Frisette écrit:

Vaudésir écrit: [...]
Une tomate étant un fruit, tout fruit pas mur c'est pas bon, c'est comme le raisin, récolté pas mur cela fait des vins pas bons.

S'il faut même chaptaliser les tomates maintenant...

Pas besoin Flo si tu les laisses murir

Je partage assez les avis qui, sur la base de certaines photos, trouvent qu'il y a un manque de niveau... Celle avec le huitième (?) de tomate et les deux feuilles de salade, franchement ça fait cantine... Après à voir le goût mais comme ça, ça ne fait pas rêver...

Sinon, je suis allé une fois déjeuner à l'Arpège, et je ne suis pas pressé d'y retourner.
Bon j'avais déjà pas super bien commencé, puisque j'avais zappé que l'on était un jour férié, et donc qu'il n'y avait à la carte que les menus à 360€ (classique) ou 380€ (terre/merre). Je me suis dis que ça m'éviterait d'avoir à retenter un soir...
Il y a eu quelques plats vraiment délicieux et surprenants, mais j'en ai trouvé la majorité plutôt trop simples et manquant de profondeur.
Dans les autres points noirs: la personne en charge de l'accueil qui est vraiment aimable comme une porte de prison (vérifié 2 autres fois en allant récupérer du pain et panier de légumes), le prix des vins "no comment" (obligés dans notre cas de prendre au verre, bon on a fini à plus de 100 balles quand même...), la bouteille d'eau filtrée à 7€...

Pourtant je me faisais un plaisir d'y aller avec ma femme qui est fan de légumes, mais comparé à d'autres étoilés je n'estime pas en avoir eu pour mon argent. Enfin en tout cas, pas assez pour vouloir y retourner.

Alain

Là, c'est argumenté

A peu près 15 ans plus tard je me souviens d'un dîner au restaurant étoilé "Le Haut-Allier" à Alleyras.
Avec ma femme nous avons encore en tête le goût des tomates qui nous ont été servies en accompagnement de ... ? C'est d'ailleurs la seule chose qui nous soit restée alors que l'étoile n'était pas du tout usurpée.

Jean-Loup

alain_vin écrit:
Je partage assez les avis qui, sur la base de certaines photos, trouvent qu'il y a un manque de niveau... Celle avec le huitième (?) de tomate et les deux feuilles de salade, franchement ça fait cantine... Après à voir le goût mais comme ça, ça ne fait pas rêver...
Il y a eu quelques plats vraiment délicieux et surprenants, mais j'en ai trouvé la majorité plutôt trop simples et manquant de profondeur.
comparé à d'autres étoilés je n'estime pas en avoir eu pour mon argent. Enfin en tout cas, pas assez pour vouloir y retourner.

J'en tombe de ma chaise

oulababa écrit: Pour remettre 5€ dans le jukebox, le reportage d'un passionné belge,

Menu facturé 200€ à l'époque

ici aussi c'est minimaliste.

J'ai eu la chance de participer à un déjeuner à Buis-sur-Damville en juin 2017 . Déjeuner inoubliable dans un cadre somptueux , avec une cuisine succulente et bien sûr la visite préalable du potager . Nous étions 12 dont Yannick Alleno et son épouse .
Et puisqu'on parle de tomates, parmi tous les plats le plus extraordinaire à mon avis était le dessert composé de tomates qui mijotaient à notre arrivée vers 11h jusqu'au moment de leur service vers 16h !!!! Une tuerie .....
La question n'est pas de comparer les tomates sous serre avec les tomates de plein soleil mais de comparer les tomates cultivée dans son potager avec la plupart de celles vendues à la même époque . Et d'ailleurs Alain Passard nous a dit :"Revenez en septembre pour les tomates !" Ce qui signifie que là on doit avoir les"vraies "de vraies !

Pour moi Alain Passard est un très grand chef, certainement le plus artiste de tous . Son restaurant est un des moins guindés des 3 étoiles et quand il est en forme il est très chaleureux .
Et contrairement à ce qu'on pense il ne cuisine pas que des légumes même s'ils sont la majorité . Son homard au vin jaune est mémorable et dans ce repas il nous avait cuisiné un extraordinaire duo 1/2pintade 1/2canard cousus ensemble et rôtis . Du jamais vu .
Avec les frères Troisgros à leur époque je crois que c'est un des chefs qui a formé le plus de jeunes cuisiniers de renommée .
Mais ce que j'admire le plus chez Passard c'est qu'à aucun moment il ne cède à la tentation de l'imitation japonisante comme tant de grands chefs européens : sa cuisine peut être aussi fine, légère et savoureuse . Ce n'est pas que je n'aime pas la cuisine japonaise mais c'est autre chose .
Il ne cède pas non plus à l'esbroufe extravagante de certains autres .

RaymondM écrit:

oulababa écrit: Pour remettre 5€ dans le jukebox, le reportage d'un passionné belge,

Menu facturé 200€ à l'époque

ici aussi c'est minimaliste.

Et d'ailleurs Alain Passard nous a dit :"Revenez en septembre pour les tomates !" Ce qui signifie que là on doit avoir les"vraies "de vraies !

.

L’évidence

et quand il est en forme il est très chaleureux

C'est le moins qu'on puisse dire. Il a tout de même intérêt à bien choisir les client·e·s à qui il manifeste son affection, car ça pourrait être mal pris

Le lendemain midi, mes amis sont allés chez NESO. Je n'ai pas pu y aller car j'avais des obligations professionnelles. Ça m'a tout de même mis un peu les boules, car c'est moi qui avait insisté pour qu'on y aille. Ils se sont pris une grosse claque !



Langoustine cuite et crue, topinambour, caviar, émulsion de carcasse
(un plat apparemment exceptionnel)



Ravioles sardines et citron



Cabillaud et herbes



Homard maturé saisi à l'instant sur une pierre brûlante
(magnifique, parait-il)



Sole et laitue de mer (enfin, je suppose)



Sorbet pamplemousse, chocolat blanc, pollen



Sorbet chartreuse, citron, herbes cristallisées et en crumble

Apparemment extraordinaire. On plonge dans l'inconnu ... sans tomber dans le dérangeant.



Un menu qui vaut ses 90 € , je pense.

Encore une fois les photos sont très parlantes : ce menu 2 fois moins cher fait largement plus envie que celui de Passard. La salivation ça ne se commande pas ...

C'est bien pour cela que je l'ai mis dans la continuité

D'autant que je n'ai pas la légitimité de faire un vrai CR sur ce restaurant, n'y ayant pas mis les pieds. Mes amis ont bu un Riesling Muenchberg 2017 d'Ostertag, qui était très bon, paraît-il

Bonjour Eric,

merci beaucoup pour tes deux CR.
J'ai déjeuné chez NESO (fin d'année 2018). J'ai trouvé l'expérience très intéressante d'un point de vue gustatif (travail sur les textures, associations de goûts, travail sur la fermentation). Cependant, gros gros bémol sur les quantités servies..une des premières fois où je ressors d'un restaurant de ce type avec une réelle sensation de faim, et qui m'a in fine gâchée mon expérience. Dommage...car le niveau technique est assez élevé dans l'assiette.

Hicham

Nous sommes passés hier avec 2 copains de groupe LPV.

Etant donné que c'est mon premier repas dans cette classe de restaurant, je n'ai pas de point de comparaison.
Cela dit on a tous passé un moment exceptionnel.
Pour revenir sur les critiques qui ont été émises plus haut, mon impression est que, si l'on s'arrête au carpaccio de tomates et à la tarte fine, on est en droit de se poser des questions... mais cela me paraît très limité comme vue.
Ce qui fait, entre autre, le caractère exceptionnel de ce repas, c'est aussi et surtout la découverte d'un univers, la progressivité des plats et la personnalité de chacun d'eux.
Certain trouveront cela cucul/bobo/gnangan/concon mais franchement c'est le cas...
Non, tous les plats ne sont pas à tomber de sa chaise. Mais le gaspacho, le sushi, l’œuf, les gnocchis (!!!), les desserts sont des plats exceptionnels.

Et donc la question du prix (260€/tête vin compris avec un bouteille par tête de pipe), je pense que c'est cher mais compte tenu de la qualité, du service durant les 4 heures à table, qu'on ait sifflé une boutanche par tête de pipe, et que factuellement je me suis contenté d'un yahourt pour le dîner, il est difficile d'être scandalisé.
Et puis, le prix s'oublie, la qualité reste.

Certains trouveront cela cucul/bobo/gnangan/concon mais franchement c'est le cas.

Tu as sans doute voulu écrire " ce n'est pas le cas ".

Jean-Loup

C'est vrai qu'on peut se méprendre : "c'est le cas" se rapport à "Ce qui fait, entre autre, le caractère exceptionnel de ce repas, c'est aussi et surtout la découverte d'un univers, la progressivité des plats et la personnalité de chacun d'eux."

Pour toi certainement Timo, mais en français cela ne peut se rapporter qu'à ce qui est dans la même phrase.

Jean-Loup

J'ai participé cette semaine à un diner à l'Arpège chez Alain Passard.
Pas de photographies ou compte-rendu détaillé tant Eric est à niveau hors d'atteinte pour moi mais juste mon ressenti.
J'avais suivi sans y participer les derniers débats sur ce restaurant et j'avoue être époustouflé par le niveau de certains LPViens.
Pour ma modeste part, j'ai eu la chance de vivre un moment exceptionnel.
Il fut certes orgiaque par ses quinze plats hors mises en bouche ( étonnantes de concentration) et les mignardises, ses vins ( 5 vins goûtés) et les trois digestifs.
La carte des vins est extraordinaire ainsi que les tarifs.
La cuisine m' a véritablement scotché par sa justesse, par sa recherche de l'essence des produits ; l'excellence est là ,à mon avis, ce qui permet d'atteindre parfois une simplicité épurée.
La présentation varie de la simplicité trompeuse ( carpaccio de tomates que j'ai adoré) à la complexité de magnifiques trompes l'oeil ( j'ai apprécié également les trompes goût).
Et puis le sommet est dans l'humain : Alain Passard évidemment qui vous laisse l'impression d'être un ami reçu à la maison, les serveurs qui contribuent tout en étant professionnels à maintenir cette ambiance des plus agréables, les trois sommeliers pour le partage et leurs conseils , évidemment les cuisiniers pour leur travail et leurs explications,...

Un moment d'anthologie ! Merci !

Gilles

Pas trop difficile de choisir un vin qui s'accorde avec une cuisine tout végétal ?

Le repas n'était pas tout végétal car nous avons eu un plat avec du homard et un plat avec du veau braisé.
J'avoue que c'est le végétal qui m' a le plus emballé avec notamment des plats tout végétal qui rappelaient la viande ( les trompes goût comme je les nomme).


Les vins sont bien passés mais nous sommes restés sur les blancs ( sauf une exception).
Pas de compte -rendu car j'ai oublié le noms des deux premiers servis ( choisi par le sommelier); c'est curieux car en général j'oublie les derniers.
Voici l'ordre de service :
-vouvray brut d'un domaine nature
- bordeaux blanc
-clos mont-olivet châteauneuf du pape blanc 2018
-domaine des ardoisières schiste ( millésime récent)
-domaine combel la serre au cerisier (millésime récent)
-calvados
-chartreuse jaune
-tarragone 67

Désolé pour les imprécisions mais je ne m'en suis pas encore remis.

Gilles