne font pas comme moi ont tort, même si j'ai mes convictions.

Il y a la place pour les dégustations purement analytiques dans certaines circonstances et il y a la place pour les dégustations purement émotionnelles dans d'autres circonstances. Et je ne me sens pas habilité à juger que ceux qui ne font pas comme moi ont tort, et ce d'autant plus que je ne me sens pas très doué pour les dégustations purement analytiques. Mais je ne dirais pas que ceux qui font des dégustations purement analytiques n'ont pas de sentiment. Ils en ont peut-être, mais ils le cachent derrière l'érudition.

A un moment de la lecture, au delà des fautes d'orthographes qui sont gênantes quand on veut faire le bel esprit, je me suis dit que tout cela était du bla bla bla, tendance masturbation intellectuelle. Mais si ça fait plaisir à son auteur de se lâcher et d'utiliser des formules hardies, pourquoi pas ?

Enconclusion, je ne m'oppose pas au plaisir qu'a pris le scripteur en se lâchant, même si ça ne m'a pas fait vibrer plus que ça.


Cordialement,
François Audouze
01 Juil 2010 18:45 #2

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Bon François,

il va falloir arrêter un peu... ça fait deux fois aujourd'hui que je suis plutôt d'accord avec toi...

Effectivement, je ne vois pas pourquoi il faut opposer analytique et sentiments. intellectualisme et plaisir. D'autre part, en parlant d'intellectualisation, euh... le vocabulaire utilisé par mr Quénioux, c'est quoi ?

Et toujours effectivement quand tu dis : "je me suis dit que tout cela était du bla bla bla, tendance masturbation intellectuelle. Mais si ça fait plaisir à son auteur de se lâcher et d'utiliser des formules hardies, pourquoi pas ? "

Et bien je plussoie.

Par contre, j'ai quand même un peu peur que ce genre de prose n'étende pas le domaine du vin... et je suis en totale opposition avec toi quant au sketche des inconnus parce que moi c'est à [size=large] ça [/size] que je pense.

Marc, déstructureur d'intemporalité.


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01 Juil 2010 18:58 #3

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Il y a un Gunthard qui s'ignore en chaque amateur de vin, je vous le dis...

Depuis le temps que je vous le dis ! :D

PS: je crois que je préfère boire les excellents Cheverny de Michel que les paroles de Bruno, moi... B)

Oliv
01 Juil 2010 19:01 #4

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J'aime les mots et j'aime ceux qui me prennent aux tripes avec des mots. Et la j'ai la tripe froide.


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01 Juil 2010 19:04 #5

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Faudra qu'on m'explique ce qu'à de prétendument philosophique une suite de mot créant une phrase absolument vide de sens.

Si on a pas les moyens intellectuels de pondre quelque chose de "haut niveau", on fait des phrases plus simples et on cesse de péter plus haut que son cul. Ou bien on s'écrase, tout simplement.

Ceci dit, ce genre de verbiage doit trouver sa cible au Lafayette Gourmet, non ? Si c'est le cas, l'objectif est atteint.
01 Juil 2010 19:42 #6

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Zut... c'est vrai, j'ai oublié de mettre philosophique entre guillemets pour qu'on voit que je plaisante.

Ah mais non mais non, le site d'origine c'est bien philovin.

Et donc oui quand même agitateur, je crois qu'on touche là à une certaine philosophie du vin, une approche compliquée, ampoulée, qui met tout de suite à l'aise.

C'est quand même, je trouve, un grand discours, de grandes idées généreuses... et d 'ailleurs si tu vas sur philovin, tu vois tout de suite...

oh zut un truc où on vend ( de façon philosophiquement ondulatoire, certes) du vin.

Ben c'est ballot je n'ondule plus...(:D


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01 Juil 2010 21:01 #7

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Et forcément, ce type officie à l'école du vin de AC Leflaive.
Sacré brochettes de branquignoles que les intervenants de là bas. Plus c'est ésotérique, prétentieux et vide de substance, plus vous avez votre chance....

PS: oui, je suis allé voir sur philovin.

PPS: merci pour ce moment de rigolade :D
01 Juil 2010 21:22 #8

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Ça me rappelle le discours de Yoda sur Dagobah dans l'Empire Contre Attaque...

Marc
01 Juil 2010 21:30 #9

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Réponse de François Audouze sur le sujet Re: Salon 83 façon Berthomeau

Grâce à Lanèfle, j’ai lu le texte de Berthomeau (qui ne veut pas dire que la mère de Charlemagne était née à Lesbos – oliv, si tu trouves, j’ai un cadeau pour toi) et cela m’a donné, ce soir, l’envie de me lâcher.
Pas dans le genre logorrhée, mais dans le sens : je m’lâche.
Alors, zyva Audouze.
Bien évidemment, c’est du vécu, et au moment où je rédige, j’ai une bouteille de 75 cl de 13° dans le compteur.

J’aime la vitesse. Ayant eu la chance de pouvoir m’offrir des bolides, j’ai éprouvé l’adrénaline en moto, puis en voiture, avec de petits bolides jusqu’à la Formule 1 version couillon qui paie, car il faut admettre que je suis capable de payer mais pas d’être pilote. Mais les sensations sont là. Une évolution des mœurs, furieusement commandée par le politiquement correct a voulu que la vitesse sur route soit stigmatisée (car permettre qu’un pilote des 24 heures du Mans fasse du 350 km/h sur une route, alors que le pékin lambda sur la même route ne peut pas dépasser 90 km/h ressemble furieusement à un code). La seule façon d’assumer son amour de la vitesse, c’est sur l’eau. Et je me suis pris d’un amour pour le jet-ski. Quand à trois kilomètres à la ronde il n’y a pas âme qui vive, et quand on glisse sur l’eau à plus de 100 kilomètres/heures, il y a une jouissance qui est celle du dernier espace de liberté. Je m’éclate à fendre les eaux avec l’impression que ma liberté n’a pas de limite.

Mais il y a la loi. Et la loi est là. Et comme dirait Raymond Devos, la loi oit ce que la loi oit. Que Port Cros soit interdit aux jets, je n’ai rien à dire, puisqu’il y a une réserve naturelle. Mais quand j’ai vu que Porquerolles interdisait la navigation côtière aux jets-skis, je me suis dit que c’était une atteinte aux droits inviolables de FA. Alors, j’ai commandé un promène-couillon, nom donné par les voilistes aux bateaux à moteur.
Le bateau m’a été livré ce jour. Je l’ai reçu et j’ai fait ce que font tous les promène-couillons, je me suis promené.

Un nouvel achat ne se conçoit pas sans arrosage (en français : ça s’arrose). Alors, j’ai pris dans mon réfrigérateur une bouteille à la tête sympathique. Je sais que c’est Salon, mais je ne sais pas l’année, car le papier qui enveloppait la bouteille s’est collé sur l’étiquette, cachant l’année. J’ouvre la bouteille, et le bouchon m’indique 1980. Comme il n’y a jamais eu de 1980 en Salon, je suis le seul au monde à boire Salon 1980. Je demande à ma femme de contrôler et elle me dit avec certitude : 1980. En fait, il y a des striures verticales qui ont fermé un 3 écrasé et le champagne est Salon 1983.

La couleur est déjà d’un ambre délicat. C’est encore jaune, mais coloré de thé. La bulle n’est pas explosive, mais elle a la densité que j’aime : ça picote délicieusement. En bouche, on entre dans le monde de l’étrange. Le vin est fumé. Il n’y a quasiment pas de fruit. Et tout est étrange. Je ne reconnais pas Salon. Le champagne est dévié, c’est sûr, mais il mérite l’intérêt. Et c’est maintenant qu’une disposition d’esprit fondamentale va intervenir, et c’est souvent la mienne : quand on est embarqué avec un vin dévié, soit on l’ignore, soit on va chercher ce qu’il pourrait raconter.
Imaginez un champagne à la bulle polie, au piquant joli agrémenté d’un poivre fort, qui ressemble à du thé au poivre. Il y a un peu de bois d’un navire du 17ème siècle, mariné dans des mers hostiles, mais surtout ce thé poivré.

Sur un délicieux foie gras, le champagne fait bonne figure, car son poivre picote le foie gras.
Ce qui est prévu ensuite, car aucun vin n’était au programme, c’est une laitue avec quelques câpres. L’association Salon 1983 et câpre, ça arrache. Ça me fait penser aux Tontons Flingueurs, et à la grande Lulu, car ça arrache, et tout d’un coup, le poivre de l’un et le vinaigre de l’autre se confondent dans une sensation violente. Et j’adore.

Comme je voulais voir jusqu’où irait ce Salon, je l’ai essayé sur des abricots peu mûrs, espérant que l’acidité des jeunes abricots piquerait le Salon, mais ça ne cause pas.
En revanche, une pêche blanche à peine mûre a provoqué un déclic dans le Salon, car dans l’ADN de Salon, il y a de la pêche blanche. Et là, j’ai aimé.

Au bout du compte, Salon 1983 est un des plus faibles Salon qui existe, mais c’est Salon, et avec l’âge, qui ne l’a pas vraiment arrangé, j’ai voulu l’aimer, et il me suffit de quelques bribes d’amour de sa part pour que je sois heureux.

Sans philosopher à la Berthomeau, je dirais qu’un vin peut être aimable quand on a envie de l’aimer. Et les circonstances, comme aujourd’hui une journée en mer avec mon nouveau promène-couillons, influent sur notre capacité à aimer.

C’était la minute nécessaire et philosophique de François Audouze, alimentée par un taux d’alcoolémie qui n’est pas forcément supérieur à celui de Berthomeau quand il a écrit.

J’espère que vous comprendrez qu’il s’agissait d’un exercice de style, fondé, bien sûr, sur du vécu. ;)


Cordialement,
François Audouze
01 Juil 2010 21:58 #10

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Réponse de ChristopheD sur le sujet Re: Salon 83 façon Berthomeau

François,

Les grands pieds sont forts communs dans la cour de Sappho...

Cordialement

christophe
01 Juil 2010 22:19 #11

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Réponse de oliv sur le sujet Re: Salon 83 façon Berthomeau

Superbe réponse, Christophe ! :D(tu)
01 Juil 2010 22:22 #12

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Réponse de oliv sur le sujet Re: Salon 83 façon Berthomeau

Et bel exercice de style, François !

Mais bien trop d'aération dans ton texte et donc de confort de lecture pour pouvoir être comparé à du Berthomeau... ;)

Oliv
01 Juil 2010 22:27 #13

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Réponse de François Audouze sur le sujet Re: Salon 83 façon Berthomeau

Pour oliv :
Quand un LPVien fait une astuce, il dit : "je sors".

Mais Cécile sort, elle. ;)

Et Cécile a dit : lesbienne descendue ? re : ;)

C'est Christophe qui gagne le cadeau.
Bon, comment vous avez trouvé mon petit texte, pas façon Berthomeau ?


Cordialement,
François Audouze
01 Juil 2010 22:29 #14

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Réponse de François Audouze sur le sujet Re: Salon 83 façon Berthomeau

J'ai écrit ma dernière phrase sans avoir vu la remarque d'oliv. Merci oliv.
Et c'est vrai que le tricotage des neurones de Berthomeau m'a inspiré l'envie de faire du basique, les pieds dans le lexique de base ;)


Cordialement,
François Audouze
01 Juil 2010 22:31 #15

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Réponse de Eric B sur le sujet Re: Salon 83 façon Berthomeau

Je l'ai trouvé audouzien (l'ancien : celui qui ne mettait pas de notes et parlait de lui ; le nouveau, booooooof)

Et ta Cécile a un drôle d'accent, tout de même :D (ça devrait même faire : Lesbienne déchendou ? )

Eric
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01 Juil 2010 22:40 #16

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Certains sur LPV me reprochent de jouer les maître Capello.
mais quand je lis de Berthomeau qui philosophe :

"Laisser le vin devenir soit. Une grande intimité se réalise alors entre le vin et soit"

je me dis quand même que c'est grave.
On peut ne pas partager ma répulsion.
Mais comment asseoir une réflexion philosophique sur de telles bases ?


Cordialement,
François Audouze
01 Juil 2010 22:41 #17

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Réponse de François Audouze sur le sujet Re: Salon 83 façon Berthomeau

Eric,
J'adore ton "déchendou"

Et ça me fait penser à ce film Vénus beauté, où il y a un salon de beauté, où des esthéticiennes "font le maillot". Et l'astuce va être tirée par les poils.
Parmi le personnel de ce salon de beauté, il y a Lisa.
La patronne sent le rasoir dont elle se sert, et il y a une drôle d'odeur.
Et elle dit : "son Bic sentait, Lisa rase où ?"

Sur cette astuce footballistique, comme on dit sur LPV, je sors !
Oliv, qu'est-ce que tu en penses ?


Cordialement,
François Audouze
01 Juil 2010 22:49 #18

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Réponse de oliv sur le sujet Re: Salon 83 façon Berthomeau

Tu gagnes une bouteille, François ! B)

[img=http://img248.imageshack.us/img248/6849/99686442.jpg]
01 Juil 2010 22:55 #19

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comme on dit sur LPV, je sors

Un autre François (Darth Tux) l'a écrit ainsi :

->[]

Plus sobre, on peut pas ;)

Eric
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01 Juil 2010 22:55 #20

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Oh non.....encore un promène couillon de plus.....
(d'ailleurs, réfléchis à la pollution que ça engendre....c'est un "voileux" qui te parle :D ......tu vas contribuer à enrichir les océans et les poissons en métaux lourds )
Note, le jet, je trouve çà super, mais encore plus dans 2 mètres de houle courte à 30 / 40 à l'heure qu'à 120 sur de l'huile. :)-D

Désole pour mon incursion terre à terre (enfin...mer à mer) dans ce monde philosophique....
01 Juil 2010 23:02 #21

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Réponse de François Audouze sur le sujet Re: Salon 83 façon Berthomeau

Si Lizarazu joue pour Château Plaisance, on lui dit : "vous êtes che best !"

çui ki comprend gagne un séjour dans la plus belle suite ...


Cordialement,
François Audouze
01 Juil 2010 23:03 #22

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agitateur,
Je ne te connais pas. Mais il est clair que le plus consommateur d'énergie inutile, c'est le bateau à moteur.
Donc, si on disait que le litre d'essence sur la mer est à 10 €, j'applaudirais le premier alors que je viens de m'acheter un promène couillon.
Car aujourd'hui, le ski nautique, le bateau à moteur, le jet ski, de même que le voyage pour aller faire du spa en Thaïlande, ça devrait être taxé au maximum.
C'est d'une évidence criante.


Cordialement,
François Audouze
01 Juil 2010 23:07 #23

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Je suis preneur d'une suite à l'hôtel Plaisance de Saint-Emilion (ça ne me fait qu'une heure de route, en plus) ;)

Eric
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01 Juil 2010 23:07 #24

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Mais il est clair que le plus consommateur d'énergie inutile, c'est le bateau à moteur

Ceci étant, vu le niveau de la TIPP, et vu la conso des gros bestiaux à moteur (qui apparaitrait certainement purement hallucinantes pour les "terrestres"), ça fait quand même une bonne rentrée de taxe.
01 Juil 2010 23:13 #25

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Eric gagne la suite au prochain numéro (tu)


Cordialement,
François Audouze
01 Juil 2010 23:15 #26

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Réponse de lanèfle sur le sujet Re: Salon 83 façon Berthomeau

François Audouze écrivait:
> Comme il n’y a jamais eu de 1980
> en Salon...

Et pourtant, Un certain plastic bertrand dans les années 80 était the king of the divan (bon c'était en 77 mais bon...)

Et tout est étrange. Je ne
> reconnais pas Salon.

Faut moins boire ou rester chez soi alors.... Ca évite de se tromper, et au final de se retrouver dans le lit de quelqu'un d'autre.

quand on
> est embarqué avec un vin dévié,

On fait gaffe et on essaye de rentrer dans le droit chemin.

>
> Comme je voulais voir jusqu’où irait ce Salon, je

...suis aller à la cuisine.

> C’était la minute nécessaire et philosophique de
> François Audouze, alimentée par un taux
> d’alcoolémie qui n’est pas forcément supérieur à
> celui de Berthomeau quand il a écrit.
>
> J’espère que vous comprendrez qu’il s’agissait
> d’un exercice de style, fondé, bien sûr, sur du
> vécu. ;)

Exercice qui m'a bien plus. On excusera, je l'espère mes calembours minables. Mais je me suis pris la plume dans le long nez du tapir (de bain) de berthe aux grands panards


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02 Juil 2010 11:37 #27

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Salon 1983 !


Cordialement,
François Audouze
04 Juil 2010 23:26 #28

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Réponse de lanèfle sur le sujet La réponse du berger...

La réponse de J. Berthomeau ici .


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05 Juil 2010 14:01 #29

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Réponse de François Audouze sur le sujet Re: La réponse du berger...

Il réagit bien, ce qui le rend sympathique. Et je ne lui en veux pas pour des égratignures bien bénignes.

A ce propos, j'ai déjà dégusté avec Yves Legrand, que je trouve extrêmement sympathique, et j'ai même bu son vin.
Voici ce que j'en ai dit :

Déjeuner à Issy Guinguette

Visite impromptue aux crayères d'Issy les Moulineaux pour chercher des achats récents de vins. Je visite d'immenses galeries où de grands restaurants entreposent une partie de leur cave. A voir les stocks qui sont entreposés, je me dis que celui qui me succèdera et animera wine-dinners dans 40 ans ne manquera pas de marchandise, car les invendus probables seront légion. Le sympathique propriétaire de cette multiple activité, Yves Legrand, qui ne me connaissait pas, m'invite à déjeuner. Rien n'était prévu, je me laisse guider au restaurant Issy Guinguette.

Nous commençons par le Vin d'Issy les Moulineaux le Clos des Moulineaux 1995 (production : 135 bouteilles de 50 cl). Je défie quiconque de trouver ce vin à l'aveugle. Il a des tonalités de Meursault, passagèrement des ardeurs de Bâtard. A dire vrai je le trouve extrêmement délicieux.

Nous suivons par un Touraine Amboise de Nazelles de chez Rémi Gandon "Grand vin d'origine" 1970. Vin qui a une saveur que l'on comprendrait beaucoup mieux d'un 1950. Là, un vieillissement extrêmement précoce. Mais une fois que l'on a accepté l'effet de la madérisation, les saveurs multiples s'exposent en bouche, donnant sur un plat adapté des évocations du plus grand intérêt.

Lorsque j'étais entré dans le bureau, dans la matinée, j'avais remarqué une bouteille au sol, au niveau très bas et au bouchon tombé flottant. J'avais dit "il faut boire cette bouteille", ce qui avait sans doute intrigué et intéressé mon hôte, plus que si j'avais dit "elle est morte". Et ce qui est intéressant et confirme mes théories : à l'ouverture de la capsule, ce vin avait un nez sublime. J’ai dit : "méfions nous des nez trop flatteurs". Et c’était le cas de ce Léoville Poyferré 1955. Attaque en bouche très acide, mais joliment acide, puis un désagréable retour de bouche de gibier faisandé : le vin était mort depuis peu (le médecin légiste aurait dit : quelques heures seulement de bouchon de trop flottant dans la bouteille). Voilà donc un vin mort qui donne une senteur exquise. Je suis natif du pays des fromages qui puent. Je préfére les vins qui puent à l'ouverture aux vins trop aisément chaleureux immédiatement.

Nous passons ensuite à Talbot 1955. Le bouchon avait anormalement vieilli vite, ce qui est le signe d'un mauvais stockage. Un nez à peine blessé, et en bouche, certainement un Talbot au dessus des Talbot que j'ai bus, à part peut-être 1934. Une bouche ronde, soyeuse, veloutée, toute en harmonie discrète et délicate. Sur un petit salé aux lentilles, accord amusant à tenter, l'acidité de la viande aidait bien. Ensuite, un Vosne Romanée Jean Grivot 1976 gentil comme tout, avec une belle attaque en bouche, bien juteuse, puis une finale assez courte.

Le clou de ce repas improvisé fut un Sauternes de 1938, année sur le bouchon, sans étiquette, que l'on a supposé être un Rayne Vigneau 1938. Teinte et arômes de caramel, de fruits confits légers comme des prunes par exemple qui se mariaient avec bonheur à un pain d'épices trempé aux fruits.

Alors que nous ne nous connaissions pas il y a seulement trois heures, nous avons évoqué des souvenirs communs dans une ambiance chaleureuse, comme les amateurs et amoureux du vin savent en créer. Nous reverrons-nous ? Sans doute. Mais grâce à cet instant inventé de rien, un jour anniversaire pour Yves Legrand de plusieurs événements importants de sa vigne et de son restaurant, nous nous sommes trouvé des affinités sur nos passions. Cela fait chaud au cœur comme un verre de Sauternes de 1938.


Nous nous sommes revus depuis, après ce déjeuner de 2003.


Cordialement,
François Audouze
05 Juil 2010 14:39 #30

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