Aux
Caves Legrand
Domaine Jules Desjourneys,
Chénas 'Le jugement dernier',
2014. Le vin est tout juste ouvert et légèrement rafraîchi. Robe rubis sombre pourpre. Nez en amplitude fruits noirs, élevage noble, vanille déjà fondue. En bouche fruits noirs en volume, amplitude et corps, ronce en devenir, trame avec de la mâche, bel équilibre avec une acidité toute en justesse, une subtile pointe végétale de fine amertume. Souple et tannique. C'est déjà prêt (et il faut considérer que je l'ai goûté sans aération) et assurément un potentiel de garde sur au moins une demie décennie.
En discutant j'apprends que les blancs du macônnais pour ce même domaine sont fins et équilibrés, avec des élevages mesurés (à la différence du domaine Denogent qui boise plus ses vins).
Duclot, Malakoff
Perrier-Jouët Champagne 'Belle Époque', 2007. Robe or blanc à reflets gris. Nez en vivacité, légers agrumes citronnés, fleurs blanches, léger fleur d'oranger. En bouche c'est jeune, tendu, pointe iodée. Plutôt traçant, la marque d'une certaine longueur. Le nez bien plus en finesse que la bouche. A attendre. Très bon accord possible avec fruits de mer, coquillages et crustacés. 50%chardonnay, 45%pinot noir, 5%pinot meunier.
Domaine du Vieux Télégraphe (famille Brunier),
Châteauneuf-du-Pape,
2016. Robe jaune clair, reflets lumineux. Nez citronné, floral, pointe pommadée sucrée. En bouche de la rondeur, de la force, c'est sudiste, vin blanc alcooleux, miel et cire imperceptibles, souplesse, finale légère pointe réglisse zan (première fois que je goûte ces arômes sur un vin blanc). C'est fin et élégant aujourd'hui, un peu discret à mon goût, pas l'expérience pour savoir ce que ça vaut en garde longue. Petites moitiés de clairette et grenache blanc complétées par roussanne et bourboulenc.
Azienda agricola Sottimano,
Barbaresco 'Cottá', 2012. Robe rubis qui parait orangée sous l'éclairage de l'entrepôt, pellicules de matière de vin peu filtré, couleur et transparence, léger jaune d'évolution modérée. Nez fruits rouges plutôt que noirs, complet, exubérant, ouvert. Gourmand et riche. En bouche on retrouve un peu de ce fruité à l'attaque, mais après une structure massive et envahissante de boisé vert, végétal, possible vendange entière. Astringent même si en amplitude et volume on devine le grand vin. A attendre encore très longtemps j'imagine ou alors c'est pas mon goût / c'est la bouteille.
Domaine Denis Mortet,
Gevrey-Chambertin,
2012. Robe pourpre de pinot noir corpulent, extreme bord du disque à peine tuilé. Nez fruits noirs, chaleur, souplesse, corps avec pointe sous bois, forêt. En bouche très bel équilibre, longueur et souplesse. L'acidité étire le vin, le fruité bien présent. Volume et corps, élevage bien fondu, grande qualité digne de l'appellation, encore plus au vu du millésime vif et frais de ce que j'ai bu en bourgogne sur cette couleur.
Le Clarence de Haut-Brion,
Pessac-Leognan,
2008. Robe pourpre sombre, très légèrement tuilée. En bouche épaisseur et souplesse. Suave, fruits rouges et noirs. Confiture de fraise, griottes confites, expressif et gourmand. Vin parfaitement abouti, le tertiaire évolué sensible seulement au nez, la fumée probable à l'avenir. On éprouve bien la marque de belles vignes et le chai d'exception. 45% merlot, 43% cabernet sauvignon, 12% cabernet franc.