Bonjour à tous,

Je me demandais si vous connaissiez un vin rouge qui pouvait s'accommoder de plats marqués par le goût de l'ail...
D'avance merci pour vos suggestions,

oliwonak

Tous mes essais sont restés des échecs ... même avec des rouges légers.

Soit un blanc frais, léger avec une belle acidité ou un rosé sec.

Cordialement,

Olivier

Bonjour,

Ce n'est pas une question de vins, mais de cuisson de l'ail, si tu fais confir tes gousses, elles vont perdre de leurs force et s'adoucir pour devenir presque sucré.
A ce moment là tu pourras les accompagner aussi bien d'un vin jeune que plus vieux.

Amicalement

denis

Bonjour,

L'autre astuce consiste à pocher les gousses d'ail ( pelées ) dans l'eau bouillante pendant 5 minutes pour apaiser la puissance du goût.

Cordialement.

Stéphane.

Cuire les gousses à la vapeur 10 minutes, à ce moment elle seront légères en goût mais conservent toutes leurs nombreuses propriétés ...

Si c'est en préparation d'un bon aïlloli bien fort, comme j'aime le faire de temps à autre, il faut faire une croix sur la "belle bouteille tout en finesse".

Privilégier un rouge puissant. J'ai eu des accords réussi avec des malbecs argentins costauds (Michel Torino Malbec Don David 2002 ou alors bodega Colomé 2003).

Sinon ail cru et vin ne font pas bon ménage.

Salutations,
Laurent

Ma chère voisine, qui cuisine admirablement les poissons, nous invite prochainement autour d’un brochet du lac Léman. Je lui propose alors d’apporter un ou deux beaux bourgognes blancs pour escorter l’ésocidé.
Les yeux brillent, on se réjouit !
A tout hasard, je lui demande quand même si elle prévoit une sauce avec le poisson, et elle me répond : "Oui, une sauce à l’ail".

Vous voyez le dilemme ? A priori le Chassagne-Montrachet que j’avais imaginé risque d’être fusillé par l’ail… quoique…
Je fais donc appel à la helpline LPV pour vous soumettre le cas d’école suivant : si je maintenais malgré tout cet accord très tentant - et en supposant que la sauce ne soit pas trop forte -, est-ce que ce serait d’après vous :
1) "Déluge de feu sur Bagdad : oublie ce délire pyromaniaque qui incendiera ton Chassagne (et tes papilles), et pars plutôt sur la région/l’appellation suivante : …………" ;
2) "Ça peut passer, mais ce sera juste-juste et pas franchement inoubliable" ;
3) "Intéressant à essayer moyennant quelques précautions détaillées ci-après : …………" ;
4) "Le retour de la vengeance du fils du challenge of the century (in the world) : ce sera un feu, mais d’artifice, que dis-je : une explosion de saveurs ! A faire absolument !".

Merci d’avance de vos z’ avis z’éclairés.

Bon ben... tu poses la question et une sélection de réponses, alors je lève mon doigt et j'ose la 3 !
- Intéressant à essayer...
J'arrête là, ignorant tout du brochet à la sauce à l'ail, mais j'ajouterai, vu ton intention d'ouvrir deux bouteilles, pourquoi ne pas essayer avec le chardonnay, un de ces sancerre dont tu as déjà vanté les vertus ? C'est dans la foulée du " intéressant à essayer ", non ?
Au fait, le brochet, comment est-il accompagné ?

Si la sauce est une crème d'ail, ça devrait passer sans trop de casse car l'ail aura perdu sa force en bouillant plusieurs fois.
En revanche, s'il a été directement sauté ou rapidement frit comme dans une persillade, là, le bourgogne risque de souffrir.

Hum, un brochet !! ()

C'est malin, j'ai faim maintenant!

Imaginez la scène : les cigales qui stridulent sous un soleil de plomb.
Un agneau de Sisteron qui exsude son sang en tournant sur un barbecue.
Il est servi sur un Terrebrune Bandol 1990.
Et sur l'ail, c'est du génie.

Ail, qui a dit ail?
Invité chez des amis dimanche dernier pour un "aioli" traditionnel.
Notre hôte nous a servis un Chablis 1er cru mais je n'ai pas pu relever l'origine ni l'année.
L'accord était tout à fait acceptable, mais il faut dire que la maîtresse de maison n'avait pas trop forcé sur l'ail...

Cordialement,
Roger

Merci Messieurs ! Franchement, je suis rassuré : je m’attendais à une exclusion totale de l’accord que j’envisageais, au nom de la puissance dévastatrice du condiment divin. Mais c’est vrai qu’il se calme pas mal dès qu’on le cuit, le drôle…

Ma gratitude à chacun d’entre vous, donc. Et je me réjouis d’autant plus de voir comment ça va fonctionner (oui je vous raconterai).

Bon je vais coucher mes fifilles, c’est l’heure qu’elles aïoli (ouaf).

François Audouze écrivait:

---

> Il est servi sur un Terrebrune Bandol 1990.
> Et sur l'ail, c'est du génie.

La version rouge ?

Philippe Bourguignon dans son livre "l'accord parfait" recommande un hermitage blanc et bien que je ne sois pas fan de l'hermitage blanc (pour le rouge c'est une autre histoire), je sais que l'accord fonctionne plutôt bien.

Cordialement.

Je suis tenté par l'accord local.... aïoli --> Cassis blanc

En accord "local" j'ai déjà expérimenté avec bonheur aïoli et Mas Ste Berthe coteaux d'Aix en blanc.

Cordialement,
Roger

L'accord sur l'agneau de Sisteron est avec un Bandol rouge.
Et ça marche à fond.

Oui mais je me suis laissé dire que l'ail et le vin rouge font rarement ami-ami. Est ce une exception ?

Oui mais je me suis laissé dire que l'ail et le vin rouge font rarement ami-ami

S'il est cuit, ce n'est pas un problème. Le problème est celui que la ménagère plante dans le gigot. Il a rarement le temps de bien cuire, et là, c'est pô bon. Par contre, s'il confit lentement, là, c'est sublime (comme dans un gigot de 7 heures par ex).

je suis un grand fan d'ail,
petit je me rappel d'un diner avec mes parent dans une ferme auberge pres de mont-de-marsan, l'ail froté sur le pain legerement tosté avant d'etaler une fine couche de rillettes de canard, ce fut genial et le declic, et depuis je suis un fou de l'ail, et desormais je ne le frotté meme plus je le mange directement avec la rilette

avec ton poisson je pense que la maitresse de maison feras en sorte que la sauce ne soit pas trop ailé, quoique il en soit ton puligny fera sensation j'en suis sure, il l'emportera même sur le plat peut etre, mais seconde suggestion, pourquoi pas un champagne ?

see you soon

Merci sarah67 de ton écho encourageant concernant le Chassagne (pas le Puligny ), mais si la sauce n'est pas trop "ailé", comme tu dis, je crains que l'accord soit moins aérien... (relax, joke !)

Le champagne, je dois dire que je l'attendais un peu dans les suggestions: unfortunately je ne suis pas amateur...

En revanche j'adore l'ail comme toi, donc ça fait plaisir que ce fil qui lui est consacré retrouve une seconde vie, après 4 ans d'oubli (!)

Merci à tous de vos contributions et que la fête continue dans cette rubrique !

je ne suis pas amateur de champagne(bien que grand amateur et degustateur de biere, donc boisson gazeuse) mais j'avoue que un menu tout au champagne ne me derangerais pas , bien que je prefere privilegier le vin(oui je sais le champagne est du vin) non mousseux.

see you soon

Eric B écrivait:

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> (comme dans un gigot
> de 7 heures par ex).

Amusante coïncidence. Hier soir, je dînais chez ma sœur qui nous a servi ce plat. Il y avait un bordeaux générique à table ( 50 % cabernet franc, 40 % merlot , 10% c-s ), j'ai pas trouvé ça choquant même plutôt en accord.

Je rejoint François Audouze tout à fait sur le Terre Brune (un des mes bandol favori)
De plus sur une soupe au pistou (pour les non initiés je rapellerai qu'il s'agit de légumes provençaux avec une pommade à base de basilic et d'ail cru et un bon morceau de jambon), je sors chaque fois un bandol et l'accord est parfaitement synergique.
Quant'au Brochet, je pensais à un beurre légèrement aillé et citroné et dans ce cas je donnerais aussi la réponse n°3

Le jambon c'est pour les soupes au pistou "riches".

Sauf erreur, la soupe provencale authentique n'en comporte pas. En tout cas à ma connaissance.

Par contre je suis tout à fait d'accord pour le Bandol.

Cordialement,
Roger

Effectivement, j'en conviens soupe au pistou riche au diable les varices:)

Quelqu’un écrivait qu’il vaut mieux éviter de sortir ses grandes bouteilles sur un plat à l’ail : c’est très juste si ce dernier n’est pas - ou pas complètement - cuit. En revanche, lorsqu’il est confit, il devient très doux et plus du tout agressif, comme cela a également déjà été relevé à juste titre.

Démonstration pas plus tard qu’hier avec un Château Pavie 1995 qui a remarquablement accompagné le gigot d’agneau pascal, servi avec une purée d’ail qui avait lentement confit dans le jus de la viande : le délicieux Saint-Emilion, bien fondu et suave - et très complexe ! -, s’est voluptueusement lové sur la purée d’ail, elle-même moelleuse et veloutée, et très sapide.

Un univers de douceur et de non-violence le jour de Pâques, c’est pas beau ça ?

Il y a quelques semaines, j’avais sollicité votre avis sur l’accompagnement d’un brochet avec une sauce à l’ail : bourgogne blanc or not bourgogne blanc ? Plusieurs réponses allaient dans le sens d’un accord à tenter si l’ail n’était pas trop agressif. Depuis peu, la chose a été accomplie !

Surprise : la sauce à l’ail était en fait plutôt de type aïoli - donc assez testiculée (je savais lorsque j’avais proposé d’apporter le vin que la sauce serait aillée, mais j’espérais que notre hôte n’aurait pas la main trop lourde sur le condiment; et comme j’étais invité je n’allais quand même pas dicter la dose !). De son côté, le brochet, belle bête de 2 / 2,5 kilos issue du lac Léman, était cuit au court-bouillon.

Les blancs qui ont escorté le poisson : Fixin 2002 de Louis Jadot, puis Chassagne Montrachet 1er Cru Clos du Château de la Maltroye 2004. Les bouteilles avaient été goûtées 1h-1h30 avant le repas, puis simplement rebouchées.
Au nez, le Fixin exprimait un bouquet séducteur assez puissant et finement mentholé. La bouche en revanche déçoit : elle est étonnamment fluette et peu parfumée, surtout en comparaison du souvenir encore très vif de la même cuvée en millésime 96 : un vin bu à plusieurs reprises ces 3-4 dernières années, et qui était à chaque fois gras, volumineux, aromatique, encore bien debout du haut de ses 12 ans !
Avec le Chassagne 1er cru, on monte en gamme : s’il était assez discret à l’ouverture, son aération homéopathique pendant 2 heures dans la bouteille lui a permis de se déplier et de livrer une bouche grasse, ample et sapide.

Et l’accord avec la sauce à l’ail ? Eh bien une vinaigrette à l’ail et aux herbes, où le condiment est cru et bien présent, il n’y a pas de miracle, c’est mordant : l’ail montre les crocs, il veut marquer son territoire et asseoir son autorité. Il écrase donc littéralement le vin, et sans scrupule ! Pas au point de le rendre imbuvable, mais il le plaque comme au rugby. Et à ce petit jeu-là, c’est le vin le moins puissant qui s’en est le mieux sorti : plus léger, plus souple, plus pacifique que le volumineux Chassagne, le Fixin ne se lançait pas dans un bras de fer stérile : il rejouait stratégiquement l’allégorie du roseau de la fable qui plie mais ne rompt pas, s’incline mais relève plus facilement la tête.

Je me suis accommodé de cette situation imprévue en dégustant ma part de poisson sans sauce, ou alors juste avec une pointe pour regoûter de temps en temps le contact avec le vin. Repérant peut-être ma façon de faire, la maîtresse de maison me dit diplomatiquement : "Finalement le vin va pas si mal avec la sauce, non ?". Je lui réponds alors : "Franchement c’est pas l’accord idéal, mais on s’en fout…" Et elle était bien d’accord : à ce moment-là, l’essentiel était ailleurs : dans l’amitié et les rires partagés autour d’un bon repas, avec de bons vins, et des personnes de qualité. Et cet ensemble composait un accord largement suffisant.

"Finalement le vin va pas si mal avec la sauce, non ?". Je lui réponds alors : "Franchement c’est pas l’accord idéal, mais on s’en fout…"

Ca c'est la question qui tue est je trouve la réponse superbe de ffanchise et de modération

Les questions qui tuent :
toi qui t'y connais alors il aps terrible mon
je ne le trouve pas bouchoné du tout, et toi?
Tu vois que ça va bien avec le .......>

Accord réussi il y 2 semaines entre une crème d'ail et un Puligny enseignieres 2006 Coche Dury comme quoi...........c’était osé et je dois le dire un peu fait pour effrayer mon hôte………
Mais les aulx avaient été blanchis et pochés à 7 reprises pendant 5-6 minutes les rendant doux comme des agneaux. Nous en diront plus quand le Pédago aura fait son CR.

Philippipipourrah écrivait:

---

> l’essentiel était
> ailleurs : dans l’amitié et les rires partagés
> autour d’un bon repas, avec de bons vins, et des
> personnes de qualité. Et cet ensemble composait un
> accord largement suffisant.

800 % d'accord. Ceci étant dit la couleur des vins s'il te plaît ? Je n'y connais pas grand chose en bourgogne, je crois que le Fixin est toujours rouge mais je n'y mettrais pas ma main au feu. Et le Chassagne ?