Logiquement, le labo local sera le plus à même de te dire quoi faire: ils ont le bénéfice de l'expérience locale, plus que 99.99% ( au bas mot ) des intervenants du forum....Même si tu ne fais que des analyses sans forfait de conseil ( je comprends, petit faiseur = économie ), ils peuvent quand même te glisser 3 mots....
Ca fait un bail que j'ai pas eu une analyse de moût jurassien sous les yeux, néanmoins je me risque
sur la maturité ( en tenant compte du fait qu'il faudra surtout écouter le labo, et pas moi )
- sur le chardo, je trouve le potentiel élevé et l'acidité déjà basse ( mais ça serait bien de connaitre la part de malique ), d'ailleurs ces valeurs sont presque intriguantes....( tu es sûr de la représentativité de ton prélèvement ???? )
- j'ai pas de recul sur le trousseau ( et je suis pas fan, ce qui ne m'a pas incité plus que çà à creuser le sujet
) j'aurai tendance à passer mon tour, mais je ferai un constat identique mais en pire. le pH donné actuellement est digne d'un vin de base en champagne, autant dire que sur un rouge c'est le déchaussement immédiat des dents dès la première gorgée ! ( mais ce serait à pondérer plus que fortement en fonction du malique / tartrique ).
Pour
l'azote assimilable:
La carence est forte, et même énorme sur le rouge. Accident fermentaire assuré !
Sans pousser outre mesure la consommation - loin de là - on ne peut que conseiller de supplémenter généreusement en azote, voir aussi de levurer avec du robuste.
Avec ce niveau d'azote, il convient de se poser des questions sur la fertilisation de la parcelle et de son enherbement:
- enherbement trop concurrentiel
- sol rincé en azote, à fertiliser massivement
- ou les 2 à la fois
Comme redresser une parcelle en N organique prend du temps, il faudrait peut être réfléchir à court terme ( en 2019 ) à l'azote foliaire.
Bonnes vinifications !