* Twitter Gonet Medeville

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Château des Eyrins 2007
Margaux

Il faut du temps à ce vin pour s'imposer finalement devant la masse boisée de l'élevage.
En effet, à l'ouverture, on est face à un vin très largement élevé, moderne, mais dont le standard en rappelle beaucoup d'autres.
J'aurais presque senti la patte Dauga. (On parle souvent de Rolland ou de Derenoncourt, mais voilà bien un autre faiseur de Bordeaux moderne).
Cependant, après 24 heures de désintérêt, le charme revient avec un cassis d'une belle pureté, un réelle expression fine et alerte d'un Bordeaux moyennement concentré, mais qui tient sa place.

Un vin dont on sent, donc, un peu les process et qu'il faut laisser aérer ou bien secouer pour que finalement le charme opère.

Château des Eyrins 2008, Margaux

Je pourrais faire un copié-collé du message ci-dessus, tant j'ai vécu exactement la même chose avec cette bouteille.

Le boisé un peu trop en avant pour laisser s'exprimer ce breuvage couleur prune au reflets rubis, trouble comme si on avait laissé tomber quelques gouttes de lait dedans. La trame du vin est très belle.
C'est très bien fait, mais le boisé tue un peu la rencontre et la surprise qui pourrait avoir lieu en bouche. On devine que c'est du bel ouvrage, que c'est sans doute plus ciselé que bien des vins, mais l'élevage ramène tout ça à un plaisir convenu.
Le fruit ne se révélant que le lendemain, avec une belle franchise... Tardive.
Je vais donc attendre les autres flacons encore quelques années.

Château des Eyrins 2009

Séance d’œnologie avec mon club jeudi soir, sur le thème de l'AOC Margaux (dégustation de Monbrison 1989, Lascombes 2001, Malescot 2003, Eyrins 2009, Giscours 2008, Du Tertre 2005 et Margaux 2002).

Je vous retranscris ici quelques notes:

Servi à 15°C, non carafé (c'est une erreur, mais on n'avait pas trop le choix, étant à court de carafe).

La robe est sombre, avec des reflets violets.
Le nez est d'abord assez réservé. Des notes légères de cassis et de poivron mûr. Après réchauffement, l'ensemble est plus avenant, plus "solaire" avec des notes de cacao, chocolat, un peu sucré et vanillé. L'attaque est gourmande avec un milieu de bouche un peu alcooleux et une finale chocolatée de 7 à 8 s quand même.
Mais après réchauffement et aération, le vin se présentera sous un meilleur jour encore, plus intégré, plus accueillant. je l'aurais presque mis à l'aveugle dans la région Languedoc-Roussillon. Effet millésime sûrement.

Vin qui partage l'assemblée et que je note 14.5/20

Vincent

Château des Eyrins 2016
Margaux

Nez profond et dense avec beaucoup de nuances.
Une belle attaque sur une belle matière. Tanins un peu dur, mais qui devraient s’affiner de manière élégante sur cette matière ! Hâte de le revoir dans 10 ans.
(Désolé, je n'avais pas pris plus de notes !)

En l'état 15,5 (évidemment que c'est trop jeune aujourd'hui
Potentiel 16,5-17

Cordialement

Château des Eyrins - Margaux 2009

Des 6 bouteilles achetées 22€ en primeur, celle-ci est la 5°. C'est un vin que j'ai toujours eu du plaisir à boire depuis 2015, à raison d'une bouteille tous les 2-3 ans. La dernière date de l'été 2020.

 

Ouvert 3h avant mais pas épaulé.
Bouchon en très bon état.

La couleur est dense et épaisse mais la frange est à présent nettement tuilée.
Le 1°nez évoque bien Bordeaux avec des notes riches confites de fruits noirs mais surtout une belle profondeur d'arômes résineux et sanguins, tirant vers le poivron rouge ou la tomate confite.
A l'agitation, on a un mélange de tout ça avec de plus en plus d'arômes brûlés et comme un souvenir de quelque chose de réglissé.
La bouche attaque équilibrée et charnue, assez épaisse mais fondue dans sa matière, avant une finale à peine plus granuleuse. L’équilibre est assez riche, typé année chaude, les parfums bordelais avec du fruit noir mûr et le côté résineux. L'élevage est imperceptible, il a bien respecté le fruit.

En mangeant un classique faux-filet de bœuf, le grain tannique disparaît et la sucrosité du fruit ressort bien, ce qui le rend très facile à boire.

Le lendemain, l'évolution est très favorable, le grain des tanins s'est fondu, le toucher est gras et les arômes de bordeaux bien mûr mais non boisé ressortent bien avec cette note sympa de tomate confite.

Encore une belle bouteille pour ce vin, dans la continuité de ses sœurs qui l'ont précédé. Rien ne presse pour la dernière.

Patrice