Je confirme: nous avons passé 3 heures chez lui l'été dernier: rien à vendre... Il s'est même un peu emporté contre des visiteurs qui insistaient pour avoir du vin.

Eric

Est ce que tu as dégusté jadis 02, lors de cette rencontre?

Eh non, que les 2004 en cours d'élevage, réussis, dont une barrique de la Valinière de toute beauté.

Eric

Veinard

Je confirme: nous avons passé 3 heures chez lui l'été dernier: rien à vendre... Il s'est même un peu emporté contre des visiteurs qui insistaient pour avoir du vin.

Je n'ai pas eu plus de chance, l'ayant rencontré sur un salon, le mieux que j'ai pu obtenir, c'est "quand vous passerez chez moi, dites à ma mère qu'elle peut vous inscrire dans le cahier, comme ça si on a quelquechose à vendre...".

Il y aurait, comme qui dirait, un commencement de changement de politique.
Pourvu que la démarche progresse, car Mr Barral veut se consacrer à son métier de base, OK.
Mais pour moi, le gars qui me vend une Jadis, je voudrai qu'il m'en parle avec autant de passion que son viticulteur, qui connait son vin mieux que lui?

Chez Barral en novembre 2002 :

Vins blancs dégustés sur cuve :
Blanc 2002. Notes : Pas de notes.
Terret-bourret, viognier, roussanne. Nez fermentaire, caractérisé par des notes peu disertes de bière blanche. Un style à part pour ce blanc du Languedoc, difficile à juger en l'état. Belle acidité.

Vins rouges dégustés sur cuve :
Assemblage 2002. Notes : DS(14,5) – PC? – PP? - LG(14). Moyenne : (14,5)
Carignan, cinsault. Nez fruité (mûre, cerise). Une pointe de caoutchouc. Bouche mûre et soyeuse, légèrement cacaotée (il y reste 6 g de sucre résiduel).

Assemblage 2002. Notes : DS(14,5+) – PC? – PP? - LG(14,5). Moyenne : (14,5)
Syrah, grenache. Robe violacée intense. Nez floral et animal (lard fumé). En bouche beaux tannins fondus, densité, équilibre et fraîcheur. Senteurs épicés pour une bouche très "glissante".

Assemblage 2002. Notes : DS(13,5) – PC? – PP? - LG(14). Moyenne : (14)
Carignan, grenache. Belle robe violacée intense. Nez mûr, offrant des notes de pruneau, de cassis, d'épices. Bouche dense et florale, qui semble finir un peu sec (mais peut-être est-ce du au fait que, contrairement au vin précédent, le sucre a ici été totalement transformé ?).

Vins rouges dégustés sur fût :
Carignan 2002. Notes : DS(13,5/14) – PC? – PP? - LG(14). Moyenne : (14)
Fruit intense, belle touche cacaotée. Bouche avenante, fraîche, sur des notes de fruits mûrs poivrés.

Grenache 2002. Notes : DS(14,5) – PC? – PP? - LG(15). Moyenne : (15)
Grenache sans soufre. Nez fruité, floral, notes de confiserie (bonbon anglais, chamallow). Bouche très fruitée, gourmande, fraîche (malgré presque 15° d'alcool), présente.

Mourvèdre 2002. Notes : DS(15,5) – PC? – PP? - LG(15,5). Moyenne : (15,5)
Arômes de fruits rouges et noires, complétés par une note chocolatée. Bouche fine et soyeuse, gourmande et dense. Chaleur parfaitement maîtrisée. Belle allonge, de plus.

Syrah 2002. Notes : DS(14,5) – PC? – PP? - LG(14,5+). Moyenne : (14,5)
Syrah exposée au Sud. Nez déployant des notes de lard fumé, de fleurs. Belle densité équilibrée.

Syrah 2002. Notes : DS(15) – PC? – PP? - LG(15+). Moyenne : (15)
Syrah exposée au Nord (sera assemblé dans la cuvée Valinière). Nez fruité (framboise), floral (violette, rose), poivré. En bouche, encore un supplément de "buvabilité", pour un vin particulièrement soyeux qui se boit tout seul.

Carignan 2002. Notes : DS(14,5) – PC? – PP? - LG(14,5+). Moyenne : (14,5)
Carignan exposé au Sud. Notes marquées de cacao. Beau jus ferme et frais.

La projection est un exercice très difficile !

Mais alors qu'est ce qui fait la bonne tenue en bouteille?
Est ce le mélange de choses moyennes qui peut être bon?

"le gars qui me vend une Jadis, je voudrai qu'il m'en parle avec autant de passion que son viticulteur, qui connait son vin mieux que lui? "

tout est dit dans la bouteille pas besoin de faire un disours.
Il y a des centaines de vins pour lesquels on accepte de ne pas passer 2 heures à discuter avec le proprio : 95% des gens ici ne sont pas reçus par A.de Vilaine, par Bonneau, par la plupart des grands proprios bordelais, par Lalou Bize-Leroy
Je comprends que de passage dans la région on ait envie de passer au domaine (j'étais tout près du domaine l'an dernier et je n'y suis pas allé... en plus un coup de fil en Alsace m'avait appris que D.B. n'était de toutes façons pas là à ce moment) mais en effet ce vigneron (enfin ces vignerons car tous les jours dans les vignes c'est le frangin qui est là) préfère se consacrer à son métier qu'à celui de "guide viticole et organisateur de dégustations" (on rejoint d'ailleurs avec ce cas le débat sur le prix du vin et les choix des vignerons :ici c'est clair on a choisi de travailler avec les cavistes) et ce n'est pas "un commencement de changement : ça fait longtemps qu'il a choisi cette voie. Recevoir qqs amateurs c'est jouable mais si ça se sait il y en aura de plus en plus. Et ça lui prendra un temps démesuré ; alors comme certains (j'en connais) il y a la solution d'embaucher qq'un pour ça, mais alors ça risque de ne rien vous apprendre de plus qu'en parlant avec le caviste.

Pour les Alsaciens et alentours, Terre à Vins qui propose ses vins toute l'année le reçoit généralement une fois par an lors d'un grand salon (novembre) où de nombreux vignerons sont présents. Il peut en 2 jours rencontrer des dizaines de clients plutôt que d'être dérangé chaque jour dans son travail (quand un amateur ou un groupe passe vers 10h c'est une matinée perdue ou presque : on ne sort pas dans les vignes pour revenir au bout de 2 heures...)

Vin 100 ton débat commence à m'agacer, je ne suis qu'un amateur.

Je n'ai pas les moyens d'acheter des vins de dixit "A.de Vilaine, par Bonneau, par la plupart des grands proprios bordelais, par Lalou Bize-Leroy".

D'ailleurs si tu veut mon avis je passe de moins en moins souvent chez les cavistes.

Beaucoup de commerçant, Condition de stockage déplorable(on parle toujours des GD) mais que dire de bouteilles qui coulent car stocker dans des endroits sec en pleine lumière, prix imposé pour des produits en exclusivité..........

Alors stop celui qui ne peut faire autrement OK, mais rien ne vaut le contact avec le créateur. Même si on n'est pas reçu directement par lui , il y a l'atmosphère, le contact, la dégustation.......

Pour moi le sujet est clos, je ne souhaite convaincre personne et ne donne que mon avis.

je te donne le mien parce que j'ai travaillé à un endroit où on vendait les vins de Barral... et je réponds sérieusement. MAis encore une fois il y a des gens qui fonctionnenent par caprice : je VEUX aller chez Barral et qu'il perde son temps avec moi. Eh bien non.

et que j'ai des amis qui le connaissent bien.

Son métier : faire du vin

et d'autres ont pour métier de le vendre.

Tu n'es pas reçu généralement chez un producteur de farine ou de légumes.

Donc si tu ne veux pas acheter chez un caviste (n'importe lequel tu n'auras pas accès aux vins de Barral. Il a fait un choix et il est respectable, mais toi tu ne le respectes pas. MAis en tentant ta chance par téléphone on ne sait jamais. et tu peux aller te promener dans les vignes l'accès est libre. J'aime beaucoup pouvoir passe du temps chez un vigneron,, goûter au fût, aller dans les vignes; mais je comprends que certains aient choisi de ne pas recevoir les particuliers : c'est leur choix. Je préfère ça que d'être reçu par une minette de 20 ans sortie d'on ne sait où et généralement totalement incompétente (c'est du vécu).

Quant aux vins de Bonneau ceux qui avaient leurs entrées les payait une bouchée de pain...

Du pain poilane quand même?

du pain Poilane quoi ???

et si tu es dans le coin vas voir Jean-Marie Rimbert ou Thierry Navarre ils te recevront. Et beaucoup d'autres également (Iris n'est pas loin non plus)

Je suis un peu étonné des propos de Vincent sur Didier Barral. Il ne m'a pas du tout donné l'impression de quelqu'un qui avait l'air de perdre à faire le guide touristique. On pensait y rester une petite heure et on en a passé deux et demi. On a même fait un tour avec sa 2CV charleston pour rendre visite aux vaches et aux chevaux. Certainement ma plus belle visite dans le Languedoc!

Je pense qu'il est essentiel pour un vigneron de passer du temps avec ses clients. Ce sont ces échanges qui lui donnent la force de continuer ce travail difficile et exigeant. Expliquer, verbaliser ce travail avant tout physique lui donne un sens... En tout cas c'est comme ça que je ressens mes "belles visites". Les deux parties en retirent quelque chose qui n'ont rien a voir avec des histoires de ventes de bouteilles...

Eric

Tout pareil que Eric.

Vin 100 tu n'es pas cohérent toi qui prone le contact et qui te fait le chantre de tes amis vignerons?

"Je suis un peu étonné des propos de Vincent sur Didier Barral."

c'est bizarre les échanges ...
je ne dis rien de mal ou autre sur Didier Barral.
Bien au contraire : s'il a letemps de recevoir il le fait (la preuve) mais il n'est ps à la disposition de l'amateur de passage qui va lui prendre une part importante de son temps précieux alors même qu'il n'a pas de vin à vendre.

Ce n'est pas la question de rentabilité ou de vendre seulement 3 bouteilles pour 2 heures passés : c'est que son métier c'est avant tout vigneron.

S'il a du temps,c'est bien s'il n'en n'a pas tant pis. PAsser du temps certes mais pas tout son temps.
J'ai des amis qui me disnt que à certeins périodes ils ne peuvent pas quitter le caveau parce que ça rentre et ça sort tout le temps... et qui est sur le tracteur ou dans les vignes pendant ce temps ? un salarié ? Quand il y en a un !

et je prefère que le vigneron soit dans ses vignes et qu'il délègue la vente plutôt que l'inverse.
Il y en a qui ne mettent plus un pied dans leurs vignes... et qui font de la bio-d.

Pour une fois, je vais parler de bouteilles goûtées isolément. Simplement parce que j'ai vu passer récemment des critiques très négatives qui ne peuvent être dues qu'à des bouteilles malheureuses.

Faugères 2002

Si ça avait été à l'aveugle, je n'aurais pas hésité: un bon bourgogne (comme ceux qu'on aimerait rencontrer plus souvent...)! Il pinote fortement et bénéficie d'une acidité atypique pour un vin de la région, c'est fruité et très frais. J'aime! Il pinote tellement que j'ai appelé la propriété pour savoir si la proportion de carignan est supérieure à la moyenne (60%) --le carignan tel que je l'aime rappelle le pinot--, mais il n'en est rien.

J'ai questionné Didier Barral, afin d'élucider la question des bouteilles malheureuses que certains ont goûtées. Il n'y a pas eu deux mises comme pour le 99, la première étant repartie en fermentation. Il est au courant que certaines bouteilles peuvent présenter des défauts qu'il attribue à leur fragilité, rançon du "sans soufre" et aux conditions de stockage. Il conseille de le boire sans trop tarder.

Jadis 2002

Même profil aromatique, excellente acidité, plus de couleur, de chair.

Deux vins plus vifs qu'à l'accoutumée, certes, mais tout aussi bons. Ils permettront d'attendre que les 2001 s'affinent.

'Il est au courant que certaines bouteilles peuvent présenter des défauts qu'il attribue à leur fragilité, rançon du "sans soufre" et aux conditions de stockage.'

Je pencherais plus pour une grande fragilité sur ces bouteilles que sur les conditions de sctockage sur le coup.
Qu'est ce qui différencie alors une mauvaise bouteille d'une bonne : dosage du soufre, bouchon, fond de cuve ?

En tous les cas, il est certain que l'acidité est très marquée, personnellement je trouve dommage car quitte à les boire tôt ...

J'en boirais une autre bientôt en regardant bien le bouchon .

Jmm

Je pencherais plus pour une grande fragilité sur ces bouteilles que sur les conditions de sctockage sur le coup.
Qu'est ce qui différencie alors une mauvaise bouteille d'une bonne : dosage du soufre, bouchon, fond de cuve ?

Les vins de Léon Barral sont "sans soufre" donc plus fragiles que d'autres aux variations de température, notamment redoutent les transports pendant la saison chaude.

En tous les cas, il est certain que l'acidité est très marquée, personnellement je trouve dommage car quitte à les boire tôt ...

Didier Barral est heureux que son mode de culture (bio) lui permette d'obtenir une acidité rare pour la région, mais reconnaît que le millésime l'a bien aidé ... au risque d'en surprendre plus d'un.

Justement, le vin que j'ai bu a été transporté durant cet hiver. C'est pour cela que je pense que cela tient plus au bouchon et/ou à la grande fragilité de ce millésime.

J'ai un peu peur que sur ce millésime, l'acidité ne soit trop en avant par rapport au reste, j'espère me tromper. Je vais regoûter très vite en espérant avoir de bonnes bouteilles.

As-tu goûté les vins du domaine de ermitage pic saint loup en 2003 ? Il y a une acidité vraiment exceptionnelle qui ressemble à ta description sur ces 2002.

Jmm

Domaine Léon Barral, Faugères, Tradition, 2001

Robe : Rubis foncé
Nez : Plus sur les épices que sur le fruit, il a perdu un peu de fruit par rapport à la dernière dégustation.
Bouche : Attaque douce, belle longueur en bouche, belle minéralité.

Superbe Q/P. grand plaisir pour un samedi midi.

Laurent,

Juste un point de détail: la cuvée "tradition" n'existe pas (je l'ai appris il y a peu...)! La propriété la nomme simplement "Faugères".

Leon Barral
Faugères 2002: une bouteille qui me fait dire que celle goûtée précédemment avait un défaut. Celle ci montre une robe médium, un nez très floral / Fruité, ça pinote
! Ce que confirme la bouche dans son équilibre très frais et assez paradoxal pour un Faugères. Quelques notes de violette évoquent la syrah, bien qu'il n'y en ait pas.

Jadis 2002: un vin de grande classe, décidément une cuvée qui me tape dans les papilles à chaque fois. Un équilibre sur la fraîcheur, avec une acidité marquée dans ce millésime qui pourrait faire penser à une toute autre région dans une dégustation à l'aveugle. Puissance et raffinement des saveurs et de la texture, un élevage judicieux, une grande longueur: c'est très bon.

Bertrand,
Merci pour la précision, en général je connais et apprécie la cuvée Jadis.
Mais le caviste qui m'approvisionne habituellement n'a plus de Jadis ni en 00,01 et 02.
j'ai vu cette cuvée en 01, que le caviste nomme "tradition" mais effectivement sur la bouteille il n'est nullement spécifié de nom autre que Faugères.

Domaine Léon Barral, Faugères, Jadis, 2001

Quel vin !

Une densité arômatique excpetionnelle.

Et quand on a ça et en plus une fraîcheur d'un autre monde...on se dit qu'on tient là un vin hors norme, un vin d'extraterrestre.

Pour revenir sur terre, et je l'ai déjà dit pour moi, c'est un vin de montagne, il en a la puissance, la majesté, la fraîcheur et cette apesanteur qui est unique.

Bref un vin massif en apesanteur.

Jmm

Martinez a écrit:

---

> Quel vin !
>
> Une densité arômatique excpetionnelle.
>
> Et quand on a ça et en plus une fraîcheur d'un
> autre monde...on se dit qu'on tient là un vin hors
> norme, un vin d'extraterrestre.
>
> Pour revenir sur terre, et je l'ai déjà dit pour
> moi, c'est un vin de montagne, il en a la
> puissance, la malesté, la fraîcheur et cette
> apesanteur qui est unique.
>
> Bref un vin massif en apesanteur.
>
> Jmm
>
>
>
> Edité 1 fois. Dernière modification le 11/02/2006
> 09:42.

Il tape...

Oh, juste 14 petits degrés avoués, ça fait beaucoup moins que le nombre de touches sur le clavier, il ne faut donc pas exagérer !

Jmm

Quand seront disponibles chez les cavistes les 2003 ?

Pierre

Bu hier soir Jadis 2002.

Même fournisseur que la 1ère.

Bonne bouteille qui me fait dire que la 1ère était vraiment défectueuse.

Belle structure cela dit au niveau arômatique, on est loin des 2000 et 2001. Ces derniers me semblaient apporter des arômes plus nets , plus purs.
Il y a ce goût de noix , de champignon qui masque.

Du plaisir quand même.

J'attends les 2003 avec impatience.

Jmm

Bonsoir,

Et is doivent arriver quand ces 2003 ?

Ceux du Mas jullien seront disponibles début Mai !

Pierre