Bonjour à tous,
J’ouvre ce sujet car je n’ai pas l’impression qu’il ait déjà été abordé sur LVP (si c’est le cas, désolé pour le doublon et merci d’avance aux modérateurs pour le repositionnement du sujet).
J’entends quelques fois des vignerons proposer avec précision les conditions de dégustation pour certains de leur grand flacon « buvez-le dans 2 ans en hiver, plutôt en fin de soirée » ou bien « l’été lui convient bien mais dégustez-le par une journée pas trop chaude non plus », etc. Encore aujourd’hui, je découvre dans une revue dédiée au vin, la citation de Bernard Faurie (Vallée du Rhône) qui conseille de boire son Hermitage blanc par « beau temps et vent du nord » car visiblement « le vin est un vrai baromètre : avant une dépression ou par vent du sud, il se goûte toujours moins bien ». Ces précisions vont au-delà de la connaissance commune qui veut qu’un vin ouvert lorsque le temps est maussade, pluvieux, sera plus lourd que par temps beau et sec.
Je reconnais avoir déjà fait plusieurs fois l’expérience de dégustation d’un même vin (même producteur, même millésime) gouté à deux moments de l’année et procurant des sensations complètement différentes, une dégustation étant très positive et l’autre étant décevante (la déception ne venant pas d’un défaut au vin, mais plutôt d’une réelle sensation de mollesse, le vin étant plat, timide, etc.). Dans ces situations, je suis toujours partie du principe que le défaut venait de moi. Mais en lisant les paroles de Bernard Faurie ce matin, je me pose la question suivante : au-delà de la recherche de l’apogée d’un vin, faut-il aussi veiller aux conditions atmosphériques pour déguster un vin dans les meilleures conditions ? En gros, faut-il s’équiper d’un baromètre pour optimiser l’ouverture de ses flacons ?
Bien sûr, l’idée n’est pas d’aller dans l’extrême… Car le vin est avant tout un produit de plaisir et de méditation donc si j’ai besoin d’attendre un temps printanier beau et sec avec un vent du nord et une lune à son premier quart pour ouvrir un Chassagne-Montrachet, je ne suis pas prêt de boire du vin… Donc j’imagine (peut-être) que cette réflexion peut s’envisager pour des grands vins pour lesquels la tirelire s’est cassée plus que d’habitude et avec lesquels on souhaite réunir les meilleures conditions de dégustation possibles. Bref, derrière la question générale ci-dessus et afin d’aller un peu plus loin, je me demande :
- Si certains vins de certaines régions sont plus soumis aux conditions atmosphériques que d’autres ?
- Si les conseils de dégustation "atmosphérique" et "lunaire" de certains vignerons sont fondés ou ésotériques ?
- Si certains d’entre vous, de par leur expérience, connaissent des relations plausibles entre les conditions atmosphériques et la dégustation du vin ?
De mon point de vue, je n’ai pas assez de connaissance sur le vin pour faire de mon expérience un cas d’école donc c’est plutôt un sujet très ouvert pour voir si d’autres ont déjà fait l’expérience de ce type de phénomène.
Merci d’avance de vos réponses bien sûr =).
Amicalement,
Romain