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repas/dégustation dans le piémont pyrénéen

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Club toulousain In Vino Veritas
Repas chez Pierre Citerne - 6/9/2003

PP : Pascal Perez - DS : Didier Sanchez - PC : Pierre Citerne - VM: Vincent Mercier - RT : Roger Tauzin - LG : Laurent Gibet.

Synthèse des commentaires de dégustation : Laurent Gibet.

 exotisme :
1. Tahiti - Vin blanc Domaine Dominique Auroy - Hiver austral 2002 :
Notes : PP10 - DS10 - PC10 - LG10 - VM10 - RT(non dégusté) - Note moyenne : 10
- Cépage Italia. 118 bouteilles produites. 250F la bouteille de 50 cl.
- Robe jaune, intense, brillante.
- Nez sur le citron, l'anis. Légère notes végétales et fumées.
- Bouche courte, acide, qui finit sur de l'amertume. Point réglissée dans cet ensemble simple et ingrat.

2. Tahiti - Vin rosé Domaine Dominique Auroy - Hiver austral 2002 :
Notes : PP10 - DS10 - PC10 - LG10 - VM10,5 - RT(non dégusté) - Note moyenne : 10
- Carignan. 300 bouteilles produites. 250F la bouteille de 50 cl.
- Robe saumon, brillante.
- Senteurs fumées et de fruits rouges (fraise, framboise).
- Bouche simple, fluette, acide, acerbe.

3. Tahiti - Vin rouge Domaine Dominique Auroy - Hiver austral 2002 :
Notes : PP11 - DS11 - PC11 - LG11 - VM11,5/12 - RT(non dégusté) - Note moyenne : 11
- Carignan. 3000 bouteilles produites. 250F la bouteille de 50 cl.
- Robe brillante, d'intensité moyenne.
- Le nez pinote, avec ses notes florales, de bonbon anglais, légèrement fumées. On peut aussi penser à  une expression de gamay.
- Bouche légèrement mieux structurée. Elle n'en reste pas moins acide et poussiéreuse.

Note : Pas de miracle pour cette production exotique (2 vendanges par an, vignes exposées à  4 m d'altitude sur l'atoll de Rangiroa). Des robes "pétard". Des nez simples. Des bouches, fluettes, simples, acides (acidifiées), approximatives aromatiquement, évoquent clairement des vins produits dans des conditions extrêmes.

 effervescence :
4. Champagne S de Salon 1982 :
Notes : PP18 – DS18,5/19 - PC18,5 - LG18,5/19 - VM17,5/18 - RT17,5/18 - Note moyenne : 18,25
- Blanc de blancs.
- Magnifique robe brillante, jeune.
- Le bouquet est une véritable corne d'abondance racée et complexe agrémentée des notes subtiles : grillé, crème fraîche, mousseron, agrumes (citron, orange pressée), farine, jasmin.
- Le vin développe en bouche une bulle très finement ciselée produisant une effervescence élégante et raffinée. Goûts crémeux, grillés, encore très frais (mandarine). Vigueur, élan et race sont au rendez-vous pour un vin au fort potentiel qui semble à  peine commencer sa vie. Vraiment un vin rare, éclatant, pour un démarrage en fanfare.

 blancs :
5. Châteauneuf-du-Pape Rayas blanc 2000 :
Notes : PP14,5 – DS15,5 - PC15 - LG14,5 - VM15,5 - RT13,5 - Note moyenne : 14,75
- Nez capiteux, fruité sur la mirabelle, la poire au sirop, l'anis, les épices, la guimauve. Intensité moyenne.
- Bouche fine, grasse, florale, pure mais dominée par l'alcool. On pense fortement à  un Condrieu. Pas totalement convaincant en l'état. A-t-il commencé à  se replier sur lui-même, comme tout bon châteauneuf blanc qui se respecte ?. Il faudra alors le réévaluer dans 10 ans.

6. Trebbiano d'Abruzzo Edoardo Valentini 97 :
Notes : PP16,5 – DS16 - PC16,5 - LG15,5/16 - VM16/16,5 - RT17 - Note moyenne : 16,3
- Nez complexe exprimant des notes de fruits blancs, de réglisse. Légères touches complémentaires de pétrole, de camphre, de végétal (artichaut, buis).
- Bouche mûre, pure, à  la trame serrée mais fine, dense, longue, équilibrée. Le vin possède une expression plutôt sudiste qui n'exclut pas une certaine fraîcheur (très légère sensation perlée). Moins alangui, plus structuré en l'état que Rayas.

7. Pessac-Léognan Château de Fieuzal blanc 96 :
Notes : PP15 – DS15 - PC14 - LG15+? - VM15,5 - RT15,5 - Note moyenne : 15
- Robe brillante, plutôt intense.
- Nez curieux, intense (volatile ?), plutôt baroque. Senteurs de levure, bière blanche, rhum, banane flambée, cire. Notes végétales de sauvignon pour un fruit mûr.
- Bouche mûre, grasse, fine et longue mais (encore ?) peu définie aromatiquement. Manque d'harmonie. On ne sait pas vraiment où on est (Hermitage ?, Chardonnay ?). A revoir dans 3 à  5 ans.

 rouges (aux robes plutôt claires) :
8. Arbois Pupillin Emmanuel Houillon (Overnoy) 97 :
Notes : PP15 – DS15,5 - PC15,5/16 - LG14,5/15 - VM15,5/16 - RT15,5/16 - Note moyenne : 15,4
- Poulsard.
- Robe particulièrement pâle, quasiment diaphane.
- Nez subtil, dévoilant des notes de fraise (mara), de fraise des bois, de framboise, de rose, d'épices.
- Bouche légère, paradoxalement présente dans son évanescence. Une amertume retenue prolonge la finale. Un vin délicat et très digeste (l'absence de soufre laisse libre expression au fruit), potentiellement en difficulté dans un série de vins plus corpulents. On peut s'imaginer en Bourgogne ou à  Châteuneuf, sur des styles de vins purs, aériens, très fruités (Leroy, Rayas).

9. Charmes-Chambertin Confuron-Cotetidot 97 :
Notes : PP17 – DS17 - PC16,5 - LG16,5 - VM16,5/17 - RT17 - Note moyenne : 16,75
- L'olfaction est dominée par des senteurs puissantes de bourgeon de cassis. Notes fruitées typées (griotte, cassis) pour une expression plus terrienne, minérale que florale (typé Nuits-St-Georges ?)
- Bouche dense, terrienne, avec des notes fruitées, minérales et florales. Percutant, typé, et gourmand dès maintenant.

10. Barolo Giacomo Conterno 96 :
Notes : PP16,5 – DS15? - PC17 - LG15,5+ - VM17 - RT16,5/17 - Note moyenne : 16,25
- Senteurs d'amande fraîche, d'anis, de menthe, d'eucalyptus.
- Bouche extraite à  la trame serrée, encore un peu renfrognée avec une finale tannique un rien féroce et légèrement astringente. On est ici chez un producteur "traditionaliste" de barolo (les vins, non éraflés, subissent un passage de 4 ans en foudre). Un style transalpin, qui divise les dégustateurs. A revoir dans 5 ans car la densité et le fruit sont prometteurs.

 millésime 82 :
11. Pauillac château Pichon Comtesse de Lalande 82 :
Notes : PP17,5 – DS18,5 - PC18,5 - LG17 - VM18/18,5 - RT18,5 - Note moyenne : 18
- Robe intense, relativement jeune.
- Nez caractérisé par des senteurs de bourgeon de cassis soutenues. Notes complémentaires de viande, de cuir. On distingue un fruit intense et très mûr. L'évolution (eu égard au millésime) est toute relative.
- Bouche racée, équilibrée, persistante, dotée d'un grain subtil. On sent ici aussi la grande maturité du millésime, mais le vin, ainsi rendu quelque peu atypique, conserve une trame fraîche, correctement vertébrée. La vigueur tannique (très classique, très "Pauillac") de ce grand vin de garde semble elle aussi compensée par la générosité du millésime.

12. USA - Beaulieu George de la Tour Private Reserve 82 :
Notes : PP16 – 14/13,5 - PC15/15,5 - LG15 - VM15 - RT15 - Note moyenne : 15
- Nez très intense, presque extrême dans son côté empyreumatique, alliant des notes de colle, de chocolat au lait, de goudron, de caoutchouc, de caramel, d'eucalyptus, d'amande. Les senteurs de bourbon font inévitablement penser au chêne américain.
- La bouche est dense, exotique, relativement chaleureuse. Peu "hexagonale" dans sa conception, excentrique, elle a au moins le mérite de ne pas se "dissimuler" en parodiant une quelconque expression bordelaise. On peut lui reprocher tout de même, en écho à  ce dernier commentaire et de manière plus ou moins tranchée, un certain manque de race et surtout de fraîcheur.

13. Italie - Ing. Gino Brega Oltrepo Pavese 82 (Dai vigneti confalioneri in monti Beccaria) :
Notes : PP15 – DS12,5 - PC16 - LG14,5/15 - VM15,5/16 - RT15/15,5 - Note moyenne : 14,8
- Vin de Lombardie passerillé (Croatina - ou Bonarda + Barbera).
- Le nez, mûr et relativement intense, divulgue des senteurs fruitées associées à  des notes plus originales (huître, iode, métal).
- La bouche, encore peu évoluée malgré ses plus de 20 ans, est assez chaleureuse, fruitée (dominante de cerise), dotée de notes très "transalpines" d'amande fraîche.

 "grand écart" (géographique, viticole, générationnel) :
14. Chambolle-Musigny 1er cru Charmes Les successeurs de Giraudit Henry 1929 :
Notes : PP15 – DS13,5 - PC15 - LG15 - VM15 - RT16,5(doute sur le millésime) - Note moyenne : 15
- Robe évoluée, brunie par le temps, trouble.
- Bouquet complexe associant des notes de cuir, de tabac, de fleurs séchées, de nuoc-mam, de feuilles mortes, de fruits alcoolisés.
- Le vin, clairement évolué, n'a pour autant pas complètement perdu toute sa cohérence. Acidité salvatrice, tenue relative (le vin a-t-il été "rajeuni" ?). On imagine aussi la densité du vin à  sa conception. Jolies notes délicates de roses fanées.

15. Amarone della Valpolicella classico Brunelli Campo del Titari 97 :
Notes : PP14,5 – DS14,5 - PC16 - LG15,5 - VM16 - RT15,5 - Note moyenne : 15,3
- Corvina majoritaire + rondinella + molinara.
- Robe violacée intense.
- Nez jeune, fringant, proposant des notes de fleurs, de viande rôtie, d'épices (girofle), de cuir, de pruneau, de cerise confiturée.
- La bouche reprend ces notes à  son compte. Chaleur (mais sans excès pour ses 15°), densité et sucre résiduel. Original, typé, fougueux, mais ne paraît pas au niveau des meilleurs Amarone (Allegrini, Dal Forno, ..).

 fougue :
16. Vin Santo Montevertine 82 :
Notes : PP15,5 – DS16 - PC15,5/16 - LG15 - VM15,5 - RT13? - Note moyenne : 15,2
- Robe moyennement intense, caramel.
- Nez intense dans un registre animal, avec des parfums de cachou, de noix, d'iode, de citron vert. Evoque Jerez (amontillado ou oloroso sec) ou Madeire.
- Bouche solide et plutôt austère, sans sucre, proposant des notes élégantes d'orange amère et de réglisse. Le vin, non muté (mais passerillé) titre 16,5°. Chaleureux (vraiment trop pour un des dégustateurs) et semblant atypique pour un Santo.

17. Jerez Domecq La Sibarita Oloroso (sec) viejisimo 30 anos :
Notes : PP17 – DS17,5 - PC18 - LG17,5 - VM16,5 - RT16/16,5 - Note moyenne : 17
- Robe intense, tirant sur le brun.
- Nez très complexe qu'on ne se lasse pas d'explorer : notes fumées, oxydées (noix), salines (iode), tabac (tabac blond, havane), cachou, café, pruneau, raisin sec, orange confite (ou mieux : kumquat), citron vert. On pense à  un armagnac (mais on peut également évoquer cognac, whisky ou encore vieux rhum ambré).
- Bouche dénuée de sucre, fine, très longue, complexe, reproduisant les notes citées complétées par des goûts de jambon, de cassonade. Beaucoup de classe pour ce vin exigeant mais admirablement constitué. Idéal en entrée sur des tapas (jambon, anchois, …). Contrairement au symptôme desservant parfois certains grands portos vintage, les 20° d'alcool sont magnifiquement domptés par la matière.

 douceur :
18. Gewuztraminer Deiss Altenberg de Bergheim SGN 89 :
Notes : PP17 – DS17,5 - PC16,5/17 - LG16,5/17 - VM16/16,5 - RT16,5 - Note moyenne : 16,8
- Magnifique olfaction typée : épices, orange fraîche, abricot, pêche de vigne, mangoustan … et bien sûr rose et lychee.
- Bouche sur ces notes, à  l'acidité correcte, grasse et gourmande, longue, un rien doucereuse (attention à  la température de service, le réchauffement renforçant le côté potentiellement "blet", écoeurant du cépage).

19. Vouvray De Boucq 1955 :
Notes : PP15,5 – DS16 - PC16 - LG16 - VM15/15,5 - RT15,5 - Note moyenne : 15,75
- Bouteille sans étiquette.
- Nez déployant un bouquet composé de senteurs plutôt fines de mousseron, de miel, encore joliment fruité (mangue rôtie, coing, cédrat, bergamote).
- Bouche évoquant un demi-sec, dotée d'une agréable vivacité, avec des goûts de pamplemousse, de mandarine, d'orange amère. Encore jeune, aérienne, pleine de vivacité mais sans ostentation, elle semble inusable.

Il est à  noter que les 2 derniers vins, plutôt tendres et aimables, concluent en douceur une magnifique série composée de vins sérieux mais souvent difficiles d'accès : de véritables vins sans concession, pour oenophiles.
02 Oct 2003 15:03 #1

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Joli-joli, tout ça !

Dommage que ce soit si loin...
02 Oct 2003 16:44 #2

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Un peu surréaliste de voir un ploussard au milieu de tous ces vins, et surtout de constater sa bonne tenue face à  des pointures! Rien d'étonnant en fait lorsque l'on connait le producteur!

Olif

P.S.: à  Pupillin, la capitale du dit cépage, on dit "ploussard" plutôt que "poulsard".
02 Oct 2003 22:23 #3

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Comme vous dites, le producteur y est pour qqch, c'était un peu le but de cette comparaison : on a d'ailleur pensé à  Rayas ou encore Leroy !

Ploussard superlatif, donc !
03 Oct 2003 12:39 #4

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Modérateurs: GildasPBAESMartinezCédric42120Vougeotjean-luc javauxstarbuck