Est-ce que quelqu'un pourra m'expliquer la notion de numorotation des TBA de chez Kracher ?

Ça reflète simplement le nombre de cuvées de TBA produites sur le millésime, numérotées de la moins riche vers la plus riche.

Y-a-t'il un lien avec les puttonyos (Aszù Hongrois), vu l'histoire commun des deux pays ?

Non, rien à voir, il s'agit ici de "sélections de grains nobles", dans le sens classique du terme, comme à Sauternes (mais en mieux si on s'en réfère à Matthieu... ).

Luc

MB écrivait:

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> hyllos écrivait:
>

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>

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> > Pour moi, c'est un vin qui pèche un peu côté
> > équilibre. Pâteux. Mais surtout, ça manque de
> > complexité. A mon avis, on ne peut aimer que
> par
> > défaut. Par rapport à un Sauternes, c'est
> super,
> > mais par rapport à ce qui se fait dans la
> région,
> > c'est simplement correct.
>
> Hyllos,
>
> Quels sont les domaines de la région que tu
> conseilles ?

Salut Maxime,

le Weinbau Michael Wenzel à Rust (Michael est le fils de Robert et a pris il y a quelques la années la succession de son père (Weinbau Robert Wenzel)).
La difficulté à trouver les bouteilles en France est immense (voire impossible à trouver) et même difficile sur la place de Vienne, c'est délicat. Le domaine est célèbre pour ses Ausbruch!!!
A priori on peut néanmoins directement commander au domaine.
www.michaelwenzel.at/
www.michaelwenzel.at...

Sinon tu as le Weingut Feiler-Artinger à Rust toujours, domaine également connu pour ses Ausbruch.
www.feiler-artinger.at/
et ça doit pouvoir se trouver sur Paris (Lavinia et Fauchon en avaient dans le temps...)

Amitiés

Vivien

Personnellement, je pense que Hans Tschida (Angerhof) est vraiment incontournable et j'ajouterais peut-être : surtout si vous n'êtes pas un inconditionnel des liquoreux
vu la finesse de liqueur de ses crus.

Pierre

Héhé, c'est vrai que je ne suis pas un grand patriote de la cause du Sauternes (déjà quand ils se mettront aux demies, on en recausera). Mais je dois aussi dire que je commence à délaisser les TBA autrichiens vs vins allemands.

Angerhof Tchida à Illmitz est en effet au top, c'est indiscutablement le meilleur domaine de ce coin (sud-est du Burgenland). Aucun rapport en effet avec les Tokaji, qui sont de l'autre côté de la Hongrie. C'est un peu la même proximité entre la Catalogne et la vallée du Rhône... Rust c'est déjà autre chose (autre coté du lac) mais je n'y conseillerais plus Feiler-Artinger, dont j'ai remarqué une stagnation voire baisse ces dernières années (mais d'un autre côté quand on veut sortir des Ruster Ausbruch quand les conditions ne sont pas bonnes, c'est prévisible).

Comme j'ai déjà dit ailleurs, il est de toute façon évident qu'en Autriche, le liquoreux n'est pas la priorité (de toute façon, ça se vend mal). Les domaines en ont souvent quelques uns par habitude, mais ça semble assez nettement en retrait. Tchida est l'exception. Triebaumer sort généralement de belles choses mais justement pas sur ces 5 dernières années.

Kracher, Burgenland Eiswein 2011
Le nez est très muscaté, la bouche est tapissante, ample, onctueuse, avec des notes de raisins confits et des notes plus orientales.
L'ensemble est riche mais l'équilibre est au rendez-vous, d'ailleurs sans aucune perception alcooleuse.
La finale est très mielleuse avec une bonne persistance.

Bref un bien joli vin et un dessert à lui tout seul!
Merci Clément.

Notes issues de cette dégustation .
Robe ambrée et brillante.
Nez sur le litchi et le caramel.
Bouche aérienne et complexe : c'est fin, très long et ça n'empâte pas la bouche : très beau vin !

Bu lors du VDEWS 015

Aloïs Kracher, Scheurebe TBA N°4 2004



Robe sur un doré cuivré très profond.
Nez puissant, riche et complexe, sur l'abricot, la confiture de mandarine, une volatile assez forte également.
L'attaque est elle aussi marquée par cette forte volatile qui donne pourtant au vin comme un vrai élan, tranchant dans une liqueur d'une grande richesse.
L'ensemble est assez baroque, frôlant l'excès sans s'y abimer totalement, trouvant une vraie trame de bouche qui permet à une grande complexité aromatique (orange confite, abricot) de s'exprimer.
Belle finale longue et gourmande, toujours sur ces goûts de fruits confits.
Un vin un peu rococo mais plutôt très bon !

[size=x-small] Bu par LPV Lyon 2 lors de la soirée de fin d’année en décembre [/size]

[size=large] Kracher, Autriche, Zwischen den Seen, Welschriesling trockenbeerenauslese n°8, 2005 [/size]

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Nico co
Ici le nez est très aromatique, sur le miel. Belle bouche, plus sucré que le sauternes mais avec tout de même un bel équilibre. C’est très bon.

Ben-lbb
Couleur orangée assez intense. Très beau nez léger bien que miellé, avec du kumquat confit. La bouche est très sirupeuse et très expressive sur la gelée de coing. On retrouve de la mandarine, beaucoup de miel et de caramel. Style très différent mais efficace. Très Bien

Kracher - TrockenbeerenAuslese Scheurebe n°4 2001 1/2bt : (100% Scheurebe, sucres résiduels 203g/L, acidité 9,1g/L, alcool 11%, élevage cuves 18mois) Robe ambrée re flets oranges, nez expressif avec beaucoup de mandarine, confiture d'abricot, oranges confites, un peu de figue, de coing et de mangue derrière. Bouche très épaisse, sirupeuse, avec une acidité tranchante à l'attaque qui équilibre parfaitement le sucre, l'aromatique rappelle celle du nez avec en fin de bouche un côté orange amer plus marqué. Finale assez longue sur la mandarine, l'orange amère. Grand liquoreux.

WeinlaubenhofKracher– Burgenland – Scheurebe – TBA n°9

Robe très ambrée, presque orangée.
Très beau nez d’une belle complexité, alliant des arômes de zeste d’orange amère, coing, safran et miel.
En revanche la bouche est très liquoreuse, trop liquoreuse, un vrai sirop… Malgré une acidité certaine (9,4 g quand même !) et du fruit, c’est le sucre (344 g de SR) qui domine et emporte tout par sa densité et sa concentration
Je suis de moins en moins attiré par ces monstres de liqueur…
Bien, sans plus.

Jean-Loup

Kracher, Burgenland, Muskat Ottonel TBA N°2 Zwischen den Seen 2010
en demi bouteille

Magnifique robe d'ambre claire. Le nez évoque tour à tour le bourgeon de cassis, l'ananas, le raisin frais, l'abricot sec, les fleurs blanches (lila). En bouche le touché est soyeux, le sucre est superbement intégré dans un équilibre évident, frais, avec une délicate acidité. Difficile de ne pas vider le verre trop vite. Très bien !

Kracher, Burgenland, Zweigelt Auslese 2015

Robe rouge grisée, pâle et translucide, nez surprenant sur le thé noir, la grenade, le fumé, des notes florales. La bouche offre un toucher assez énergique, tendre tendance moelleux, une bonne acidité, une structure délicate, et une finale pouvant évoquer un porto tawny. C'est plaisant, ca ne sature pas le palais, c'est plutôt curieux et je me demande avec quoi on peut bien accorder ça...

Bu ici

Alois Kracher, Burgenland Auslese Traminer 2016
Autriche. Demi bouteille. Elevage de 12 mois 50 % inox et 50 % Barriques, 88 g/l. 10.5%.
Robe pâle avec des nuances de paille. Nez très expressif sur les fruits exotiques (fruit de la passion) et le beurre frais. La bouche est très ronde, avec juste assez de fraîcheur pour porter le moelleux, très fruitée et très gourmande. Bien.

A toutes fins utiles, je me permets de signaler qu'il existe une boutique de vente en ligne. (En allemand)

Je te conseille cette cuvée : shop.kracher.at/shop...

Merci !

Je vais la prendre en 2004 et 2015 suite à ton conseil.

Il y a deux sites gérés par le domaine :
- le site du domaine : www.kracher.at
- le site "caviste" : www.finewineshop.com

Les 2 sites sont gérés par le domaine avec le même personnel. Pour un achat des vins du domaine, il y a une incongruité puisque l'on ne trouve pas forcément les mêmes références sur les 2 sites !

J'ai déjà commandé sur le site du domaine et tout s'est très bien passé avec une communication dans la journée. Mon code cadeau ne fonctionnait pas, le domaine m'a donc mis une bouteille supplémentaire de la valeur du code sans ajout de frais de port supplémentaires (alors que la bouteille bonus m'aurait normalement fait passer dans la tranche supplémentaire des frais de port).

En toute honnêteté, il faut arrêter avec Kracher. Les vins sont pas mal mais n'ont rien d'exceptionnel, depuis déjà bien des années. Les vins sont trop portés par le sucre et manquent de complexité. Et les prix sont élevés. Il a fait un travail fantastique pour maintenir la tradition du liquoreux mais je pense que la démarche a trouvé sa limite. La dernière dégustation que j'ai faite m'a franchement déçu... qu'on était loin de ce que j'ai pu goûter dans le passé.

Si on tient à aller chez lui, ça a le mérite d'être très facile à trouver, il faut viser les niveaux 3-4-5. L'Auslese est un bon rqp mais pas à conserver et les BA sont dans la moyenne de ce qu'on peut trouver un peu partout.

Dans la région, LA référence absolument indiscutable est Angerhof Tschida. C'est effectivement dur à trouver (ll y en a un peu ici : burgenland-vinothek....) mais c'est un sommet. Tellement, tellement au dessus de Kracher que l'hésitation n'est même pas possible.

Je t'avouerai que je n'en ai pas depuis quasiment 10 ans. Donc j'étais resté sur le niveau de l'époque.

J'ai arrêté vers 2006 de les acheter. C'était déjà limite. Mais j'ai goûté depuis les derniers millésimes et je crois que sur 2012/2014 (de mémoire), j'ai trouvé ça limite indigent. L'agent a fait la gueule quand je lui ai dit que je trouvais à nul. Mais les gens sont hyper facilement convaincus par les liquoreux. Ils en boivent peu (même les professionnels), c'est toujours flatteur et saturant. Donc on a souvent l'impression que c'est pas mal. Pour Kracher par ailleurs, ça a encore la notoriété mais je pense que ce n'est pas pour rien qu'il virent de plus en plus vers les vins secs. De toute façon, il est clair que la succession n'a pas le talent du père pour la vinif. Ca et la faiblesse de plusieurs années 200x et 201x pour les liquoreux en Autriche (sauf Schilfwein). Vouloir (devoir) faire du TBA tous les ans, c'est un non sens qualitatif.

NB : en Autriche sur les TBA ou BA, le Scheurebe (ou Sämling 88) est toujours un excellent choix, du fait de l'acidité très élevée des vins issus de ce cépage. Les équilibres sont superbes et le cépage semble vraiment bien adapté là-bas, à cette production). Ma préférence personnelle en terme de finesse, c'est le Muscat Ottonel mais 8 fois sur 10 c'est raté (c'est bon mais pas au niveau que peut atteindre ce cépage) car il est extrêmement difficile d'en préserver l'aromatique.

J'ai pris des tba n°4 en 2004 et 2015 histoire de comparer à ce que j'ai en cave.

Au pire, si je suis déçu, cela m'aura permis de goûter un vin que je ne connaissais pas.

Après, prendre une succession est toujours compliqué.

Et puis les millésimes étaient difficiles en liquoreux, en gros de 2006 à 2012.

Dommage cette baisse de qualité annoncée.
C'est la dégustation d'une caisse collection de TBA 1998 qui m'a fait tomber amoureux des vins de ce domaine, j'ai ensuite acheté quelques millésimes du début des années 2000, à mon goût toujours excellents, mais je n'ai pas goûté les derniers millésimes, en particulier depuis le décès d'Alois Kracher.


Luc

Je n'ai pas de millésimes récents, mais je n'ai que de bons souvenirs de TBA d'avant 2006, sur 4 ou 5 vins différents.
Et je te rejoins pour ce qui est de Tschida et du scheurebe, il faudrait que je vérifie mais je crois bien que mes TBA de Tschida sont justement des scheurebe, et des ambrosia, mais ça j'ignore ce que ça donne, c'est le nom que j'avais trouvé joli quand j'avais commandé

Le Schilfwein 2012 sur Gelber Muskateller... cette claque !

Mais de toute façon, tout ce que je goûte chez eux depuis 2012 est simplement sublime.

Luc Javaux écrit: Dommage cette baisse de qualité annoncée.
C'est la dégustation d'une caisse collection de TBA 1998 qui m'a fait tomber amoureux des vins de ce domaine, j'ai ensuite acheté quelques millésimes du début des années 2000, à mon goût toujours excellents, mais je n'ai pas goûté les derniers millésimes, en particulier depuis le décès d'Alois Kracher.
Luc

Moi aussi, j'ai goûté de superbes vins. 1998 en effet, 1999 itou.

Après, outre ça, il y a la progression des autres. Mais c'est très différent de faire du liquoreux en fin de gamme que de faire une gamme entière de liquoreux. D'autant plus que le TBA se fait sur pied et normalement sur botrytis alors que le Schilfwein se fait sur raisins simplement mûrs. Pour moi, la démarche Kracher est ultra exigeante, très risquée et inégale en terme de volume. Vouloir développer une activité régulière là dessus, c'est quand même un sacré pari, surtout dans un marché pas favorable aux liquoreux.

Hans Tschida, c'est très bon. Mais j'ai toujours trouvé un peu plus de coffre, de largeur, de complexité et de volume dans les vins du domaine Kracher.

Domaine qui reste, même sur les derniers millésimes, encensé par les critiques ; il faut lire les notes du millésime 2015, par exemple, pour rester convaincu que, dans le monde des liquoreux, le domaine Kracher est toujours une référence mondiale.

Personnellement, je préfère goûter les vins que lire les notes. Surtout sur des étiquettes de prestige où les opinions ne sont pas très objectives (et en particulier Falstaff, qui est un des pire guides que je connaisse sur ce sujet).

En terme de la largeur, étant donné que Kracher monte très très haut en sucre, forcément, il a une marge d’avance de ce point de vue, donc ok, je comprends.

Par contre, en terme d’équilibre (surtout) et de complexité (aussi) ça fait très longtemps que je ai goûté un Kracher à la hauteur. Je n’ai pas goûté 2015, mais sur 12-13, clairement mais très clairement derrière Tschida. Et sur 2012, son numéro 3 Zweigelt rouge... c’est juste indigent. Une petite dégustation à l´aveugle devrait te permettre de t’en convaincre

Hyllos,

J'ai aussi quelques Tschida en cave. Si tu es sur Paris ou Lyon, ce serait en effet intéressant d'organiser une dégustation comparative des deux domaines.

MB écrit: Hyllos,

J'ai aussi quelques Tschida en cave. Si tu es sur Paris ou Lyon, ce serait en effet intéressant d'organiser une dégustation comparative des deux domaines.

A l'occasion. Je n'ai plus de Tschida en cave, trop difficile à appro. Par contre, il me reste 3 Kracher (2006, il me semble) et j'ai d'autres domaines Autrichiens (Feiler-Artinger, Ernst Triebaumer, Nekowitsch)... mais de moins en moins car je suis plus satisfait par les équilibres allemands, désormais (et aussi les prix).

Mais je retiens l'idée