Oui d'accord
De mémoire l'alginate supporte un Ph inférieur à 7 donc pas de soucis avec l'acidité.
Ingénieux comme système par contre pour les microperforés c'est chirurgical.
Merci à toi agitateur.

Un sujet très intéressant sur un autre forum mais en anglais ici

Le débat est très intéressant, car j’ai le même à la maison. Ma femme préfère les champagnes plus jeunes alors que je préfère définitivement les champagnes beaucoup plus matures.

Pour moi, les 80’s sont sur un plateau de maturité très intéressant, et je ne dois pas être le seul vu la hausse des prix observée sur cette période. Globalement j’évite les millésimes antérieurs, question de rapport coût/risque, déjà que quelques 80 flanchent déjà.

En fait, les millésimes postérieurs à 95/96 sont trop jeunes pour moi. Je trouve d’ailleurs les 1995 dans une phase très ingrate et compacte, à voir comment ils en sortiront. Le dernier 2002, un Pol Roger Churchill m’a laissé une sensation brouillonne. Sur 1995 je commence seulement à boire mes rosés.

Bon après, certains disent qu’ils n’achètent pas aux enchères, je pense qu’il faut juste prendre le temps de bien choisir ses sources, et mon % de bouteilles daubées est très faibles, j’ai juste eu un lot de vieilles Grandes Cuvées de Krug totalement flingué par défaut de conservation, c’était assez clair mais c’est rarissime me concernant.

L’avantage des grandes maisons de champagne c’est qu’on peut déceler assez facilement les bouteilles qui ont bourlingué avec les retours d’exports et les mentions d’importateurs exclusifs.

Cela étant, je continue à penser que si les vieux champagnes vieillissent globalement harmonieusement, c’est surtout car à l’époque, on avait pour habitude de faire un dosage plus important. Cette année j’ai bu un Cristal 1988 où l’effervescence avait disparu, son jus était magnifique on aurait dit un beau liquoreux. J’ai quand même plus de doute sur la garde des champagnes actuels avec la mode des Brut Nature qui vont être plus sensible à l’oxydation.

Ils se posent aussi la question des mises sur le marché. Quand on voit un Cédric Bouchard qui balance déjà ses 2015 alors que la plupart des grandes maisons retiennent encore leur 2008, je me dis que c’est un peu dommage, mais comme écrit plus haut, je suis atypique, pour moi 2002 ne devrait même pas encore être sur le marché.

En tout cas merci du lien c’est très intéressant à lire.

salut benoit,

C’est aussi en regardant les stratégies de sortie qu’on s’aperçoit du sérieux des maisons et de la trésorie des maisons :
Sortir un 2001 ou 2003 est un hérésie pour moi
Salon, krug n’ont pas sorti encore leur 2008, salon a sortie leur 2007 et krug est resté à 2006
D’un autre côté marguet a sorti deja ses 2014 et ulysse colin doit etre à 2015 ...

Oui tout à fait, mais on ne peut pas trop en vouloir à Cédric Bouchard par exemple, il est à la tête d’un micro domaine au regard des grosses maisons, sa production est microscopique. Financièrement il ne peut pas se permettre de retenir sa production 10ans en cave et c’est bien dommage: Le Creux de l’Enfer est un beau rosé du niveau de Cristal mais commercialisé bien trop tôt...

Que des Egly ou des De Sousa commercialisent leur 2008 aujourd’hui, par la force des choses je le comprends, mais commercialiser des millésimes postérieurs sur des cuvées qui se veulent pointues et prestigieuses, je n’en saisi pas l’intérêt.

L’idée de base c’était quand même de mettre sur le marché des bouteilles « prêtes à boire », or, elles ne le sont pas de mon point de vue.

Pour information Salon 2008 est sorti l'année dernière. Mais vous ne le verrez jamais en bouteille puisqu'il n'a été tiré qu'en magnums.

Dans les Maisons qui n'ont pas encore sorti leur 2008, il y a Krug, Duval-Leroy (qui vient juste de sortir 2002 en janvier dernier), Charles Heidsieck, Le Clos Saint Hillaire de Billecart-Salmon.


Sinon comparer les temps de vieillissement sur latte entre les cuvées de Grande Maison et les cuvées de vignerons, n'a pas beaucoup de sens selon moi.
Les méthodes de travail et de vinification n'ont rien à voir. Les approches sont aussi très différentes.
Les grandes cuvées de Maison sont uniquement des vins de vinification. Jeune ça ne donne pas grand chose. Il leur faut effectivement pas mal de temps sur latte, et ensuite un peu de temps une fois dégorgé.

Les belles cuvées de vignerons, font beaucoup plus ressortir l'aspect terroir, ont beaucoup plus de naturel par rapport au Maison. L'approche est la même que pour des vins d'autres région comme la Bourgogne, la Loire, le Nord du Rhône...
A mon sens elles n'ont pas besoins d'un temps de vieillissement sur latte aussi important que pour les Maisons. Par contre le temps de vieillissement après dégorgement à un rôle plus important dans ces cuvées, par rapport à celles des Maisons, selon moi.

En matière de Champagne il faut bien avoir en tête les deux types de vieillissement : sur latte, et après dégorgement.
Ces deux types de vieillissement agissent différemment sur l'évolution du vin.

Exemple :
Un Brut Grand Cru Tradition de Egly Ouriet qui a vieilli 48 mois sur latte et 4/5 ans après dégorgement sera plus intéressant qu'un VP qui à vieilli pratiquement 90 mois sur latte et seulement 6 mois après dégorgement.

Cet exemple est peut-être moins vrai pour les grandes cuvées des Maisons.

FloLevBen écrit: Pour information Salon 2008 est sorti l'année dernière. Mais vous ne le verrez jamais en bouteille puisqu'il n'a été tiré qu'en magnums.

Dans les Maisons qui n'ont pas encore sorti leur 2008, il y a Krug, Duval-Leroy (qui vient juste de sortir 2002 en janvier dernier), Charles Heidsieck, Le Clos Saint Hillaire de Billecart-Salmon....

Sans oublier Comtes de Champagne de Taittinger qui devrait sortir dans les prochaines semaines !

Eric

Comtes de Champagne 2008, n'a effectivement pas encore été lancé en France, mais est déjà commercialisé sur certains marché comme les Etats-Unis.

Charles Heidsieck a sorti son millésimé 2008 par contre mais pas sa cuvée des millénaires.

Après il est évident que les vignerons jouent sur la fibre terroir en faisant du parcellaire, et c’est très beau, d’ailleurs j’y retourne car au final j’ai fini par m’enfermer dans une espèce de sélection qui se résume à 7 maisons sur 10 millésimes et je tourne en rond.

Le problème avec les champagnes jeunes c’est qu’ils sont très compacts et que j’aime les choses déliées, ça m’avait marqué sur un Creux de l’Enfer de chez Roses de Jeanne comme j'en parle plus haut puisqu’il est réellement au niveau du top des rosés champenois mais bien trop jeune à mon goût.

Je retrouve un peu le même dilemme sur la cuvée des Caudalies de chez De Sousa chez qui je n’accroche pas sur les millésimés alors que le format soléra m’emballe plus.

FloLevBen écrit: Comtes de Champagne 2008, n'a effectivement pas encore été lancé en France, mais est déjà commercialisé sur certains marché comme les Etats-Unis.

Bonjour,

Es-tu sûr de cela, car je pense qu'il est plutôt en pré-commande dans certaines caves au Etats-Unis.

Eric

La plupart le propose en pré-commande sur leurs sites.

Petit remontage de sujet sur un thème intéressant.

Je me suis mis aux méthodes traditionnelles avec de long repos avant dégorgement.

Pour ce faire, j'ai pris une petite verticale chez Peter Lauer, vigneron de la Sarre qui a une gamme assez étoffée avec des vins remontant à 1984 et des dégorgements annuels. On apprends dans la plaquette commerciale - page 24 - (touffue au demeurant) que le domaine a d'ailleurs repris cette année-là une grande manufacture de sekt, ce qui doit expliquer l'importance du stock d'ailleurs.

J'ai déjà chroniqué le Réserve 1992 ainsi que le Grande Réserve 1984. Ce qui est vraiment étonnant est que bien que les dosages soient natures, que les raisins aient été vendangés à 9° d'alcool potentiel sur un cépage nettement plus vif que les cépages champenois, les vins n'ont aucune aigreur ni agressivité en bouche et qu'ils ont évolué très lentement (le 92 n'avait pour ainsi dire aucune trace d'arôme oxydatif). 

En tout cas, ce sont des expériences intéressantes et j'ai apprécié leur légèreté gracile.