C'est quand même vraiment pas des masses sucré... pour moi, ce n'est pas vraiment adapté à un dessert.

C'est vrai. C'est bien pour ça que je parle d'accompagnement. La bulle et la finesse aromatique d'une cuvée Granit par exit font merveille avec certains dessert.
D'autres desserts sont accompagnés par du champagne, qui est encore moins sucré.
Entre le trop sucré qui va tout écraser et le pas assez qui peut faire fade, il y a aussi une historie de gout.
En tout cas, j'espère que l'on aura un retour sur la solution choisie et sur la réussite de l'accord.

Je ne connais aucun dessert qui soit bien accompagné par un champagne brut ou extra brut.

même pas.

Je sais qu'on le fait en France, mais bon... Champagne - dessert... comme dirait l'autre, il vaut mieux être seul que mal accompagné

Pour le sucre, je sais en effet que d'aucuns ont une résistance limitée j'ai souvenir d'avoir mis le palais d'un certain Oliv HS avec un vin autrichien pdf...

Ah ça, si vous cherchez un LPVien bec à sucres, va falloir taper chez Raph Totolouga ou chez le Pierrot Vetshow.
A partir d'un certain niveau de confiture à tartiner, j'ai le pdf qui hurle à la maltraitance, moi...

Pour revenir à la recette évoquée, je pencherai aussi pour un beau chenin.

oliv écrit: Ah ça, si vous cherchez un LPVien bec à sucres, va falloir taper chez Raph Totolouga ou chez le Pierrot Vetshow.
A partir d'un certain niveau de confiture à tartiner, j'ai le pdf qui hurle à la maltraitance, moi...

Pour revenir à la recette évoquée, je pencherai aussi pour un beau chenin.

Petit joueur... tu parles, y'avait à peine 320g/l...

Je partirais aussi sur un ambré du Roussillon un peu vieilli qui a digéré son sucre, un tuilé écraserait la finesse de la poire.

J'ai opté pour un Vouvray Moelleux 2015 de Vincent Carême. La pioche n'était pas la bonne.

D'abord le dessert n'a pas eu le goût escompté (je précise que ce n'est pas moi qui l'aie préparé). L'infusion de thé n'était pas perceptible et les pépites de chocolat étaient de véritables pépites bien amères.

Elles venaient renforcer l'amertume du vin. Quand à l'acidité de ce dernier, elle était bien trop marquée le faisant passer pour un demi-sec.

Bref, un VDN aurait probablement été un meilleur choix, sans en avoir la complète certitude car dans le cas présent l'inattendu est venu des deux bords: le vin comme le dessert.

Qui a dit que savoir accorder les vins est un art?

En particulier sur les desserts. J’ai toujours beaucoup de mal à trouver un accord satisfaisant. Soit le vin domine, soit il est tué par le sucre. Sans compter l’amertume qui ressort ...

Thien

tht écrit: En particulier sur les desserts. J’ai toujours beaucoup de mal à trouver un accord satisfaisant. Soit le vin domine, soit il est tué par le sucre. Sans compter l’amertume qui ressort ...

Thien

Le problème c'est surtout la capacité du dégustateur à supporter les sucres. Le moelleux de Carême est en effet peu moelleux donc si le dessert est plus doux que prévu... et par ailleurs, si l'infusion de thé disparaît le chocolat domine sur l'amer, effectivement ça casse l'accord.

Pour ma part, j'ai assez rarement de déconvenue sur les accords vins des dessert/dessert. J'opte pour des vins avec une acidité haute et des sucres élevés (>120g/l). Moselle, Autriche, Hongrie. Quasiment jamais de Français dont l'acidité est trop faible pour équilibrer. J'ai d'ailleurs noté le problème de nombreuse fois que des VT/SGN. Les VDN étant de leur côté souvent trop puissant au niveau alcoolique (et plus à l'aise sur des fromages). Par contre, j'ai très rarement vu le vin tuer les dessert, plutôt l'inverse.

Mais bon, là je pense que c'est pas de chance sur l'harmonie globale du dessert qui n'a pas été celle que beaucoup ont supposé ici (moi le premier, qui n'aurait pas imaginé des pépites de chocolat amer).

J'ai exactement le même problème que Thien, trouvant cet accord, même de tolérance, comme le plus complexe à trouver.
Raison pour laquelle j'adopte dorénavant plutôt la stratégie "vin dessert" que "vin de dessert".

J'ai supprimé mon message qui répondait au post de 2013...

Rien de tel pour quoi ?
Car ce sont justement les équilibres des Auslese que j'aime.
Mais ce sont ces vins qui me semblent les plus complexes à accorder car d'un point d'équilibre si fragile que le moindre excès les fait basculer dans l'excès (trop acide/fluet face à un dessert sucré, trop doté face à des plats non sucrés).

J'ai supprimé mon post qui répondait à la question initiale de...2013 méa cullpa...

Le carême irait mieux sur des crêpes

Le problème ici est la différence entre la théorie et la pratique.

Combien de fois ai-je vu des recettes assez sobre en assaisonnement sur le papier mais dans les faits la personne en cuisine se lâchait plus que prévu sur les épices ou improvisait des petits arrangements de dernière minute faute d'avoir exactement tous les ingrédients nécessaires sur place.

Si c'était à refaire, je crois que je resterais finalement sur Vouvray/Montlouis mais j'opterais pour un vin à maturité, où l'acidité est moins notable et le sucre un peu plus. Bref, un moelleux de Foreau/Huet 2005 ou 2009 (à condition qu'ils ne soient pas fermés).

J'ai exactement le même problème que Thien, trouvant cet accord, même de tolérance, comme le plus complexe à trouver.
Raison pour laquelle j'adopte dorénavant plutôt la stratégie "vin dessert" que "vin de dessert".

On est d'accord, en tous cas pour les liquoreux les plus riches. Contrairement à Hyllos, je n'ai aucun problème à placer un VDN avec un dessert, ou un liquoreux léger. On dira ce qu'on voudra, mais l'accord mets/vins est avant tout une question de goût, de préférence, et non une science exacte

Go6s écrit: J'ai exactement le même problème que Thien, trouvant cet accord, même de tolérance, comme le plus complexe à trouver.
Raison pour laquelle j'adopte dorénavant plutôt la stratégie "vin dessert" que "vin de dessert".

On est d'accord, en tous cas pour les liquoreux les plus riches. Contrairement à Hyllos, je n'ai aucun problème à placer un VDN avec un dessert, ou un liquoreux léger. On dira ce qu'on voudra, mais l'accord mets/vins est avant tout une question de goût, de préférence, et non une science exacte

Je dirais aussi que l'accord dépend énormément de ce qu'on veut mettre en valeur.

Et pour les vins de dessert, on a un paramètre très important qui est la façon dont les gens réagissent au sucre. Le sucre pour le moment, je constate que c'est LE paramètre qui entraîne des rejets indépendamment de la qualité du vin. Et donc ici, la préférence est capitale car elle rend impossible l'appréciation.