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Dîner à l'Hostellerie de Levernois (21)

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Réponse de Perronnet sur le sujet Re: HOSTELLERIE DE LEVERNOIS - Une très belle soirée

Nicolas est un ami, donc je serai discret, sauf que dégustant de temps à autre (en privé avec lui) c'est un personnage connaisseur et attachant (toute sa petite famille aussi !)
Il a travaillé un long moment à Cordeillan-Bages à Pauillac, deux macarons et la "partition" que Rocha et lui étaient capables de faire valait le déplacement dans ce fond de Médoc !!

Après un passage à vide dans le sud-est il trouve à Levernois un cadre… qui convient à ses qualités.

Cordialement

Hervé

"La beauté intérieure est sans doute importante pour les personnes, mais plus encore pour les bouteilles de vin…" (Le Chat… Philippe Geluck)
02 Nov 2016 13:24 #31

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Merci pour tout les réponses, je pense ça vaut la peine d'y réserver!
Kristof
02 Nov 2016 21:35 #32

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Réponse de bassaler sur le sujet Re: HOSTELLERIE DE LEVERNOIS - Une très belle soirée

Deuxième étape de notre pèlerinage, le dîner du vendredi pris traditionnellement au Bistrot du Bord de l’Eau situé à Levernois non loin de Beaune.
Chaleur et beau temps obligeant, nous sommes installés en terrasse, près de la Bouzaize qui n’aura de cesse de nous rafraîchir, pour notre plus grand bien, tout au long de la soirée.

Au menu ce soir, pour les entrées :

Les Oeufs Façon Meurette au Chardonnay


Les Escargots de Bourgogne en Bouillon d’Ail Doux


Le Pressé de Saumon fumé et Chèvre Frais, sauce Vierge

Pour les plats :


Le Risotto d’Asperges et Petits Pois, Parmesan et Roquette


Le Suprême de Volaille aux Amandes, Carottes au Cumin, jus au Romarin


L’Epaule d’Agneau de Lait et Moussaka, jus de Sauge

Et en dessert :


Le Crémeux Fromage Blanc et Fraises

Pour accompagner le repas :
CR:

Rully, premier cru Grésilly 2015, François Raquillet : un nez très opulent, grillé élégant, avec une grosse puissance sur des amers nobles. En bouche, on retrouve à la fois ce côté puissant du nez et une sorte de floralité au vin, l’ensemble se prolongeant vers une finale bien définie, claquant sur la langue. Très Bien +


St Romain 2015, Christophe Buisson : vin construit sur la finesse et la floralité, avec un nez plutôt rond et de demi-corps. Bouche sur l’élégance et la fraîcheur. Finale fine, avec quelques beaux amers. Retour selon minéral et presque crayeux. Beau potentiel de vieillissement, eu égard à l’acidité présente. Très Bien


Volnay 2014, Vincent Girardin : un vin fruité, de belle constitution, une mâche avec du caractère. Bouche sur une belle puissance maîtrisée; gourmande. Certes jeune, mais du plaisir immédiat pour ce vin de copains et de soirée chaude. Très Bien +


Et pour le fun, voilà ce que les dames ont bu en digestif (la bouteille à deux !)
Une nouvelle fois, une adresse sûre, avec une cuisine bistrot goûtue et de belles associations de saveurs. Un bistrot-gastro qui constitue toujours une bonne introduction à la cuisine étoilée de Philippe Augé. Mais chut, RDV demain …
25 Jui 2017 17:48 #33

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Réponse de bassaler sur le sujet CR: HOSTELLERIE DE LEVERNOIS - Dîner d'anthologie

La tradition a du bon puisque nous terminons notre week-end bourguignon à l’une des plus grandes tables que nous avons eu la chance de tester plusieurs de nombreuses fois, à savoir le restaurant de l’ Hostellerie de Levernois , hostellerie tenue de main de maître par Monsieur et Madame Bottigliero.
CR:


Apéritif dans le parc avec un Meursault, 2014, Jean-Philippe Fichet : un vin construit sur une tension vive, une acidité ciselée et une aromatique très légère, avec une belle rémanence sur la finale plus enrobée. Quelques beaux amers fins complètent ce vin plaisant, parfaitement adapté à la saison et à la température estivale. Très Bien

Par un concours de circonstances heureux, le sommelier Nicolas Geoffroy était venu nous rendre visite la veille à la table du bistrot. Heureux hasard de la discussion, nous avions convenu d’une sorte de jeu, à savoir lui laisser carte blanche (en restant raisonnable sur les tarifs) pour nous organiser une dégustation à l’aveugle. Surprise dans les vins et « Menu Surprise », du presque sur-mesure concocté par le chef.


En guide d’amuse-bouche : Un velouté de melon et sa mousse aromatique,


Ceviche de Bar au vinaigre de Calamansi, œufs de poissons volants et condiments,
Un plat énergique, tonique et vivifiant, parfaitement adapté à l’été. Superbe !


Carrelet rôti au beurre d’algues et Girolles Clous


Le même plat, sans crustacés et avec ses petits légumes pour l’allergique que je suis,
La cuisson nacrée du poisson, l’un des signes de la maîtrise culinaire. Quel plat !


Raviole ouverte de Homard breton, jus de tête coraillé,


Rouget barbet, petits légumes grillés, jus de Soupe à la Mélitte,
La mélitte apporte des notes de peaux d’amandes et de fève de tonka, formant une belle association avec la chair aromatique et puissante du rouget.


Longe de veau de lait et ris de veau en feuille de blette, jus au vinaigre de Cabernet
Douceur et croquant, acidité du jus de vinaigre, une complexité superlative. Magnifique !

Les Fromages …



Sans commentaires Oliv ...


En pré-dessert : Sorbet de fruits rouges, rhubarbe confite et fraise,


Le Parfait glacé Noix de Coco, Fruits Exotiques et Citron Vert,
Me voilà converti aux sucres ! Doux du chocolat mais pas pataud, acidité ciselée des fruits exotiques et du citron vert, rondeur de la garniture crémée.

Les vins pour accompagner le repas :


Premier vin. C’est un blanc que je perçois comme plutôt tendu et minéral au nez. Une pointe de miel complète l’ensemble pour dessiner une aromatique élégante. En bouche, c’est traçant, très beau, avec une belle puissante alliée à un enrobé juste présent. Petite pointe saline, presque de pierres chaudes (pierre à fusil / silex). A l’aération, le côté minéral prend de l’ampleur, sans décharner le vin. Nous nous risquons sur un Chablis, et j’ose avancer le millésime 2008. Pas faux, mais pas totalement vrai, puisqu’il s’agit d’un Puligny-Montrachet, premier cru les Chalumeaux 2008, château de Puligny. Excellent


Deuxième vin. Premier nez sur la réduction, pas très ouvert. Aromatique florale, plus puissant que le précédent, avec une rondeur élégante. Je détecte une petite pointe vanillée que j’attribue à un élevage encire présent. Avec un léger réchauffement, le vin prend de la rondeur et surtout un côté miellé assez caractéristique pour notre JP national qui nous dirige directement vers Chablis. Nous confirmons donc et je pars vers un millésime jeune, type 2011 ? Verdict, c’est un Chablis, premier cru Vaillons 2000, Jean-Paul Raveneau. Très Bien +

Intermède. nez sur une aromatique très fruitée, type poire. Extrêmement frais. Bouche à l’avenant, avec une grande et belle acidité équilibrée par l’aromatique. Une sorte de gras / sec glycériné. Finale claquante, avec une exubérance mesurée. St Joseph blanc ? Irouléguy blanc ? Muscadet évolué et plutôt opulent ? Nous sommes un peu perdus (Comme avait quelqu’un en son temps : « si ce n’est pas un vieux Chablis, je change de métier ! »). En tout cas, ce n’est ni un Riesling ni un chenin. Verdict, c’est un Vouvray, Clos Naudin 2014, Philippe Foreau. Excellent


Troisième vin. Magnifique nez à la Coche, un grillé superlatif, une impression d’amers nobles et une élégance fraîche. En bouche, tout est raccord. Gras, opulence mesurée, salinité sur un substrat tellurique. Un vin qui possède de l’énergie et du peps. Grande empreinte noble en finale. Ici c’est assez simple, nous partons sur un Meursault, premier cru, de coteau, plus Genevrières que Perrières. Quant à l’année, nous pensons à un millésime qui a de la bouteille (2006 ?). Verdict, c’est un Meursault, premier cru Bouchères 2011, Lucien Le Moine. Excellent ++


Quatrième vin. Un rouge rubis éclatant, un nez fruité soyeux, quelques notes animales fraîches et venant en soutien à une structure fine. En bouche, belle charge tannique déjà partiellement fondue, grain qui a du caractère, de la soie en bouche. Finale réglissée, qui renarde légèrement. Je pars donc sur un Vosne, voir un Chambolle pour leur côté élégant et soyeux. Verdict, nous ne sommes pas en côte de Nuits puisque c’est un Volnay, premier cru Clos des Chênes 2002, Didier Delagrange. Excellent +



Fin de partie. Avec le dessert, la tradition de la douceur est tenace et nous demandons un verre supplémentaire. Robe jaune-brun dorée assez intense, signe d’une évolution ? Nez sur la rose, le pruneau et qui muscate. Bouche sur un semi-oxydatif élégant et fin, présentant un équilibre entre sucres et acidité remarquable. Finale étirée par l’acidité, semi-perlante et de sucrosité mesurée. Partons donc à la pêche avec une première idée : un Muscat de Beaume de Venise ? Non ! Rapide conciliabule entre nous. C’est étranger (type Tokaji) ? Non ! C’est donc français et le mystère s’épaissit. Verdict, un Vin de Table, cuvée « in extremis » 2011 de Jean-Paul Brun (vignes sur Brouilly). Excellent

En guise de conclusion, je confirme l’équipe s’est inscrite - dans la durée - dans une forme d’excellence toujours renouvelée.
Nous adressons nos plus vifs remerciements à toute l’équipe pour leur accueil, leur disponibilité et leur constance dans le service.
C’est toujours un plaisir de revoir Mr Bernard Bruyer en salle, et de discuter avec lui. J’y associerai également l’ensemble des serveurs dont le professionnalisme reste décontracté et accessible.
Mention au chef, Philippe Augé, qui nous a concocté un menu superbe. Nous lui avons servi de « cobayes » pour la carte d’été, et cette marque de confiance est à la fois un honneur et un privilège. Une étoile dans les guides, mais largement deux étoiles dans mon panthéon personnel du plaisir.
Special thanks enfin à Nicolas Geoffroy pour avoir accepter notre jeu de la dégustation « à l’aveugle » et pour avoir su et pu mettre en symbiose et en synergie les plats et les vins : tout était parfait, même les quelques pièges glissés ça ou là, et dans lesquels nous sommes bien sur tombés !
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27 Jui 2017 11:26 #34

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Réponse de oliv sur le sujet HOSTELLERIE DE LEVERNOIS - Dîner d'anthologie

De djiou, ça c'est du repas !!
Balancer un truc pareil à une heure où la France qui se lève tôt n'a même pas eu le temps de déjeuner, c'est vraiment pas chrétien !!

PS: la servante à fromages est toujours aussi mythique ! Pile poil proportionnée pour un appétit de Gunthard...
27 Jui 2017 14:27 #35

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Réponse de mgtusi sur le sujet HOSTELLERIE DE LEVERNOIS - Dîner d'anthologie

Magifique repas ! De plus, les prix ne me semblent pas exagérés (105 € le menu surprise 4 plats+fromage+dessert).
D'après les assiettes, ça semble largement les valoir. Ah, la province !
Bruno, à titre d'information, comment sont tarifés les vins ?

Michel
27 Jui 2017 14:51 #36

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Réponse de bassaler sur le sujet Un (nouveau) dîner d'anthologie

Point d’orgue de notre week-end bourguignon, la table du restaurant de Hostellerie de Levernois que nous fréquentons maintenant depuis plusieurs années. Et constat que le temps n’a pas d’emprise sur notre plaisir.
Dès notre arrivée, nous sommes accueillis de façon bienveillante et amicale par l’ensemble de l’équipe, menée de mains de maîtres par Suzanne et Jean-Louis Bottigliero. Mise en musique du service tout en fluidité sous la baguette de Bernard Bruyer, attentif et attentionné, mais d’une discrétion que nous apprécions particulièrement. L’impression d’être un peu à la maison en quelque sorte. Mention spéciale enfin à Nicolas Geoffroy qui nous a concocté un programme « vins » en plein accord avec le menu, le tout servi à l’aveugle pour un challenge toujours aussi sportif.


Commençons par un apéritif, accompagné de ses amuse-bouches qui remplissent parfaitement leur rôle, avec un Chassagne-Montrachet, 2014, Bernard Moreau : un vin représentatif de son appellation, minéral et tendu, cristallin, une belle floralité réhaussée par un élevage subtil, finement grillé et présentant un enrobage en service du vin. Beaux amers légers sur une finale traçante. Très Bien
Comme convenu, nous sommes parti sur le Menu « Surprise » constitué de 2 entrées, un poisson, une viande, le plateau de fromages, un avant-dessert et un dessert.


En guide d’amuse-bouche : Un velouté sur une base noisettes et châtaignes,


Ceviche de Bar Mariné, Caviar et vinaigrette aux Agrumes,


Saint Jacques rôties, sur un émincé de champignons, sauce corail et mousse de champignons,


Turbot juste poché, Butternut et Salsifis, sauce au Crémant de Bourgogne


Noisettes de chevreuil, Polenta des Gaudes, Châtaignes et Fruits d’Automne, sauce Velours



Oliv, les Fromages …


En pré-dessert : Sorbet de fruits rouges, rhubarbe confite et fraises


Cigare au chocolat, sa crème légère et sa glace caramel
CR:
Carte blanche pour les vins. A moi de les découvrir lors de la dégustation.
Premier vin. C’est un blanc qui présente un nez minéral et tendu, sans notes d’élevage, dégageant déjà une impression de puissance maîtrisée et de floralité. En bouche, c’est complexe, à la fois minéral et rond, un côté salin très développé, et salivant au possible, avec une sensation presque « semi-perlante ». J’adore cette énergie et cette puissance tellurique. Grosse structure sur les pierres chaudes, qui se transforme sur la finale vers un côté calcaire bien marqué. C’est sans conteste un vin de cailloux. Je le place plutôt sur Puligny. C’est un Chassagne-Montrachet, premier cru les Caillerets 2014, domaine Lamy-Caillat. Excellent +
Le vin n’aura de cesse de s’adapter aux trois premiers plats, prenant à l’aération et au réchauffement de l’ampleur et de la largeur, sans perdre de sa superbe et de sa longueur.


Deuxième vin. nez complexe, entre fruité un peu acidulé et assise terrienne. Notes grillées torréfiées et acidité bien développées. Sensation tannique assez fins et présente au nez. A l’aération, le fond fruité reprend de la puissance. Bouche en complète synergie avec le nez, tellurique, tannique fine, mais complétée par un fond fruité bien présent et une acidité bien développée. Avec le chevreuil, le nez est plus profond et plus suave, des fragrances d’épices douces apparaissent. La bouche perd un peu son acidité, elle se fond avec le plat, sur un registre toujours frais, un supplément d’épices. Cet équilibre fruité / assise terrienne me fait pencher pour un Nuits Saint Georges, plutôt jeune, dans une année dont la maturité n’est pas exacerbée (2012 ou 2014). C’est un Morey St Denis, premier cru les Milandes 2008, domaine Sérafin. Excellent


Petit supplément. Avec la fin de mon assiette de fromages, et avant le dessert, gros dilemme. Deux pâtes persillées anglaises appellent une douceur. Là encore, carte blanche à Nicolas G. qui me propose un vin qui présente un nez très aromatique, qui muscate clairement. La bouche est sur un équilibre frais, demi-sec, avec une acidité très limitée, mais pas pataude. La bouche muscate encore, entre fruits exotiques et abricotés. Au réchauffement, retour d’une fine acidité plus marquée, un côté plus exubérant type « gewürztraminer ». Finale sur les épices, avec une acidité / salinité granuleuse de bel effet. J’hésite entre un Muscat (qui ne m’apparaît pas être de Beaume de Venise) ou un Gewürztraminer un peu exotique. Non ! C’est un vin d’Afrique du Sud, un Muscat de Constantia, Buitenverwachting 1769, Noble latest Harvest 2013. Excellent



Encore une fois, nous devons adresser nos plus vifs remerciements à l’ensemble de l’équipe de Levernois, pour leur accueil, leur disponibilité et leur dévouement.
Mention spéciale à tous (!). Depuis le chef Philippe Augé, dont l’excellence se confirme de visite en visite, jusqu’à l’équipe de l’Hôtel du Parc, tout est parfait.
Symbiose (presque) parfaite des vins avec les plats (« thanks Nicolas »), ballet majestueux du service en salle sachant rester décontracté et accessible, et surtout, veiller avec la plus grande attention sur le(s) plateau(x) de fromages qui constituent un must jamais égalé …
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02 Nov 2017 13:08 #37

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Réponse de bassaler sur le sujet Le Bistrot de Levernois (21)

Halte salvatrice au Bistrot de Levernois pour ce premier diner du jeudi soir. Au menu :


Le Tartare de Saumon mariné et Condiments, coulis de Tomate au Basilic
Un très grand tartare, un assaisonnement relevé qui met en valeur le produit. C’est digne d’un étoilé.


L’Agneau de Sept heures, Coco Alubias et Péquillos, Jus de Pipérade
Tendresse de la viande confite, crémeux des Cocos et amertume justement dosée de la pipérade qui apporte un regain de personnalité au plat. Excellent


Le Brownie au Chocolat et Noix de Pécan
Une relecture déstructurée du Brownie, avec une belle association du croustillant et du fondant

Pour accompagner ce repas, deux demi-bouteilles (+ un verre, mais une douceur ça compte pas !).


Avec le tartare, un Rully, premier cru En Bas de Vauvry 2016, Jean-Baptiste Ponsot : nez assez rond au premier abord, sur une belle aromatique. Attaque en bouche tellurique et énergique, portée par une acidité saline de caractère. Ca claque sur une finale qui s’affine. Le gras et la minéralité sont exacerbés par le tartare, pour un accord très intéressant. Très Bien ++


Avec l’agneau, un Aloxe Corton 2015, Vincent Rapet : au nez, du fruit noir, des épices douces et une charpente terrienne bien perceptible. En bouche, c’est étonnamment rond et gourmand, mais avec un grain tannique bien présent, quoique déjà tendrement patiné. Epices fraîches qui donnent un contre-point avec la pipérade. Finale fraîche allongée. Très Bien +

Avec le Brownie, un Porto Tawny 10 ans, Taylor’s : le cherry de mémé au nez. Douceur, élégance, fumé … sans lourdeur ni sensation d’alcool. Magnifique grain en bouche, acidité superlative et grande salinité vivifiante. Un côté « confit / fruits à l’alcool » complètement contrôlé. Grain vin. Excellent (+)

Bruno
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22 Oct 2018 16:02 #38

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Il est des habitudes tenaces, d’autant plus que d’années en années, le plaisir est non seulement au rendez-vous mais semble s’amplifier, un peu comme les vins de Bourgogne. Le diner gastronomique à la table du restaurant de l’Hostellerie de Levernois en est un. Dans l’attente d’une décennie de séjours à célébrer en 2019, le mot d’ordre 2018 était « carte blanche », depuis le menu dégustation en 4 plats jusqu'à un accord mets et vins « personnalisé » et servi en complète aveugle.
Dès notre arrivée, nous sommes accueillis par un couple de « Marchands de bonheur, créateurs et réalisateurs de rêves » comme ils se baptisent, Suzanne et Jean-Louis Bottigliero qui tiennent les lieux depuis près de 15 ans. Mise en musique fluide, service attentif et attentionné, stylé et décontracté, toujours cette impression d’être un peu à la maison.
Mention spéciale vers le chef-sommelier pour le challenge (réussi) de nous surprendre tout en restant classique dans le choix des vins, mais avec un grain d’originalité … pour notre plus grand bonheur.


Commençons par un apéritif, accompagné de ses amuse-bouches avec un Meursault les Cloux, 2016, domaine Dupont-Fahn : un vin de caillou, très minéral, tendu, avec un fin gras qui habille l’ensemble. En bouche, association d’une belle tendresse et d’un léger grillé élégant. Belle entrée en matière. Très Bien

A table !


En guide d’amuse-bouche : Le Risotto Acquerello au Vert, Cuisses de Grenouilles et Escargots de Bourgogne, Crème d’Ail doux


Le Confit de Foie gras de Canard au Cassis, Raviole de Potimarron et pain d’Epices


L’Omble Chevalier bio, (Ecrevisses), Gnocchi, Caviar et Sabayon au vin jaune


Noix de St Jacques, Endivettes, Artichauts et Truffe de Bourgogne


Bœuf charolais piqué au Lard de Colonatta






Les Fromages … et quelques interprétations personnelles !


En pré-dessert : sur le thème glace, chocolat et café


La Sphère Granny Smith et Pomme Tatin

Premier vin
C’est un blanc construit sur la légèreté et la floralité au nez. En bouche, c’est assez gras, entourant une trame minérale saline sur une belle épice douce. Légère grillé perceptible, mais justement dosé. Superbe allonge sur la fraîcheur, une sorte de puissance maîtrisée, avec un retour laissant apparaître des touches fumées. Je pars sur un chardonnay assez jeune, plutôt minéral, sur le caillou, la trame allongée, dans un millésime pas trop mur (j’exclus donc 2015). Verdict : Vin de Pays d’Oc, Les Roques, Roussanne 2015, Jean-Marc Boillot. Quelle forme ! Très Bien +


Deuxième vin
Le vin présente une robe jaune dorée assez évoluée. Premier nez un peu retenu, mais qui va s’ouvrir très rapidement. Minéralité et floralité, belle trame acide, une impression de force tellurique et un habillage aromatique grand. Bouche complètement fondue, avec du caractère, un côté traçante et une rondeur avenante. Grande aromatique. Puissance très élégante, avec un retour sur de magnifiques amers nobles et une sorte de mâche presque tannique. Finale sur des notes tertiaires type champignons, puissante, avec une acidité enrobée qui allonge l’ensemble. Je pars sur un chardonnay de noble origine, plutôt style Grand Cru mais que je ne place pas (Trop « gras » pour les Chablis et le Corton Charlemagne, et manque évident de recul sur les Montrachets). Il s’agit d’un vrai faux Grand Cru, puisque c’est un Meursault, premier cru les Perrières 2000, domaine Potinet-Ampeau. Exceptionnel (au panthéon des bourgognes dégustés en 2018).


Troisième vin
On part sur un grand rouge présentant une robe rubis légèrement évoluée, très brillante et déjà salivante. Nez avec un côté animal justement dosé, comme il faut pour garder ses notes de fruits murs, plutôt fruits noirs, complétés par des fragrances épicées et une tendre évolution. C’est (déjà !) profond et suave. J’en bave encore à faire le CR. Grande bouche de pinot noir noble, avec des arômes complexes, fondus, une belle acidité apportant un soyeux et une suavité exceptionelles. C’est tannique mais équilibré, une sorte d’infusion d’épices douces et de réglisse. Accord proche de l’idéal avec le bœuf « sauvage ». Je pars sur un côte de Nuits assez évolué, plutôt Vosne ou Chambolle, sur 2006 par exemple. C’est un Volnay, premier cru Clos de la Bousse d’Or 1999, domaine de la Pousse d’Or. Le frère « jumeau » du précédent : Exceptionnel (au panthéon des bourgognes dégustés en 2018). Volnay un vin féminin ? Tu parles !).



Petit supplément
Avec le dessert, pas de surprise puisque nous partons sur un Maury 20 ans, domaine du Mas Amiel : un nez très confit, sudiste, sur les figues séchées, une impression solaire sans lourdeur. Bouche un peu rancio, avec une trame acide assez vive, mais l’accord avec la pomme l’a sans doute un peu desservi. Bouche aromatique et fruitée mais très concentrée, figues, peau de noix, avec un oxydatif ménagé élégant. En fin de bouche, le vin se transforme et laisse paraître des notes sur la réduction, un côté tannique marqué et un grain d’élevage encore présent. Très Bien +


Que dire en conclusion ? Encore une fois l’excellence est là, sans ostentation, avec un professionnalisme sans cesse renouvelé. Tout est parfait, depuis l’accueil à l’Hôtel du Parc jusqu’au restaurant étoilé. Merci à toutes les équipes pour ces moments d’exception qui se renouvellent chaque année. RDV l'année prochaine pour fêter une décennie de séjours à Levernois !

C’est donc vrai, nous sommes bien chez un Marchand de bonheur, un créateur et réalisateur de rêves.
Bruno
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28 Oct 2018 17:41 #39

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28 Oct 2018 18:04 #40

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Le titre m'a fait croire que Patrick Sabatier avait ouvert un restaurant !

Michel
28 Oct 2018 18:13 #41

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Réponse de vvigne sur le sujet Hostellerie de Levernois

Voici le CR d'un très beau dîner passer à L'Hostellerie de Levernois.

Le restaurant
Certes nous étions "choyés" car notre ami Nico officie en tant que sommelier dans cette belle maison, mais je tiens à souligner :
  • le très beau cadre intérieur et extérieur
    la cuisine d’inspiration traditionnelle, gourmande, avec des mets de hautes qualités, travaillés en finesse, sans fautes et sans lourdeur. Les sauces sont d'un grand classicisme et remarquables.
    La plateau de fromage de grande qualité est présenté de façon remarquable, comme une carte des vins pourrait -on dire.
    Le service est lui aussi très agréable avec le professionnalisme et la décontraction nécessaire.
Notre menu surprise à 120€ était largement digne de son macaron Michelin.



Le vin
La carte des vins est complète et propose tous types de budget et de style.
Un grand choix de demi-bouteille est à souligner.
Le service du vin est remarquable : quasiment chaque vin avait sa carafe et son verre !


Le repas

Apéro
Leclerc Briant Champagne Premier Cru Extra Brut
Pinot Noir (70%)Pinot Meunier (15%)Chardonnay (15%)
Vineux, bel oxydatif, fine effervescence, finale saline remarquable, tient longtemps à l'aération.
Un très beau champagne de gastronomie.
RQP intéressant.
TB 91.5 pts

Mise en bouche
2016 Vincent Dauvissat (René & Vincent) Chablis 1er Cru Vaillons
Nez pure et complexe, sur une belle maturité, fruit exotique, miellé.
Touché classe, beau gras. Puissance modérée.
Finale plus tranchante et vive
Ce vin, déjà en place, à une vraie personnalité comme souvent pour moi chez Dauvissat
TB+ 92.5 pts

Foie gras / Cassis
2016 Domaine de l'Alliance Atlantique Définition
Sémillon-Sauvignon Blanc Blend
Nez intense marqué par le sauvignon. Réduction / boisé noble
Bouche à l'attaque riche et grasse, puissante, sapide.
Finale parfumée et longue
Un coup de coeur et une nouvelle référence pour moi en bordeaux blanc ce qui n'est pas si facile à trouver.
Très bon RQP
Exc. 93 pts oo,

Saint-Pierre / Ravioles de Morille
2015 Eric Morgat Savennières Fides
Nez intense et racé, miel tilleul, boisé noble
Attaque puissante et tonique
Grande puissance et gras sans perdre la finesse
Finale très longue et salivante
Un vin complet au style "bourguignon" fort réussit.
Exc+ 93.5 pts (tu)

Homard / Asperges / Févettes
2016 Lamy-Caillat Chassagne-Montrachet 1er Cru Les Caillerets
Nez au boisé noble / florale / racé
Attaque superbe de vivacité
Gras / puissance/ équilibre / tonicité en bouche
Finale traçante de grande longueur
Un vin puissant mais tout en équilibre, le pied
Un 1er 1er cru quoi
Grand Vin 94 pts. (tu) (tu)

Une superbe série de blanc d'un niveau impressionnant qui se sont tous admirablement bûs !

Ris de veau / Morilles / Petit Pois
2016 Mathilde et Yves Gangloff St. Joseph
Légère réduction qui s'estompe rapidemment
Notes dé végétales nobles / pot pourri / grande gouramandise
Attaque assez vive
Bouche parfumé : floral; poivre. Un très jolis jus de raisin, gourmand
Finale juteuse et acidulée.
Un final, une interprétation fort intéressante de la syrah.
On est loin du St Jo classique. On est sur un vin signé par une grande gourmandise et c'est fort agréable à ce moment du repas.
TB+ 92 pts

Fromage
Fin de blancs et
2015 Philippe Livera Gevrey-Chambertin en Champs Domaine des Tilleuls
Nez chaleureux, sur la fraise, léger vernis.
Bouche ronde et souple, assez boisé mais peu tannique.
Finale acidulée.
Un vin d'une grande souplesse.
Un Pinot Noir hors des codes, dans un style moderne, mais fort réussit avec une belle personnalité et buvabilité.
TB 91 pts

Tartine fine et Sorbet Cacao
2015 Château de Passavant Coteaux du Layon
Nez au notes de coing et fruit blanc / Assez chaud / qqs notes de vernis
Bouche assez chaude mais non déséquilibrée
Sucrosité marquée qui donne une belle profondeur.
L'acidité est légère.
Au final, un vin marqué par son millésime chaud, riche, mais qui reste fort agréable.
Bien+ 90.5 pts

Voilà, comme vous pouvez le voir, on a été gâté en quantité et en qualité.
L'accord mets et vin à toujours fonctionné. Du bonheur quoi.
Encore merci à toute l'équipe et à toi cher Nico :jump:



Maxime
LPV Beaune

LPVialement, Maxime, LPV Beaune
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07 Avr 2019 22:26 #42

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Réponse de Jean-Loup Guerrin sur le sujet Hostellerie de Levernois

Très beau repas Maxime !
Combien coûtait le menu surprise avec les vins accordés ?

Jean-Loup
10 Avr 2019 19:17 #43

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Réponse de vvigne sur le sujet Hostellerie de Levernois

Bonjour Jean-Loup

Le menu est à 120€

Nous avons bénéficié d'un forfait pour les vins à prix "amical"

cdlt,

LPVialement, Maxime, LPV Beaune
12 Avr 2019 10:40 #44

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Réponse de Jean-Loup Guerrin sur le sujet Hostellerie de Levernois

Effectivement c'est intéressant de connaître le sommelier !
Jean-Loup
12 Avr 2019 22:23 #45

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Réponse de oenoJB sur le sujet Hostellerie de Levernois

Un excellent séjour à l'hostellerie ce Week-end !

Un service prévenant, une excellente dégustation de vins de Meursault en fin d'après-midi, un repas plein de finesse avec amuse-bouche à l'artichaud, entrée nems d'asperge, légumes et herbes, quasi de veau et carottes en plat, soufflé en dessert (et tarte au chocolat pour mon épouse !).
Pas question d'oublier non plus le gigantesque chariot de fromages.

Le tout accompagné d'un très joli CR: Beaune 1er cru 2006 les sizies du domaine de Montille parfaitement à point, exprimant un nez magnifique qui pinotait grave et des arômes de petits fruits rouges très distingués qui se battait en bouche. Un superbe vin.



Un très grand merci à Nicolas, le sommelier, qui a été parfait, nous faisant découvrir quelques Meursault en dégustation puis lors du repas (Arnaud Tessier Charmes dessus 2015) et nous titillant sur des verres servis à l'aveugle (un Tokaji Aszu 5 puttonyos et un Xérès Pedro Ximénez) pour accompagner nos desserts.

Un très grand plaisir ! Merci aux précédents contributeurs pour la découverte.

JB
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14 Avr 2019 17:22 #46
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Réponse de Jean-Loup Guerrin sur le sujet Hostellerie de Levernois

Hello JB.
Le Pedro Ximenes était une vieille solera de couleur noire ?
Jean-Loup
14 Avr 2019 20:04 #47

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Réponse de oenoJB sur le sujet Hostellerie de Levernois

Exact !
Très chocolaté, moka, beaucoup de sucre également, dense. C'est assez particulier.

JB
14 Avr 2019 20:39 #48

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Réponse de Jean-Loup Guerrin sur le sujet Hostellerie de Levernois

Oui, le genre de vin que l'on n'oublie pas, que l'on aime ou pas...

Jean-Loup
14 Avr 2019 21:14 #49

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Réponse de bassaler sur le sujet Hostellerie de Levernois

Le facteur sonne toujours deux plusieurs fois, puisque cela fait maintenant près de 10 ans (anniversaire en octobre prochain …) que nous terminons nos week-end bourguignons au restaurant gastronomique de l’Hostellerie de Levernois.
Et comme nous en avons pris l’habitude depuis maintenant quelques années, nous avons laissé carte blanche à l’équipe, tant en cuisine dont on ne soulignera jamais assez l’excellence sous la houlette du chef Philippe Augé qu’en salle où la décontraction ne nuit jamais à la précision et au style, grâce à une partition admirablement orchestrée par Bernard Bruyer, maître de cérémonie toujours aussi précis. Cerise sur le gâteau, nous avons dégusté les vins en complète aveugle.

Débutons la soirée par un apéritif en terrasse, afin de fêter dignement nos 35 ans de mariage.



Accompagné de ses amuse-bouche toujours aussi appétissantes, nous avons opté pour un Rully, premier cru Meix Cadot VV 2013, domaine Vincent Dureuil-Janthial : un chardonnay assez vif, charmeur, sur un nez finement grillé et dégageant une grande énergie. La bouche est tendue, sur un équilibre dévoilant une belle aromatique, un côté gras sapide, des amers fins et une acidité vivifiante mais pas stridente. Aromatique associant un grillé fin et des notes mentholées fraîches, laissant une sorte de salinité finale très avenante, sur la peau d’amandes amères. Une impression de mâche se dégage de ce vin, impression presque tannique, et ce n’est pas un défaut pour un blanc. Excellent (+)

Et maintenant, à table (sans avoir noté précisément les intitulés de plats) !


En guide d’amuse-bouche : saumon fumé et son gaspacho
Elégance du gaspacho, côté terre-mer du saumon et poivron bien mur


Le Foie gras de Canard au Cassis, condiments et pain de campagne toasté
Quelle association entre le gras et l’opulence du foie et la fraîcheur acide / acidulée du cassis et la vivacité des betteraves pickle. Superbe !


Les Ecrevisses Pattes rouges et leur accompagnement


Le Dos de Bar, Fenouil et Melitte
Très beau poisson, accompagnements millimétrés, jus aromatique


Le Homard et son risotto


Le Saint Pierre et son risotto, sauce au vinaigre de Xeres
Le plat de la soirée pour moi : cuisson nacrée du St Pierre, texture et goût, et une sauce à damner un saint. Panthéonique !


Pomme de ris de veau braisé et ses légumes confits
Mes dernières expériences en matière de ris de veau étaient plutôt mitigées. Et là, c’est la révélation, une chair onctueuse, un braisé croquant, un accompagnement … qui accompagne parfaitement. C’est très grand


Les Fromages frais et affinés
Carte blanche à Monsieur Bernard sur un registre de fromages plutôt corsés. Un choix éclectique et qui va dans le mille. Excellent


En pré-dessert : Framboises, sorbet Coco et Galet de chocolat
N’a pas à rougir de son qualificatif de « pré » dessert. Fraîcheur ultime en cette soirée plutôt chaude


Le Grain de Café Arabica au Caramel et craquelin aux Noisettes
Belle conclusion d’un repas encore une fois mémorable. Complexité des saveurs et des textures. C’est croquant tout en restant digeste


Premier vin
C’est un blanc possédant un grand nez de chardonnay, plutôt floral, des fragrances de pierre chaude, une pointe grillée très discrète mais qui accompagne le vin et l’élève. La bouche est plutôt corpulence, mais sans sacrifier à une impression de fraîcheur et de légèreté. Belle aromatique sur la rondeur. A l’aération, un grillé / fumé (élevage) se fait discrètement sentir et ressentir. Finale un peu sudiste (pierres chaudes), complexe, mêlant menthol et assise minérale. Nous partons sur un Chassagne-Montrachet de noble origine (plutôt premier cru). Verdict : Pouilly-Fuissé, Vignes blanches 2015, Jules Desjourneys Excellent +


Bonus 1
C’est un blanc dont le nez évoque des senteurs végétales (type herbe mouillée) et florales (rose fanée), dégageant une grande fraîcheur. La bouche représente une synthèse presque parfaite entre gras / opulence et tension / fraîcheur / allonge. Notes profondes, d’une grande assise terrienne. Allonge superbe qui laisse place à des notes finement salines, un léger réglissé et un sentiment de corpulence sur les pierres chaudes. Nous partons sur rien, car en fait, nous n’avons pas trouvé un vin qui permettrait cette synthèse. Verdict : Batard-Montrachet Grand cru 2014, domaine Paul Pernot Exceptionnel

Deuxième vin
Un premier nez superbe sur une demi-évolution, le tout sis sur les classiques du chardonnay (floralité, notes d’amandes, belle acidité, fine amertume, …). Bouche très puissante, plutôt ronde mais étirée. Trame minérale bien présente, avec du volume et une aromatique laissant apparaître des notes réglissées douces et discrète. Belle finale avec du volume. Un Meursault ? Verdict : Puligny-Montrachet, premier cru les Referts 2002, Jean-Marc Boillot Excellent


Troisième vin
On part sur un grand rouge plutôt détendu, sur le bel âge, un fruit toujours présent, une acidité de réserve encore importante. La bouche m’évoque la Côte de Nuits, avec son fruité intense et profond, sa structure charpentée mais soyeuse, son grain tannique. De la soie veloutée ou du velours soyeux, telle est la question. La finesse des tannins m’évoque le Chambolle mais la puissance en bouche et un je-ne-sais-quoi de suavité difficilement descriptible me pousse à évoquer (sans m’exposer) Vosne-Romanée. Verdict : Vosne-Romanée, premier cru les Suchots 2008, domaine Confuron-Cotetidot Excellent ++


Quatrième vin
Retour sur un blanc avec le(s) fromage(s) servi(s) généreusement par Mr Bernard Bruyer, dont la connaissance encyclopédique des producteurs m’étonne toujours. Un vin frais, jeune et plutôt vif au nez, sans notes grillées (voir ci-après) mais plutôt une trame minérale (certains y ont vu un Chablis, pas moi). La bouche est immensément généreuse, étirée sur une acidité superlative, dégageant une impression de fraîcheur. Puissance avec les fromages, pour un duo digne d’un concerto pour piano de Rachmaninov (et avec Khatia Buniatishvili comme soliste). Est-ce l’heure ? Est-ce la saturation des papilles (non !), aucune idée pour ce vin. Verdict : Bourgogne Chardonnay 2016, domaine Coche-Dury Excellent +


Bonus 2
Avec le dessert, un dernier vin (avant les digestifs) dont le nez est sur les raisons confits, avec une aromatique très développée mais finalement plus « sèche » que « liquoreuse ». Bouche sur un bel équilibre entre acidité (plutôt mesurée) et sucres. Aromatique fruitée, avec un côté sucre candy. Grande fraîcheur en finale. On écarte les sucres du sud-ouest, d’Alsace et bien entendu les Loire. Je pars sur un vin d’Eloïs Kracher type Muscat. Verdict : Coteaux du Layon, les Greffiers 2015, Derniers Tris, château de Passavant Très Bien +


Fin du repas, tard, très tard dans la nuit, autour d’un / de deux / de trois verres de calvados et de cognac : Un Calvados 1989 de la maison Lemorton sur un registre frais et fruité, quoique d’une puissance alcoolisée intense, un Calvados 1977 de la maison Dupont plus construit, plus tannique et plus abouti (une vraie gourmandise) et un Bas-Armagnac 1995 de la maison Darroze (mis en bouteilles en 2019) que je n’ai pas gouté (il faut savoir rester raisonnable).


Le bonheur, c’est simple comme un repas à Levernois.

Que dire en conclusion ? La dégustation à l’aveugle est un véritable juge de paix, et permet à tout un chacun de relativiser sa connaissance sur le vin. Nous serons donc obligés de revenir pour parfaire notre formation J

A très vite et encore mille mercis à toutes les équipes de Levernois
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03 Juil 2019 18:36 #50

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Réponse de oliv sur le sujet Hostellerie de Levernois

::whooo::

Aaaaaah, je vois que vous avez été sages ! Ca, c'est du savoir vivre ! oo,

Bri a eu droit à un beau rubis pour l'occasion ?
M'est avis qu'elle l'aura préféré dans les verres qu'autour du cou !
03 Juil 2019 18:44 #51

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Réponse de Krabb sur le sujet Hostellerie de Levernois

Pour les amateurs, en ce moment il y a le traditionnel (pour la maison) menu Homard.

Nous l'avons essayé hier et ce fut un excellent moment, un menu de haute volée. Et que dire de l'accord mets / vins... Parfait!

Je recommande hautement!

Simon.
20 Juil 2019 19:29 #52

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Camp de base de notre week-end bourguignon à l’Hôtel du Parc, le « petit » établissement du Relais & Châteaux « l’ Hostellerie de Levernois ». Traditionnellement, la veillée d’armes se déroule au Bistrot, avec un menu simple mais diablement efficace. Pour ce soir, ce sera :

Les Œufs façon meurette au Chardonnay (pas photographié)
Un classique revisité, mais l’apport du vin blanc est indéniable et ajoute une touche de légèreté et de fraîcheur (aromatique et acidulée) au plat. Excellent comme toujours

Filet de Bar à la Plancha, Chou-Fleur « Dubary », Sauce Nantaise
Délicatesse de la chair du poisson, tendresse veloutée des accompagnements et aromatique salivante de la sauce. Superbe


Le Flan Pâtissier, Sorbet Pêche Rhubarbes
L’archétype du dessert digeste, un clin d’œil à l’enfance avec ce flan, une fraîcheur et un côté aérien du sorbet. Très frais en fin de repas

CR: Domaine Christophe Buisson - Saint-Romain 2017 :



Nous avons accompagné ce repas avec cette bouteille.
A l’ouverture, le nez semble un peu en retrait, plutôt sur la finesse et un côté aérien. Tension acidulée, qui apparaît à l’aération, avec des fragrances mentholées fraîches et les « classiques » du Chardonnay comme les amandes. Avec la montée en température, le vin s’étoffe et s’arrondit.
En bouche, c’est très énergique, tendu, d’une tension minérale intense. Le côté tellurique se marque par une pointe saline qui vient allonger le vin. Volume et allonge apparaissent ensuite, pour finir sur une finale de belle longueur, toujours fraîche. Le vin devient ensuite plus soyeux et plus rond, toujours basé sur une trame minérale sans lourdeur.
Très Bien +

Nous avions quitté le bistrot en pleine canicule en juin dernier. Changement complet de météo en ce mois d’octobre, mais le plaisir de l’assiette est toujours bien présent. La carte des vins, courte mais pour amateur, constitue un complément de choix pour débuter en douceur notre périple côtedorien.

Bruno
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21 Oct 2019 14:25 #53
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bassaler écrit: Changement complet de météo en ce mois d’octobre, mais le plaisir de l’assiette est toujours bien présent. La carte des vins, courte mais pour amateur, constitue un complément de choix pour débuter en douceur notre périple côtedorien.

Bruno


Mon "pèlerinage" débutera mercredi (jusqu'a samedi), on se croisera peut-être! %tchin

OAC
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21 Oct 2019 15:18 #54

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Réponse de bassaler sur le sujet Repas gastronomique à l'Hostellerie de Levernois

Point d’orgue de notre week-end bourguignon, le dîner de gala du samedi soir, au restaurant gastronomique de l’Hostellerie de Levernois, avec cette année un événement particulier puisque nous y fêtions notre dixième anniversaire de présence (première visite en juin 2009 à l’occasion d’un « Elégance des Volnay » aujourd’hui disparu).
La décision fût vite prise, carte blanche à tous les étages : « Menu surprise » et vins dégustés à l’aveugle, le choix, le conditionnement et la préparation des bouteilles ayant été orchestré de mains de maître par le chef sommelier.
Une nouvelle fois, nous soulignerons l’excellence de cette maison, dès l’accueil toujours amical par Madame et Monsieur Bottigliero, et ensuite aussi bien en cuisine où officie avec bonheur depuis 15 ans le chef Philippe Augé qu’en salle où le ballet du service est mené avec précision, style et décontraction par Bernard Bruyer, le véritable maître de cérémonie.


Apéritif au salon, ses amuse-bouche (sphère de tomate et foie gras / jambon persillé / Saumon fumé au fromage de chèvre), avec un Chassagne-Montrachet 2016, domaine Fontaine-Gagnard : un nez très floral frais, sur les amandes grillées. En bouche, tension acide dynamique et noble, sur une fine salinité. Une petite pointe d’amertume salivant est décelable, jusque dans la finale. De la mâche, un côté terrien très agréable, sur l’élégance. Finale riche sans lourdeur. Très Bien (+)

Et maintenant, à table.


En guide d’amuse-bouche : bonbon de saumon fumé : Fraîcheur de la mise en bouche, belle association entre le grain du poisson et l’onctuosité du chèvre. Très appétissant


Le Foie gras de Canard au Cassis, condiments et pain de campagne grillé : Superbe entrée en matière avec ce contraste entre le gras et l’opulence du foie et la fraîcheur acide / acidulée du cassis et la vivacité des betteraves pickle. Belle promesse d’un moment d’exception !


Les Noix de St Jacques Poêlées, Royale de Corail et Sommités de Chou-Fleur Multicolore, sauce au Beurre d’Algue : Les premières Saint Jacques, quel délice et quelle renouveau dans les saveurs et les textures. Cuisson parfaite, tendresse de la noix et grain faussement tannique du Chou s’associe parfaitement. Synergie presque parfaite. On monte encore dans l’échelle du plaisir


Le Homard Bleu, Coussin de Chou Pointu aux Algues et Radis Noir, Pinces en Sabayon, jus de Carcasse coraillé


Le Tronçon de Bar aux Cèpes, légumes de saison : Poisson noble, cuisson nacrée comme je l’aime, accompagnements savoureux, jus aromatique légèrement onctueux, juste ce qu’il faut pour ne pas alourdir la chair tendre du Bar. Superbe plat


La Pomme de Ris de Veau aux Noisettes, Pommes Bouchons et Girolles « Clou », jus aux écorces de Sapin : Il y a quelques années, j’ai eu une sorte de rejet des ris de veau. Heureusement, depuis 2 ans, mon goût est redevenu « normal ». Et il aurait été fort dommage de se priver de cette nouvelle révélation, une chair onctueuse, un braisé croquant, un accompagnement … qui accompagne parfaitement et une sauce presque tannique. Le summum


Les Fromages frais et affinés : Carte blanche à Monsieur Bernard Bruyer pour les fromages, et j’ai été particulièrement gâté (dont un Comté de 2015 d’anthologie). La réputation du restaurant est intacte !


En pré-dessert : sur un registre de fraîcheur, de sorbets et de fruits rouges : N’a pas à rougir de son qualificatif de « pré » dessert. Fraîcheur ultime qui remet en appétit


La Fraîcheur d’Agrumes en Croûte d’Amande : Belle conclusion d’un repas toujours sur un registre de fraîcheur et de finesse. Alliance de l’onctuosité des sorbets et du croquant de l’amande. Tout est bien qui finit bien

Comme maintenant depuis quelques temps, nous confions notre choix des vins au chef sommelier de l’établissement. Et comme d’habitude, les vins sont servis à l’aveugle complète (et comme d’habitude, je me plante littéralement).

Premier vin
C’est un blanc possédant un grand nez de chardonnay floral, puis des touches minérales fines et assez évanescentes, qui disparaissent rapidement à l’aération, au profit d’un côté aromatique poudré de belle facture. La trame pourrait paraître chablisienne, mais il y a un supplément plus floral et un déficit des notes de coquilles d’huitres. Bouche basée sur une belle corpulence, avec de magnifiques amers grillés, dégageant une salinité mesurée. L’élevage est à peinte perceptible à ce niveau. L’acidité en bouche est bien présente, ce qui nous aiguille vers un vin plutôt jeune. Du volume, un peu d’opulence sur un registre frais, jusqu’à une finale saline. Je penche sur un Meursault assez tendu, plutôt premier cru. Accord majeur avec les St Jacques puis avec le Bar. Excellent +

Verdict : Chassagne-Montrachet, premier cru Les Grandes Ruchottes 2015, domaine Bernard Moreau

Bonus 1
C’est un blanc dont le nez évoque une origine méridionale que se situe ‘a priori’ dans le Languedoc, sur des cépages plutôt aimables (Grenache blanc, Bourboulenc, … en tout cas sans la lourdeur du couple Marsanne / Roussanne. Bouche assez charpentée, avec une opulence marquée sur les fleurs capiteuses (type violette). Fraîcheur saline associée à une aromatique puissante, mais peut-être un peu courte sur la finale, particulièrement saline. Je sèche un peu et je reste en Languedoc. Très Bien

Verdict : Côtes du Rhone 2017, domaine Jamet (cépage Viognier !)

Deuxième vin
Un premier nez à la fois terrien et très élégant. Des fruits noirs, de la soie et une pointe fumée se dégagent. Bouche sur un registre similaire, aérienne, fraîche car tendue par une acidité de bonne facture, un grain tannique d’une finesse extrême. Je décèle une pointe herbacée noble, typée « rafle mûre », douce. Finale sur des tannins de soie, une pointe glycérinée apportant des sensations d’alcool noble, très salivant. Je pars sur un Chambolle ou un Vosne-Romanée, d’une dizaine d’année environ. Beau concerto de douceur et d’élégance avec la chair du ris de veau et le croustillant de son grillé. Excellent +

Verdict : Nuits Saint Georges, premier cru Aux Cras 2010, Bruno Clavelier

Troisième vin (avec les fromages)
Un joli chardonnay au nez, qui possède un air de famille avec le Chassagne dégusté précédemment. Bouche plutôt énergique, avec une opulence tendue et un côté plus terrien, plus profond mais moins élégant que le Grandes Ruchottes. Supplément de gras sur la finale, avec un bel accord avec l’ensemble du plateau (même si un « jaune » eut été idéal avec le vieux Comté). Sans idée précise, je souligne juste l’air de famille précédent … Très Bien ++

Verdict : Chassagne-Montrachet, premier cru les Chenevottes 2015, domaine Bernard Moreau

Bonus 2
Avec le dessert, un dernier vin pour lequel je suis passé un peu à côté (c’est vrai que la vivacité des desserts et leur acidité n’a pas concouru à mettre en valeur le vin). Donc, je suis passé à côté d’un nez sur la pâte de coing au profit de notes plutôt muscatées, sur les agrumes. En bouche, la sucrosité est assez mesurée, presque minérale. Aromatique fruitée, avec une pointe de sucre candy. J’écarte pas mal de régions et je reste sur un Muscat d’Alsace d’un équilibre « demi-sec ». Bien +
Verdict : Coteaux du Layon, les Greffiers 2015, château de Passavant (et en plus, on l’avait gouté en juin !)

Fin de soirée sous le signe de la discussion et du partage, puisque nous avons visité les caves et les cuisines alors que le service n’était pas encore terminé. Mention spéciale au Chef, Philippe Augé, qui est venu discuter avec nous quelques instants. Outre la qualité et l’excellence de l’assiette, il transpire une sorte de quiétude dans ses propos. Modestie, humilité et professionnalisme !

Accueil, disponibilité, précision, discrétion et décontraction en salle comme en cuisine (et je ne parle pas des fromages …) ; service millimétré pour les vins. Tout est présent pour notre plus grand plaisir. Un immense merci à l’ensemble des équipes pour ce long moment d’exception maintes fois renouvelés. Quel dixième anniversaire de Levernois !

« La gourmandise commence quand on n’a plus faim » (Alphonse Daudet).
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26 Oct 2019 16:59 #55

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MiaM! MiaM! MiaM!

Splendide !
26 Oct 2019 18:30 #56

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Réponse de Olivier Mottard sur le sujet Repas gastronomique à l'Hostellerie de Levernois

J’ai les crocs ! oo, %tchin

Olivier
26 Oct 2019 18:40 #57

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Olivier Mottard écrit: J’ai les crocs ! oo, %tchin


La lecture de cette rubrique à c'te heure est un calvaire en effet !
26 Oct 2019 18:45 #58

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Prélude à ce week-end allongé, un diner entre amis au Bistrot du Bord de l’Eau, qui propose une cuisine bistronomique dans laquelle la « patte » de l’étoilé voisin est nettement visible. Pour reprendre honteusement le titre du site internet (copyright), c’est bien la convivialité du « bien manger ».

Pour ce soir, le menu était :


Les œufs façon Meurette au Chardonnay
Classique mais toujours aussi bon et d’une fraîcheur et d’une légèreté idéale en ce soir d’été plutôt chaud


Les escargots de Bourgogne en bouillon d’ail doux


Le Carpaccio de Thon Rouge et Condiments, sauce Soja



Consensus sur le plat : Le faux filet de Guillaume Verdun à la Moêlle, Fricassé de Pommes Grenailles au Lard Paysan, Sauce au Pinot Noir
Un plat tendrement canaille, une cuisson juste de la viande et une aromatique apportée par la Moëlle, les Pommes Grenailles et le Lard. Top slurp !



L’Île Flottante, Sauce Caramel et Craquelin d’Amande
Fraîcheur du dessert, craquant de l’amande et aromes caramel viennent se compléter pour le plaisir des papilles. C’est bon !



La Tarte Amandine Abricot, Sorbet Provençal

Pour accompagner ce repas, deux bouteilles de très belle facture (ça promet pour le repas de gala de samedi …).


Saint Aubin, premier cru la Chatennière 2016, domaine Marc Colin : superbe nez sur les amandes grillés, des notes d’amers nobles et une sensation de grain. Assise minérale déjà bien perceptible, profonde et sans défaut. Malgré la jeunesse, la bouche est tonique, construite sur les classiques du Chardonnay, avec ce supplément d’amers nobles du domaine, une pointe minérale sur le caillou complété par un joli gras aromatique. Salinité salivante, presque ronde et finale marquée par une empreinte du plus bel effet, sur l’allonge et la finesse. Excellent


Rully 2017, domaine Vincent Dureuil-Janthial : une corbeille de fruits rouges au nez, sur une assise terrienne minérale et d’une belle profondeur. C’est une pure gourmandise de cerise. Bouche construite sur un équilibre fruité, certes simple eu égard à son pédigrée de « village » mais sérieux et très bien fait. Tannins avec un joli toucher salivant. Finale laissant apparaître une persistance glycérinée, de belle rondeur, sans mollesse. Du velours en bouche. Très Bien ++

Pour finir (et sans photo), un Whisky « Hibiki Harmony » (Suntory) construit sur un équilibre de finesse, fruité, tendrement boisé avec une finale sur les agrumes et la douceur. La fraîcheur de la nuit beaunoise nous a conduit au plaisir des sens, une douce manière de conclure cette première journée.

Bon appétit !
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29 Jui 2020 18:50 #59

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Merveilleuse banalité que cette habitude de terminer nos séjours bourguignons au restaurant gastronomique de l’Hostellerie de Levernois. Car si le CoVid est passé par là, si les gestes barrières nous imposent le port du masque (ce n’est rien à côté de cette contrainte subie par l’ensemble des équipes, des hôtels et des restaurants), l’excellence est toujours au rendez-vous. Nous sommes un peu « chez nous » et les petits mots de bienvenue non feints montrent bien le professionnalisme, le style, la classe et la décontraction de l’établissement, sous les auspices bienveillants du maître des lieux, Mr Bottigliero.
Changement de lieu (la salle du restaurant) sans conséquence sur notre plaisir. Ballet parfaitement rodé des serveuses et des serveurs, précision du service sous la houlette de Bernard Bruyer et une partition œnologique réglée au millimètre par Nicolas Geoffroy à qui nous renouvelons nos remerciements, sans oublier bien sur les assiettes (et leur excellence) du chef Philippe Augé.

Comme à l’accoutumée, service des vins en total aveugle, un parfait exercice d’humilité en contre-point des trop nombreux sachants qui sévissent dans le monde du vin … Plus nous dégustons, plus nos erreurs à l’aveugle sont criantes. Un objectif supplémentaire pour revenir l’an prochain et essayer de progresser.



En apéritif, pour fêter nos 60 ans et faire plaisir à nos amis amateurs et connaisseurs de champagnes, un vin qui présente un nez brioché, une pointe d’évolution fine et une impression assez vineuse. Bouche vive, sur une structure minérale intense, longue et poudrée. Acidité salivante, vinosité avec une belle mâche. Fine bulle élégante et construite. Avec une légère remontée en température, le vin développe une aromatique de bel effet, alliée à une amertume fraîche en finale. Si nos « spécialistes » reconnaissent un blanc de noirs, je sèche ! Il s’agit d’un Champagne extra-brut, Les Couarres 2014, domaine Chartogne-Taillet à Merfy. Très Bien +

Nous partons bien évidemment au niveau du repas sur la « Surprise » de Philippe Augé.


Le Galet de Foie Gras de Canard au Cassis fumé et son gaspacho
Confit d’Oignons Rouges, Betterave en Aigre Doux, Sponge Cake au Pain d’Epices
Association parfaite entre le gras et l’opulence du foie et la fraîcheur acidulée du cassis et de la betterave traitée en pickle. Une aromatique à tomber. Superbe !


Le Risotto Acquerello au Vert
Jambonettes de Cuisses de Grenouille et Escargots au Persil Plat, Crème d’Ail Doux
Un classique historique de la maison avec là encore un trio pour crémeux, végétal et animal qui atteint les sommets. Magie de l’association, aromatique aillée légère, crémeux du risotto gourmand et canon entre l’animal et le végétal !


La Dorade Royale de Ligne au Sel Fumé
Pickles de Tomates multicolores, Cucurbitacées d’Eté et Oignons Doux, Consommé de Saté et Bonite sechée
Vivacité sudiste des tomates qui viennent accompagner la Daurade (crus), douceur des cucurbitacées et fumé élégant de la sauce. Quelle fraîcheur !


Le Homard Breton
Spaghetti végétaux, Voile de Blanc de Seiche en nid d’Abeille, Jus coraillé à la Mélite


Le Saint Pierre, réduction de tomates façon ketchup
Un remplaçant de grande facture. Cuisson nacrée du poisson, fragrances aromatiques salivantes et corpulence du plat. Un plat marin tellurique. Superbe encore (c’est bien parfait d’être allergique !)


Le Rouget
Poulpe de Roche, Coquillages, Pommes fondantes, Fenouil et Piquillos, Jus de Soupe au Safran de l’Aube
Grand plat d’une complexité folle. La corpulence du Rouget, l’aromatique des accompagnements et la douceur de la sauce.


Le Veau de « Guillaume Verdun »
Alliacés farcis de Condiments et Moelle de Bœuf, Jus en Infusion de Verveine
Cuisson basse température qui respecte l’onctuosité de la chair du veau, une poitrine braisée « croquante », la douceur de la moelle et les condiments qui nous permettent de franchir le ressaut Hillary. Nous sommes sur le toit du monde. Premier soir pour ce plat : c’est très grand


Les Fromages frais et affinés
Seule petite déception liée aux contraintes sanitaires, pas de fromages à la coupe mais une sélection toujours aussi pointue due à Monsieur Bernard sur un registre varié et éclectique. RDV en octobre pour une redécouverte des plateaux de fromages …
C'est léger Oliv !


En pré-dessert : sans me rappeler le titre exact de l’intitulé, une base sorbet vif et acidulé.
Cela permet de reposer les papilles avant le sprint final. C’est frais et très digeste et mériterait mieux que le titre de « pré-dessert »



Le Chocolat Grand Cru
Cœur fondant Passion, Feuillantine et Crème Glacée, Magnum
Belle conclusion d’un repas encore une fois mémorable. Complexité des saveurs et des textures. C’est croquant tout en restant digeste


Les Fruits Rouges
Ravioles Citron Verveine, Sorbet Fromage Blanc, Consommé double au Thé Fleur de Feu

Et pour accompagner ce merveilleux repas …

Robe jaune pâle sans évolution marquée. Ce blanc possède un nez fin de chardonnay, plutôt minéral sur le caillou. Bouche assez corpulente, élégante, avec une sorte de grain (tannique !) de bel effet. Floralité alliée à un joli gras en attaque, rapidement complété par une pointe saline. Sans trop de conviction, nous partons vers un Puligny-Montrachet … « village » ? Très Bien +. En fait, il s’agit d’un Anjou, cuvée A François … 2016, Thibaud Bourdignon


Robe dorée assez évolution, tirant vers un orangé encore bien vif et dense. Nez très évolué, sur une aromatique plutôt méridionale, capiteuse, … qui m’évoque la D18 (IGP Côtes Catalanes) de Jo Pithon. Bouche parfaitement à l’avenant, sur une aromatique marsanne, macabeu, … Finale grillée, plutôt charpentée, avec une pointe de réglisse. On part sur un Roussillon blanc (d’aucun - dont moi - ont évoqué un temps un château Simone blanc assez âgé). Excellent. Il s’agit d’un Puligny-Montrachet, premier cru Champ Canet 2003, Jean-Marc Boillot


Robe jaune légèrement dorée, sans évolution notable. Nez magnifique de chardonnay à point, mur, bien né. Equilibre sur les amandes à peine grillées et la finesse du cépage (tout le monde est d’accord pour reconnaître un Grand Blanc de la Côte de Beaune, plutôt Chassagne d’ailleurs). Bouche avec un petit grain « tannique », des notes épicées et réglissées salivantes et une amertume complexe. Longue empreinte sur une finale qui claque sur nos papilles. Exceptionnel / Panthéon-2020. Il s’agit d’un Vougeot, premier cru Le Clos Blanc de Vougeot (Monopole) 2014, domaine de la Vougeraie


Avec le Rouget, surprise du chef (sommelier), on part sur un rouge servi toujours à l’aveugle. Robe dense, rouge intense, profonde, sombre, concentrée. Nez qui m’évoque pêle-mêle le Cabernet Sauvignon bordelais (de belle facture, sans poivron), (la rectitude) du Cabernet Franc et le côté méridional du Grenache, avec ses notes prononcées d’olives et de soleil. Bouche grasse et tendue, longue et redoutable acidité, qui tire et allonge le vin (et nos sensations). Très typé fruits noirs, maturité optimale du raisin. Finale plutôt ronde mais tonique, laissant une longue empreinte. Pas forcément mon style de vin, mais je dois admettre que c’est un Grand Vin. Un Saumur Champigny plutôt opulent ou un Rhône sud sur base Grenache plutôt élégant ? Excellent ++. Il s’agit d’un DOC Priorat (Catalogne), Martinet Bru 2010, Mas Martinet


Robe rouge assez claire, plutôt évoluée, avec des tons orangés alliés à une couleur plutôt de faible densité. Un nez magique de grand pinot à point, évolué et détendue. Fruits infusés, douce évolution et notes de sous-bois / fleurs séchées. Du velours en bouche, avec une fine acidité, une douceur sur l’allonge et des tannins parfaitement intégrés quoique présentant un vrai caractère. Finale avec un côté fumé, tranquille, reposé. On part sur un Chambolle ou un Vosne de 10 / 15 ans. Exceptionnel / Panthéon-2020. Il s’agit d’un Pommard, premier cru Les Jarolières 1999, domaine de la Pousse d’Or


Retour sur un blanc avec les fromages. Nez très chardonnay minéral, vif et sur le caillou. Approche plus « simple » pour ce vin qui semble apparaître de moins noble origine. Par contre, la bouche est large, sans doute trop large pour moi, avec une corpulence et un gras qui m’évoque une sur-maturité ( ?). Finale marquée par une amertume un peu dissociée et trop marquée à mon goût. Est-ce un phénomène de saturation ? Aucune idée pour ma part (certains ont évoqué un « pas Meursault »). Bien +. Il s’agit d’un Meursault 2014, Arnaud Ente


Avec le dessert, un dernier vin dont le nez est explosif, sur la rose, le litchi et une aromatique exubérante. Bouche plutôt fine, d’une douceur mesurée, plus « moelleuse » que « liquoreuse ». Belle aromatique globale qui, étonnamment, s’associe plutôt bien avec le dessert (fruits de la passion). Nous partons sur un vin du cépage gewürztraminer peut-être sur mûri, mais de demi-corps (VT ?). Très Bien ++. Il s’agit d’un Weinbaugebiet Burgenlaud, Gewürztraminer Spätlese 2017, Weingutshof Landauer


Il nous reste à remercier une nouvelle fois l’ensemble des équipes de Levernois pour leur excellence. Comme l’an dernier, je dirai que « Le bonheur, c’est simple comme un repas à Levernois ». Malgré les conditions, le service a été impeccable, les assiettes de très haut niveau et les vins … parfois déroutants. La dégustation à l’aveugle est un véritable juge de paix, et nous a permis une nouvelle fois de relativiser notre connaissance sur le vin (un merci particulier à Nicolas pour cette sélection de vins très éclectique … qui nous a - trop - fait souffrir).

A très vite et encore mille mercis à toutes et à tous pour cette parenthèse enchantée.

Bruno
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: claudius, Olivier Mottard, mgtusi, jean-luc javaux, KONI, Moriendi, Jean-Loup Guerrin, Vaudésir, DUROCHER, Pins, Damien72
30 Jui 2020 17:03 #60

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