Grand Tasting : Bourgogne

Promenade à random digne des surréalistes et arrêt au fil de nos envies, le vendredi et le samedi.

Domaine Chanson, Savigny-les-Beaune 2017 premier cru Hauts Marconnets: Un nez déjà très expressif, une bouche ample. Deux Beaune 2017, PC Clos des Fèves et Clos des Mouches. Tous les deux très riches, très parlants, un très joli Chardonnay, des différences de terroirs qui se ressentent, une préférence pour le premier qui est plus abordable mais sûrement que ces vins se développeront à la garde.
Pas de souvenir précis des trois autres rouge (Les Vergelesses 2016, le Gevrey-Chambertin 2016 et un Corton rouge, juste que ces vins sont déjà bien accessible et très fins, et qu’étonnamment pour moi le Gevrey était beaucoup plus en dentelle que le Pernand.
Une maison que je découvre et qui me donne envie d’y revenir. Accueil très agréable.

Chez la Vougeraie, les vins ont été les meilleurs Bourgognes du salon. Moi qui suis en général attaqué  par l’élevage sur les blancs (même si de moins en moins) , les blancs m’ont paru très complexe sur des arômes de Chardonnay bien murs, du beurre certes mais qui amplifie la bouche et allonge la finale. Le Clos Blanc de Vougeot Monopole2014 a une bonne garde devant lui (j’ai un 2013 que je pourrai boire pour mes 40 ans, chouette).
Les rouges sont très fins, le Clos de Vougeot grand cru est tout jeune (2017), mais il a de beaux fruits rouges, n’est pas marqué par l’acidité. La bouche est complexe et les tannins subtilement poudreux. Très bon accueil !

Bouchard Père et Fils
Meursault Premier cru Genevrières 2017
Très accessible, un beau nez de Chardonnay, des notes de miel, la bouche est construite autour d’une belle acidité. Très beau.

Corton Charlemagne Grand Cru 2017
Un très joli nez également, et beaucoup de corps. Pas un rqp extra (120 euros!)

Pas de souvenirs précis du Beaune du Château, mais le Beaune PC Grèves vigne de l’enfant Jésus est soyeux en attaque de bouche avec des tanins poudrés (je n’avais jamais vraiment compris cette expression avant ce week-end). Le Corton était aussi très bon, mais les tarifs font que cela est hors de ma portée.

Un regret, celui de ne pas être allé voir Vincent Girardin, mais qu’est-ce qu’un regret avec tous ces beaux domaines ?

Très déçu par les Louis Latour alors que j’avais beaucoup aimé l’an dernier. Les blancs m’ont semblé sur la minéralité/ austérité et apparaissaient très stricts. Les rouges ne m’ont pas marqué. Je ne veux pas préjuger de la qualité des vins, je pense surtout que ce sont mes goûts qui évoluent.
A noter que la jeune fille qui nous servait était à la limite de la sobriété/ politesse, plus en mode pilier de comptoir/ tonton qui fait des blagues que personne ne comprend mais qui met quand même mal à l’aise !

Au jeu des Chablis, Laroche ne m’a pas du tout parlé même si l’accueil était très sympa, et les William Fèvre étaient très beaux. Le Vaillons 2017 nétait pas très expressif et je lui ai préferé le Vaulorent 2017, très ouvert et bouche ample. Le Bougros et le Vaudésir nous font voir qu’on change de catégorie avec les grands crus et que 2017 était une très bonne année (mais plus rien à vendre. Des chablis très complexes et équilibré, qui demandent à y revenir.

Chez Jacques Prieur
Le Corton Bressandes est très complexe est très beau mais il m’a surtout frappé par une forte salinité, que j’ai ressenti également sur l’autre bourgogne rouge du domaine, dont le nom m’échappe malheureusement.
A noter que le responsable du stand, qui s’occupe des Meursault, nous a gentiment refusé l’accès au blanc au motif que « les blancs, c’est pour les habitués... »
C’est donc le lendemain que nous avons goûté un Meursaut les Perrières 2017, très équilibré avec un joli boisé intégré, exquis.

De très beaux Bourgognes, qui me confirment que les 2017 sont bien accessibles et qu'il faut que quelqu'un cache mes bouteilles sinon je vais jamais réussir à les garder.

Simon

Bravo Simon pour tout tes CRs , donc j ai bien ciblé pour la Vougeraie , pour Vincent Girardin , je l ais fait le matin vers 11h00 , pour les 2 jours , la aussi une superbe dégustation
Didier

Pour celles et ceux qui auraient gouté(e)s le domaine Magnien lors du GT : vous souvenez-vous quelle était la deuxieme cuvée proposée a la degustation (deuxième bouteille en partant de la gauche, sur les 5 proposés)....

C’est celle que j’ai de loin préférée mais impossible de me rappeler laquelle était-ce

En relisant le livre du GT le domaine proposait a la degustation :

Clos de la Roche GC
Gevrey Chambertin 1er cru Goulots
Gevrey Chambertin Seuvrées VV
Chambolle Musigny 1er Cru Sentiers
Morey Saint Denis 1er Cru Chaffots

Merci

Ps : d’accord avec d’autres commentaires concernant l’accessibilité des 2017 goutés lors du salon

Et bien Gevrey Chambertin 1er cru Goulots

Perso, j'ai préféré le clos de la roche

Présent à l’ouverture du Grand Tasting le vendredi, j’ai tout d’abord constaté une affluence en hausse. Comme l’année dernière plusieurs belles réussites, des bonnes surprises mais également des déceptions.


Champagne

Laurent Perrier : Champagne Grand Siècle 2004-2006-2007, un nez élégant, iodé, minéral, crayeux, on retrouve ensuite un champagne élégant. L’acidité caresse la langue, quelques saveurs florales, il y a beaucoup de longueur et de sapidité. La finesse est le maître mot de ce vin.

Ruinart : Dom Ruinart blanc de blancs 2007 et Ruinart Millésimé 2009, une impression générale assez favorable avec de beaux chardonnays et un élevage qualitatif. Un côté vineux bien maîtrisé.
Drappier : Grande Sendrée 2009 : champagne classique assez longiligne mais bien fait. Il manque juste un peu de relief.

Bourgogne

Louis Latour : Château Corton Grancey, grand cru, 2017, un nez qui s’ouvre sur la griotte et la prune pour ensuite dévoiler un jus très agréable sur les fruits noirs, le poivre noir et les épices sans oublier des tannins bien présents.

Chambertin, grand cru, cuvée Héritiers Latour, 2017, un cru au nez grillé évoluant sur les fruits noirs. En bouche, la matière est présente sans être importante, de la prune mûre et des tannins fins. Un aspect général très raffiné, juteux et soyeux. La personne du stand m’indique que le vin est éraflé à 100%. Clairement pas le Chambertin massif et tannique qu’on peut souvent déguster sur un nouveau millésime.

Trapet : Gevrey-Chambertin, Ostrea, 2017, très joli pinot bien équilibré présentant des notes de petits fruits rouges au nez et en bouche.
Gevrey-Chambertin, 1er cru, Capita, 2017, on gagne ici en complexité et en largeur de bouche, un vin juteux vraiment agréable à déguster en l’état. J’avais réduit ma sélection chez Trapet en raison de la forte augmentation des tarifs (Chambertin 2017 : 450€, 2016 : 380€, 2015 : 270€), je vais toutefois peut être reconsidérer ma commande sur ce cru (110€). L’accueil de Jean-Louis et de sa femme, Andrée, était excellent comme toujours.

Bouchard : Beaune Grèves 1er cru Vigne de l’enfant Jésus, 2017 et Corton grand cru Le Corton 2017. Deux vins assez intéressants, le premier sur les fruits rouges (framboise) et noirs (cerise, prune) était toutefois un peu léger au niveau de la densité. Le Corton montre plus de profondeur sur les fruits noirs et des tannins polis en fond de bouche. Pas inoubliable mais se boit gentiment.

Billaud-Simon : Chablis 1er cru Les Vaillons, Chablis 1er cru Mont de Milieu et Chablis grand cru Les Preuses 2017. L’accueil à ce stand est comme chaque année très convivial, toujours des conseils sur les bonnes tables bourguignonnes. Des vins juteux qui regorgent d’énergie et de minéralité. La hiérarchie est bien respectée en matière de concentration et de complexité avec Les Preuses. Du fruit, un joli gras, une acidité bien calibrée et surtout du plaisir.

Vincent Girardin : Meursault 1er cru les Perrières, Puligny-Montrachet 1er cru les Combettes 2016, Bâtard-Montrachet grand cru 2015 et 2016. Un peu déçu cette année alors que ce producteur est pour moi une étape incontournable du Grand Tasting. Eric Germain (régisseur depuis 2002) était retenu par les vignes mais le charismatique directeur commercial Marco Caschera était bien présent. Conditions de dégustation suffisamment moyennes pour le souligner, les vins étant quasiment servis à température ambiante. Un style un peu trop linéaire, les vins sont équilibrés mais manquent de caractère. Seuls les Combettes 2016 et le Bâtard-Montrachet 2015 provoquent un réel enthousiasme actuellement.

Domaine des Perdrix : Nuits-Saint-Georges 1er cru Aux Perdrix, un vin sensuel sur les fruits rouges et noirs qu'on retrouve ensuite en bouche avec quelques touches boisées agréables. Un volume un peu limité mais c'est juteux, la tension donne une belle longueur et çà se boit vraiment très facilement. Excellent accueil d'Aurore Devillard avec qui j'ai beaucoup échangé sur la progression régulière du domaine. Lors de mon deuxième passage sur le stand en milieu d'après-midi, j'ai été assez désagréablement surpris par le (faible) niveau de professionnalisme des deux commerciaux qui accompagnaient Aurore. Visiblement, la commerciale préférait se concentrer sur son téléphone et n'aimait pas trop ouvrir les bouteilles... Son homologue masculin était débordé quand il assurait le service pour deux personnes.


Bordeaux


Château Pape Clément, 2015, j’étais un peu sceptique en voyant le millésime sélectionné car je m’attendais à un vin sérieux. Je fus bluffé, le cru est particulièrement soyeux, on navigue ici entre une maturité de fruit de toute beauté et des tanins polis très élégants. Une belle largeur de bouche et un aspect juteux indéniable. Le blanc 2015 était également intéressant.

Château Beychevelle : dégustation du 2011 et du 2014, vin très serré avec des tannins durs. Austère et vraiment pas digeste.

Château Suduiraut : deux millésimes 2005 et 2007, une nette préférence pour 2007 même si la concentration des deux vins est plus qu’intéressante. De très belles notes d’abricots et de raisins de Corinthe aussi bien au nez qu’en bouche pour le 2007, le 2005 est moins charmeur et plus orienté sur les épices (safran). En évoquant les accords mets-vins un peu originaux, autrement dit pas de foie gras, de dessert ou de fromages à pâte persillée, la responsable du stand me dit d’essayer sur un simple poulet rôti.

Château Lafaurie-Peyraguey : deux millésimes 2005 et 2015. J’ai préféré l’aromatique et la bouche du 2015. Toutefois, une impression assez mitigée, un manque de précision évident surtout en goûtant une deuxième fois Suduiraut ensuite.

Château Pichon Longueville Comtesse de Lalande : millésime 2009, très belle surprise, malgré le côté imposant de 2009, les tannins sont élégants, soyeux vraiment bien polis, on découvre un toucher de bouche sensuel et une très belle densité. Potentiel particulièrement important pour ce vin dans une petite décennie.
Domaine de Chevalier : millésime 1999 (en Nabuchodonosor) le disque montre déjà une évolution certaine à l’instar du nez qui commence à présenter des notes tertiaires. Soyeux en bouche, il s’inscrit plus dans la longueur que dans la largeur.


Rhône

Domaine Paul Jaboulet Ainé : la Petite Chapelle devient la Maison Bleue car le domaine souhaitait éviter toute confusion pour le consommateur qui considérait ce cru comme le second vin de la fameuse Chapelle. Cette Maison Bleue 2015 montrait un certain potentiel avec des « fondations solides », on aurait souhaité des tanins plus polis et un fruit plus gourmand.
Hermitage blanc, Chevalier de Sterimberg, 2017, 70% de marsanne et 30% de roussanne, un vin bien équilibré qui s’ouvre sur un nez de fruits jaunes aux touches florales, on retrouve ensuite des notes miellées, des fruits jaunes et de la pêche blanche. Largeur de bouche qui viendra s’étoffer tout comme la complexité de ce jus. Une finale avec une belle fraicheur et juste ce qu’il faut d’acidité. A noter que la première bouteille malheureusement vidée aux 2/3 était bouchonnée.

Château de Beaucastel : Châteauneuf-du-Pape Beaucastel 2006, un vin admirable aux tannins déjà bien fondus, un millésime assez classique. Des fruits noirs, des épices, de l’olive noire, des notes fumées (lard), un toucher de bouche soyeux, un cru juteux mais qui garde beaucoup de potentiel en réserve. Un vin qu’il faudra encore attendre 5 à 10 ans pour atteindre son plateau de maturité.

Loire :


Charles Joguet : grande déception sur l’ensemble des cuvées, Clos de la Dioterie, les Varennes du Grand Clos et le Clos du Chêne Vert 2016. Manque de maturité, végétal trop présent, tannins asséchants et rugueux. Il y avait plusieurs anciens millésimes qui ne relevaient pas vraiment l’impression générale négative des cuvées haut de gamme.

Bonjour a tous !

Mon passage au Grand Tasting ce samedi résumé dans ce CR. Je n'ai fait que des rouges, majoritairement en Bordeaux, mais j'ai fait un petit crochet en Beaujolais, Loire et Rhone.
J'ai fait une "notation" personnelle /20, qui reprend on peut dire l'échelle RVF. La note est parfois en l'état actuel du vn, parfois en potentiel du vin, parfois les 2.

Merci de votre indulgence !


### BEAUJOLAIS

Domaine THIVIN

Reverdon 2018 : Au nez, de la framboise et de la groseille. Une belle fraicheur bien acidulée. En bouche le trouve la trame un peu trop dure, enveloppée dans une acidité trop marquée à mon gout.
13-13,5 en l’état

Les griottes de Brulhié 2018 : Un nez plus gourmand, plus chaud avec un côté tarte aux fraises. Belle attaque en bouche assez enveloppée dans une trame bien faite. Bon équilibre d’acidité. Finale un peu moyenne, je lui donnerai un peu de temps en cave.
14,5 en l’état

La Chapelle 2018 : Un nez encore plus gourmand encore. Plus de matière de volume et de fruits avec plus de nuances de fruits rouges. Attaque élégante, une belle tension et de la droiture. Jeune mais beau potentiel
15-15,5 en l’état, potentiel 16-16,5

Godefroy 2018 : on est dans les mêmes nuances que la Chapelle je trouve mais avec plus de charme et d’élégance. Mieux que La Chapelle à ce stade et un beau potentiel
Potentiel 16,5

Zaccharie 2018 : un nez gourmand sur la tarte framboise, puis avec des nuances plus minérales de cailloux. Un boisé discret apparaît ensuite. Bien trop jeune en bouche mais une belle trame bien enveloppée qui demande juste beaucoup de patience !
Potentiel 16-17,5

La Chapelle 2016 (magnum) : C’est très beau au nez ! Beaucoup d’émotion, c’est frais, plus complexe, avec du fruit du minéral et aussi des notes végétales subtiles. En bouche c’est très équilibré, en phase avec du fruit de la rondeur et beaucoup de charme !
En l’état 16,5 /20

Domaine DESVIGNES

La Voûte St Vincent 2018 : nez sur une belle tension acide avec un mélange de fruits rouges, groseille écrasée en tête. Attaque franche puis la matière s’enveloppe dans une acidité qui manque un peu d’équilibre.
14-14,5 en l’état

Corcelette 2018 (issue d’achats de raisin) : Plus dense, plus rond. très agréable en l’état.
15 / 20

Montpelain 2018 : nez qui rappelle La Voûte avec un peu plus de minéralité. En bouche une certaine austérité se dégage malgré une belle tension. C’est voulu selon Louis-Benoît !
14 en l’état. Je lui donnerai plus je pense en accompagnant un plat !

Côte de Py 2018 : Un nez plus élégant, plus nuancé avec des fruits plus mûrs ! Belle attaque ronde, avec du volume. C’est gourmand et sur un bel équilibre !
En l’état 16 / Potentiel 17

Javerniere 2018 : nez plus en profondeur et plus fin. En bouche c’est rond, gourmand, plein et un superbe équilibre ! Magnifique…
17 - potentiel ++

Impénitents 2018 : nez tendu, légèrement iodé, assez étonnant de sensualité comparé au reste de la gamme. En bouche la matière s’étire en largeur dans une très belle finesse. C’est suave, gourmand et d’une grande élégance. Mon meilleur gamay bu à ce jour !
en l’état 17,5-18
potentiel 18,5

### BORDEAUX

Chateau MEYNEY SAINT ESTEPHE
Meyney 2016 : Nez profond sur les nuances fumées et de torréfaction, avec des notes de menthol et de fruits murs. Très beau touché en bouche, de la matière et des tannins présents mais élégants qui demandent à se fondre.
en l’état 16,5
potentiel 17,5

Meyney 2012 : du tabac et un coté sous-bois champignons marqué. Attaque franche mais milieu de bouche un peu brouillon et finale qui se délite. Pas d’émotion
en l’état 14

Chateau Grand Puy Ducasse PAUILLAC
Grand Puy Ducasse 2016 : Nez profond de notes fumées et aussi végétal. Belle matière sur un trame déjà relativement en place. Tannins un peu rugueux
En l’état 15,5
Potentiel 16,5

Grand Puy Ducasse 2011 : nez de sous bois/champignons puis plus minéral un peu iodé, avec aussi de la menthe. Je trouve ca très beau. Matière dense, riche et large. Astringence légère en fin de bouche même si la longueur est là
Pas de note mais je pense que le tout sera bien dans un certain nombre d’années !

Chateau SIRAN MARGAUX
Siran 2014 : L’alcool est très présent au nez. Puis un peu de menthol. En bouche le tout est très jeune, j’ai du mal à l’évaluer.
Non noté

Siran 2009 : Nuances fumées et torréfiées au nez. Léger boisé. En bouche très belle matière mais tellement trop jeune !
Potentiel 16-17 (dans 10 ans !)

Siran 1999 : Superbe nez de sous-bois, fougères et feuilles mortes. avec des nuances. Belle trame riche et ample en bouche. Une fin de bouche un peu asséchante. Manque un chouilla d’éclat. mais bien
16/20

Chateau BIAC CADILLAC CôTES DE BORDEAUX
Biac 2014 : nez tendu mentholé, frais, très agréable.En bouche c’est frais, gouleyant, ca coule toute seul. C’est jeune mais c’est bon !
15 /20

Biac 2010 : nez fumé, un peu réglisse. Belle attaque, c’est franc, rond, bien fait. Manque un chouilla d’émotion mais belle trouvaille !
15,5-16

Chateau FONROQUE ST EMILION GC
Fonroque 2011 : nez sur la mousse et le cèdre / champignons. Assez bon, la matière est un peu légère niveau profondeur mais l’équilibre est là
15/20

Fonroque 2014 : nez frais et élégant plus minéral avec un boisé fin. Matière assez belle enrobée dans une trame trop jeune mais avec une franche acidité qui redonne de l’équilibre
Potentiel 16-16,5

Fonroque 2016 : nez beaucoup plus élégant. Très belle matière avec de beaux tannins suaves, du fruit frais et mûr. Avec du temps ca sera superbe !
potentiel 16,5-17,5

Chateau des EYRINS MARGAUX
Les Eyrins 2016 : nez profond et dense avec beaucoup de nuances. Une belle attaque sur une belle matière. Tannins un chouilla dur mais qui devraient s’affiner de manière élégante sur cette matière !
Potentiel 16-16,5

Chateau GRAND CORBIN DESPAGNE SAINT EMILION GC
Grand Corbin Despagne 2016 : Nez profond et dense, sur de la menthe et du boisé. Superbe jus de fruits mûrs, tannins très présents mais suaves. Manque juste le temps !
en l’état 16
Potentiel 17-17,5

Grand Corbin Despagne 2015 : nez un peu plus en retrait que le 16. Mais de beaux arômes plus de champignon/sous-bois. Belle trame riche et ample. Beaucoup de tannins encore une fois mais pas agressifs. 15 ans de cave et cela sera top !
15,5 en l’état
potentiel 17

Grand Corbin Despagne 2008 : Superbe nez sur des arômes grillés, torréfiés. Nuances tertiaires se superposent en rétro. Bouche élégante et droite. Le jus file en bouche. Belle longueur mais tannins encore présents, encore un chouilla brut. La finesse attendra encore.
15,5-16 en l’état

Domaine de CHEVALIER PESSAC LEOGNAN
Domaine Chevalier 2014 : Magnifique profondeur du nez, tout en subtilité et en nuances. Equilibre en bouche superbe, tannins magnifiques de douceur et de délicatesse. C’est fin et complexe. Et très long
17-17,5 en l’état
Potentiel 18,5 +

Domaine Chevalier 1999 : nez de champignons/terre, très présents, dont la puissance est gênante à mon gout. En bouche c’est pas mal, belle attaque, la matière s’élance bien, c’est équilibré. Mais aucune émotion après la finale. Deception
14,5-15

Chateau BRANE CANTENAC MARGAUX
Brane Cantenac 2016: Nez très végétal au début puis un peu de fruits apparaissent. Très belle matière en bouche, tannins soyeux. Trame élancée, le jus file tout en longueur ! Très beau potentiel
16 en l’état
Potentiel 17,5

Brane Cantenac 2009 : Végétal boisé et fruits confits au nez. Fine attaque en bouche sur une matière très belle. Tannins encore présents mais quel jus ! vivement dans 10ans !
Potentiel 17-18

Baron de Brane 2014 : Souple et bien fait, se boit très bien !
15,5

Chateau Lilian Ladouys SAINT ESTEPHE
2015 : beau nez de truffe et de sous bois, très aromatique. En bouche trame brouillonne, fin de bouche astringente. Tannins qui manquent d’élégance.
En l’état 14/20

Chateau LA MARZELLE SAINT EMILION GC
2012 : Belle trame assez bien fondue, c’est très gouleyant. Manque un chouilla de charme en plus mais c’est bon
15,5

2016 : Plein de fruits au nez, jus superbe en bouche bien que très jeune. Magnifique futur a prévoir
Potentiel 15,5-16,5

### LOIRE
Domaine de la BUTTE
Pied de la Butte 2018 : nez superbe sur du végétal. Trame bien faite et déjà dans un belle équilibre. J’aime bcp.
En l’état 16/20

Haut de la butte 2017 : nez avec un peu plus de bois je trouve mais aussi très mineral. Trame bien équilibrée. On voudrait que le temps patine le tout.
Potentiel 16-17

Perriere 2015 : nez plus animal, plus cuir. rame en bouche plus légère et plus fine mais matière beaucoup plus traçante ! on voudrait manger avec !
En l’état 16-17

Mi-pente 2014 : Nez qui rappelle le Perriere avec un fruit qui ressort plus. En bouche c’est bien sur l’équilibre bien qu’encore jeune.
En l’état 15,5-16
potentiel 17


### RHONE
Domaine LES CAILLOUX
Chateauneuf du Pape « Les Cailloux » 2016 : Nez assez difficile à cerner (fatigue nasale probablement !) En bouche une trame superbe, complexe et longue. Plein de subtilités et de finesse. J’adore
En l’état 17,5-18
Potentiel ++

Cuvée « Centenaire » : nez étonnant, différent encore de la cuvée précédente. En bouche c’est complexe, de la profondeur. Les tannins sont plus durs en l’état. Potentiel évident
Difficile à noter


Cordialement
Marc

Au fait, pour un certain administrateur du Forum, mon cousin y est allé au culot et a intercepté dans les allées le meilleur ouvrier de France Xavier Thuret avec qui on a papoté cinq minutes et qui s'est laissé convaincre de nous faire goûter son Citeaux, affiné à souhait: une tuerie, entre le munster fermier et le livarot!
Il n'a pas de boutique en propre apparemment, mais on va se mettre à la recherche de ses fromages!

francois999 écrit: Et bien Gevrey Chambertin 1er cru Goulots

Perso, j'ai préféré le clos de la roche

Merci François- aussi simple que cela, j’avais les bons “numéros dans l’ordre”...comme quoi !

Bonne soirée
Nicolas

Entre 12 et 14h, j'ai fait un petit tour express au grand tasting Vendredi. Pour m'alléger, j'ai eu la "bonne idée" de ne venir qu'avec l'entrée, un téléphone et un stylo, de ne surtout pas prendre de manteau pour éviter la queue au vestiaire et je me retrouve donc comme un pauvre malheureux devant l'hôtesse qui attend les 10 euros de consigne pour avoir un verre. Je tente les yeux du chat potté (cf. image du profil de JB) mais rien y fait, je suis bon pour ressortir et aller récupérer 10 euros. 30 min après je peux enfin rentrer.

Je me concentre cette année sur les champagnes (très nombreux stands), les bordeaux et les bourgognes avec des petites entorses au détour d'un stand accessible et de mes rencontres.

Champagne DE SOUSA

- AOP Champagne, 3A (52 euros)
Champagne assez classique et assez classieux issu de 3 communes, vif et citronné. ++
- AOP Champagne Mycorhize (57 euros)
Voici un champagne issu de 4 parcelles travaillées avec des chevaux. La personne du stand a les yeux qui brillent quand elle nous parle de son travail et cela fait franchement plaisir. Parenté assez évident avec le précédent. ++
- AOP Champagne, Caudalies 2008 (150 euros)
Première claque sur ce salon avec ce champagne qui a tout ce que j'aime avec de la finesse, de la longueur, de la complexité avec des notes briochées et de mousseron. Splendide. ++++
- AOP Champagne, Caudalies 2010 (150 euros)
Légère déception pour ce champagne qui a tout du précédent mais en moins bien ++(+)

Champagne AYALA

- AOP Champagne, Brut Majeur
40% chardo, 40% pinot noir et 20% pinot meunier. Dosage à 7 g. Je ne suis pas objectif car j'adore ce champagne issu de 3 millésimes. Si au nez, on est sur la poire, en bouche je trouve des petites notes de fruits rouges qui explosent en bouche. Je le vois bien avec une tarte aux fruits rouges. +++ ,
- AOP Champagne, Rosé Majeur
Très proche du précédent, mais en moins bien. ++
- AOP Champagne, Brut Nature
Même répartition que le majeur mais pas de dosage dans celui-ci qui présente plus de fraicheur et un léger côté brioché. ++
- AOP Champagne, Blanc de Blanc 2013
Un peu jeune mais on passe dans une autre dimension avec beaucoup de tension, des notes citronnées, des bulles plus fines que les cuvées précédentes. +++
- AOP Champagne, Perle d'Ayala 2006
80% chardo et 20% pinot. On passe dans une autre dimension avec des notes évoluées (tilleul, champignon, agrumes). Une belle longueur et je trouve des notes d'élevage alors qu'il n'y en a pas. La personne du stand s'en amuse car beaucoup de dégustateurs font cette remarque. Cette impression viendrait du bouchon (?) ++++

Bourgogne BILLAUD-SIMON
Je dois avouer que j'ai eu une légère déception pour ce domaine que j'ai toujours apprécié et qui m'a souvent impressionné lors de dégustation à l'aveugle.

- AOP CHABLIS, 2018 (17,16 euros)
Nez sur la poire, bouche manquant singulièrement de tension, peu minéral. retro florale. +(+)
- AOP Chablis, Tête d'or 2017 (21,78 euros)
Nez fermé à double tour. Belle tension avec une rétro florale. Bien. ++
- AOP Chablis premier cru, Les Vaillons 2017 (27,25 euros)
Encore un vin fermé avec une amertume assez prononcée en fin de bouche. Difficile de voir ce que cela va donner dans le temps. Peu de plaisir en l'état. +(+)
- AOP Chablis premier cru, Mont de Milieu 2017 (32,10 euros)
Vin très semblable au précédent avec plus de profondeur et de matière, un peu plus solaire. ++
- AOP Chablis grand cru, Les Preuses 2017 (65,75 euros)
Voici enfin en vin à la hauteur du pédigré. Beau potentiel pour ce vin mais clairement trop jeune. +++

Bourgogne LOUIS JADOT

- AOP Bouzeron, 2017 (13,60 euros)
Hyper citronné et boisé. Court. Pas fan. +(+)
- AOP Santenay, 2017 (25,60 euros)
Chardo simple dans un style assez international, franchement je connais plein de bourgognes générique de ce calibre. +(+)
- AOP Meursault, Chevalières 2017 (49,60 euros)
Bel équilibre et belle longueur, mais encore une fois l'élevage marque un peu trop et prend le dessus sur le terroir. Légère déception. ++(+)

Bourgogne TRAPET
Super accueil familial et de très bons conseils pour les rares 2009 en cave.

- AOP Gevrey-Chambertin, Ostrea 2017
Assez surpris pas ce vin plutôt frais et minéral. Très loins des côtes de nuit 2017 goutés jusqu'à maintenant qui sont plus solaires. Effet "vendanges entières"? ++
- AOP Gevrey-Chambertin 1er Cru, Capita 2017
Superbe bourgogne avec des petites notes acidulées de fruits rouges (framboise, canneberge). Belle longueur. C'est déjà très bon aujourd'hui. +++(+)

Bordeaux Château PAPE-CLEMENT

- Pessac-Leognan, Château Pape-Clément 2015 (servi en magnum)
Les tannins sont soyeux et la matière est splendide avec des notes de mûre et de tabac blond. La finale asséchante est marquée par les tanins de ce vin qui à mon avis sera vraiment au top dans une dizaine d'années. +++(+)

Bordeaux Château KIRWAN

- AOP Margaux, Château KIRWAN 2016 (65 euros)
Vraiment trop jeune, impossible de prendre du plaisir sur ce vin actuellement. NN
- AOP Margaux, Château KIRWAN 2015 (50 euros)
Encore un vin trop jeune mais avec une matière moins importante que son jeune frère de 2016. je ne trouve pas mes marqueurs classiques de Margaux. Moyen. ++

Bordeaux Château PETIT-VILLAGE

- AOP Pomerol, Château Petit-Village 2014
Longueur moyenne mais superbe équilibre avec des notes de cassis et de mûre. Un très beau vin (en comparaison du Kirwan du même millésime). +++
- AOP Pomerol, Château Petit-Village 2011
Longueur moyenne, fraîcheur en bouche. Moins de matière que le 2014 mais un air de famille évident. ++(+)

Bordeaux Château PICHON BARON
Etrangement peu de monde à ce stand.

- AOP Pauillac, Les tourelles de Longueville 2014
De mémoire , une majorité de merlot sur ce vin, peut-être que cela le rend déjà accessible. Belle découverte. ++(+)
- AOP Pauillac, Les Griffons de Pichon Baron 2014
Cette fois on retrouve le cabernet, avec une bouche moins sphérique sur les tourelles et un peu moins de matière également. ++
- AOP Pauillac, Château Pichon Baron 2014
Alors lui, il n’en manque pas de matière. C’est très très jeune et très difficile à apprécier aujourd’hui. NN
- AOP Pauillac, Château Pichon Baron 2010
Encore un vin très jeune, mais quel jus. Graphite, cassis, et très belle longueur. Grosse mâche pour un vin qui tiendra sans problème les 30 prochaines années. +++(+)

Bordeaux Château LAGRANGE – Saint Julien
D’habitude, les saint-julien sont un peu mon peché mignon avec Ducru, Leovilles, Branaire,…

- AOP Saint-Julien, Les fiefs de Lagrange 2015
Pas beaucoup de souvenir de ce vin. A mon avis un RQP moyen. ++
- AOP Saint-Julien, Château Lagrange 2015
Tanins très et trop présent pour prendre du plaisir. Ce vin m’a vraiment asseché la bouche et j’ai du boire une demi-bouteille d’eau pour me relancer. Me fait un peu penser à Sociendo. ++
- AOP Saint-Julien, Château Lagrange 2011
Voici un vin sur la finesse et les fruits rouges : framboises, groseille. A boire avec plaisir dès aujourd’hui. +++

Bordeaux PICHON LONGUEVILLE COMTESSE DE LALANDE
Un peu comme PICHON BARON, peu de monde à ce stand.

- AOP Saint-Estephe, Château de Pez 2015
Très joli vin avec une finale épicée du plus bel effet. Déjà accessible. Miam. ++(+)
- AOP Pauillac, Réserve de la Comtesse 2011
Je trouve ce vin ouvert mais avec une finale courte et une trame un peu serrée. ++
- AOP Pauillac, Château Pichon Longueville Comtesse de Lalande 2009
Bing ! Grosse claque. Le Pauillac parfait, soyeux avec des notes de cassis, de tabac, cacao. Super ouvert et disposant d’une grande matière. Décidément, 2009 est un millésime très séducteur (plus que 2010 ou 2005) par exemple. ++++

A côté j’aperçois un stand où il n’y a personne pour un domaine jamais gouté pour ma part. Malheureusement, je pense que l’avoir glissé entre plusieurs Bordeaux l’a desservi.

Bourgogne ANTONIN GUYON

- AOP Gevrey-Chambertin, La Justice 2017 (42 euros)
Vin marqué avec une trame acide et une longueur moyenne. Ca manque de fruit. ++
- AOP Chambolle-Musigny, Clos du Village 2017 – Monopôle (51 euros)
Encore un clos de Côte de Nuits que je ne connais pas. Belle découverte et un soulagement après le Gevrey si austère. +++
- AOP Volnay Clos des Chênes 2016
Un Volnay sur la puissance. Viril mais correct. ++
- AOP Corton-Bressandes grand Cru 2015 (75 euros)
Enfin un bourgogne où je retrouve mes repères. Griotte avec une pointe minérale qui lui apporte une belle fraicheur. Très belle longueur et très belle bouteille. +++(+)

Bordeaux DOMAINE DE CHEVALIER
Un RDV incontournable pour moi du GT

- AOP Pessac-Leognan, Domaine de Chevalier 2014 (65 euros)
Un vin très accessible et super gourmand. Assez classique. +++
- AOP Pessac-Leognan, Domaine de Chevalier 1999 (70 euros) (servi en grand contenant – 12L)
La robe montre de suite que l’on est passé dans la galaxie des jolis bordeaux à maturité. Je le trouve moins complet que le 95 et le 98 et pas loin de son apogée. +++

Rhône CHATEAU DE BEAUCASTEL
A côté de Chevalier, j’aperçois le stand Perrin et j’ai le souvenir d’une belle dégustation chez eux il y a quelques années.

AOP Châteauneuf du Pape, Beaucastel 2017 (74 euros)
Que dire de ce vin que j’ai trouvé vraiment trop jeune et trop serré. NN

AOP Châteauneuf du Pape, Beaucastel 2006 (103 euros)
Disque tuilé et nez sur la prune, le chocolat. En bouche je trouve une finesse assez orthogonale de l’image que l’on se fait de l’appelation surtout en 2007 par exemple. C’est très digeste et on a très envie de se resservir. ++++

En cherchant un Sauternes pour finir ma dégustation, je tombe au coin d’un regroupement de vigneron sur le stand HUET.

Loire DOMAINE HUET

- AOP Vouvray, Clos du Bourg Moelleux 2002 (60 euros)
Pas trop compris ce vin que j’ai trouvé mal équilibré avec beaucoup d’acidité qui font plus penser à un demi-sec et une complexité moyenne. ++
- AOP Vouvray, Le Mont Moelleux première trie 1990
Voici un venir un ovni. On bascule dans la galaxie des très grands liquoreux avec des notes de pâte de coing, d’abricot, de miel et des arômes de champignons. Superbe équilibre. Avec une acidité encore bien présente. Franchement difficile d’oublier ce joli moment. Peut-être le vin du salon pour moi. EXC

C’est avec des étoiles dans les yeux que je me dirige vers deux stands mitoyens pour finir sur l’appellation Sauternes.

Bordeaux CHATEAU SUDUIRAUT

- AOP Sauternes, Castelnau de Suduiraut 2005
Moment assez gênant où le vin que je goûte pourtant dans un excellent millésime est exactement le genre de sauternes que je n’aime pas. Un peu lourd et manquant cruellement de longueur. Moyen. +(+)
- AOP Sauternes, Château Suduiraut 2007
On monte en gamme dans un millésime très joli également, où j’ai déjà bu des choses formidables (Yquem, Coutet, Guiraud, Tour Blanche) et bien là c’est la déception avec encore une fois un sauternes moyen. ++

Je passe au voisin avec quelques craintes de ne pas avoir terminé ma dégustation sur le Huet.

Bordeaux CHATEAU DOISY-VEDRINES

- AOP Barsac 2016
Super équilibre, avec beaucoup de fraicheur. Un vin à boire dès maintenant sur des arômes de fruits exotiques (passion, ananas). +++
- AOP Barsac 2009
Houaooouuu. Encore un super liquoreux avec des notes safrannées qui viennent se rajouter aux notes de fruits exotiques. Beaucoup plus de longueur et d’amplitude que le 2016. +++(+)

Je passe au voisin en me disant que finalement c’était une bonne idée de finir ici.

Bordeaux LAFAURIE-PEYRAGUEY
Les bouteilles apparaissent beaucoup plus évoluées que leurs voisines.

- AOP Sauternes, La Chapelle de Lafaurie-Peyraguey 2016
Je me demande à quoi cela peut servir de faire ce genre de deuxième vin. Je me demande si le domaine n’a pas été grêlé en 2016. Longueur moyenne et certaine lourdeur. +(+)

- AOP Sauternes, Château Lafaurie-Peyraguey 2015
Sauternes assez classique dans sa structure. Un peu trop lourd pour moi. ++(+)

- AOP Sauternes, Château Lafaurie-Peyraguey 2005
Robe très évoluée. Manque d’acidité pour un vin qui doit encore digérer ses sucres. ++(+)

Si il n’en reste qu’un ce sera le prochain. Un des mes liquoreux préférés en bordelais.

Bordeaux Château COUTET
Une seule bouteille à la dégustation mais quelle bouteille !

- AOP Barsac, Château Coutet 2009
Ce vin a tout pour lui, il est équilibré sur des notes d’abricot, d’ananas, d’épices, de verveine également. L’acidité revient en finale pour vous donner envie de reboire un verre pour lui seul. Superbe et une confirmation pour moi que je préfère les Barsacs aux Sauternes. ++++

Il est l’heure pour moi de reprendre le boulot après un joli salon. J’aurais aimé faire un tour du côté de l’Italie ou d’autres vignerons de Bourgogne mais ce sera pour une prochaine fois. J’ai encore du mal à comprendre la répartition des stands, malgré l’effort de regrouper certains vignerons (Languedoc ou Loire).

Bouchard : Beaune Grèves 1er cru Vigne de l’enfant Jésus, 2017 et Corton grand cru Le Corton 2017. Deux vins assez intéressants, le premier sur les fruits rouges (framboise) et noirs (cerise, prune) était toutefois un peu léger au niveau de la densité. Le Corton montre plus de profondeur sur les fruits noirs et des tannins polis en fond de bouche. Pas inoubliable mais se boit gentiment

Comme quoi les goûts et les couleurs...
J’ai bien aimé la Vigne de l’Enfant Jésus, comme d’hab.
Joli fruit noir, beaux tanins, très bien.
J’ai beaucoup moins aimé le Corton, plus rugueux. Le Corton blanc c’est assez bien, mais pas renversant.

Les 2017 se goûtaient bien en rouge et très bien en blanc

Charles Joguet : grande déception sur l’ensemble des cuvées, Clos de la Dioterie, les Varennes du Grand Clos et le Clos du Chêne Vert 2016. Manque de maturité, végétal trop présent, tannins asséchants et rugueux

Bonsoir je partage globalement cet avis de ce que j'ai dégusté ce W.E.
Cordialement
Gaëtan

Au Salon des Vignerons Indépendants, il y avait aussi un stand Joguet et je n'y ai goûté qu'un seul vin : le Chinon Clos du Chêne vert 2016 :
Dominé par des arômes de poivron vert, un vin quelconque, proposé à 37 € tout de même, aux antipodes de ce que Charles Joguet savait produire durant les années 80, avant qu'il ne cède son exploitation et se consacre à ses activités artistiques.
Du coup, je n'ai même pas cherché à goûter le Clos de la Dioterie...

Un grand merci à tous et ceux qui viendront ensuite , pour vos CRs , chapeau , car les conditions des fois sont extreme , accompagnant des néophytes sur le salon, pendants les 2 jours , donnant pas mal d explications , je n ais pas pu cette année donner plus de détails , et oui on peut pas être partout , , en tous cas je me retrouve dans beaucoup de vos Crs , encore merci

didier

je trouve des notes d'élevage alors qu'il n'y en a pas. La personne du stand s'en amuse car beaucoup de dégustateurs font cette remarque.Cette impression viendrait du bouchon

C'est une interprétation, mais je suppose que ça veut dire que durant l'élevage sur lattes, la bouteille a été obturée avec un bouchon en liège et non une capsule en métal type "bière" (au risque de décevoir les amateurs, c'est le cas à 99 %). Cela permet plus d'échange avec l'extérieur, et peut en effet donner l'impression que le vin a été élevé en fûts. Cela donne en général une bulle plus fine et crémeuse.

Château de la Bégude, la Brulade 2004, sur le stand de Idealwine :
Nez atroce de vernis. Rejeté aussitôt sans goûter.

Je passe sur la sélection italienne car je n’ai vraiment pas de repère pour décrire les blancs, très éloigné des blancs français et construits sur de beaux amers, et les rouges, délicieux au demeurant, m’ont surtout frappés par leur charge tannique. A revoir à table, mais le Sangiovese est à découvrir !


Domaine Huet
Un Clos du Bourg Sec 2018 très sur la retenue, un vrai Vouvray trop jeune, assez inexpressif mais la bouche révèle du potentiel. Le Mont demi-sec 2018 amène plus de gras grâce au sucre mais le vin est également assez fermé.
Le clos du bourg 2002 est top, sur de beaux arômes de coing, une belle acidité qui amène un équilibre merveilleux. Le Mont moelleux première trie 1990 est sublime, une robe d’acajou, un nez à tomber par terre. Le vigneron nous demande si ça nous va d’un air entendu. On passe de longues minutes le nez dans le verre. En boucher c’est capiteux, profond, ample. Effet wow !!! On le garde encore dans notre verre dans la queue pour la masterclass Riedel.

Quelques mots sur le domaine du Clos des Fées.
Dans l’ensemble des vins agréables, sûrement d’un beau potentiel de garde, mais que j’ai bien aimé sur le fruits. Le Vieilles Vignes et le Clos des Fées sont très bien construis mais dangereusement proches du trop écœurant. (il faut dire que je n’ai que peu d’expérience avec les vins du Roussillon.
Par contre, je n’ai pas trouvé que la Petite Sibérie soit si magique. C’est clairement bon, mais à 200 euros???

Domaine Deiss :
On a attendu 5 minutes qu’une conversation se termine pour être servi, puis le vigneron nous dit que s’il ne va pas manger il va s ‘évanouir, donc on le laisse, la dame nous fait attendre encore dix minutes pour finir la dégustation avec deux clients. Nous serons donc huit à faire la découverte ensemble. On nous explique l’idée de couleurs reliés au terroir pour la découverte des vins et comment les étiquettes vont changer pour refléter ces terroirs (orange, bleu…). On nous invite à goûter les vins en ferlant les yeux. Pas de détails précis si ce n’est que certains terroirs se sentent vraiment, et je trouve un petit parallèle entre ces vins et ceux de la taille aux loups. La complantation est une méthode très surprenante, car on retrouve vraiment les différents cépages dans le vin (nez de gewurtz, corps sur le riesling...)


Domaine de la Taille aux Loups.
Très bon accueil même si le domaine est victime de son succès (la dame qui nous a reçu le samedi nous a confié avoir été débordée out le salon.
Je n’ai plus la liste complète en tête mais tous les secs m’ont convaincu, et surtout convaincu de cacher les bouteilles avant qu’elles n’aient dix ans de cave car le chenin s’exprime très bien sur toutes les parcelles. Merci au domaine de présenter autant de vieux millésimes, cela montre vraiment le potentiel des vins.
Pas convaincu en revanche par le triple zéro 2017 que j’ai trouvé pataud, ni par le deuxième pétillant dont le nom m ‘échappe, ni par le triple zéro 2008 qui m’a paru assez passé.

Sur le stand Guigal, je goûte les le Condrieu qui me plaît mais je trouve que le Viogner est un peu trop riche et exubérant, proche de l’écœurement, et la Doriane 2017 me semble exubérante également mais très boisé. Le gérant du stand dit de la boire très vite, je ne sais pas si tout ce bois à pour vocation de se fondre. La côte rôtie brune et blonde 2016 est très abordable et sera très bonne dans une paire d’année et le Chateau d’Ampuis 2016 a beaucoup de potentiel, on a envie de s’y arrêter pour en deviner les arôme. La bouche est fraîche, superbement équilibré. Très beau.

J’ai découvert les Sancerre de Clade Riffaut, avec des vins très minéraux, à attendre patiemment, loin d’un Sauvignon criard. Le millésime 2018 est encore très fermé pour la monoparcelle 469 mais les Chasseignes sont assez aromatiques et les Denisottes et les Challoux semblent déjà annoncer leur terroir.

En fin de salon vendredi, nous goutons un Hermitage blanc Chevalier de Stérimberg 2017 de Paul Jaboulet Ainé. Je n’ai plus l’assemblage en tête, mais le vin est très subtil au nez, équilibré, des notes fraîches et de noix, pas pour autant d’oxydation, mais bien plus à mon goût qu’un Condrieu. Expérience à retenter.

Le Champagne Fleury est toujours aussi bon, mention spécial pour le BN croquant de fruits noirs et brioché, et pour la Sonate 2011 et le Cépages blancs 2010 qui sont de grands champagnes de gastronomie.

Chez Zind-Humbrecht, très bon accueil, le Clos Saint Urbain 2017 est encore fermé, et je me pose la question du rpq, mais le pinot gris Clos Windsbuhl ne ressemble à rien de ce que je connais (et je connais pourtant maintenant le koshu*!!) et mérite que je m’y intéresse de plus près car j’ai trouvé l’alliance cépage/ terroir délicieuse.

*un vigneron japonais dont le nom m’échappe a proposé deux cuvées de Koshy et une cuvée de Chardonnay faite à Nagano. Si je devais décrire, je dirais que celza est est mélange entre Pinot Gris et Muscadet. Je compléterai quand je trouverai sa carte de visite. Pour les Parisiens, on en trouve dans le quartier japonais rue des Petits Champs.

Simon

Jon1 écrit: C’est avec des étoiles dans les yeux que je me dirige vers deux stands mitoyens pour finir sur l’appellation Sauternes.

Bordeaux CHATEAU SUDUIRAUT

- AOP Sauternes, Castelnau de Suduiraut 2005
Moment assez gênant où le vin que je goûte pourtant dans un excellent millésime est exactement le genre de sauternes que je n’aime pas. Un peu lourd et manquant cruellement de longueur. Moyen. +(+)
- AOP Sauternes, Château Suduiraut 2007
On monte en gamme dans un millésime très joli également, où j’ai déjà bu des choses formidables (Yquem, Coutet, Guiraud, Tour Blanche) et bien là c’est la déception avec encore une fois un sauternes moyen. ++

Je passe au voisin avec quelques craintes de ne pas avoir terminé ma dégustation sur le Huet.

Bordeaux CHATEAU DOISY-VEDRINES

- AOP Barsac 2016
Super équilibre, avec beaucoup de fraicheur. Un vin à boire dès maintenant sur des arômes de fruits exotiques (passion, ananas). +++
- AOP Barsac 2009
Houaooouuu. Encore un super liquoreux avec des notes safrannées qui viennent se rajouter aux notes de fruits exotiques. Beaucoup plus de longueur et d’amplitude que le 2016. +++(+)

Je passe au voisin en me disant que finalement c’était une bonne idée de finir ici.

Bordeaux LAFAURIE-PEYRAGUEY
Les bouteilles apparaissent beaucoup plus évoluées que leurs voisines.

- AOP Sauternes, La Chapelle de Lafaurie-Peyraguey 2016
Je me demande à quoi cela peut servir de faire ce genre de deuxième vin. Je me demande si le domaine n’a pas été grêlé en 2016. Longueur moyenne et certaine lourdeur. +(+)

- AOP Sauternes, Château Lafaurie-Peyraguey 2015
Sauternes assez classique dans sa structure. Un peu trop lourd pour moi. ++(+)

- AOP Sauternes, Château Lafaurie-Peyraguey 2005
Robe très évoluée. Manque d’acidité pour un vin qui doit encore digérer ses sucres. ++(+)

Si il n’en reste qu’un ce sera le prochain. Un des mes liquoreux préférés en bordelais.

Bordeaux Château COUTET
Une seule bouteille à la dégustation mais quelle bouteille !

- AOP Barsac, Château Coutet 2009
Ce vin a tout pour lui, il est équilibré sur des notes d’abricot, d’ananas, d’épices, de verveine également. L’acidité revient en finale pour vous donner envie de reboire un verre pour lui seul. Superbe et une confirmation pour moi que je préfère les Barsacs aux Sauternes. ++++

Il est l’heure pour moi de reprendre le boulot après un joli salon. J’aurais aimé faire un tour du côté de l’Italie ou d’autres vignerons de Bourgogne mais ce sera pour une prochaine fois. J’ai encore du mal à comprendre la répartition des stands, malgré l’effort de regrouper certains vignerons (Languedoc ou Loire).

J'ai trouvé les Sauternes décevants / sans intérêt dans leur ensemble. Seuls Coutet 2009 et Bastor-Lamontagne 2015 valaient la peine que l'on s'arrête pour eux.

Bonjour,

Je suis très surprise par vos commentaires sur nos vins notamment sur les notes de poivron vert qui ne sont absolument pas présents... plus que jamais nous cherchons de belles maturités et fuyons ces notes... je les regrette d'autant plus dans vos commentaires qu'elles ne sont pas avérées... peut-être sont elles liées à trop de dégustation sur une même journée? ou peut-être cherchez vous des notes spécifiques dans nos vins, nos terroirs sans tenir compte des effets millésimes ?
Ravie d'échanger avec vous sur ces points,

Anne-Charlotte Genet

Pour les LPViens qui n'auraient pas l'information, Mme Genet fait partie de l'équipe du domaine Charles Joguet.

www.charlesjoguet.co...

Bonjour,

je suppose que vous répondez au post de Bonaye, dont je mets le contenu ci-dessous pour plus de clarté:

Au Salon des Vignerons Indépendants, il y avait aussi un stand Joguet et je n'y ai goûté qu'un seul vin : le Chinon Clos du Chêne vert 2016 :
Dominé par des arômes de poivron vert, un vin quelconque, proposé à 37 € tout de même, aux antipodes de ce que Charles Joguet savait produire durant les années 80, avant qu'il ne cède son exploitation et se consacre à ses activités artistiques.
Du coup, je n'ai même pas cherché à goûter le Clos de la Dioterie...

En espérant qu'il vous apporte les explications demandées.

jlj

Merci

Tout à fait ! Je vous en remercie

Les vins ont été mis en bouteille au mois de juin, ils sont jeunes ! Laissez leur le temps, il ne s'agit pas ici de vins de copain mais de vins de garde

Il connaît très bien le domaine vu les millésimes des années 1980 qu'il nous a servi il y 2 ans.
Cordialement

je viens de faire une recherche sur LPV sur l’occurrence Joguet : c'est quand même très élogieux.
Je remarque également que les vins âgés sont souvent notés comme excellents ce qui corrobore les message de madame Genet.

En revanche et c'est valable pour le détracteur comme pour le défenseur, personnellement, je suis un peu las que l'on tire à boulet rouge sur les notes végétales assimilées au poivron des vins de la famille des carmenets : cabernets francs et sauvignon, carménère, braucol and co.
C'est souvent mieux que la confiture de cassis, surtout au vieillissement.

Chère Madame annechagenet,

« Il n’y a pas de liberté sans blamer »

Vous êtes sur un Forum, qui a l’habitude de dire ce qu’il pense. Et c’est sa force.

Après avoir fait des masterclass ici ou là, ce sont les organisateurs ''lechecul'' et le copinage journaliste-domaine, qui m’exaspèrent.

Lorsque plusieurs amateurs soulignent les mêmes défauts, Lorsque l’un d'entre eux est un grand amateur, qui a dû boire plus de 15 millésimes du Domaine et qui doit encore être capable d'organiser une verticale du Domaine, il y a sûrement des enseignements à en tirer.

Bonsoir,

En ce qui me concerne, il n'y a aucune aversion contre le cabernet-franc.
Bien au contraire. Il en est de même pour le poivron.
Mais, je maintiens mon ressenti lors de la dégustation que j'ai faite.
Il ne faut pas parler d'effet série, car j'ai bu avant et après d'autres cabernet-franc. Je maintiens mon ressenti sur ce que j'ai bu ce jour là.

Il convient de dire que j'ai également déjà dégusté de belles bouteilles du Domaine Joguet que ce soit lors de salons ou des bouteilles avec de la garde.

Cordialement
Gaëtan

... plus que jamais nous cherchons de belles maturités et fuyons ces notes...

Je ne connais pas les vins du Domaine, mais parfois vouloir n'est pas synonyme de pouvoir...

La vie est trop courte pour boire du cabernet franc.

Je ne souhaitais pas forcément de prime abord entrer dans les détails, mais vu la tournure des commentaires, je souhaiterais développer mon compte-rendu sur les vins du Domaine Joguet dégustés au Grand Tasting cette année.

Ci-dessous mon commentaire initial:

Charles Joguet : grande déception sur l’ensemble des cuvées, Clos de la Dioterie, les Varennes du Grand Clos et le Clos du Chêne Vert 2016. Manque de maturité, végétal trop présent, tannins asséchants et rugueux. Il y avait plusieurs anciens millésimes qui ne relevaient pas vraiment l’impression générale négative des cuvées haut de gamme.

L'arôme de poivron vert se retrouvait sur plusieurs vins et notamment sur des vieux millésimes, qui remontaient jusqu'à 2008.
J'étais très surpris par le côté dominant de cet arôme que je n'avais jamais trouvé dans de telles proportions lors de précédentes dégustations des vins du Domaine Joguet. J'en ai discuté avec un des responsables du stand Joguet, lui même ne contestait pas l'arôme de poivron vert.

Au delà du poivron vert, le côté végétal était très présent aussi bien au nez qu'en bouche. Je n'irais pas jusqu'à dire que plusieurs vins semblaient tendre vers une sous-maturité du fruit, mais plutôt qu'ils possédaient un caractère végétal.

En ce qui concerne votre commentaire ci-dessous:

AnneChaGenet écrivait: Je suis très surprise par vos commentaires sur nos vins notamment sur les notes de poivron vert qui ne sont absolument pas présents... plus que jamais nous cherchons de belles maturités et fuyons ces notes... je les regrette d'autant plus dans vos commentaires qu'elles ne sont pas avérées... peut-être sont elles liées à trop de dégustation sur une même journée? ou peut-être cherchez vous des notes spécifiques dans nos vins, nos terroirs sans tenir compte des effets millésimes ?

Je le trouve peu amène, plusieurs personnes ont eu la même impression et viennent la partager sur ce Forum en toute neutralité. Remettre en cause la capacité des personnes à déguster correctement ou même à chercher "des notes spécifiques" dans vos vins semble un procédé peu constructif.

Il ne reste qu'une chose à faire, en toute transparence.
Doser la molécule IBMP sur un des vins, et mettre le résultat en face des seuils de perception. On saura si c'est du poivron vert, une vue de l'esprit, ou autre chose...