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Evolution du passionné et vin blanc

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Evolution du passionné et vin blanc a été créé par paysage

Bonjour à tous

Je tenais à exposer de manière synthétique l'évolution de mon comportement d'amateur de vin depuis mon introduction dans ce monde passionnant qu'est celui du vin, avant d'arriver à une constatation personnelle sur mon attitude face au vin blanc (achat, dégustation), qui elle par contre ne semble absolument pas évoluer, ce qui doit être réellement dommage mais pour l'instant rien n'y fait.

J'ai commencé mon approche du vin par les Bordeaux, vraisemblablement par souci de simplicité. On s'y retrouve relativement facilement dans les appellations, il y a les classements, les millésimes, une multitude d'écrits de la presse spécialisée etc... bref peu de risque pour l'amateur débutant qui arrive à trouver son bonheur à des tarifs, toute proportion gardée, abordables.

J'ai récemment abordé le domaine des vins de Bourgognes, et après une période d'achats GD où je tombais de désilusions en désilusions, je suis enfin parvenu, grâce à l'aide considérable des échanges sur LPV, à trouver, d'abord via les grandes maisons réputées de propriétaires négociants, puis auprès de producteurs plus confidentiels, de superbes bouteilles. J'adore cette sensation de fruit que je ne rencontrais pratiquement jamais avec les Bordeaux.

J'en suis actuellement à ce stade, et chaque découverte dans cette région me procure beaucoup de plaisir (même s'il y a bien évidemment parfois des échecs).

J'imagine que la prochaine étape sera la découverte des vins du Rhône, même si pour l'instant les rares bouteilles que j'ai pu déguster ne m'ont pas emballées. Je leur trouve trop de chaleur alcoolisée (je n'ai aucune notion de termes oenologiques et je m'excuse de mon incapacité à restranscrire par des mots les impressions ressenties).

Toute cette évolution doit être commune à beaucoup de dégustateurs, même si évidemment tout dépend des influences de la région d'où l'on vient.

J'imagine enfin que pour le dégustateur averti fort de nombreuses 'années d'expérience dans les régions précitées, un des plaisirs ensuite résider dans la découverte de belles bouteilles dans d'autres régions plus méconnues, mais tout autant capables d'apporter émotion et plaisir à des prix bien plus raisonnables (cette recherche est prématurée pour moi).

En matière de vins blancs par contre, je fais un blocage total. Je pense savoir appréhender certaines différences (les plus flagrantes) entre les cépages, mais je suis bien incapable d'avoir une préférence nette pour une région.

Au tout début j'appréciais les liquoreux maintenant je ne les supporte plus (au sens propre et figuré). Les blancs secs j'en bois régulièrement, il y en a que je trouve sur le coup très bons, mais à la fin je ne m'en souviens d'aucun. En fait le vin blanc me laisse de marbre. Lors de repas je le goûte comme un apéritif mais j'attends surtout que le vin rouge arrive.

Je ne me verrai absolument pas mettre plus de 10 euros pour l'achat d'un vin blanc, alors que j'ai déboursé des sommes beaucoup plus importantes dans des vins rouges. Je me demande même comment on peut mettre 50 / 100 euros dans ce type de vin.

Pourtant quand je lis certains commentaires de dégustations sur des vins blancs apparemment prodigieux de Bordeaux, de Bourgogne ou de Loire, je me dis que je passe à côté de quelque chose, mais pour l'instant rien y fait et je n'ai pas envie de mettre la charrue avant les boeufs et acquérir un grand cru que je ne saurais apprécier comme il le mérite.

Vu l'évolution qui a été la mienne pour le vin rouge depuis mon inititiation (environ cinq ans), je ne comprends pas pourquoi cette stagnation pour le blanc... Est-ce que celà va changer dans les années à venir ou suis-je une cause perdue?

Je saurais très interessé d'avoir vos témoignages là-dessus, sur vos expériences en tant que dégustateur... Certains d'entre vous sont ils toujours restés hermétiques, comme je semble l'être? Certains ont-ils eu un déclic? Ou est-ce dans les gènes ?

Je vous souhaite une très belle journée

Cordialement

Guillaume
21 Oct 2010 18:23 #1

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Réponse de whogshrog43 sur le sujet Re: Evolution du passionné et vin blanc

Bonjour Guillaume,

je vais te parler de ma propre expérience qui est assez semblable à la tienne en fait...

Quand j'ai commencé à vraiment m'intéresser au vin il y a environ 3 ans, j'ai commencé personnellement par les vins de la vallée du rhône (essentiellement en rouge) et les sauternes....

Comme toi dans un premier temps je passais à coté des vins blancs : quand je buvais un "beau" bourgogne dans cette couleur, je les trouvais inexpressif (en fait à part les arômes d'agrumes je ressentais pas grand chose), sans intérêt et je préférais largement les vins opulents de la vallée du rhône (les condrieus) et mes sauternes...

Un jour je vais dégusté chez un ami (un de mes mentors en fait) et il me sert un vin blanc... là pareil je trouve çà plat sans "opulence" et lui me dit "ralalala quelle minéralité dans ce vin, quelle tension.... c top"

:S

Minéralité ?
Tension ?

Des sensations que je ne connaissais pas en fait !!!! Et là il a passé du temps à m'expliquer ces notions. Je me suis rendu compte en fait que je passais à coté de toute une catégorie de "sensation" (la tension, la pureté...) et de panel aromatique (le règne minéral) car en fait mon cerveau ne cherchais même pas à les appréhender car il en ignorait l'existence;

Petit à petit avec ses explications, je me suis mis à découvrir ce vin différemment et là ce fut fantastique. Ce même vin s'était transformé à mes yeux, il prenait toute sa dimension et 3 ans après je me rappelle quelle révélation ce fut pour moi.

Pour info c'était un riesling de chez dirler- cade Belzbrunnen 2004. Un vin bien en dessous des 50 euros que tu évoques mais qui l'a donné les clés pour comprendre certains vins que je n'arrivais pas appréhender...

Je me suis d'ailleurs rendu compte que les "beaux" vins à coté desquels je passais à coté était des vins justement très minéraux, très purs, très tendus, bien loin es sensations de sucres, d'abricots confits, d'opulence qui pour moi constituait une référence. Bref d'autres sensations d'équilibre.

Depuis....j'ai fait des petites folies, puis des grosses et parmi les plus belles bouteilles de ma cave on trouve des blancs...très chers, trop chers ;)

Voilà pour ma petite expérience.

Donc ne te décourage pas, peut être que de te faire "raconter" certains vins par ceux qui les apprécie te permettra de les appréhender mieux qu'aujourd"hui.

PS : la notion de "minéralité" a été débattu quelques fois sur LPV... personnellement qd je parle de "minéralité" je ne cherche pas par là à relier la sensation au type de sol (j'en suis bien incapable) mais simplement la sensation de sentir une pierre ou "sucer" du caillou.

Amicalement.
Nico
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22 Oct 2010 08:52 #2

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Réponse de Altau sur le sujet Re: Evolution du passionné et vin blanc

Très beau témoignage, whogshrog43. Le vin, c'est aussi bien sûr de la culture (au sens social, bien entendu B) )

Autant je dis souvent à des débutants qu'on peut apprécier de bons vins sans avoir été particulièrement initié, sans posséder le vocabulaire, autant il en va avec le vin comme avec tous les arts, on l'apprécie d'autant plus qu'on a des références, des expériences et des "mentors" aussi, même s'il faut prendre garde à ne pas adopter le goût de l'autre.
22 Oct 2010 13:09 #3

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Réponse de clavelin sur le sujet Re: Evolution du passionné et vin blanc

Bonjour,

Le récit de whogshrog43 est significatif, et je vous invite à vous en inspirer paysage ! Soyez attentif à ce que vous ressentez, pas besoin d'être connaisseur pour cela...

Le Belzbrunnen de Dirler est un bel exemple : un riesling droit, pur, tendu, un régal à 10 €. Cette acidité puissante, mais mûre, est un véritable plaisir, mais peut être justement passerait-elle inaperçu à vos papilles, par défaut "d'attention" ou des à priori maladroit sur le plaisir à ressentir. Sur un blanc, la structure du vin peut être magique, ce mélange entre gras et acidité, entre longueur et largeur...

Une suggestion pour redécouvrir les blancs : intéressez vous au Jura, qui propose une belle diversité et des vins de caractère, qu'ils soient ouillés ou non. Le vin jaune pourrait par exemple bousculer votre position actuelle ;)
22 Oct 2010 13:56 #4

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Réponse de lutembi sur le sujet Re: Evolution du passionné et vin blanc

Bonjour,

J'aime bien ces témoignages dans la mesure où ils redonnent toute leur subjectivité à nos rencontres, plaisirs, découvertes avec les vins. Nous avons chacun notre histoire avec ça, et raconter nos cheminements me semble intéressant.

Je viens d'une famille lyonnaise, de classe moyenne, et mes parents nous laissaient parfois tremper nos lèvres dans un verre de vin certains jours de fête. Il m'en est, je crois, resté la mémoire de certains goûts que j'ai retrouvé beaucoup plus tard et qui ont été de grandes joies de redécouverte et des guides dans mes envies de dégustation.
Mon histoire à moi ne passe guère par la case "Bordeaux", des vins que je connais assez mal et avec lesquels je ne me sens pas beaucoup d'affinités à ce jour. J'en bois parfois que j'aime bien, mais je n'ai jamais tellement eu envie d'aller explorer de ce côté là.

Mes premières vraies rencontres avec des vins se sont passées en Rhône nord il y a quinze à vingt ans, avec des St joseph, Croze, Cornas, (un peu moins de Cotes Roties et d'Hermitage pour des raisons de prix). Un membre de ma famille, passionné de ces vins m'en a fait découvrir (en particulier les Cornas de Clape des années 90), et des amis à Tournon m'ont beaucoup fait déguster de St Joseph. Des vins du Rhône nord, je suis descendu à ceux du sud, puis au Languedoc...
Un peu plus tard, j'ai retrouvé comme dans un souvenir d'enfance, le parfum du pinot noir (presque par hasard lors d'un repas dans un très bon restaurant en Franche Comté), et depuis, chaque fois que je reviens à ce "pinot qui pinote", c'est un vrai bonheur.
Je crois que les bourgognes sont à ce jour mes vins rouges préférés, mais je garde une tendresse pour les syrah nord rhodaniennes.

Durant tout ce temps, je n'ai guère eu d'émotions avec les vins blancs, et encore moins avec les liquoreux. Le déclic s'est fait un jour sur des vins de Loire, un vieux chenin sec du Vendômois. De là, il n'y a guère plus de six ou sept ans, le vin blanc est doucement rentré dans ma cave et dans mes goûts. De la même manière que le pinot, j'ai recroisé également avec un grand bonheur le goût du riesling que l'on buvait parfois chez moi.
Aujourd'hui j'ai encore du mal avec les vins blanc sudistes que je trouve souvent trop gras, trop larges, manquant de netteté, je suis surtout porté sur les bourgognes blanc (ah, la côte de Beaune, quel bonheur), les rieslings, les chenins, et j'aime beaucoup le romorantin.
Depuis peu les liquoreux me touchent, et là encore ce sont de vieux chenins qui m'y amènent.
Et je m'aperçois d'année en année que la proportion de blanc dans mes achats augmente régulièrement, qu'ils représentent plus du quart de ma cave, en nombre comme en valeur.

Par contre ce que je ne bois presque jamais, et avec lesquels je n'ai pas encore trouvé de porte, ce sont les vins rosés.

Et puis un jour je découvrirai les bordeaux...

François
22 Oct 2010 14:17 #5

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Réponse de didierv sur le sujet Re: Evolution du passionné et vin blanc

Guillaume
Tu peux acheter de grands vins blancs dès maintenant et en particulier le millésime 2008 bon et pas "trop cher".
Un peu de chaque région ,de différents styles,de différents cépages,et attendre qu'ils vieillissent le temps que ton palais s'éduque et se forme avec des vins plus simples et plus accessibles.
Suivant tes goûts,dans 5,10,15 ans ou plus tu ne regretteras pas ton investissement.
Et sans parler de grands crus,certains vins même d'appellations moins prestigieuses et bon marché peuvent tenir de longues années (Muscadet,Sancerre ou Pouilly,Vouvray,Alsace....) et faire découvrir d'autres choses.

Didier
22 Oct 2010 14:41 #6

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Réponse de lutembi sur le sujet Re: Evolution du passionné et vin blanc

whogshrog43 écrivait:

>
> Minéralité ?
> Tension ?
>
> Des sensations que je ne connaissais pas en fait
> !!!! Et là il a passé du temps à m'expliquer ces
> notions. Je me suis rendu compte en fait que je
> passais à coté de toute une catégorie de
> "sensation" (la tension, la pureté...) et de panel
> aromatique (le règne minéral) car en fait mon
> cerveau ne cherchais même pas à les appréhender
> car il en ignorait l'existence;
>

Je suis totalement d'accord avec ça, il est difficile d'aimer quelque chose qu'on ne connait pas, dans lequel on ne sait pas quoi chercher.

François
22 Oct 2010 15:00 #7

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Réponse de whogshrog43 sur le sujet Re: Evolution du passionné et vin blanc

>Je suis totalement d'accord avec ça, il est difficile d'aimer quelque chose qu'on ne connait pas, dans lequel on ne sait pas quoi chercher.

> François

En fait je me suis rendu compte que çà ne posait pas le même problème à tout le monde !!

Je m'explique, je déguste de temps en temps avec un intervenant ici (patrick13012) et on essayait de comparer la manière qu'avaient nos cerveaux de "décortiquer" un vin.

Personnellement, mon cerveau (je le dis comme çà car çà s'impose à moi) pratique de la façon suivante : j'ai dans ma mémoire un certains nombre de sensations et d'arômes associés à des mots et lorsque je goute un vin je compare (çà se fait plus ou moins consciemment mais rapidement) ma bibliothèque mémorielle avcec ce que je ressens, du style "y a pas" "y a pas" "Il y a XXXX". Et du coup je ressens XXXXX

Ainsi je suis incapable presque de ressentir correctement ce que je ne connais pas !!! J'ai d'ailleurs énormément progressé au contact d'autres dégustateurs plus avertis que moi puisque connaissant plus de sensations et de mots, en buvant à coté d'eux je ressens des choses que je suis incapable de ressentir seul, si çà sort de mes repères habituels... de la même façon je passe des heures à lire les CR sur LPV car de lire çà me permet ensuite de chercher et donc de ressentir

Je ne sais pas si je me suis bien fait comprendre ??!! :S

Patrick lui par contre SON CERVEAU NE MARCHE PAS DE LA MEME FACON : quand il déguste il cherche d'abord à ressentir, à découper les sensations sans essayer de leur donner un nom et uniquement dans un second temps il essaye de le nommer. Du coup il a un ressenti du vin qui ne dépend pas (ou moins) de sa mémoire sensorielles. Seule la description s'en ressent !!!

Du coup il passe à côté de moins de sensations que moi !! Il est capable de dire par exemple il y a X, Y, Z au nez mais il m'en manque 2 que j'arrive pas à nommer alors que moi je suis capable de dire qu'il y a X et Y au nez uniquement si je les ai en mémoire sinon je ne les RESSENS pas ou mal !!!!

Depuis j'essaie un peu de déguster (enfin de forcer mon cerveau à appréhender les choses comme çà) de cette manière : je me concentre sur les sensations, je m'efforce de les distinguer sans chercher à les nommer et ensuite je cherche un nom à cette sensation... du coup quand j'y arrive (pas toujours car ce n''st pas mon mode de fonctionnement "naturel") je déguste clairement mieux.

Maintenant du coup quand j'arrive à fonctionner comme çà je mets quelques temps avant d'être capable de faire un CR de dégust par ex car à chaud j'ai la sensation mais pas toujours le "mot" pour la décrire. Ensuite je vais essayer de trouver le mot (je lis d'autres CR du même vin, je renifle des trucs) et quelques temps après çà vient.

Marrant non ??

Et vous comment vous fonctionnez ????

PS : editS orthographe et c'est pas fini ;)

Amicalement.
Nico
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22 Oct 2010 15:28 #8

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Réponse de lutembi sur le sujet Re: Evolution du passionné et vin blanc

On a toujours tendance à aimer ce que l'on connait déjà et à être réticent à l'inconnu, je m'efforce de rester conscient de cela.

A priori je ne pense pas être un très bon dégustateur d'un point de vue analytique. Je m'y emploie, j'y travaille, surtout dans l'espoir de communiquer avec d'autres, de transmettre mes ressentis, de les comprendre, les classer..., et surtout d'essayer de comprendre ceux des autres, d'essayer d'arriver à imaginer en bouche ce que peut être un vin décrit par d'autres. C'est un outil de dialogue, de partage.
Lorsque je déguste, j'essaie de ressentir les arômes, en essayant de rester le plus ouvert possible dans un premier temps. Après cela, j'essaie de les ranger, de les nommer. Il y a des arômes que je ressens tout de suite, et d'autres pas toujours, et là, quand le voisin de dit qu'il trouve ceci ou cela, cela m'apparait (ou pas d'ailleurs). Je dois, je pense, avoir une bibliothèque sensorielle assez médiocrement rangée ce qui fait que je n'y retrouve pas toujours ce que j'y cherche.

En tout cas ce que m'apporte la lecture d'un tel forum est une indication des sens dans lesquels chercher les arômes présents dans tel ou tel vin, particulièrement ceux que je ne connais pas, ou ceux que je me dis que je n'apprécie pas.
Pourtant j'ai eu quelques fois des rencontres avec des vins qui me sont "sautés au palais", comme avec un vieux chenin qui fut un des points de départ de ma découverte des vins blancs. Mais sans doute savais-je déjà inconsciemment ce que je venais y chercher...

Je me souviens dans un film documentaire d'avoir vu Pierre Gagnaire expliquer qu'il arrivait à penser un assemblage de saveurs en faisant travailler sa mémoire gustative et arrivait ainsi à percevoir son plat en bouche avant de le faire, la réalisation étant alors plus un ensemble de réglages, de recherche d'équilibre. Je m'étais alors aperçu que j'arrivai également très bien à imaginer un assemblage de saveurs en bouche, que je le faisais même très souvent quand je pensai à un plat que je voulais préparer.

François
22 Oct 2010 16:42 #9

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Réponse de Martinez sur le sujet Re: Evolution du passionné et vin blanc

Moi, je prendrais le problème différement !

Pour aimer les blancs, il suffit de se poser une seule question : comment suivre tout un repas avec le vin car quand on commence à affiner ses goûts par la compréhension de notions dans les accords comme : harmonie, texture, pureté, bouche propre. Ainsi, quand arrivent : poissons, fromages, l'évidence du vin blanc se fait jour !

Avec quoi bois-tu aujourd'hui un bon chèvre ? Une huitre ? Un simple poisson blanc ?

Jmm
22 Oct 2010 23:21 #10

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Réponse de SISA sur le sujet Re: Evolution du passionné et vin blanc

On a toujours tendance à aimer ce que l'on connait déjà et à être réticent à l'inconnu

Ceux qui ont des enfants de moins de deux ans, ce qui est mon cas, découvrent qu'il est difficile de leurs faire accepter et apprécier des goûts qui, au départ, ne leurs étaient pas familiers. Nous devons tous avoir cette méfiance instinctive.

SISA ou tout simplement Ahmed
22 Oct 2010 23:36 #11

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Réponse de Eric B sur le sujet Re: Evolution du passionné et vin blanc

Elles ne durent pas jusqu'à deux ans, mais toute ta vie. C'est un reste de ton "cerveau reptilien". Ca ne s'arrête pas au goût mais aussi à l'aspect Il y a quelques années, E=M6 avait fait une émission où étaient servies trois purées de pommes de terre au goût identique mais de couleur différentes. Tout le monde appréciaient la purée "normale", mais la bleue semblait avoir un goût bizarre (ce qui n'était pas le cas, mais pour le cerveau bleu = aliment dangereux, d'où une perception altérée). Il y avait aussi une orange qui semblait avoir un goût de carotte alors qu'il n'y en avait pas un gramme dedans...

Pour en revenir au goût seul, j'avais entendu à la radio un scientifique expert de la chose qui expliquait qu'il suffisait d'une fois pour être dégoûté à vie d'un aliment (genre en étant malade après une ingestion d'huîtres) mais qu'il fallait que le sujet mange trois fois un aliment pour qu'il le trouve éventuellement à son goût : il faut du temps pour convaincre le cerveau reptilien que cet aliment inconnu n'est pas dangereux.

Pour les vins "bizarres" (genre vin jaune), c'est un peu la même chose...

Eric
Mon blog
23 Oct 2010 07:47 #12

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Réponse de lutembi sur le sujet Re: Evolution du passionné et vin blanc

J'ai aussi un jour cuisiné de la viande avec du colorant bleu: ça ne passe pas.

Sinon, j'ai été un enfant très difficile à nourrir (à l'instar de mes frères et soeurs...), je n'aimais pas le poisson, les champignons, bon nombre de légumes ne trouvaient pas grâce à mes yeux... Après vingt ans, j'ai commencé à me demander pourquoi, et à chercher ce qui me dérangeait dans le "goût de poisson", dans celui des champignons... En cherchant cela, je m'y suis intéressé, j'ai cherché à identifier ces saveurs, et petit à petit j'ai appris à les aimer, à les comprendre dans le sens littéral de "prendre avec moi".
Aujourd'hui je suis plus souvent gêné par une mauvaise préparation des aliments que par les aliments eux mêmes.

François
23 Oct 2010 10:08 #13

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Réponse de Cédric42120 sur le sujet Re: Evolution du passionné et vin blanc

whogshrog43 écrivait:
>
> Et vous comment vous fonctionnez ????
>

Pour reprendre ton intervention, Nico,,je me retrouve dans ce que tu décris ... c'est à dire, qu' avant, instinctivement j'essayais de "caser" dans les vins les gouts/nez que je connaissais avec ceux que je ressentais....
Maintenant, j'essaye de trouver un nom à ce que je ressens sans être influencé par ce qu'il est logique de ressentir dans tel ou tel vin ... d'où l'intérêt de la degust' à l'aveugle.
Cela fait plusieurs années que je partage cette passion avec un ami et nos conversations de repas tournent, au grand regret de nos femmes :S, autour du vin. L'invité boit toujours les vins servis à l'aveugle et refléchit devant son hôte à haute voie en livrant son ressenti primaire, secondaire ....
Cette passion, notre passion commune, amène la conversation, l'échange, l'invité essaie de décrire ses sensations... et l'hote cherche les subtilités décrites par l'autre, d'où : recherche + échanges verbaux= progrés en quelque sorte..;

Ces dégusts à l'aveugle m'ont permis non seulement de réfléchir par moi-même et non pas de me dire (comme dans une dégustation classique )d'une belle syrah septentrionale: c'est une syrah donc la logique voudrait que je trouve le cassis et la violette ... à l'aveugle non ! je ressens le cassis et la violette donc il pourrait s'agir d'une syrah... L'aveugle procure ainsi ce raisonnement inverse qui pousse à la recherche des aromes et donc au progrés..
L'aveugle m'a appris en quelque sorte de fractionner mes sensations ....En exagérant, mon nez (avant) ne ressentait que l'odeur prédominante, un fractionnement des odeurs s'est fait un peu automatiquement maintenant ....
Ces modestes progrés (le chemin est encore long je pense) m'encourage à rechercher encore et encore pour fractionner encore plus mes sensations afin de détacher encore quelques subtilitités. Par contre, je reconnais que le vocabulaire me fait défaut pour mettre un nom sur une sensation et comme toi ,Nicolas, le contact avec les autres et la lecture des CR de LPV m'aident beaucoup...D'ailleur, écrire un CR, oblige à trouver le vocabulaire adéquat et de ce fait contribue à la progression..
Je concluerai par le fait,que je pense que même si certains ont de meilleurs pré-dispositions que d'autres, (oreille musicale, nez universel),on a tous en soi des instincts primaires enfouis au plus profond. Nous ne sommes que des animaux évolués ! Nos sens ont de grandes possibilités, à nous de le réveiller ... On a tous une marge de progression importante...aprés sans l'exercice pas de progrés.. Mais quoi de plus beau que de s'exercer dans sa passion ...

Bon week-end amis LPViens

A nico, je crois que le 12, on ne manquera pas de sujets de conversations

Cédric - LPV FOREZ
23 Oct 2010 10:47 #14

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Réponse de whogshrog43 sur le sujet Re: Evolution du passionné et vin blanc

C 'est marrant de voir qu'il y a une relation directe entres le champ lexical et les sensations, surtout en dégustant de la "première" manière à savoir partir de la mémoire pour aller vers la sensation. A savoir que l'un limite l'autre.

C'est un peu moins évident si on marche dans l'autre sens, à savoir, j'identifie mes sensations et ensuite j'essaie de les nommer...

Sinon tu comprendras Cédric qu'étant donné où naturellement j'ai plutôt tendance à fonctionner selon le premier schéma, je progresse plus sur une dégust en "vrai" aveugle, à savoir ne rien connaitre du tout ce que je goute.

Par ex le 12 on va boire en Rhône, je sais qu'inconsciemment je vais d'abord essayer d'identifier les caractéristiques d'une syrah (le Nord) ou du grenache et/ou mourvedre (pour le sud) avant même de me concentrer sur les sensations.

Donc mon cerveau va ressortir les arômes : violette, zanc, framboise, poivre, fraise écrasée, cuir, fourrure, herbes de provence, olives, tapenade..;etc. (arômes que j'ai en mémoire sur des vins similaires que j'ai déjà gouter) et essayer de les distinguer dans le vin...alors que c'est le meilleur moyen pour passer à coté d'arômes ou de sensations atypiques !! Par exemple il y des fortes chances que si l'arôme principal n'est pas dans mon champ lexical des vins du rhône, je passe à coté, jusqu'à que quelqu'un dise par ex "poivron rouge" et là oh magie il m'apparait !!!!

Pour ceux qui comprendrait pas la teneur de ces propos, nous organisons le 12 nov un rencontre ds le 42 et on a débattu de savoir si on choisissait un thème ou pas. Moi j'étais pour "pas" pour la raison que je viens d'évoquer)

J'essaie de changer ce mode de fonctionnement mais c'est très compliqué...

Sinon pour revenir à la relation intime entre champ lexical et "sensations", j'ai lu que pour des sensation humaines, çà fonctionnait pareil. Par exemple que certaines personnes sont incapable de ressentir (en partie ou complément çà dépend de la complexité de la notion) de "l'empathie", d'être "altruiste"... simplement parce quil sont incapables de les nommer !!!

Autre exemple, un jour je regardais une émission sur un" ethnie reculée et bien dans leur langage le "merci" n'existait et du coup la notion même de remerciement leur était étrangère... il trouvait en fait "normal" la notion de partage et de générosité et n'attendait donc aucun merci en retour puisque ce mot et donc la notion n'existait pas !!! J'avais trouvais çà très étonnant !!!

PS : effectivement on va pas s'ennuyer le 12 :)-D

Amicalement.
Nico
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23 Oct 2010 11:26 #15

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Réponse de Cédric42120 sur le sujet Re: Evolution du passionné et vin blanc

Il est vrai que le thème va influencer notre ressenti ...
mais parceque sans doute, nous sommes au niveau de : "j'arrive ou j'espère 8-) pouvoir arriver à différencier les régions" et que pour le niveau "j'arrive à différencier les appelations au sein d'une même région" le chemin est encore long ...

Cédric

Cédric - LPV FOREZ
23 Oct 2010 11:38 #16

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Réponse de whogshrog43 sur le sujet Re: Evolution du passionné et vin blanc

Tout à fait et je pense en partie parceque je goute à "l'envers"

Amicalement.
Nico
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Longue vie aux mangeurs d'étoiles...
20* : les vins de rêve / De 19,5 à 18* : les vins exceptionnels / De 17,5 à 16*: les vins excellents / De 15,5 à 13,5* : les bons vins / De 13 à 11,5* : les vins corrects / 11* et moins : les vins médiocres *A mon goût à l'instant t
23 Oct 2010 11:39 #17

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Réponse de Eric B sur le sujet Re: Evolution du passionné et vin blanc

Il est vrai que le thème va influencer notre ressenti ...
mais parceque sans doute, nous sommes au niveau de : "j'arrive ou j'espère pouvoir arriver à différencier les régions" et que pour le niveau "j'arrive à différencier les appelations au sein d'une même région" le chemin est encore long ...


Je crois qu'il ne faut surtout rien préparer, et venir totalement vierge à toute dégustation. C'est la meilleure façon d'être "aware". Si on reconnaît des choses, tant mieux, mais le principal est de prendre du plaisir à découvrir. Pour la reconnaissance des arômes, je pense qu'il faut abandonner tout intellectualisme et se laisser envahir par les sensations, les émotions que procure le vin. C'est celle-ci qui vont vous aider, car tel arôme vous évoquera les confiture de votre grand-mère, tel autre une balade en forêt en automne, un parquet fraîchement ciré etc...

Pour en revenir à la question initiale, j'ai vraiment découvert ce qu'était un grand vin blanc en 96-97 lorsque je travaillais chez Kreydenweiss. Déjà avec les vins du domaine que j'ai bus quasi-quotidiennement, mais aussi avec les autres grands alsaciens, les rieslings allemands de Breuer et Müller, les vins de Dagueneau, Huet.... Quasiment chaque soir en rentrant du travail, Marc ouvrait une ou deux bouteilles, et c'était la grosse claque ! On y passait une heure à le commenter, le disséquer. C'était vraiment passionnant ! Du coup, j'ai compris que les blancs pouvaient amener des sensations dont peu de rouges étaient capables. Et je suis plutôt plus prêt à mettre cher dans un blanc que dans un rougev(bon, faut voir au cas par cas...).

Eric
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23 Oct 2010 13:36 #18

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Réponse de whogshrog43 sur le sujet Re: Evolution du passionné et vin blanc

Eric B écrivait:
> Je crois qu'il ne faut surtout rien préparer, et
> venir totalement vierge à toute dégustation. C'est
> la meilleure façon d'être "aware". Si on reconnaît
> des choses, tant mieux, mais le principal est de
> prendre du plaisir à découvrir. Pour la
> reconnaissance des arômes, je pense qu'il faut
> abandonner tout intellectualisme et se laisser
> envahir par les sensations, les émotions que
> procure le vin. C'est celle-ci qui vont vous
> aider, car tel arôme vous évoquera les confiture
> de votre grand-mère, tel autre une balade en forêt
> en automne, un parquet fraîchement ciré etc...

Je pense que tu as bien résumé,il faudrait se "vider" avant de déguster.

Amicalement.
Nico
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23 Oct 2010 13:42 #19

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Réponse de Gweno1 sur le sujet Re: Evolution du passionné et vin blanc

[size=small]Eric B écrivait:
... Il y a quelques années, E=M6 avait fait une émission où étaient servies trois purées de pommes de terre au goût identique mais de couleur différentes. Tout le monde appréciaient la purée "normale", mais la bleue semblait avoir un goût bizarre (ce qui n'était pas le cas, mais pour le cerveau bleu = aliment dangereux, d'où une perception altérée). Il y avait aussi une orange qui semblait avoir un goût de carotte alors qu'il n'y en avait pas un gramme dedans...[/size]

Pendant mes études d'aromatique alimentaire, j'ai appris à décollérer arôme et couleur. Et maintenant, je me fie à mon nez et non à ma vue lorsqu'il s'agit de nourriture. Idem pour le vin, il y a peu, alors que le vin qui était servit était un rouge, j'ai dit qu'il me rappelait certains blancs de Loire.

[size=small]> Pour en revenir au goût seul, j'avais entendu à la radio un scientifique expert de la chose qui expliquait qu'il suffisait d'une fois pour être dégoûté à vie d'un aliment (genre en étant malade après une ingestion d'huîtres) mais qu'il fallait que le sujet mange trois fois un aliment pour qu'il le trouve éventuellement à son goût : il faut du temps pour convaincre le cerveau reptilien que cet aliment inconnu n'est pas dangereux.
>
> Pour les vins "bizarres" (genre vin jaune), c'est un peu la même chose...[/size]

Mon cerveau reptilien est donc très tenace, après des dizaines de tentative, le vin jaune n'est toujours pas à mon goût.

Pour revenir à la discussion originelle, mon parcours est l'inverse. Pendant longtemps, je n'ai aimé que les blancs ou les rosés. Il m'a fallu pas mal de temps à apprivoiser les rouges. Je ne me souviens pas de mon déclic (il y a une dizaine d'année maintenant) mais maintenant j'aime quasiment tous les vins (sauf les vins élevés sous voile).
Certaines personnes m'ont dit que c'était une évolution normale pour une femme !?! :S
Mais actuellement j'aime les vins rouges puissants quasi bodybuildés qui seraient plus du goûts de la gente masculine et les blancs délicats comme le Champagne.
25 Oct 2010 11:38 #20

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Réponse de Go6s sur le sujet Re: Evolution du passionné et vin blanc

Gweno1 écrivait:
> Certaines personnes m'ont dit que c'était une
> évolution normale pour une femme !?! :S

Peut-être, mais heureusement que la "norme" n'est pas obligatoire !

Moi je suis presque un monomaniaque du liquoreux [size=x-small](et j'ai du mal à faire abstraction de la robe, qui guide souvent mes achats en vieux millésimes)[/size] ;)

Gaultier (62)......................Amateur de vins liquoreux rares ou hors-normes !
25 Oct 2010 12:53 #21

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Réponse de Jean-Bernard sur le sujet Re: Evolution du passionné et vin blanc

Vos témoignages sont passionnants!
Personnellement (je vais faire bref, je suis au boulot) si au début j'étais obnubilé par le nez et les arômes en bouche (le hasard m'a fait découvrir la passion du vin par les livres de Jules Chauvet) je dois dire qu'en ce moment j'y fais moins attention... et je me concentre plutôt sur les sensations de bouches que j'essaie comme certains ici de séquencer ou d'isoler (un peu comme quand on écoute un morceau de musique: s'exercer à isoler et suivre la ligne de basse, les variations charley/caisse claire, une "cocotte" de guitare, ...) en revanche très difficile de progresser dans la dénomination /communication de mes sensations sans mentor :(
Ce qui n'empêche pas d'en apprécier certaines et de rechercher celles qui sont décrites dans des CR d'amateurs (en essayant de ne pas tomber dans l'autosuggestion (:P) ).

Pour en revenir aux vins blancs, curieusement j'ai commencé à m'y interesser lorsque j'ai rencontré les vins jaune...leur caractère m'a séduit et m'a ouvert aux blancs en général. Ceci dit je reste pour le moment plus curieux sur les rouges.

JB
26 Oct 2010 15:16 #22

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Réponse de Go6s sur le sujet Re: Evolution du passionné et vin blanc

Effectivement Jean-Bernard,
Je pense qu'au début beaucoup (moi y compris) voient en l'art de la dégustation, la dissociation des différents arômes.
Alors que c'est évidemment secondaire, la structure étant primordiale !

Gaultier (62)......................Amateur de vins liquoreux rares ou hors-normes !
26 Oct 2010 16:06 #23

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  • paysage
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Réponse de paysage sur le sujet Re: Evolution du passionné et vin blanc

Tous ces témoignages sur l'évolution des émotions ressenties sont interessants au plus au point...décidément ce forum est une mine d'or d'informations et de conseils avisés

Je vais donc poursuivre sereinement mon apprentissage sans brûler les étapes et en tenant compte de vos expériences.

Pour la petite histoire j'ai reçu le week-end dernier ma belle famille pour un repas uniquement à base de poisson (le plat principal était un bar pêché la veille sur la jetée de Sion sur l'Océan (:P) )

Je suis descendu dans ma cave et j'ai ouvert un riesling 2004 du domaine Zind-Humbrecht que j'avais acheté à l'époque car j'avais entendu beaucoup de bien de ce domaine) et à l'ouverture...mon dieu... une explosion d'effluves de fleurs qui me fait presque tourner la tête... je rebouche la bouteille car je ne me vois pas servir un tel vin sur mon bar (je ne m'attendais pas à celà d'un riesling - j'en étais resté aux Wolfberger de GD) et j'ouvre à la place un Sancerre d'Henri Bourgeois Mont Damnés 2008 qui était excellent - une première approche de la minéralité évoquée plus haut - mais vu mon expérience je peux me tromper.

Depuis le début de la semaine je termine mon riesling par petites quantités tous les soirs. Je ne saurais dire si au final j'aime ou non mais une chose est sûre: c'est vraiment impressionnant.

J'espère continuer longtemps sur cette voie de la découverte dans le domaine de l'Alsace qui s'annonce passionnante.

Encore merci

Cordialement

Guillaume
27 Oct 2010 10:32 #24

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Réponse de François Audouze sur le sujet Re: Evolution du passionné et vin blanc

paysage,
Tu as dit : "Je ne me verrai absolument pas mettre plus de 10 euros pour l'achat d'un vin blanc, alors que j'ai déboursé des sommes beaucoup plus importantes dans des vins rouges. Je me demande même comment on peut mettre 50 / 100 euros dans ce type de vin."

Et tu viens de faire une expérience avec un riesling qui t'a surpris très agréablement.
Il y a en Bourgogne des vins très chers qui transportent le dégustateur dans un monde de rêve. Si un jour tu peux tremper tes lèvres dans un Corton Charlemagne de Coche-Dury ou dans un Montrachet des Comtes Lafon ou dans un Bâtard Montrachet Domaine Leflaive, tu comprendras pourquoi certains cassent de grosse tirelires pour goûter ces vins.
Ces vins sont hélas totalement inaccessibles, mais correspondent à des trésors gustatifs.
Idem en Riesling à des niveaux de prix plus modestes, mais chers quand même, avec le Clos Sainte-Hune de Trimbach.

Le monde des vins blancs est quasiment sans limite au niveau de la perfection. Et l'on est en face de vins dont on peut dire qu'ils sont sans défaut, alors qu'en vin rouge, le vin sans défaut est plus rare.

Beaucoup de choses intéressantes ont été dites sur la dégustation.
J'aurais tendance à comparer la dégustation d'un bon vin avec l'acte d'amour. Se laisser aller au plaisir plutôt qu'à l'analyse, ça n'est pas mal non plus ;)


Cordialement,
François Audouze
27 Oct 2010 13:17 #25

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Réponse de Go6s sur le sujet Re: Evolution du passionné et vin blanc

François Audouze écrivait:
> Le monde des vins blancs est quasiment sans limite
> au niveau de la perfection. Et l'on est en face de
> vins dont on peut dire qu'ils sont sans défaut,
> alors qu'en vin rouge, le vin sans défaut est plus
> rare.

Mon expérience en vins rouges est encore limitée, moins avec les blancs, et encore moins avec les liquoreux.
Cependant les déceptions en rouges sont proportionnellement beaucoup plus importantes.
Je suis heureux de constater que ça ne vient pas de moi et de mes goûts, mais plutôt d'une généralité.

Gaultier (62)......................Amateur de vins liquoreux rares ou hors-normes !
27 Oct 2010 13:24 #26

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Réponse de Eric B sur le sujet Re: Evolution du passionné et vin blanc

Je suis entièrement d'accord avec François, si ce n'est qu'il faut préciser qu'il faut attendre que les vins dont il parlent arrivent à leur maturité. C'est évident pour lui, pas forcément pour le lecteur.

Eric
Mon blog
27 Oct 2010 13:44 #27

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Réponse de Martinez sur le sujet Re: Evolution du passionné et vin blanc

'Le monde des vins blancs est quasiment sans limite au niveau de la perfection. Et l'on est en face de vins dont on peut dire qu'ils sont sans défaut, alors qu'en vin rouge, le vin sans défaut est plus rare.'

C'est ce que je ressens aussi. J'ai comme l'impression que la notion de pureté et de précision est plus facilement identifiée pour un vin blanc. Est-ce vraiment justifié ? Est-ce dû au filtrage, à la température, à la couleur, à la rigueur des vignerons pour cette couleur qui est un epsilon plus poussée..... ?

Jmm
27 Oct 2010 13:47 #28

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Réponse de Go6s sur le sujet Re: Evolution du passionné et vin blanc

Modeste amateur que je suis, j'ai le sentiment que la macération doit y être pour quelque chose.

[size=small]Mais ça n'est qu'un sentiment, un ressenti, une impression, je n'ai pas compétence pour l'assurer[/size]

Gaultier (62)......................Amateur de vins liquoreux rares ou hors-normes !
27 Oct 2010 13:52 #29

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Réponse de Martinez sur le sujet Re: Evolution du passionné et vin blanc

Fais gaffe tu risques d'être empalé. il faut être pointu pour avancer des choses pareilles !

Jmm
27 Oct 2010 13:55 #30

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