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L'imagination des brasseurs est-elle au service de la bière?

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Bonjour,

Didierv a fait remarquer à juste titre que le foisonnement des micro-brasseries a provoqué une explosion de l'imagination des brasseurs rivalisant de tentatives parfois fructueuses, parfois aléatoires, d'ajouter à leurs brassins du moment les ingrédients les plus hétéroclites et parfois farfelus.

Au delà de la présence d'alcool et de céréales est-on toujours en présence de bières selon nos canons gustatifs ?
07 Mai 2019 12:11 #1

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A mon sens, nous sommes confrontés à 2 excès principaux :
. Les limonades alcoolisées
. Les traditionnelles extrêmes


Les limonades alcoolisées :
On joue parfois, sans que cela ne soit péjoratif, sur le terrain des limonades (dernièrement la Iron Brewery '' Betterave / Passion ''), et autres boissons softs, voire des cocktails préfabriqués d'alcools forts et de fruits.
Certains délires me déconcertent totalement d'ailleurs (i.e. la '' Lemur '' des Montpelliérains de Zoobrew entre texture purée d'ananas, acidité prononcée, et je ne sais pas quoi... Un exercice de style qui a le mérite d'avoir été dûment assumé comme tel, mais qui m'a perdu).

Les traditionnelles extrêmes :
Certaines brasseries bien moins récentes, voire même traditionnelles à l'histoire déjà longue, se lancent parfois dans des expérimentations ou de véritables productions en catalogue, qui me déroutent.
Ainsi, le Hollandais De Molen avec sa '' #3000 '' me vient à l'esprit - certes annoncée comme une black barley wine mais titrant tout de même 15%. Ou encore la vieille brasserie anglaise Samuel Smith avec certaines des ses productions sirupeuses.
Ici pas d'ajout de saveurs exotiques (en dehors des vieilles habitude cacaotées ou de fruits rouges, ni de technique de brassage qui n'a pas déjà été initiée il y a largement plus de 100 ans.
Pourtant par un biais opposé on en arrive aussi à des boissons si concentrées ou d'une texture si particulière que pour moi on s'éloigne également des canons traditionnels.
07 Mai 2019 12:21 #2

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Je ne voudrais pas être réducteur.

Cette débauche d'imagination produit parfois des merveilles, qui sont bien des bières (me viennent subjectivement à l'esprit les bières de Noël du Suisse White Frontier ''Speculoos'' et de l'Américain Hardywood ''Gingerbread Stout'' certes à déguster par gros temps, ou la plus sapide '' Muôi Tiêu Chanh '' de la brasserie Le Triangle).

Il ne faut pas croire que seule l'envie de se démarquer est à l'origine de ce phénomène.
Les goûts des consommateurs et les modes de consommation évoluent (enseignes spécialisées, bières d'accompagnement autant que de soif, modes cycliques de l'amertume/du fumé/de l'acidité ou au contraire de la sucrosité, etc. ).
Ainsi l'intraitable brasserie londonienne The Kernel grand prêtre de la maniaquerie lorsqu'il s'agit des traditions de brassage est obligé de recourir à certaines transformations lorsqu'elle ressuscite de vieilles recettes du XIXe siècle.

De même, la multiplication des rencontres et des collaborations diverses entre brasseurs artisanaux (et dans une moindre mesure, mais dans une démarche qui se professionnalise actuellement, des recherches d'accords culinaires réels dont l'exigeante Brasserie Le Triangle) est un symbole), créent un bouillon de culture et des délires amicaux qui font également avancer les choses (par exemple la très réussie '' Vertu '' de White-Frontier/Popihn et la plus perfectible ''Prenez un Chewing-gum Emile '' de Biérologie).

A mon sens l'intransigeance qualitative et la sincérité de brasseurs adoptant une certaine ligne directrice sont les éléments essentiels de démarches profitables qui ne tomberaient pas dans la caricature ou le défi à tout prix.


Alchimiste dans son laboratoire à la recherche de la pierre philosophale, gravure du "Tious Aureus" de Michael Maier - 1618 © Getty / Hulton Archive
07 Mai 2019 12:36 #3
Pièces jointes :

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Petit article québécois mentionnant la surenchère du degré alcoolique ou du degré d'amertume ( ''Vache Folle Double IPA'' de la microbrasserie Charlevoix et son IBU de 100 par exemple) :

www.journaldemontrea...


L'américaine '' Utopias '' de Samuel Adams enfermée dans un flacon plutôt qu'une bouteille, au titrage certes naturel mais largement supérieur à celui de n'importe quel vin, une absence de bulle... Est-ce de la bière ?
07 Mai 2019 12:50 #4

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100IBU ce n'est pas si énorme que ça. J'ai goûté quelques bières autour des 160-180, comme la Hardcore de Brewdog. Il faut certes être habitué à l'amertume, mais ça passe plutôt bien.
Par contre la 1000IBU de Mikkeller j'ai souffert :)
07 Mai 2019 15:13 #5

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