Veyder-Malberg (Wachau - Autriche) - Liebedich (Grüner Veltiner) 2018
Entrée de gamme du producteur composée des vendanges en vert de ses grands crus en terrasses ainsi qu'un apport du Kreutles d'Unterloibner. Le but est de synthétiser le millésime dans une cuvée rapidement prête à boire en combinant des raisins de l'ouest à l'est de la région et les élevages en vieux foudres et cuves inox.
Fiche technique.
Peter Veyder-Malberg est un radical de la viticulture et ses vins sont particulièrement connus pour tenir l'air, c'est systématiquement abordé dans tous les articles le concernant (et je peux plaider le biais de confirmation mais les superlatifs sont particulièrement nombreux à propos de ses vins).
12°, 1g de SR & 5.3g d'acidité, pH de 3,32
En fait, le vin m'a suffisamment enthousiasmé dès l'ouverture que je compléterai le CR plus tard cette semaine après repas etc...
La robe est jaune paille pleine, nettement plus colorée que les rieslings allemands qui constituent mon habitude.
Le nez est typé et concentré : si la soupe de concombre glacée prédomine, on peut y rajouter des fanes de fenouil, du poivre, de la mirabelle et de la pomme verte. Un volant aromatique qui paraitra peu affriolant à l'écrit mais est intéressant dans le verre.
En bouche, la texture du vin est légèrement glycérinée tout en reprenant les arômes du nez avec encore plus de concentration et une deuxième partie réjouissante où l'acidité d'agrumes se joint à des notes minérales (amers légèrement fumés et poivrés) pour apporter de la gourmandise à un fond potager. La longueur est moyenne et s'estompe en douceur permettant de se resservir avec plaisir.
A noter que le vin ne manque jamais de tension ni ne paraît maigre, fil ténu qu'il est compliqué de tenir dans la région.
Selon moi, le vin est prêt à boire, dans une bonne phase et passerait particulièrement bien à table avec tous les légumes verts (en quiche, en crudité, en soupe froide), moins bien seul où son volant aromatique trop proche du potager ne serait pas assez friand.
Edit : la bouteille a été finalement bue avec de la nourriture d'un traiteur grec. Succès sur la feuille de vigne, le caviar d'aubergine, le hummos et le tzatziki, moins sur le tarama. A bien plu à l'ensemble des convives.