A mon tour, pour un CR "parcellaire" (j'ai décroché sur les vins de dessert, finissant plutôt certaines bouteilles plus à mon goût)
CHAMPAGNE
De Sousa - Cuvée des Caudalies
N'aimant pas particulièrement les champagnes de cette maison, je ne pars pas avec un avis très favorable. C'est pourtant un beau champagne qui nous est servi, alors que notre soif devient pressente... Malgré un dosage un peu massif, il présente un bon équilibre. Je trouve l'aromatique un peu fatigante, sur le fenouil/anis. Le reste de la table apprécie, et c'est tant mieux, nous voilà lancé !
Bollinger - Spécial Cuvée
Le 1er des deux "intrus" aux blancs de blanc. Puissant et riche, je l'aurais bien vu plus tard dans la dégustation
Jacques Lassaigne - Le Cotet
Très légère déception: appréciant énormément les champagnes de cette maison, je me faisais une joie de goûter cette cuvée pour la 1ère fois (souvenir d'un BdB 2004 énorme). L'élevage m'a semblé ici beaucoup trop présent (trop jeune ?). Sinon, belle longueur et finale bien fraîche: son petit "défaut" n' handicape pas sa buvabilité.
Larmandier-Bernier - Terre de Vertus 2008
Là, ça claque tout de suite: énorme tension, coquille d'huitre, aromatique concentrée (trop ?), et finale énergique: le seul champagne non-dosé du lot détonne. Il donne faim alors que les choses sérieuses commencent à arriver dans nos assiettes. Très beau champagne et énième confirmation de la qualité de cette maison.
Laurent-Perrier 2002
Pas de souvenir précis... désolé
Ulysse Colin - Les Perrières 2008
La grosse côte de la soirée, chapeau au sommelier de l'avoir mis à la fin. Équilibre dément, avec une aromatique "nature morte automnale": fruits secs et agrumes, avec une finale saline et légèrement tourbée. Bravo !
VINS
Piccinin - Bianco dei Muni 2009
Pour ce diner, j'avais apporté 2 vins oranges italiens, un seul a été servi (l'autre étant le "Vino Bianco de Trinchero"). On ne saura jamais comment se serait comporté le Trinchero, il aurait apparu plus "civilisé" en tout cas. Je pense que c'était une drôle d'expérience pour ceux autour de la table ne connaissant pas cette couleur. Bien que le nez soit vraiment horrible au début ("fosse sceptique" entendu autour de la table), les choses s'apaisent après vigoureuse agitation: on retrouve certains traits caractéristiques: belle acidité et finale tannique, avec quelques beaux amers. L'accord avec le poisson marche, mais son caractère pas très net et côté cidre, avec un nez jamais vraiment engageant, le fait souffrir face au Mas Jullien.
Mas Jullien blanc 2006
Ce vin là m'a baladé, incapable de mettre le curseur au sud; j'étais sur chenin (y en a) riesling (a pas), et cette robe si claire n'aide pas les choses !
Bouche ciselé, pêche blanche et amandes fraiches, légère amertume élégante en fin. Conquête autour de la table.
Ce vin avait été apporté pour aller avec un des desserts, merci encore au sommelier de l'avoir déplacé !
Parigot père et fils - Savigny 1er Cru Les Vergelesses 2009
Belle robe et nez engageant, la bouche moins: sensation sucrée déplaisante qui m'empêche de trouver des qualités à ce vin qui en a sûrement, dans quelques années !
Foillard - Côte du Py 3,14 - 2009
Pas de match entre ces deux bouteilles tant le Morgon illumine: touché, structure, et grande longueur grâce à une fameuse acidité. Une chose me chagrine: n'est-ce pas là un vin qui ne se sert qu'en magnum ?
Prieur-Brunet - Meursault - 1er Cru Charmes 2005
Grosse odeur de soufre/allumette/réduction-grillée (rayez la mention inutile)
Acidité présente, mais un peu en retard. Pas en place, à revoir (?)
Trévallon blanc 2006
Oxydé ? En tout cas parait dissocié: l'acidité est encore plus en retard, mais ne dure pas. Interrogations... Mauvaise série en tout cas.
Pour les deux Jura, un copier/collé de notre président:: rien à ajouter, et c'est toujours bien d'aller dans le même sens que son président:
[jlj]
Overnoy - Savagnin 2005
Robe un peu trouble,très jaune;le nez,au départ sur la réduction (serpillière,chou) s'ouvre sur les fruits secs et les épices.
En bouche,c'est riche,tendu,d'une acidité tranchante;très minéral aussi;et le vin évolue de mieux en mieux.Très beau.
Domaine de la Tournelle - Arbois - Savagnin de voile 2008
Robe très claire,presque grisâtre.Très beau nez;la bouche est fraîche,noix,curry.
C'est bien fait mais au cours de la dégustation,cela me semble de plus en plus pataud en fin de bouche par rapport à l'Overnoy, alors que la comparaison était plutôt en sa faveur au début du plat.
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(L' Overnoy est le blanc de la soirée pour moi)
Overnoy Poulsard 2011
Pas d'indication de mise sur la bouteille (petit mystère pour moi qui ai bu la 1ère et la 2nde mise, deux vins complétement différents)
Peu de gaz et quasi pas de réduit, le vin se présente bien, à mi-chemin entre la 1ere mise (tout en fruit et légèreté) et là seconde (plus colorée, corsée et austère). Matière sirupeuse et liquoreuse, légers tannins, ce vin hors-norme me plait chaque fois davantage. J'aimerai bien avoir l'explication pour les indications (ou pas) de mise sur l'étiquette.
Anglore Terre d'ombre 2011
Celui-ci, je le connais par cœur. L'assurance tout-risque, le couteau suisse. Sa buvabilité en fait presque oublier son caractère plus "sérieux": finale épicée, pureté de fruit, persistance.
Clos Rougeard - Les Poyeux 2002
La star de la soirée, pour les rouges. Ce vin est fort en tout, en restant élégant et naturel.
N'ayant jamais bu de bouteilles plus anciennes, je le trouve ici à parfaite maturité: fines notes tertiaires, matière en dentelle. C'est bien parce que la dégustation était déjà très avancée que je n'ai pas réclamé un autre verre !
Vieux Télégraphe - C9P 2008
Navré de n'avoir pu boire un grand Bordeaux en forme (le sort s'acharne, ma conscience se marre), ce Chateauneuf fait du bon travail, car il apparait frais, à la matière soyeuse. Mention honorable face aux Poyeux.