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Repas pré-réveillon du Nouvel An 2020

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Repas pré-réveillon du Nouvel An 2020 a été créé par PtitPhilou

Un couple d'amis que j'apprécient particulièrement m'invitent régulièrement tout au long de l'année et notamment pour le Nouvel An. Mais la tradition du Nouvel An passé auprès d'amis connus depuis le collège et qui ont des enfants du même âge que les miens, devenus comme une seconde famille, m'oblige à refuser encore leur invitation. Cependant, cette année, ça se passera chez moi, un jour avant le Réveillon officiel : ce sera comme un vrai réveillon, avec de quoi surprendre le couple d'amis et un second couple devenu au fil du temps également des amis, rencontrés grâce aux premiers. Bref, on est cinq adultes à table, trois qui boivent normalement et deux (les dames) qui ne font que goûter en très petite quantité, voire uniquement sentir les fragrances.

1. Egly-Ouriet, Blanc de Noirs Grand Cru

Vieille Vigne de pinot noir sise à Ambonnay, au lieu-dit "Les Crayères". Dégorgement en octobre 2016 après 75 mois passés sur lattes.

J'avais envie de faire leur découvrir des vins qu'ils n'ont pas l'habitude de boire… Cette cuvée fut la première sur les quatre vins-alcools que nous avons dégustés, je crois pour le plus grand plaisir de chacun. Quel plaisir immense de faire plaisir à des personnes devenues chères au cœur, toujours là lors des bons moments et de ceux moins faciles à traverser !

Robe dorée, brillante, avec un bel éclat. Bulles fines, nombreuses à l'ouverture, mais délicates ensuite dans le verre (des classiques Spiegelau Authentis n°2).
Le nez s'ouvre de suite sur des notes briochées, florales, de fruits jaunes et de poire. Petite pointe très légèrement évoluée, mais ce vin me semble presqu'encore trop jeune, à mon goût. Au fil des minutes, le nez se complexifie encore et devient très beau. Les amis se penchent souvent sur leurs verres pour se plonger avec délices dans les délicates fragrances de ce beau Champagne.
La bouche est à l'unisson, tout n'est que finesse, dans une puissance contenue, répondant à merveille à l'excellent foie gras confectionné par Jacques Odillard et son équipe, excellent boucher-charcutier de Taverny (95). Très jolie longueur, fidèle à l'image que j'ai de cette cuvée de fête !

Magnifique entrée en matière !

2. Hugel - Riesling Schoelhammer 2008

Second vin de la soirée pré-réveillon du Nouvel An 2020, avec deux couples d'amis. Il nous reste du foie gras, mais plus de Champagne Blanc de Noirs d'Egly-Ouriet, heureusement, j'avais mis au frais cette bouteille que je suis impatient de découvrir, après la claque de la découverte du 2007 il y a près de deux ans.

Bouchon impeccable. Robe jaune brillante, d'un éclat ne présentant pas encore de signes d'évolution, il me semble. 2008 est décidément un grand millésime de garde sur beaucoup de beaux vins blancs.
Nez peu disert à l'ouverture, légèrement réduit, sur des notes terpéniques, de pierre à fusil/silex frotté (proche de notes soufrées mais sans leur âcreté), de naphte et de citron. Il me rappelle certains riesling allemands Dönnhoff voire de Fritz Haag dans leur côté austère. L'aération apporte une puissance et des notes magnifiques florales, de rose, d'agrumes mais aussi de poire, de fruits blancs et de truffe blanche ! Très jolie complexité, que les jours suivants ne démentent pas.
La bouche est droite, assez austère, mais puissante et malgré tout d'un grand volume. Pas forcément aisée à apprécier pour des "néophytes", mais là encore l'aération arrondit les angles et, tout en conservant un côté "eau de roche", que j'adore dans les grands riesling, d'une élégance géniale, l'austérité laisse la place à une belle longueur, à de fins amers en finale, qui rendent le vin très salivant et délicieusement parfumé.
Ce Schoelhammer 2008 est évidemment encore un peu trop jeune, mais c'est d'ores et déjà un grand et beau riesling !
Là encore, silence quasi religieux de mes amis qui sentent le vin, le déguste avec un vrai plaisir qui me met en joie, car je ressens leur étonnement et leur émerveillement. Il me font un énorme cadeau et je leur en suis profondément reconnaissant.

Nous passons ensuite aux pigeons farcis accompagnés d'une poêlée de cèpes, de marrons et d'un gratin dauphinois à la truffe.

3. Bouchard Père & Fils, Volnay PC Caillerets Ancienne cuvée Carnot 1999

Après une très légère interrogation sur le Pommard Pézerolles du même millésime, présentant des tannins encore saillants, je voulais en avoir le cœur net sur le Caillerets, l'une des cuvées que j'aime le plus chez Bouchard P&F, avec évidemment le célèbre Beaune Grèves Vignes de l'Enfant Jésus.

Robe rubis tirant vers le grenat, peu d'évolution sur le bord du disque. A noter un bouchon impeccable, à peine marqué. Idem pour l'étiquette (bouteille que j'ai acquise récemment aux enchères).
Nez de suite très élégant et parfumé, sur le kirsch, les épices, la ronce pointe à l'aération, la rose également, puis le cassis, le nez se montrant plus disert au fil des minutes pour être superbe en fin de repas (au bout de 2h d'ouverture). Mais à la fin, il n'y a plus de vin, on a tout bu à presque quatre…
Bouche harmonieuse, à l'image de ce que je connais du vin, je suis en terrain conquis d'avance ! Tannins doux, tout en élégance, belle longueur sur le cassis et la ronce, avec une fraîcheur légèrement mentholée en finale. C'est toujours aussi délicieux et le vin ne semble pas prêt à faiblir. On se ressert et on ne le quitte qu'avec regret, quand il n'y en a plus…

Très belle œuvre et une nouvelle confirmation de la grandeur des Caillerets 1999 de cette maison !
Accord excellent avec des pigeons farcis accompagnés d'une poêlée de cèpes, de marrons et d'un gratin dauphinois à la truffe.
Les moments de vie, de plaisir et de partage sont précieux ! Ils passent trop vite. Ergo Carpe Diem !

Après un copieux plateau de fromages provenant en direct du Jura et accompagné de brie à la truffe et d'un Saint-Félicien particulièrement crémeux, où nous avons devisé des mérites respectifs du Schoelhammer 2008 et du Caillerets 1999, nous renonçons à goûter à un vin sucré ou une autre bulle champenoise

Mais nous n'allions pas nous quitter ainsi, sans vivre encore une dernière expérience gustative "hors norme".
J'ai acquis récemment un joli flacon de whisky écossais :
4. Distillé en janvier 1978, mis en bouteille par la maison Douglas Laing's en septembre 2015, issu de la distillerie Port Dundas, dans les Lowlands. Cuvée de la gamme XOP Natural Strength : 60,2% dans le moteur, non filtré et 37 ans de maturation dans un seul fût.
Autant vous dire, dès l'ouverture et le service dans un petit Spiegelau, c'est l'explosion de saveurs épicées, cannelle, citron confit, gelée de coing, bois exotique précieux, cèdre. Ce whisky accompagnerait à merveille de beaux puros, mais je n'en ai pas… C'est un voyage olfactif inédit, dont un des deux amis a du mal à dépasser l'alcool présent à l'ouverture, qui picote le nez pour les non habitués. L'autre ami est émerveillé et a du mal à cacher son émotion. Ce whisky est superbe, ressemble aux 38 et 39 ans déjà goûtés de cette maison de Cameronbridge du négociant Signatory Vintage, que je lui avais fait goûté en octobre. En bouche, j'oublie l'alcool, car ce whisky possède une grande richesse mais également une fraîcheur qui laisse le palais frais, très belle finale exotique.
Je suis heureux de les quitter en leur ayant offert de si belles bouteilles et de beaux moments de bonheur partagés ensemble.
Le vin et les beaux alcools sont faits pour ça !
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01 Jan 2020 16:51 #1

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