De belles sessions, d’autres moins réussies, quels vins nous ont marqués ?
Nous avons - certes - le tire-bouchon facile, mais il ne faut pas croire non plus que nous sommes des malades du débouchage. Bien au contraire. A la frénésie des premières dégustations a fait place une certaine modération. Toute relative, puisqu'il nous arrive encore de dégoupiller. Mais moins qu'avant. Un tout petit peu moins.
Dans cette dernière partie, nous avons volontairement choisi de ne parler que du meilleur, parce que l'évocation des échecs n'aurait pas apporté grand chose. Restons positifs !
La plus belle découverte :
Une nouvelle fois, les avis sont à la fois très partagés et… très partagés !
La mondeuse, de Trosset ou de Grisard, est assurément une des plus belles découvertes des Hauts-Normands puisque ce vin est cité par Fredhamster, FGSuperfred et Vougeot
« pour le côté floral/épicé/poivré » (Trosset) ainsi que Vetshow et Gildas
« domaine du Prieuré St Christophe, Mondeuse Prestige, Vin de Savoie 1989 ou comment annoncer à l'aveugle Haut-Brion dans un millésime ancien ».
Les vins suivants sont également cités :
Sébastien garde en mémoire le Cabardès
Vent d'Est 2010 du Domaine de Cabrol. Grand amateur des paysages du Languedoc, Benoît trouve des accents lyriques pour évoquer la
« grange des pères 2005 dégustée un après-midi de janvier chez Franck et Marie ».
De son côté, Franck, qui nous avait invité
"à torcher ces daubes", servirait avec le plus grand soin des bouteilles du Domaine du Vissoux en général.
Plus au sud, Fredhamster évoque le Jurançon sec, Clos Thou
« merci Benoît », et Olivier s'est attaché au domaine d'Escausses Gaillac blanc mis en lumière
« par Benoît »
Pour clore cette partie, Stéphanie revient vers Sancerre et cite François Crochet.
Enfin, certains ne se mouillent pas trop et nous la jouent, une nouvelle fois, « politiquement correct » !
Marie-Laurence :
« je ne sais pas il y en a trop ».
Lorsqu’Amadeusmaldoror répond «
mes amis de LPV », il est vite rejoint par Gildas qui confirme :
« ma plus belle découverte, c'est LPV, les copains haut-normands, les vignerons sur place, les copains des autres cercles régionaux... et ceux à venir ».
Y’a pas à dire : ils sont vraiment bien, ces LPViens Hauts-Normands.
:D:D
Vous aimez vous rencontrer, boire bon, mais quelle est la plus grande bouteille que vous ayez bue en session LPV ?
Bourgogne et Champagne en haut de l’affiche !
A cette question, Sébastien répond ipso facto :
"Gevrey-Chambertin 1er cru de Claude Dugat 2002". De leur côté, Amadeusmaldoror, FGSuperfred et Rzac23 ont été subjugués par le Musigny 2000 de Mugnier, servi chez Vetshow.
S de Salon 1990, apport de Vetshow bu lors de la session de la refondation, a également ses adeptes.
« Je n'avais jamais bu de champagne avant ! » avoue sans détour Olivier ; Vougeot se contentant d'un simple - mais définitif -
« Grand » !
Le même Vougeot rejoint Gildas pour placer Ausone 1990 servi chez Franck et Marie-Laurence au firmament des plus grandes bouteilles bues en Haute-Normandie.
« Encore merci Francky pour ce joyau » s'empresse d'ajouter Gildas.
Marie-Laurence garde un grand souvenir du Lucciano Sandrone 1999 bu chez Vetshow alors que le dit Vetshow est incapable de répondre. Tout comme Stéphanie qui déclare qu’il est
"impossible de déterminer la plus grande".
Ainsi, certains LPViens Hauts-Normands ont bu trop de grandes bouteilles pour faire leur choix ! Les pauvres !
C’est également le cas de Benoît :
« impossible de répondre, trop de belles et grandes bouteilles... » avant de se raviser :
« allez ! Va pour Hermitage 2009 de Chave chez Fredhamster ».
Le même Fredhamster qui répond, sans trop se mouiller :
« de grandes bouteilles sur des offs chez Pierre ou Superfred. Mais sur une session, difficile de départager de nombreuses excellentes bouteilles » ! On veut bien le croire, même s’il n’a jamais eu la chance de tremper ses lèvres dans une Coulée de Serrant 2001.
Vous avez bu de très grandes bouteilles, mais y a-t-il encore une bouteille dont vous rêviez ?
Il faut bien l’avouer, nous aussi nous sommes des buveurs d’étiquettes même si cela nous énerve qu’on nous le dise. Nous sommes comme la plupart des amateurs, finalement. Mais il y a tout de même quelques nuances intéressantes…
Marie-Laurence reste lucide :
« c'est toujours celle que tu ne peux pas t'acheter parce que c'est la plus chère ». Ce n'est pas faux ! Combien d’entre nous avons été confronté à cette frustration ?
Stéphanie
« ne rêve pas de bouteille en particulier ». C’est triste, non ? Pareil pour Sébastien, qui déclare ne pas avoir
« de fantasme vinique ».
Tout l’oppose à Benoît, qui cite Rayas :
« un mythe, un fantasme... Il paraît qu'il ne faut surtout pas assouvir ses fantasmes » s'empresse-t-il de préciser.
En Bourgogne, les blancs de Coche-Dury et du DRC font recette :
Fredhamster :
« Je ne rêve pas spécialement mais je crois que si on me disait : choisis ! Je te l’apporte ! je partirais sur le Corton Charlemagne de Coche ou Le Montrachet du DRC ! Rien que ça » !
De son côté, Amadeusmaldoror rejoint Fredhamster pour citer sans hésiter un
« Corton Charlemagne JFCD ».
Enfin, au summum du sommet, au firmament du zénith, tout en haut du point culminant, La Romanée Conti laisse le LPVien Haut-Normand rêveur, baba, gaga :
Rzac23 :
« Une Romanée Conti 66 ».
Olivier :
« Romanée Conti, n'importe quel millésime ».
Gildas :
« une Romanée Conti, peu importe le millésime ».
FGSuperfred :
« DRC 2002 (année de mariage) ».
Vougeot :
« Romanée Conti dans un grand millésime ».
Seul Pierre n’a pas répondu. Normal : lui seul a bu tout ce que nous n’avons pas bu ! :)o
Voilà pour ce petit aperçu ludique et sans prétention de ce que nous sommes.
J’en conclus que, comme nos envahisseurs scandinaves, nous sommes ouverts au monde, curieux, à la fois enflammés et sur la retenue. Nous aimons la diversité, la nouveauté, la confrontation, le débat. Nous avons évolué en faisant de notre diversité un atout : diversité de provenance, diversité des parcours professionnels, diversité des dégustations. Nous ne sommes jamais revenus sur le même thème, même si nous revisitons fréquemment des vins déjà dégustés. Nous savons et aimons bien vivre et tenons à conserver cette philosophie au sein de notre groupe.
Finalement, huit ans et quelques centaines de bouteilles plus tard, nous représentons parfaitement le LPVien lambda.
Joyeux anniversaire LPV Haute-Normandie et rendez-vous le 9 novembre pour fêter dignement nos 8 ans et notre 30e session !
Vincent