Voici une traduction parce que je trouve l'article super intéressant, que le lien n'est peut-être pas permanent, et que tout le monde ne lit pas l'anglais. désolé pour le côté approximatif.
olivier
11 octobre (Reuters) - Comme beaucoup de jeunes sommeliers avisés, 33 ans, Michael Madrigale, du Bar Boulud à New York, vante les vins obscurs du Jura, se pâme sur la Bourgogne, et daube sur Bordeaux.
"Les prix élevés des Bordeaux ont laissé un goût amer dans la bouche de tous", dit-il. Ses clients Bordeaux "sont des gens avec des cheveux gris."
Mais le plus grand vignoble du monde est-il vraiment juste un endroit sans âme rempli de produits de luxe à prix incroyables destinés à l'investissement plutôt qu'a être bus? Eh bien, pas exactement.
Certes, l'image de Bordeaux est celle des châteaux prestigieux et des 87 fastueux Grands vins classés. Les Premiers Crus se vendent désormais des milliers de dollars - Le Lafite 2009 primeur se vend 1 550 $ la bouteille et vous n'obtiendrez pas le vin avant 2012. Bien entendu, c'est ce qui a contribué à faire de la région un succès mondial.
Ce que tout le monde oublie, c'est que Bordeaux a plus de 8 500 propriétés, et certaines d'entre elle sont de minuscules propriétés familiales qui font de bons mélanges de cabernet et merlot pour un prix raisonnable.
Bien que je ne refuserai jamais un verre de Bourgogne, j'aime toujours l'équilibre et la structure des Bordeaux. Ces jours-ci ce n'est pas une attitude politiquement correcte dans les cercles d'initiés au vin. Tout le monde veut être en avance sur la tendance suivante.
Donc, j'ai été intrigué quand j'ai entendu que le fan de Bourgogne Daniel Johnnes, directeur du vin pour le groupe Daniel Boulud Dinex basé à New York, a importé des vins de Bordeaux de 11 petites propriétés cet automne.
Colonie de nudistes
Johnnes, qui a fait ses débuts comme serveur dans un camp de nudistes dans la vallée du Rhône, est largement connu comme l'organisateur de l'événement annuel US des bacchanales bourguignones, La Paulee (la prochaine est le 12 février à New York). En tant qu'importateur, il a mis en avant de grands vins de Bourgogne, comme le Meursault culte de Dominique Lafon, pendant 20 ans.
"Je n'abandonne pas la Bourgogne, je ne suis pas un traître, mais je suis fatigué d'entendre qu'on saccage Bordeaux", dit-il. "Suivre le troupeau m'agace. J'ai toujours été un peu à contre-courant."
L'an dernier, il se dirigea vers la rive droite de Bordeaux, en terre de Saint-Emilion, Pomerol, et des appellations moins connues telles que Fronsac et Côtes de Castillon. Il a sélectionné 11 châteaux dont les vins ne doivent pas mûrir pendant des années.
Johnnes m'a invité à une dégustation pendant laquelle cinq propriétaires ont raconté leur histoire à de jeunes sommeliers.
Dans la salle à manger privée au restaurant Daniel, où tapis, chaises et murs sont dans des teintes apaisantes de brun, le "somm" hochait la tête pendant que Johnnes notait leurs plaintes à propos des Bordeaux.
Trop cher
"Les bordelais m'ont toujours fait chier," dit Johnnes. "Je ne peux pas ouvrir la plupart des grands vins des châteaux à la maison, ils sont trop chers. Les grands noms sont plus comme des vins à être revendus aux enchères."
Les propriétaires de châteaux moins grands, qui venaient d'arriver de France, ne portaient pas de costards de marque.
"Les crus classés sont comme un trou noir, ils sucent toute l'attention", a déploré Pascal Collotte de Château Jean Faux. J'ai aimé son Bordeaux Supérieur 2007, fumé, fruité, légèrement herbacé, une appellation donnée aux vins issus de parcelles sélectionnées et vieilles vignes.
J'ai aussi beaucoup apprécié le Chateau Robin 2005, un merlot franc / cabernet, de l'appellation Côtes de Castillon Bordeaux, à 10 minutes de Saint-Emilion, source d'un grand nombre d'excellents achats. D'autres favoris étaient le Château Beausejour 2007 de la Montagne Saint-Emilion, délicieusement mûr, velouté (je l'ai classé numéro 1) et le Château de la Huste de Fronsac 2005, juteux et intense.
Bas Prix
Madrigale, qui admet qu'il aime "les Bordeaux pleins d'âme et faits à la main," a aimé quelques-uns des vins et projette de les mettre sur sa liste. La plupart coûte moins de 30 $ au détail, mais l'idée largement répandue que les bons Bordeaux sont chers joue contre eux.
"Les clients pensent que s'ils commandent un Bordeaux moins cher ça va être dégueulasse," m'a dit Jason Wagner, 31 ans, de L'Atelier de Joel Robuchon au Four Seasons quelques jours plus tard au téléphone. "Ils ont l'impression d'en avoir plus pour leur argent dans le Piémont ou la Toscane." Il trouve un bon rapport qualité/prix dans les deuxièmes grand noms de Bordeaux.
Ralph Sands, l'acheteur de Bordeaux de la Bay Area & Wine Merchants, a déclaré: "Bordeaux n'est plus le point de départ des nouveaux amateurs. C'est un changement majeur." L'escalade rapide des prix des premiers crus et 2e " a jeté une ombre négative immense auprès de l'ensemble des personnes plus jeunes". "Ils vont ailleurs, ça me tue." Quand ils essaient des Bordeaux un peu moins cher lors des dégustations du magasin, "ils pensent que ce sont de grands", dit-il.
Au Sherry-Lehmann de New York, le président, Chris Adams dit que les master classes de Bordeaux sont remplies de buveurs de moins de 35 ans désireux d'apprendre et de goûter.
Je vais vous avouer que, lorsque les prix des primeurs 2009 ont été connus, j'ai subi un choc plus grand que d'habitude et j'ai commencé à dauber sur Bordeaux moi-même - mais seulement pour quelques semaines. Il faut juste que je cherche d'autres châteaux plus bon marché, et il est surprenant de voir combien il y en a.
(Elin McCoy écrit sur le vin et les spiritueux pour Muse, la section des arts et loisirs de Bloomberg Nouvelles. Les opinions exprimées sont les siennes.)
- Rédaction: M. Magendie Adam, Daniel Billy.