chateau Cornélie 2006 haut-medoc

en demi-bouteille

nez sur les fruits rouges, le fumé, le tabac froid, le poivre blanc

légère empreinte boisée sur l'attaque en bouche puis le fruit et un côté juteux prend très vite le dessus pour rendre le vin concentré et équilibré, avec des tanins qui commencent à se fondre harmonieusement et de beaux amers nobles qui viennent donner peps et fraicheur au vin

par contre la sensation de jeunesse est indéniable, mais non seulement le vin ne montre aucune trace d'évolution (demi-flacon hein ?) mais il semble en l'état taillé pour la garde

la bouche est ample et pas âpre comme je l'ai gouté jusque voici 3 ans et demi (déja date de la dernière ouverture) et le vin passe tout seul dans le gosier, comme à ses grandes heures !

j'avais au départ pronostiqué un potentiel de 15 ans (c'est idiot de faire ce genre de choses mais bon...) et ensuite regouté avec pas mal de déceptions, il semble qu'il arrive dans une phase plus abordable et dès l'ouverture, mais je vais suivre le conseil de son géniteur et attendre demain pour continuer ce flacon qui à mon sens survivra allègrement à ses 20 ans d'âge

belle finale encore légèrement marquée par l'élevage (caramel) mais qui se fondra à n'en pas douter car ça reste une note

bref je regarde mes 11 flacons restant avec de plus en plus d'envie, mais un peu de patience encore !

bien+/très bien-

Bien heureux de lire ça Frédéric;je peux avoir des 06 chez mon caviste et je ne vais pas hésiter;je me disais qu'avec 08,09 et 10 je laissais les millésimes antérieurs mais je vais reprendre quelques bouteilles de 06.
Bernard.

Merci pour ton CR Fred.
Je suis passé avec mon épouse voir Patrick début décembre pour récupérer mes primeurs 2011. J'en ai profité pour prendre un peu de 2005, 2007 et quelques 2010.
Patrick nous a offert un 2006 et un 2008 pour compléter la collection:). Même si cela a déjà été maintes fois indiqué, c'est toujours bien de le souligner : l'accueil de Patrick dans son modeste "château" est remarquable.

Médéric

> mais je vais suivre le conseil de son géniteur et attendre
> demain pour continuer ce flacon qui à mon sens
> survivra allègrement à ses 20 ans d'âge

hé ben c'est mon jéro qu'est content

Château Cornélie, Haut-Médoc, 2010

imageshack.com/a/img...
Hé bé, en voilà un sacré jus !
Très joli bouchon.
La couleur est encore très violacée.
Le nez et la bouche sont sur le même registre : de l'exubérance et du fruit.
C'est concentré, puissant, peut-être encore un peu trop (à attendre).
C'est complexe au niveau aromatique entre fruits rouges et noirs, poivron mûr et ronce + une touche plus verte.
Bonne acidité finale salivante et belle longueur.
C'est encore sacrément fougueux, est-ce ça ou un peu de sucre résiduel qui le rend limite écoeurant ?
Très Bien

La bouteille a été ouverte la veille au soir pour le midi, épaulée pour goûter, rebouchée puis carafée 2 heures au frais avant le repas, service vers 17°C.

C'est encore sacrément fougueux, est-ce ça ou un peu de sucre résiduel qui le rend limite écoeurant ?

Je ne pense pas qu'il reste du sucre. C'est plutôt qu'un Bordeaux mûr, c'est perturbant ;=

Tout est relatif : la bouteille était bien sèche avant l'arrivée du fromage à table ce qui m'a permis de finir un Chablis sur quelques Chèvres.

Première expérience avec le millesime 2006.
J´achete tous les millesimes de Patrick depuis 2007 et je n´avais pas encore gouté un de ses premiers.

Robe très foncée, , avec un nez de fruit sec (date ?) et de fruits noirs..
Bouche qui reflete l´impression du nez, parfumée, Un vin èquilibré avec une bonne longueur.

Encore un Cornelie que j´ai aimé.

/Marc

Robe très foncée, , avec un nez de fruit sec (date> ?)

2006 ?

[size=small]Robe très foncée, , avec un nez de fruit sec (date ?) et de fruits noirs..[/size]

Datte ?

:S
oui à la date de 2014, le 2006 sent la datte. Désolé, après 15 ans à l´etranger mon orthographe n´est plus au niveau.
/Marc

[size=small]Désolé, après 15 ans à l´etranger mon orthographe n´est plus au niveau.[/size]

Pas bien grave, tant qu'on a le choix...

Nous arrivons à une époque où habituellement je prépare un courrier relatant les conditions de naissance du dernier millésime encore en barriques, fin Mars/début Avril, on rentre ici en Gironde dans les offres primeurs.
Mais voilà, vous qui avez pu suivre le déroulement de ce millésime 2013, surtout les vendanges et ses incessantes averses incroyables, vous avez pu comprendre que 2013 a été très compliqué.
Compliqué partout ? Je ne me permettrai pas de juger chez les autres, faut gouter pour cela et avoir suivi l'évolution du millésime, à chaque dégustateur de chercher les moyens d'avoir des infos fiables, sincères et réelles....
Le bilan de ce 2013 restera à jamais graver dans ma mémoire de petit vigneron, j'ai encore beaucoup tenté, certains diront joué avec le feu, mais quelques satisfactions seront gravées aussi, la plus belle : très peu de botrytis.
Comme quoi, moi qui découvre (8 ans c'est très court pour bien maitriser) ce monde passionnant du travail "bio", j'ai réellement savouré la résistance au botrytis alors que je n'ai fait (encore une fois) aucun traitement contre ce fléau.
L'herbe a bien joué son rôle aussi pour "pomper" une partie de cette eau tombée, bien sur, cela visuellement n'était pas très joli mais comment faire, je n'ai pas trouvé mieux pour m'aider à emmener mes raisins vers une maturité.
Maturité ? Oui, laquelle ? J’ai vendangé durant 40 jours, incroyable pour des vendanges de raisins rouge, et durant toutes ces journées, le constat était stupéfiant : les raisins étaient délavés. A force de pomper ces excès d'eau suivi de rares moments très chauds (rares sur les durées trop courtes), l'état sanitaire était lui, encore surprenant mais des degrés si faibles alors que les rendements devaient se rapprocher des 20 hl/ha. J'ai fini de ramasser, par bien sur les cabernets sauvignons, le 07 Novembre et difficile de faire mieux et il était très clair que les raisins n'étaient pas au bout de leur maturité rien qu'en voyant les rafles encore bien vertes pour la plupart.
J'irai donc directement au bilan : j'ai très certainement fait des erreurs durant ce millésime si compliqué climatiquement mais j'ai respecté cette philosophie et ce respect du travail Bio, le résultat sur l'état sanitaire a été plus que réussi et j'ai tenu à ne ramasser que des raisins sains. C'est avec beaucoup de sagesse, surtout vis à vis de cet amour du travail bien fait que j'ai pris cette décision
IL N'Y AURA PAS DE CORNELIE 2013, ni de second vin d'ailleurs, rien !!!!
Certains diront (ont déjà dit) que j'agissais comme un Grand Cru, le genre qui a les moyens de "sauter" un millésime (tiens curieux, certains se rappellent quand il s'agit de critiquer que j'ai passé 10 ans à Yquem), je ne le vois pas du tout comme ça, bien au contraire. La (ma) priorité est de faire des vins avant tout que j'aime et je ne me voyais pas cette année chaptaliser mes jus pour remonter de 3° (interdit autant) les CS et de 1° les merlots et proposer des vins à mes clients que je n'apprécie pas moi-même.
Ramasser sans trier, tout assembler, ne pas se poser les bonnes questions, quelques mots techniques qui ne me feraient que renier ma passion, cela n'arrivera jamais.

En espérant que 2014 se porte mieux…
Patrick

Bouchonné...

Je viens de lire l'article de PatrickG datant du 1er avril annonçant son renoncement à la vendange de 2013. Moi qui n'ai jamais bu un de ses vins, j'ai envie de dire "BRAVO L'ARTISTE !" .
Et s'il s'agit d'un gros poisson du même mois, je sors doublement mon chapeau !

Et s'il s'agit d'un gros poisson du même mois, je sors doublement mon chapeau !

Malheureusement non...

Du coup dans ces conditions la récolte devient quoi ?

whogshrog43 écrivait:

---

> Du coup dans ces conditions la récolte devient
> quoi ?

J'ai demandé, sur son site, si il passerais en 2° vin, c'était pas sur du tout.
Au final même pas de second vin !

Au vu du profil du vigneron je dis chapeau !!

Négoce?

bonsoir à tous,

j'ai, je crois, tout essayé pour ramasser mûr et au bon moment, en essayant d'atteindre une vraie maturité. Les raisins avaient un très joli fruit mais les excès d'averses à gros volume que je prenais sur la tête ont délavés les sucres..
jamais les merlots n'ont dépassés 11.5/12° et les cabernets, difficile 9.5 voir 10°.

et tout ça avec à peine 5% de botrytis. Il y avait à enlever des baies roses, des baies sèches par le mildiou mais pas tant que ça, quelques baies de pourriture. 0 peine 20/25 hl par ha sur pieds, beaucoup d'herbes mais qui servait à pomper un peu l'eau...
au vue de ce que je rentrais au fur et à mesure, malheureusement, je n'avais qu'une 50 hl (un volume plus petit m'aurait peut-être permis de sauver un peu de merlot mais pas sur) que j'ai remplis durant 40 jours. Jamais je n'avais vu vendanger autant à peine la moitié quand j'étais à Yquem.

au final, le raisin a attéri par terre, nous n'avons pas le droit de le laisser sur pieds.

la seule cuve faite est partie à la distillation, bilan financier avec ce 2013: 0

j'espère que c'était la seule année comme ça que j'aurai eu à voir, 40 ans en arrière, je ne me rappelle pas en avoir vu une comme ça.

patrick

Bonsoir, Patrick

Vraiment navré pour vous, avec cette grosse galère de 2013, pourriez vous nous donner vos impressions sur l'évolution en cours du futur millésime 2014, quant est t'il pour l'instant, en vous souhaitant le meilleur pour l'avenir ?

Eric

bonsoir Eric et tous les autres

il est trop tôt bien entendu pour envisager quoi que ce soit sur 2014, on peut juste apprécier pour le moment le temps que nous avons surtout en cette période de la fleur. Elle se sera passée dans de bonnes conditions comparé à 2013 même s'il apparaît un peu d'hétérogénéité. Il y a une sortie de grappes intéressante, par contre, on devrait voir si d'ici 8 jours, il y a des dégâts causés par la coulure ou le millerandage, comme je suis largement majoritaire en merlot, c'est le cépage qui y est le plus sensible.

Pour avoir un avis, faut vraiment arriver à la véraison (changement de couleur, début de la maturité) bien que j'ai déjà été touché comme en 2011 par un orage de grêle le 01 septembre pour débuter les vendanges précocément le 10 (donc 3 semaines d'avance).

je croise les doigts, les pieds, les jambes, tout ce que je peux pour espérer ramasser 2014 dans de bonnes conditions..
Patrick

Il a fallu beaucoup de courage pour faire cela...

Je suis sûr que vos convictions finiront par payer au delà de vos espérances...

Merci Patrick pour cette éclaircissement, je croise aussi doigts, bras, jambes avec vous, pour que la nature vous (et nous) offre un jolie millésime en quantité et en qualité...

Eric

Château CORNELIE 2005

- ouvert et carafé avant service -

Nez mur présent d'entrée sur les fruits rouges et noirs mais aussi une touche sur les fruits secs (pruneau), de légères notes évoluées sur le cuir, la fourrure... une sensation sur l'orange sanguine donnant une belle fraicheur à l'ensemble.
En bouche, l'attaque est ample, riche sur les fruits à noyaux murs et cuits (cerise noire, prune rouge), mais aussi des notes "poivronnées" ... La matière est présente, souple, fondue, étirée par un couple acido-amer peut être un peu haut pour certains palais, mais apportant à l'ensemble une belle fraicheur "sanguine". Une légère astringence en final, s'estompera à l'aération. Belle longueur, final sur les amers

Bien++

Slts Cédric

la poisse continue, regardez plutot :


patrick s'en est sorti de justesse mais n'a du coup plus de tracteur...
quelqu'un connait un gourou ?

:
Sapristi, que s'est-il passé? Bon courage en tout cas, en espérant que ça mettra enfin un terme à cette annus horribilis.

Cdt,
Mickaël

Ce 2008 de Cornélie se présente parfaitement bien après un long voyage.Monté de chez et par P.Grisard au mois de mai lors de sa visite en Bretagne,je redescend cette bouteille avec 2 autres du même millésime jusque dans le Var ,lieu de mes vacances.
La robe est foncée,presque noire sans signe notoire d'évolution.
Le nez est puissant et évoque les fruits(noirs surtout) et des notes épicées bien nettes.
En bouche c'est puissant,compact,sans creux.L'ensemble est bien lié;les tannins sont présents mais sur la finesse.Pas de trace d'élevage ici et point de lourdeur malgré une matière imposante. C'est très tonique et gustativement toujours sur les fruits noirs et les épices.Belle fin de bouche;ce vin peut encore se garder des années pour moi. Beaucoup de plaisir une fois de plus.
A noter que 2009 goûté avec Patrick en mai sans prise de notes m'a semblé un peu fermé.Toujours dans le même contexte le 2010 s'est montré très aimable,une véritable gourmandise.
Comme Mikaël souhaitons à Patrick la fin de ses mésaventures en tout genre et un millésime 2014 sans soucis.
Bernard.

Pour cette fin d'été qui n'a pas commencé, un petit verre en terrasse et en amoureux s'impose.
A l'ouverture un joli nez sur la noisette. Enfin c'est ma femme qui le dit, alors comme je suis amoureux je suis d'accord; même si je n'ai pas vu l'ombre d'un noisetier au Château Cornélie...
En bouche, c'est un joli fruité ou je reconnais la délicatesse des vendangeurs. Un tanin assez présent qui fera merveille avec le cou de canard farci. Le mariage était parfait.
Ce Château cornélie est fait pour la table.

Bizarrement, il restait un fond de bouteilles 24 h après.
Donc on regoute.
Le tanin est vraiment moins marqué laissant toute la place à un joli fruit.

Brève impression d'un Cornelie 2007 ouvert en cette fin de semaine: certes pas une grosse matière, mais un vin qui se tient et qui donne du plaisir à table. A noter qu'ouvert jeudi soir, le dernier verre bu ce dimanche était tout aussi en place que les premiers.
C'est simple et j'ai bien aimé,
cdt
thierry