Domaine François Meyer
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Dégustation chez de quelques vins de chez
François Meyer à Blienschwiller.
Quelle bonne bouille de bon vivant, ce François Meyer. D’entrée de jeu, on ne peut qu’aimer ce vigneron. Même si la bouille ne fait pas tout.
Crémant d’Alsace, 2008 (officiellement non millésimé).
Couleur jaune tirant sur le vert avec une belle mousse d’appel qui s’estompe tout comme le nez puissant de brioché au départ qui persiste en bouche pour finir sur des notes d’agrumes très plaisantes. Un bien bon crémant.
Riesling 2010, Steinacker « vin de pierre »
Sur un terroir de Schistes.
Avec une telle appelation, je m’imaginais un vin droit et sec sur le silex. Et finalement c’est un riesling issu de très jeunes vignes qui plante un décor classique d’un vin jeune, sur le fruit avec une grande salinité.
Riesling 2005, Grand Cru Winzenberg
Le nez dévoile une subtile présence d’arôme terpénique. Complexe et puissant. Agréable et divers. En bouche, il est étonnant de s’apercevoir que le côté hydrocarbures s’est évanoui laissant la part belle à quelques fruits blancs, de fleurs blanches pour un vin qui reste relativement rond dans sa globalité.
Pinot Gris 2009, Grand Cru Wintzenberg.
Terroir d’argile
Un vin au beau nez de pêche, d’abricot. En bouche, les fruits sont bien présents avec une finale aux amers bien présent. Le sucre est présent à l’attaque mais reste correct.
Gewurztraminer, 2010
Ce Gewurz est marqué dès le nez par un côté très poivré qui se veut un peu la marque de fabrique de la maison. Après tout, cela n’est pas incohérent avec le « gewurz » qui rappelont le signifie épice en allemand. On est sur un Gewurz d’un bel équilibre avec les notes de roses et lichees.
Pinot Noir, 2010
Ce Pinot Noir dégage un nez au fruité très gourmand et exubérant. La cerise, la framboise se disputent la vedette à un nez de gamay plus que de pinot noir ! En bouche, c’est la même causerie. C’est vraiment étonnant d’avoir autant de fruit et je le trouve plus proche d’un Saint-Amour que d’un pinot noir d’Alsace. Etonnant.
Pinot Noir, Réserve, vieilli 12 mois en fût de chêne, 2001
La robe présente un disque un peu orangée. Au nez, c’est du costaud ! C’est du fruit rouge confit, voire confituré avec beaucoup d’exubérance, une finale avec une légère touche d’humus. En bouche, le vin présente sans doute une matière moyenne mais néanmoins à la hauteur de ce vin qui propose encore du tannin (incroyable !) et une très grande longueur avec une fois n’est pas coutume une pointe vanillée qu’on ne ressent que sur la fin. Pas mal du tout pour 8,60€.
Avec des tarifs qui n'ont pas la grosse tête, ce vigneron méconnu offre des vins de belle facture. Mon coup de coeur vont à ses deux Pinot Noir et au Crémant, vous l'aurez compris.
Son propos sur 2011 est qu’il s’agit d’un très beau millésime. Il eut été possible de conserver encore du raisin sur pied avec une telle arrière-saison.