Série des Champagnes
F. BEDEL Entre Ciel et Terre (Base 2011, dégorgé Mars 2018).
Plaisant, vif mais équilibré, pas hyper complexe gustastivement, mais de la buvabilité, un beau champagne d'apéritif.
Paire numéro 1:
MARGUET Grand Cru Bouzy 2014 (Dosage 0, Dégorgé septembre 2019)
Un peu déroutant pour moi au départ avec une impression d'oxydation, d'une certaine mollesse, mais à l'aération il prend du volume, la matière se révèle, rien de spectaculaire, mais du fond et une jolie trame, puissance maîtrisée, vin large, pour accompagner un repas.
E. RODEZ Balnc de Noirs - Ambonnay
Un peu décevant, strict, serré, peu de charme.
Paire numéro 2:
J.LASSAIGNE Le Cotet Blanc de Blancs Extra-Brut
Le style Lasseigne, on aime ou on n'aime pas, ça dépend des soirs et de l'humeur. Parfois on aime être flagellé par un moine en robe de bure, long et sec comme un coup de trique, parfois on aime moins ce côté ascétique et masochiste. Ce soir-là, l'ai oscillé entre les deux, surtout après avoir goûté le suivant…
MARIE-COURTIN (Dominique Moreau) Présence Extra-Brut
Merveilleuse délicatesse du nez et de la bouche, un champagne tout en finesse (je n'ai pas dit féminin !), toute l'élégance d'un jus mûr et vinifié en douceur. Rien de spécialement séducteur, mais un charme fou…
Paire numéro 3:
R. POUILLON Premier Cru Extra-Brut Solera
Pas de grands souvenirs de ce vin, mais il m'a semblé équilibré, plutôt fin et délicat.
O. HORIOT Parcelle complantée - Solera
Petite déception pour un domaine que j'apprécie particulièrement. J'ai trouvé le vin un peu sévère, un peu strict, manquant de complexité. C'est évidemment assez bon, mais j'en attendais nettement plus. J'essayerai de laisser vieillir les autres bouteilles quelques années.
Paire numéro 4:
B. LAHAYE Violaine (non dosé, récolte 2013 et dégorgé en novembre 2017) 50% Chardo 50% PN.
B. LAHAYE Grand Cru « Le Jardin de la Grosse Pierre » (non dosé, dégorgé en novembre 2017)
Difficile de séparer ces deux bouteilles car, pour moi, seules quelques nuances les séparent et c'est le style du vigneron qui les rassemble. Violaine (vinifié sans soufre) est sans doute un peu plus cristallin, eau de roche, plus délicat, plus adapté à l'apéritif ou à des fruits de mer. Le Jardin est plus vineux, un peu plus puissant, bien que restant extrêmement élégant, un peu plus long et parfaitement adapté pour accompagner un repas (volaille rôtie ou fois gras).
Champagne de transition
O. HORIOT Rosé de saignée « En Barmont » Sève (récolte 2010, non dosé, dégorgé juin 2016)
Ce style, un véritable Rosé des Riceys effervescent, ne plaît pas à tout le monde, mais personnellement j'adore. Dès le nez ça embaume le pinot en en bouche on croirait à un bourgogne rouge à bulles (un verre noir serait intéressant…). Un rosé “solide” pour accompagner du veau ou de la volaille rôtis.
Bordeaux Rive Droite
Paire numéro 1:
HAUT-TROCHAUD Pomerol 2001
CLOS FOURTET St Emilion GCC 2001
Paire numéro 2:
Ch. GRAND MAYNE St Emilion GCC 1988
Ch. CLINET Pomerol 1995
Paire numéro 3:
Ch. DESTIEUX St Emilion GCC 2005
Ch. CANON-LA-GAFFELIERE St Emilion 2005
Je ne ferai pas de commentaires vin par vin, ce serait inutile…
On aurait voulu faire du Bordeaux bashing, on n'aurait pas pu faire mieux !
À part le Haut-Trochaud 2001, qui se présentait avec une certaine délicatesse et une belle maturité, sans tannins saillants tous les autres étaient franchement catastrophiques. J'essaye de trouver une explication : ces différents millésimes sont en pleine période de Parker rayonnant. On a donc sans doute droit à des merlots très, très mûrs, des extractions très, très poussées et des élevages en bois très, très neuf et de forte chauffe. Jeunes ces vins devaient avoir ce côté sucrailleux et gourmand qui plaisait tant à l'Américain, mais au vieillissement il ne reste que de l'amertume et un côté torréfié et sec qui décourage le plus courageux des buveurs. Il paraît que Michel Bettane disait d'acheter Clinet 1995 par caisses de 12 bouteilles car c'était à ses yeux une des plus grandes réussites du millésime… Pour être plus indulgent, je pense que si on regoûtait ces mêmes domaines dans des millésimes plus récents, on ne retrouverait pas ces défauts qui pour mon goût rendent ces vins aussi imbuvables que s'ils étaient bouchonnés, oxydés ou brettés… En attendant j'ai déjà goûté de ma cave perso un Château Bélair 2005 et un Beauséjour Duffeau Lagarosse 2005 également et je vous certifie que ces bouteilles n'ont rien à voir avec celles goûtées ce soir-là. Certains ont sans doute mieux résisté que d'autres aux sirènes parkériennes…
Philippe