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Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2019

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Au cœur du Villa d'Este Wine Symposium 2019




Ciao Tutti,
L'année a passé une nouvelle fois très vite et revoilà le temps des grands moments de varappe en haute société, des dégustations salivantes et du Yabadabadou !

Lorsque l'an dernier, j'avais laissé entendre en conclusion que je n'entamerai peut-être pas une seconde décennie de VDEWS, le Président Mauss s'était inquiété du motif de cette absence anticipée, craignant avec une délicatesse amicale qui m'avait beaucoup touché une de ces peaux de banane que la vie vous glisse si vite sous les pieds.
Je l'avais rapidement rassuré sur mon état de santé, qui même chaque jour un peu plus grisobedonnant reste néanmoins toujours prêt pour les sévices, en lui expliquant qu'il m'était de plus en plus difficile d'arriver à raconter l'évènement de bout en bout et qu'à ce titre, je ne pourrais sûrement plus porter cette charge avec le même sérieux qu'à l'accoutumée.
Laisser entendre que ma présence au bord du lac était conditionnée m'avait valu une belle sortie de Bertha qui rouillait au garage et une sacrée ronflée en mode tir de barrage, me laissant un peu honteux d'avoir penser à François que je piétinais les belles valeurs qui cimentent notre amitié depuis plus de dix ans maintenant.
Message reçu, promis, j'le f'rai plus.

C'est donc un peu penaud mais avec l'assurance du grognard que l'Empereur a médaillé de son soutien que j'aborde cette édition 2019.
Car tout le monde ici sait que je tiens plus du zouave que du soldat d'élite...
Faudrait d'ailleurs que je veille à rénover mon costume d'apparat.
Ça va finir par se voir que mes cravates ont fait toutes les éditions, moins une...

Donc cette année, afin de continuer à essayer de témoigner de ces instants d'exception sans en profiter égoïstement dans mon coin en vous abreuvant de choc des photos sans le plaisir du poids des mots, je recentrerai ce reportage sur les meilleurs moments de vins vécus.
Et pas besoin de vous dire que ça en fait déjà un nombre certain...

A tous nos lecteurs moins réguliers que les LPViens actifs ainsi qu'à nos nouveaux inscrits, je me permets de remonter les reportages des éditions précédentes du Symposium où ils pourront trouver, j'espère, une somme riche d'infos sur ce qu'est cet événement hors-norme comme matière à traduction de certains raccourcis que je pourrais faire et qui resteraient hermétiques à qui n'a pas connaissance de cet historique.

Édition 2012 : lapassionduvin.com/f... et lapassionduvin.com/f...
Édition 2013 : lapassionduvin.com/f...
Édition 2014 : lapassionduvin.com/f...
Édition 2015 : lapassionduvin.com/f...
Édition 2016 : www.lapassionduvin.c...
Édition 2017 : www.lapassionduvin.c...
Édition 2018 : www.lapassionduvin.c...

En piste pour la première dégustation de prestige !



***

Autour de la Bourgogne par Allen Meadows




Louis Jadot, Bonnes Mares, 2012



Robe profonde, sur un grenat bleuté tout jeune.
Beau nez plein et jeune, où une expression boisée épicée, presque résineuse prend en l'état le pas sur un beau fruit net, sur les fruits noirs, la prune.
Bouche là encore d'une grande jeunesse, sur une concentration perceptible avec de la puissance et une forme de droiture posée par une acidité vertébrale bien présente.
Les goûts sont en pleine phase avec le nez, compromis de fruits noirs épicés, avec un boisé encore à fondre. Le réchauffement dans le verre à la deuxième passe me semblera plus détendu, avec une note de gelée de framboise.Finale pleine et carrée, avec des tanins présents qui doivent se fondre.
Belle matière première mais attente impérative.


Bouchard Père & Fils, Beaune Grèves 1er cru Vigne de l'Enfant Jésus 2009



Robe grenat clair, à peine supérieure au rubis sur l'extérieur du disque.
Nez pas en place, sur une réduction marquée qui pèse sur le fruit, avec un élevage perceptible, sur des notes de crème.
Bouche plus avenante et attrayante, sur une belle texture moelleuse en attaque au déroulé confortable et plein portée par une belle trame acide qui apporte allonge et fraîcheur.
Finale avec des qualités tactiles de matière mais trop mutique et linéaire en l'état pour en faire un vin de plaisir.
Allié à des tanins à fondre, aucun doute qu'il faut attendre, ce qui me semble le cas de nombre de 2009 actuellement.
A revoir sans crainte.


Louis Jadot, Bonnes Mares, 2000



Robe avec de la profondeur mais sur une nette évolution brique sur l'ensemble.
Nez sur le tertiaire, trop à mon goût pour un vin de pinot que j'aime quand il a conservé du fruit, sur l'humus, le champignon séché, des notes épicées, l'aération dans le verre ramenant un peu de fruits rouges.
Très belle attaque de bouche toutefois, avec du jus et de la puissance, sur des tanins structurants bien présents et un équilibre matière acidité réussi.
L'expression aromatique reste un peu trop évoluée à mon goût, notamment en séquence mais rien à dire, la présence tactile est celle d'un vin bien vivant.
Je trouve néanmoins que les tanins prennent le pas sur la matière du vin en l'asséchant d'une présence excessive.
Les goûts très épicés sur la finale me laissent à penser que le vin n'avait peut-être pas la carrure pour encaisser son élevage.
Bien.


Bouchard Père & Fils, Beaune Grèves 1er cru Vigne de l'Enfant Jésus 1999



Robe avec de la profondeur, sur un tuilé qui reste plein à coeur.
Très beau bouquet d'évolution, nettement plus cohérent et complexe que le Bonnes Mares, quand les fleurs séchées répondent aux épices et au tabac dans un ensemble plus frais.
Bouche enrobé avec un immédiat volume qui tapisse le palais d'une belle matière dense et déliée à la fois, sur une sensation de concentration naturelle parfaitement maîtrisée, tenue par une acidité sans aucune morsure.
L'ensemble est plein et frais à la fois.
Finale sur des goûts d'évolution très agréables car avec toujours du fruit (pôt pourri, boite à épices) et avec une présence tannique certaine qui appelle redoutablement la table en faisant saliver.
Très beau !


Louis Jadot, Bâtard-Montrachet, 2014



Robe jaune vert très claire.
Nez totalement vampirisé par une réduction redoutable, sur un grillé lierre qui ne permet à aucune autre senteur d'exister.
Bouche à l'attaque d'une immédiate tension, sur une propulsion acide importante et qui lance de son tranchant une matière là aussi très impactante.
L'élevage très dissociée pèse sur l'équilibre du vin en apportant des goûts de bois blanc et des amers qui écrasent tout début de déroulé.
En l'état, on a l'impression d'être face à une maquette qui exprime les plans du projet d'un véhicule dotée d'un moteur puissant mais dont la carrosserie n'est pas encore positionnée, ne permettant qu'une lecture mécanique du vin.
La finale est évidemment puissante mais il va falloir du temps pour harmoniser tout ça, en espérant que l'élevage s'intègre.
A revoir car pas de plaisir possible en l'état.


Louis Latour, Corton-Charlemagne, 2014



Robe un peu plus teintée que le Bâtard, avec toujours ces mêmes reflets verdâtres.Nez causant, beaucoup plus riche, presque opulent, sur des accents mâconnais où des notes anisées et presque muscatées s'enroulent dans un boisé crémeux, laissant une sensation de richesse.
Attaque riche, avec une sensation de sucrosité immédiatement tranchée par une acidité très agréable, ce qui crée un point d'équilibre un peu extrême par un va et vient en bouche qui manque d'harmonie mais qui pourrait s'avérer délicieuse à table.
La finale est en revanche marquée par de puissants goûts de bois blanc qui crée un effet écœurant.
Un beau vin que j'aimerais voir à table car seul, c'est un style un peu trop riche pour moi, plutôt amateur de vins avec une certaine austérité.


Louis Jadot, Bâtard-Montrachet, 1999



Robe bouton d'or avec un léger vert fluo.
Nez complexe, sur une réduction légèrement pétaradante mais pas vulgaire et qui laisse s'exprimer des notes légères de croute de fromage, de chanterelle, de tisane de menthe.
Bouche impeccable, posée, avec le gras qu'on attend d'un Bâtard mais une superbe trame acide qui propulse et relance cette belle matière en évitant tout effet de lourdeur.
Les goûts sont assez évolués, sur les champignons séchées, le minéral mais sans aucune impression de vieillesse pour autant.
Superbe allonge en finale, avec une persistance à la fois riche et fraîche très agréable.
Très beau vin de gastronomie en vue qui me déclenche une furieuse envie de passer à table !
 

Louis Latour, Corton-Charlemagne, 1999



Robe nettement dorée, presque vieil or.
Nez moche, écœurant, sur la guimauve, la crème fraîche, un côté épicé chaud qui m'évoque la cannelle qu'on saupoudre sur un dessert chaud.
Bouche absolument pas à mon goût, lourde en attaque par un volume pesant totalement déséquilibré face à une acidité saillante et des amers secs sans aucun confort.
Finale raide et amère, sans aucune harmonie.
Aucun plaisir possible.
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10 Nov 2019 21:07 #1

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2019

Qu'est-ce que c'était l'unité supposée de cette sélection ? Ces bouteilles ont été choisies spécialement par Meadows ? Elles sont censées être représentatives d'un certain visage de la Bourgogne ?

Jérôme Pérez
10 Nov 2019 22:07 #2

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Réponse de Blog sur le sujet Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2019

Merci Oliv pour ce compte rendu sans concession. Ça ne fait quand même pas rêver comme sélection :o

Laurent
10 Nov 2019 22:53 #3

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Réponse de bonaye sur le sujet Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2019

Cette dégustation n'était pas sensée, car le choix des vins n'était pas censé représenter la diversité des vins de Bourgogne.
11 Nov 2019 00:05 #4

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Réponse de oliv sur le sujet Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2019

Je ne suis pas l'organisateur donc, comme tous les ans, je ne pourrai répondre aux questions sur les coulisses de l'évènement.
Je sais juste pour le vivre de l'intérieur et en discuter parfois avec François et Thomas Mauss que rien n'est simple à ce niveau, d'exigence comme de participants.
La règle concernant les dégustations de prestige étant que l'intégralité des bouteilles proviennent en direct du domaine et ces sessions réunissant parfois plus de cent convives, elles sont bien plus complexes à organiser que mon seul CR peut le laisser entendre. Nous ne sommes pas en soirée LPVienne où une bouteille est partagée entre une douzaine d'apporteurs.
J'imagine qu'obtenir de la part d'un domaine un vin unique, souvent avec de l'âge, pourrait être envisageable.
Mais 5 ou 6 unités, cela tient déjà nettement plus du défi.

Je n'ai aucune idée si Allen Meadows est intervenu dans le choix des vins.
Je peux en revanche témoigner de la classe remarquable de l'homme et de la pertinence de chaque parole qu'il prononce autour des vins qu'il commente, avec une réserve et une modestie qui devraient servir de modèle à nombre de commentateurs.
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11 Nov 2019 09:32 #5

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Réponse de oliv sur le sujet Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2019

Le dîner de Paulée et ses alentours






Champagne Ulysse Colin, Extra brut blanc de Noirs, Les Maillons



Beau nez franc, compromis très agréable de notes fruitées (pomme reinette) et de fleurs blanches.
Très belle bouche à la fois puissante et remarquablement équilibrée, sur une densité impactante parfaitement mobilisée par une acidité franche et une bulle délicate.
Finale longue et qui concilie un caractère désaltérant avec une grande présence.
Vraiment très bon !



Vitello tonnato



Willi Schaefer, Himmelreich Riesling GG, 2018



Robe cristalline.
Nez discret, délicat sans être fluet, sur des petites senteurs exotiques lovées dans une pointe minérale de pierres frottées.
Bouche très jeune, légère par sa structure sans poids qui semble fluette mais s'exprime plus en allonge qu'en largeur.
L'ensemble reste néanmoins assez impénétrable, trop marqué par un perlant fort et ne laissant s'exprimer qu'une aromatique primaire qui demande à se complexifier.
Finale précise et désaltérante.
A attendre.


Weingut Keller, Kirchspiel Riesling Großes Gewächs, 2011



Robe très claire.
Beau nez puissant, sur une puissance terpénique nette, entre la naphte et la craie mouillée, des notes de zestes de citron vert enrobant l'ensemble.
Attaque de bouche puissante, avec de l'ampleur et de l'impact, sur une sensation de densité et de matière bien mûre.
Caractère vineux très prononcé, trop peut-être avec l'apparition d'une amertume forte (pamplemousse) qui bride l'envolée de la finale.
Mais..... changement total en fin de repas où l'on regoûte sur le fromage la bouteille à température de salle. Le vin a pris alors une incroyable harmonie, son amertume s'étant comme fondue dans sa puissance de fond pour livrer un point d'équilibre remarquable de présence et surtout de persistance dans une finale qui devient assez géniale de longueur et de relance.
Je vous avoue ne pas trop quoi savoir faire de cette information mais d'évidence, le vin a besoin d'air et ne doit pas être bridé par le froid.


Domaine Weinbach, Riesling Clos des Capucins Vendanges Tardives, 1985



Robe dorée.
Superbe nez qui concilie une belle évolution épicée, sur le tabac, à des senteurs fraîches, sur l'écorce d'orange séchée, la menthe et un reliquat de fruit léger, entre les fruits jaunes et l'exotisme.
Bouche géniale d'équilibre, sur un équilibre brillant entre une belle matière dense à cœur et une magnifique acidité idéalement intégrée et qui concilie puissance et mobilité.
Finale gourmande et scintillante, sur une expression totalement sèche et une complexité de goûts magnifique.
Grand vin !


Domaine Leflaive, Chevalier-Montrachet, 2003
Magnum



Robe sur un doré net.
Beau nez plein et classique, confortable, sur le maïs soufflé chaud associé à des notes plus fraîches, sur les fleurs des champs, la verveine apportant un côté fin.
Bouche étonnante, sur une attaque riche et grasse, avec une texture d'une certaine viscosité mais qui évite toute mollesse par un support acide d'une grande tension et qui relance l'ensemble.
On perçoit l'évidence du millésime chaud par ce tactile épais et peut être aussi par quelques amers d'alcool sur la finale.
Mais rien à dire, c'est vraiment très bon et d'une classe certaine.



Ravioli d'aubergine à la parmigiana, burrata et basilic



Château Haut-Brion 1966
Magnum



Nez ultra fumé, sur des notes tourbées digne d'un Islay, sur la créosote et presque un côté liégeux.
Bouche difficile à lire car très marquée par cette aromatique marine, trop à mon goût question complexité.
Et la tenue sur le palais me semble un peu douteuse.
Mais difficile de juger un vin sur un verre partagé au milieu de tous ceux qu'on vous tend.
Douteux, le vin ? Le dégustateur ? Ou les deux ?


Domaine de la Bégude, Bandol La Brûlade, 2016



Robe sur un bordeaux bleuté sombre.
Beau nez fougueux, sur la mûre, le poivre noir, des notes de pneu. Aucun doute, c'est du mourvèdre.
La bouche est trop jeune pour être appréciée autrement que comme projet d'avenir, par sa richesse et sa densité de tanins qui dénotent face à la diversité d'âges et de région des vins qui défilent.
Mais la matière première m'a semblé de belle qualité, ce que confirmeront les vins du domaine croisés sur l'évènement.
A suivre.



Chevreuil, chou rouge, gnocchetti aux herbes amers, mousse de genièvre et baies d'Aronia



Martin Wassmer, Ehrenstetter Ölberg Cabernet Franc Trocken, 2013



Robe sur un grenat clair.
Nez absolument délicieux de générosité et de gourmandise, sur les fruits rouges au sucre, des notes finement poivrées mentholées, avec un croquant de fruit qui me fait hésiter entre pinot noir et grenache.
Le Thomas Mauss se gondole de l'autre côté de la table, je comprendrai vite pourquoi !
Moi qui suis affreusement rétif aux cabernets, le fourbe en tête, je n'en croirai pas mes oreilles ni mon palais quand il m'annoncera franc !
La bouche est moins harmonieuse que le nez car, malgré une belle attaque juteuse, le vin s'abime assez rapidement dans une forme d'amertume et de raideur qui lui font perdre le côté gourmand et croquant qu'on attendait des promesses du nez
Ça n'en reste pas moins bon. Et cette bouteille devrait permettre de faire tomber quelques falzars en dégustations LPViennes.


Comm. G.B. Burlotto, Barolo Acclivi, 2008



Robe grenat bordeaux sans évolution.
Beau nez franc, sur la prune, la myrtille, la grenade et de jolies notes florales, sur un léger lila.
Bouche juteuse, déliée et franche, sur une matière parfaitement positionnée et portée par une acidité et des tanins croquants qui créent une mobilité remarquable sur le palais.
L'ensemble concilie les qualités d'ampleur et de volume d'un vin sudiste avec la précision et la tension d'un vin du nord.
Finale ample et savoureuse, très agréable de buvabilité.
Très bien.


Gaja, Barolo Sperss, 1990
Magnum



Pas de notes précises car ce vin m'a déplu par son déséquilibre entre une matière trop extraite, un côté chaleureux cisaillant sur la volatile et des tanins vraiment trop fermes pour mon palais de fillette.
Même les goûts sont assez ternes, totalement sur les épices mais sans fruit sous-jacent pour les rafraîchir.
Aucun plaisir pour moi.


Giacomo Conterno, Barolo Monfortino Riserva, 1998



Ouvert sans préparation.
Robe tuilée rouille très claire.
Nez bien présent même si l'on sent qu'il a besoin d'air, sur les fleurs séchées, l'orange sanguine, la confiture de cynorrhodon, de belles notes de tabac brun et de boîte à épices. Une certaine réserve s'exprime.
Même phénomène en bouche où une très belle matière mobile mériterait beaucoup d'air pour gagner en ampleur et en profondeur, se présentant d'une matière un peu comprimée dont on perçoit qu'elle a plus à dire.
C'est l'aromatique du vin qui offre le plus de plaisir, sur ce beau compromis de fleurs séchées et d'épices, avec un côté pot pourri résineux d'une grande précision.
Finale délicate, un peu serrée.
Encore un vin que j'aurais bien voulu voir longuement évoluer car son équilibre était réussi, ne semblait lui manquer que du volume qu'il aurait pu gagner en se détendant si on avait pu lui en laisser le temps.
Très bien.


Château l’Évangile, Pomerol, 1998



Robe encore jeune, avec de la profondeur et une toute petite évolution.
Nez plein et élégant, sur un vrai bouquet franc, très bordelais d'expression, avec un côté classe et frais, sur les fruits noirs, le piment, le santal.
Bouche encore jeune mais accessible, sur ce même compromis fraîcheur et noblesse d'expression aromatique qui crée un point d'équilibre avenant, sur des goûts de tabac brun et encore du fruit.
Finale avec encore de la puissance résiduelle et du potentiel d'amélioration.
Très bien.


Château Cheval Blanc 1978



Robe brique assez claire.
Nez fantastique de précision, sur un bouquet complexe où s'exprime le tabac et des petites touches fruits rouges/fleurs séchées géniales d'élégance. Aucun excès ne transparait et exhalent du verre des senteurs douces incroyables de délicatesse et pourtant de générosité !
Et la bouche... assume et reprend exactement le même équilibre, offrant un mano à mano exceptionnel entre finesse et allonge, avec cette forme de puissance contenue tout en fraîcheur comme les grands bordeaux à point savent les proposer, sur des goûts au tertiaire épicé réconfortant.
La finale glorieuse est extraordinaire d'équilibre et de persistance.
Exceptionnel !


Château l’Évangile, Pomerol, 1978



Difficile de parler de ce vin après le choc gustatif de Cheval Blanc.
Ouvert minute, j'aurais aimé passé la soirée avec car je pense qu'il avait tellement plus de choses à dire en le laissant s'aérer et se réchauffer doucement dans le verre.
On retrouve le côté suave et la délicatesse épicée du Saint Emilion mais avec bien moins d'évidence et d'ampleur immédiate.
Je suis convaincu que l'aération aurait changé la donne.
Des dommages des excès de générosité, quand le temps manque parfois...
Très bien quand même. Car passer après un vin génial en aurait abimé autrement plus d'un.


Domaine Jean-Michel Guillon, Morey-Saint-Denis 1er cru La Riotte, 2012
Magnum



Robe grenat bleutée.
Nez sexy et croquant, un peu lascif par un boisé épicé bien présent et des notes de fruits noirs compotés.
Bouche moins agréable, un peu pesante notamment par une petite sécheresse que j'attribuerais bien au bois, avec un côté tanins sucrés secs qui portent sur le naturel d'expression.
Sur le plat de chevreuil, la réponse est agréable, le vin gagnant en facilité.
Bien.


Domaine Bruno Clavelier, Vosne-Romanée La Combe Brûlée Vieilles Vignes, 2015



Robe grenat clair.
Nez difficile d'accès, assez réducteur et qui laisse peu le fruit s'exprimer.
Très joli bouche en revanche, sur un équilibre séduisant entre une belle matière juteuse et veloutée et une bonne acidité, avec de la souplesse et une certaine densité.
Finale sur les fruits noirs, un léger grillé et qui apporte un vrai plaisir.
Très bien.



Weingut Bernhard Huber, Bombacher Sommerhalde Spatburgunder GG, 2010



Robe grenat clair.
Très beau nez complexe et élégant, sur des notes pures de fruits noirs (myrtille) avec un début d'évolution sur le thé noir et les fleurs séchées très agréable.
Bouche d'une impeccable construction, à la fois déliée et fraîche par une acidité pointue mais sans aucun creux, portée par une belle matière franche. Le déroulé sur le palais est à la fois ferme et facile, avec un côté classique tout en maîtrise et en confort qui s'accorde génialement avec la chair du chevreuil.
La finale n'est pas gigantesque de puissance mais sa précision de goûts me convient tout à fait.
Très bien.


Domaine Laurent Roumier, Clos-Vougeot, 2016



Robe sombre et bleutée.
Nez comprimé, mat, sur la gelée de fruits noirs, un côté brut.
Bouche massive, carrée, d'une matière concentrée qui doit impérativement être attendue pour se détendre et voir si l'ensemble pourra se déplier et s'harmoniser.
Finale puissante, sur des goûts de fruits noirs mais trop brute pour apporter du plaisir.
A revoir.


Domaine Armand Rousseau, Chambertin, 2006



Robe profonde avec un peu d'évolution brique.
Nez posé et d'une grande complexité, sur les petits fruits rouges bien mûrs, une note épicée chaude très agréable car sans une once d'excès ni de vulgarité.
Bouche puissante et qui sait concilier un déroulé suave à la matière souple et soyeuse à une grande intensité apportée par une acidité haute.
Finale aux tanins présents qui doit encore pouvoir gagner en fondu et en harmonie même si c'est déjà très bon.
Je n'ai rien vu du millésime 2006 sur cette bouteille que j'ai placé plus jeune, sur le beau millésime 2010.
Mais à côté de moi, Axel avait repéré le Chambertin de Rousseau au premier quart de coup de langue ! Respect !
Excellent.


Domaine de la Romanée Conti, Corton Prince Florent de Mérode, 2009



Robe grenat profond à coeur, assez claire sur l'extérieur du disque.
Beau nez classe et assez causant, compromis de notes finement poivrées et de fleurs, sur la pivoine.
Attaque bien positionnée, sur une matière d'une certaine suavité au beau déroulé classe, avec une acidité bien intégrée et des tanins encore assez présents.
Finale longue et assez primaire de goûts, avec un retour de boisé épicé un peu pesant peut-être.
Très bien.



Caciotta e pepato di Capra “Casale Roccolo”, sureau confit



E. Guigal, Côte Rôtie La Mouline, 1991



Robe bordeaux sombre avec une nette évolution marron.
Nez fantastique de puissance et d'ampleur, sur un fumé lardé génial car sans une once de vulgarité, ballet d'épices poivrées avec encore du fruit.
Bouche somptueuse d'équilibre et de présence, sur une chair magnifique d'ampleur, avec une puissance encore importante et qui propulse une finale énorme de persistance, sur des goûts magnifiques de fruits noirs épicés.
Grand vin, d'une incroyable jeunesse !


Penfolds, Grange, 1998



Robe sombre et violacée.
Nez riche et ample, classe sans tomber dans le capiteux, sur le cacao, les fruits noirs frais, un très beau côté mentholé.
Bouche à l'attaque velouté, sur un crémeux de texture remarquable, avec un côté riche sans sucrosité renforcé par les goûts de chocolat noir épicé, sur l'After Eight. Qualité de tanins gras qui participent à la sensation veloutée.
Finale un peu chaleureuse à mon goût mais d'une grande persistance.
Très bien.


Tenuta San Guido, Sassicaia, 2004



Belle robe bordeaux bleutée.
Très beau nez puissant, ample et complexe, sur les fruits noirs, un début d'évolution épicée, avec un côté classe au capiteux parfaitement contrôlée.
Bouche magnifique de plénitude, sur un jus à la fois riche par sa suavité mais plein et droit, sans aucune lourdeur sucrailleuse ni charge alcoolique, d'un déroulé jouissif de fruits noirs épicés à la fois généreux et classe.
La finale est remarquable d'équilibre et de présence, nerveuse et dense, avec des tanins magnifiques.
Superbe !


Domaine de la Bongran, Viré-Clessé, Botrytis, ?



Robe sur un doré cuivré assez sombre.
Beau nez riche, sur le miel, d'évidentes notes de botrytis, sur ce minéral entre le safran et le sparadrap si difficile à décrire et de jolies senteurs de poire tapée.
Jolie bouche avec de la richesse, une bonne sucrosité franche bien portée par une acidité agréable.
Finale souple et généreuse, avec une liqueur bien présente.
Très bien.


Egon Müller, Scharzhofberger Riesling Eiswein, 1983



Robe vieil or acajou d'une importante viscosité qui colle au verre.
Nez complexe, sur le miel, la mangue rôtie, le sucre cuit, un net côté épicé, entre la cannelle pour sa douceur et la cardamome pour le poivré citronné.
Bouche gigantesque par sa liqueur sans poids, cette sucrosité aérienne portée par une acidité dantesque.
Finale incroyable de tension et de persistance.
Énorme !


Niepoort, Porto Colheita, 1997



Robe acajou.
Très beau nez capiteux et franc, sur des notes chaudes de chocolat au lait, de figue sèche, de datte, avec beaucoup d'épices et une pointe d'alcool.
Belle bouche d'une grande complexité aromatique, épicée et très agréable de structure, avec des petits tanins salivants qui rafraichissent sa sucrosité finalement assez modérée.
Finale avec un peu d'alcool qui s'accorde parfaitement avec le dessert au chocolat.
Très bien.



Bar de gianduja, crème brulée à la pistache et sa glace
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11 Nov 2019 09:43 #6

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Réponse de Vougeot sur le sujet Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2019

Merci Olivier, pour ces CR d'une précision jamais démentie.
Apporter un Clos de Vougeot 2016, faut quand même être couillu. Ou inconscient. :unsure:
Cela a au moins le mérite de confirmer qu'il faut attendre ces vins. :)
12 Nov 2019 10:31 #7

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Réponse de LADIDE78 sur le sujet Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2019

Quelle série , merci pour le partage , et quel travail de précision , de présentation , comme je te le dis tous les ans , se concentrer , sur ta dégustation , apprécier le moment présent , et ensuite nous le faire partager , Chapeau bas (tu) oo, oo, , un grand merci Oliv :/:

didier

Mal-voyant depuis 31 ans et passionné de vins comme vous tous
12 Nov 2019 11:08 #8

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2019

Salut et merci.
Impressionnant !
Pas étonné par cette question de la température de service du GG.
Ces vins marqués par l’acidité et les amers se métamorphosent à des températures normalement improbables pour des blancs.

Jérôme Pérez
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12 Nov 2019 13:01 #9

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Réponse de lefouduvin sur le sujet Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2019

pas tant que ça.
j ai ouvert le 2015 il y a 1 mois et il etait magnifique a boire apres une grande aeration.
12 Nov 2019 18:11 #10

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Réponse de oliv sur le sujet Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2019

lefouduvin écrit: pas tant que ça.
j ai ouvert le 2015 il y a 1 mois et il etait magnifique a boire apres une grande aeration.


Pour être sûr, tu parles bien du Keller ?
12 Nov 2019 18:47 #11

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Réponse de Eric B sur le sujet Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2019

Il doit y avoir un pet' sur HB 1966. Un ami amateur (pointu) m'a dit il y a quelques jours que c'était l'une des meilleures bouteilles qu'il ait jamais bue.

Eric
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12 Nov 2019 18:51 #12

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Réponse de oliv sur le sujet Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2019

Eric B écrit: Il doit y avoir un pet' sur HB 1966. Un ami amateur (pointu) m'a dit il y a quelques jours que c'était l'une des meilleures bouteilles qu'il ait jamais bue.


Pour moi, c'était liégeux.
Et tu ne fais que me donner plus de regrets. Car c'était mon premier Haut-Brion...
12 Nov 2019 20:26 #13

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Réponse de oliv sur le sujet Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2019

Verticale Château Haut-Brion blanc






La Clarté de Haut-Brion 2015
Sauvignon : 27 % / Sémillon : 73 %, 37.5hl/ha, 55% bois neufs, 14°



Robe d'un doré léger.
Nez discret et peu ouvert, sur le citron confit et des notes vanillées. Rien d'évident ni d'expressif n'exhale du verre.
Bouche à la jolie attaque ample avec de la richesse mais aussi une bonne capacité de relance grâce à une matière dont on sent les extraits secs. Une certaine profondeur s'exprime au niveau tactile mais le vin refuse de se livrer aromatiquement autrement que par son vanillé.
La finale possède une bonne présence mais reste muette et un peu chaleureuse, ce qui limite le plaisir possible.
A revoir.


La Clarté de Haut-Brion 2013
Sauvignon : 39% / Sémillon : 61%, 46.5hl/ha, 51% bois neufs, 13°



Robe jaune paille aux reflets verts.
Nez étonnant, nettement plus causant et frais que le 2015, sur le zeste de citron vert, des notes minérales et quelque chose qui m'évoque le poivre vert.
La bouche possède l'allant que n'avait pas le 2015, conservant sa jolie matière pleine mais offrant une acidité vertébrale autrement mieux tramée et donc rafraîchissante.
Très beau déroulé franc avec une vraie tenue et profondeur.
Finale salivante qui manque un peu de complexité aromatique pour déclencher vraiment l'enthousiasme.
Mais c'est très bien fait.


Château Haut-Brion blanc 2009
Sauvignon : 62% / Sémillon : 38%, 43.1hl/ha, 46% bois neufs, 14°



Robe jaune verdâtre.
Nez très réducteur, sur la peau de poulet rôti, des notes de pneu, un boisé épicé sans lourdeur.
Bouche peu avenante, avec de la richesse et une forme de sucrosité et d'épaisseur grasse qui pèse sur le palais.
Les amers d'alcool en excès accentuent ces sensations massives et brident tout démarrage du vin en bouche.
Finale sur le bois, avec une désagréable amertume d'élevage.
Je n'aime pas du tout.


Château Haut-Brion blanc 2003
Sauvignon : 48% / Sémillon : 52%, 39.5hl/ha, 40% bois neufs, 13.5°



Robe vieil or.
Nez fatigué, sur l'encaustique, la peau d'orange séchée, la peau de lait.
Bouche lourde et lente, manquant de finesse, tant dans son équilibre mou du genou que dans son expression aromatique un peu usée, sur le tabac blond et des notes écœurantes de crème.
Finale chaleureuse qui confine à l'ardent.
Aucun plaisir.


Château Haut-Brion blanc 1999
Sauvignon : 34% / Sémillon : 66%, 41.6hl/ha, 44% bois neufs, 14°



Robe vieil or.
Nez évolué, sur le nougat, la crème à la vanille, des notes de cire et de vieille boîte à épices.
Bouche en revanche immédiatement propulsée par une acidité que n'avait pas le 2003 et qui lance une matière puissante et bien vivante pour produire un très bel équilibre plein de fond et de relance.
Manque une expression aromatique qui ferait gagner de la complexité à ce beau caractère vineux, le vin s'exprimant trop à mon goût sur un côté crème fraiche et cire.
Finale salivante avec un toucher presque tannique mais aussi une pointe chaleureuse.
Bien pour l'équilibre de bouche.


Château Haut-Brion blanc 1989
13°



Belle robe scintillante, entre le bouton d'or tirant sur le vieil or.
Nez immédiatement plus frais que les vins précédents, sur le pamplemousse jaune, le citron confit, le tabac blond, avec un joli côté mentholé qui apporte de la fraîcheur.
Bouche tramée et motrice, sur une acidité enfin perceptible qui pousse à l'envie de boire en autorisant un vrai déroulé sur le palais, avec un volume puissant auquel elle apporte de l'accélération.
Belle évolution aromatique, sur les épices et des notes chaudes, sur le chocolat blanc et la pierre chaude.
Finale longue et épicée, sur de jolis goûts de tabac.
Très bien.


Château Haut-Brion blanc 1985



Robe qui semble plus jeune que les vins précédents, sur un doré léger.
Nez terne, un peu poussiéreux, sur le champignon et la cire.
Bouche vive, sur une acidité ferme qui fait immédiatement saliver, avec un curieux côté salin qui chatouille les papilles.
L'équilibre est imparfait, l'acidité ferme et une sensation éthérée prenant le pas sur un certain manque de chair pour enrober l'ensemble, avec un côté poussiéreux douteux.
Finale squelettique confinant au strident décharné.
ED vraisemblable.


Château Haut-Brion blanc 1976



Robe vieil or un peu terne.
Joli nez de vieux vin qui m'évoque irrésistiblement un vieux riesling, sur un côté minéral de pierre chaude, un fin tourbé, des notes de crème pâtissière, de menthe, de tabac blond.
Très belle bouche où la richesse s'enroule avec harmonie dans une belle acidité, le vin ayant une vraie capacité de tenue et de relance, sur un équilibre désaltérant pas totalement sec et de beaux goûts francs, très sur le tabac.
Finale avec un petit retour chaleureux mais aussi une belle allonge qui donne furieusement envie de passer à table.
Très bien.
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13 Nov 2019 10:39 #14

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Réponse de Vaudésir sur le sujet Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2019

Est-ce une mauvaise serie car cela ne semble pas franchement alléchant vu le prix des bouteilles mais pas de premox contrairement au GC Bourguignon à des tarifs équivalents.
Stéphane
13 Nov 2019 11:30 #15

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Réponse de oliv sur le sujet Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2019

Difficile de cacher qu'à la différence de nombres d'autres vécues au même endroit, cette verticale ne restera pas dans ma mémoire comme celle qui m'aura donné envie d'avoir les moyens de m'offrir ces vins.
Donc quelque part, ça m'arrange. Car c'est bien entendu loin d'être le cas... ::oups::
13 Nov 2019 11:37 #16

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2019

Personnellement, ce que je retiens c'est la grande capacité de certains terroirs (les plus grands) à conférer aux vins qui en sont issus la capacité de durer. Combien de blancs de 1976 encore debout ? à coup sûr ceux issus de grands terroirs. Bien entendu, certains millésimes sont lus propices.

Après se pose la question du style des Bordeaux blancs : ce que l'on fait avec du sauvignon, du sémillon et du bois neuf. On adhère ou pas : par culture, par histoire, par principe, par pression environnementale et sociale : tout ce qui fait le goût que l'on dit personnel.

Jérôme Pérez
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13 Nov 2019 12:59 #17

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Réponse de hannibal sur le sujet Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2019

C'est vrai que ça fait pas rêver, tes haut-brion, Oliv
Heureusement que Cheval 78 remonte un peu le niveau
(Elle est pas là, cette année ?)
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13 Nov 2019 14:31 #18
Pièces jointes :

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Réponse de lefouduvin sur le sujet Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2019

Pardon,
du laurent roumier.
une bouche grasse,de la matiere mais beaucoup de finesse en finale.
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13 Nov 2019 19:10 #19

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Réponse de mgtusi sur le sujet Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2019

Oliv tu n'as pas l'assemblage de tous les Haut Brion ?
Ça permettrait d'avoir une idée de l'influence du sémillon sur la capacité d'amélioration du vin au vieillissement.

Bien que la taille de l'échantillon ne permettra pas de conclure quoique ce soit.

Michel
13 Nov 2019 21:13 #20

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Réponse de Gombi sur le sujet Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2019

A lire Oliv j'ai l'impression que les changements intervenus dans les années 90 afin de produire des vins "à l'Américaine " ont plutôt desservis les vins.

Xavier
13 Nov 2019 21:47 #21

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Réponse de Eric B sur le sujet Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2019

Ah ça, on ne commence qu'à s'en rendre compte. On a beaucoup reproché aux vins des années 70-80 d'être dilués. En fait, au bout de 30-40 ans, ils tiennent encore la route. Alors que certains vins de la fin des années 90-début 2000 sont aujourd'hui imbuvables, avec des tanins dissociés et séchards (particulièrement ceux qui étaient bodybuildés).

Eric
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13 Nov 2019 22:08 #22

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Réponse de bibi64 sur le sujet Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2019

Maintenant j'en suis sûr, Oliv ne dort jamais...
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14 Nov 2019 00:02 #23

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Réponse de oliv sur le sujet Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2019

Je peux ajouter quelques infos comme les dates de mises en bouteille mais pour les plus anciens vins, les données techniques étaient limitées voire inexistante sur le fascicule fourni par le domaine.
J’ai un livret sur l’histoire de Haut-Brion, je vérifierai à mon retour à la maison.

Sur ce, au dodo car effectivement, faut que je dorme ! ::oups:: %tchin
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14 Nov 2019 01:57 #24

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Réponse de oliv sur le sujet Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2019

Verticale Château Ausone





Château Ausone 2016



Belle robe pourpre assez claire. Aucune noirceur atramentaire en vue !
Nez construit, droit, encore assez peu causant et dont le fruit plus rouge que noir est marqué d'un lacté présent qui se renforce à l'aération.
L'attaque est superbe de velouté, sur une texture à la fois juteuse et pleine sur un équilibre réussi entre puissance à cœur, fraîcheur et ampleur.Si le vin manque toutefois en l'état d'expression aromatique pour se libérer de ses notes lactées d'élevage et apporter de la complexité, sa qualité de texture et les tanins magnifiques qui caressent le palais sur la finale laissent serein pour l'attente.
A attendre sereinement.


Château Ausone 2015



Robe plus concentrée, tirant sur le violet mais toujours sans noirceur.
Nez plus masculin et assez fermé, sur le cacao, de très fines notes épicés, un petit côté balsamique chaud, sur le santal qui donne des sensations confortables.
Bouche au touché immédiatement crémeux, sur une grande texture ample, dense et velouté à la fois. La concentration est perceptible mais exercée avec une maîtrise remarquable, sur une présence à la puissance de velours.
Les goûts sont encore discrets, sur les fruits noirs et le chocolat.
Finale aux tanins magnifiques d'une grande profondeur malgré un côté solaire évident.
Très beau.


Château Ausone 2010



Robe avec un très léger début d'évolution sur l'extérieur du disque.
Superbe nez brillant de finesse et d'expression duquel émane des senteurs harmonieuses au fruit finement épicé d'un grand confort et lisibilité !
Bouche racée d'une grande acidité motrice qui propulse immédiatement le vin.
Son cœur tannique ressert assez rapidement l'ensemble dans une très belle expression de matière d'un densité fraîche très agréable, sur de jolis goûts francs d'épices douces.
Le vin est plus saillant mais aussi plus mobile en bouche que ces prédécesseurs, s'ouvrant sur une finale moins capiteuse toute en vivacité et en relance.
Très bien.


Château Ausone 2009



Belle robe pleine, sur un pourpre bleuté profond à cœur.
Très beau nez à la fois fin par son épicé résiné (santal) et riche et ouaté par ses notes chaudes, sur le chocolat noir.
Bouche lascive, juteuse, avec de la richesse sur un équilibre suave porté par une acidité et une belle présence tannique qui apportent de la relance.
Finale ample mais résolument solaire comparé aux vins précédents.
La répasse lui est très favorable avec un vin qui devient langoureux et d'une délicieuse ampleur.
Très bien+


Château Ausone 2008



Robe pourpre au bleuté clair sur le disque.
Nez franc et ouvert, très accessible, sur le cassis, le poivre, le piment avec un côté frais très élégant, plus pointu et frais que les vins précédents (pas de balsamique) tout en restant dans le suave.
Très bel équilibre de bouche avec une immédiate présence acide qui apporte un côté très mobile et salivant qui me convient parfaitement.
Les beaux goûts de fruits noirs frais (cerise) avec un petit début d'évolution (malt) participent au plaisir ressenti.
Très jolie finale efficace aux tanins francs et d'une grande fraîcheur.
Mon préféré de la première passe, par son côté fin et tendu sûrement.
Très bien+


Château Ausone 2005



Robe sombre à coeur avec un petit début de brique sur le disque.
Nez étonnant, sur des notes de sucre cuit, un superbe ensemble épices douces et mentholé d'une grande précision qui attise l'envie par son côté à la fois séveux et frais. Quand les contraires du chaud et du frais se rejoignent.
La bouche confirme ces sensations par un équilibre brillant entre fraîcheur et suavité, sur des goûts de fruits noirs mentholés délicieux.
Les tanins nettement plus présents que sur les vins précédents accélèrent le milieu de bouche et lance une finale d'une grande puissance mais à l'équilibre remarquable.
Pas le plus accessible en l'état en dégustation mais devrait faire un somptueux partenaire de table.
Très bien+ / Excellent


Château Ausone 2003



Robe grenat foncé.
Nez agréable mais moins lisible et sans la classe évidente vins goûtés jusqu'ici, avec des épices moins douces (?), laissant comme une impression de légère fatigue.
Bouche déséquilibrée, sur une charge tannique dissociée qui prend le pas sur une matière et une acidité qui peinent à l'encaisser.
Finale avec de la sécheresse, comme si le vin restituait une certaine souffrance qu'aurait subi les vignes.
Pas fan.


Château Ausone 2000



Robe sur un bordeaux avec un début d'atours brique.
Nez qui bascule dans le vin avec de l'évolution, sur des notes marines, entre l'iode et le goudron, avec un très fin chloré qui me fait craindre le TCA.
Bouche juteuse en attaque, avec beaucoup de suavité mais aussi une belle présence acide très agréable.
L'aromatique reste un peu terne, comme marqué d'un voile douteux qui égratigne le vin sans l'abimer vraiment et qu'évoquera aussi Alain Vauthier lors du tour de table.
La structure tannique assez présente travaille bien le palais sans l'assécher mais le vin semble manquer de définition, comme marqué d'un point d'usure qui confirmerait que la bouteille n'était pas parfaite.
Au deuxième passage, le vin prend du velouté au réchauffement mais la finale plus éteinte confirme qu'il y a un mais.
A revoir sur une bouteille parfaite.


Château Ausone 1998



Robe très concentrée, presque violacée et sans trace d'évolution aucune.Nez plus éteint, sur des notes viandardes et légèrement de gouache.
Jolie attaque de bouche avec de la sucrosité mais une structure un peu fuyante qui présente un petit déséquilibre entre douceur et tannins, ce qui crée un point d'accroche qui manque de confort face aux tapis de soie qu'étaient les vins précédents.
L'aromatique un peu animale / encrée donne une touche vieux style pas désagréable même si très différente des vins précédentes.
Finale longue et que j'aimerais bien revoir à table.
Très bien mais moins à mon goût.


Château Ausone 1995



Robe brique à coeur mais encore d'une vraie profondeur.
Nez sur la chicorée, le pain grillé, la viande fumée, avec un côté très épicé.
Bouche agréable, sur une délicate douceur facile et qui déroule une matière au point d'évolution à tenter sans trop attendre.
La finale manque un peu de corps pour compenser des tanins fermes qui appellent la table pour s'équilibrer.
Bien+
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01 Déc 2019 18:12 #25

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Réponse de Jean-Loup Guerrin sur le sujet Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2019

Merci Oliv de nous faire revivre ces moments exceptionnels.

Dommage que la verticale ne soit pas remontée un peu plus haut… à 1990 et 1989...

Jean-Loup
02 Déc 2019 09:45 #26

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Réponse de oliv sur le sujet Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2019

Alain Vauthier est aux commandes du domaine depuis 1997.
Donc je pense qu'il souhaitait présenter des vins produits par ses soins.
Pour peu d'ailleurs qu'il ait sous son contrôle des bouteilles plus anciennes à présenter, l'évènement exigeant plusieurs unités du même vin pour couvrir tous les postes de dégustation.
02 Déc 2019 09:55 #27

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Réponse de totolouga sur le sujet Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2019

Je suis rassuré Oliv sur les Ausone que j'ai en cave i.e 2005 et 2008 (nous avions déja bien gouté 2005 avec Al et toi). Tu auras l'occasion d'en reboire, à l'aveugle évidemment....zX

J'ai bu Ausone 86 et Ausone 90 en 2018, les deux sublimes avec une nette préférence pour le 90.
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03 Déc 2019 19:09 #28

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Réponse de DaGau sur le sujet Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2019

Merci pour les CR de cette série Ausone. Si je te comprends bien Oliv, tu as apprécié ce château à son meilleur aujourd'hui avec 2008 et prescience demain 2005. J'idolâtre les grands crus, notamment bordelais, car bien conservés, ils sont à terme (environ 25 ans) pour moi toujours exceptionnels et ont les défauts de leurs qualités (leur prix nous rend insatiables) et les qualités de leurs défauts (c'est l'effet que me font les bons vins de cette région pour les millésimes 1992 à 1994 bus maintenant). Après il y a des bouteilles et des ressentis du moment inégaux. A défaut de nous livrer le fond de ta pensée au sujet de cette étiquette, as tu déjà touché à l'exceptionnel avec les vin du millésime 2003 (hors vignobles septentrionaux de bourgogne et autres)?
04 Déc 2019 00:17 #29

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Réponse de oliv sur le sujet Au coeur du Villa d'Este Wine Symposium 2019

C’est exactement ça : 2008 a été mon préféré en l’état et 2005 en postulé.

Je suis malheureusement très débutant en vins de Bordeaux donc ne pourrai te donner d’informations sur 2003.

Concernant Ausone, je retiens de cette verticale des vins avec un équilibre remarquable et une qualité de tanins somptueuse.
Ça me donne quand même moins envie d’être millionnaire pour pouvoir me les offrir qu’un moment Bourgogne.
Mais si j’en avais les moyens, aucun doute que j’en rentrerai en cave.
04 Déc 2019 08:02 #30

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