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qq vins bus le we du 4/10/2003

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qq vins bus le we du 4/10/2003 a été créé par Guest

Repas chez Laurent Gibet, Bazus, le Samedi 4 Octobre 2003

Les vins sont carafés et goûtés à  l'aveugle.

Les commentaires de dégustation sont de Pierre Citerne.

Frioul - Stanislao Radikon - Collio Ribola Gialla 1995. Note : 15/15,5
- Robe brillante, reflets ambrés et cuivrés.
- Premier nez expansif mais marqué par l'oxydation et une forte acidité volatile ; les senteurs s'épurent et s'harmonisent à  l'aération : abricot sec, sucre d'orge, mandarine confite, et même une pointe de truffe.
- Matière longue et mince, dominée par une acidité alerte et une saveur vibrante de fruit abricoté ; laisse la bouche très propre.

Robert Plageoles - Gaillac "Vin de Voile" 1992. Note : 15
- Robe dorée assez pâle.
- Le nez, net mais austère, exprime une oxydation beaucoup plus jurassienne que le vin précédent : pomme verte, noix verte, bois brûlé...
- Bouche longiligne, droite, saveur fumée pénétrante. L'acidité est vraiment remarquable pour un mauzac ; on s'imagine vraiment dans le Jura.

Château de Beaucastel - Châteauneuf du Pape rouge 1996. Note : 16/16,5
- Robe lumineuse, grenat avec une bordure diaphane légèrement tuilée.
- Très beau nez, avec un fruit immédiat et évident, agrémenté de notes épicées et orientales : santal, thym, cardamome, poivre vert (pointe herbacée, végétale).
- Le fruit s'épanouit en bouche, légèrement compoté mais frais ; la texture est veloutée, dépourvue de rugosité. La finale est vivifiée par une belle acidité, parfaitement intégrée. Beaucastel a vraiment su tirer parti de ce millésime délicat.

Saint-Emilion grand cru classé - Château La Serre 1990. Note : 14,5
- Robe évoluée mais dense.
- Nez avenant et ample, richement doté en fruit (confiture de fraise, de framboise), avec des notes typées de cacao, d'épices douces et de poivron rouge.
- Bouche très moelleuse, un confortable édredon de fruit doux et suave ; mais l'absence de structure tannique et l'acidité faible limitent l'expression du vin, très agréable mais au final un peu plat et manquant d'envergure.

Echezeaux - Jadot 1988 (non carafé). Note : 16,5/17
- Rubis pâle, brillant ; les bords sont ambrés.
- Au nez l'acidité volatile est bien présente, mais le fruit vibrant (griotte, noyau) exprime des notes racées quoique discrètes de cuir et d'épices.
- La bouche est tannique, de volume moyen, toujours vibrante (grâce à  la fraîcheur du fruit et à  la colonne vertébrale acide élégante). Un bourgogne accompli, dans un style svelte et viril.

D. O. Alicante - Gutierrez de la Vega - vino dulce do Moscatel Casta Diva "Furtiva Lagrima" 2000. Note : 15/15,5
- Jaune bouton d'or.
- Très aromatique au nez : écorce de mandarine, gingembre, géranium, oeillet... avec aussi des notes balsamiques de thym et de lavande pouvant évoquer un Klein Constancia.
- Peu de sucre mais beaucoup de structure et de flaveurs en bouche, de l'acidité, de la droiture et du panache dans ce muscat naturellement doux.
06 Oct 2003 16:31 #1

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet Re: qq vins bus le we du 4/10/2003

Tes comentaires sur le vin de Plageoles me rappelle que j'avais apporté une bouteille de 83 de cette cuvée vin de voile chez Stéphane Tissot lorsque Olif avait organisé cette rencontre autour des vins du Jura. Tu pourras retrouver les commentaires dans le forum Jura, ou grâce au moteur de recherche. Je ne suis pas resté à  la dégustation des jaunes et de cet intrus, mais les avis ont été unanimes: Plageoles s'est fait ratatiné.

Jérôme Pérez
06 Oct 2003 20:02 #2

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Réponse de Guest sur le sujet Re: qq vins bus le we du 4/10/2003

Tjs ces pbs de contexte.

On peut citer par exemple (ce qui me vient en tête) :

J'ai servi le voile 92 de Plageoles à  l'aveugle et tt le monde m'a dit : Jaune Jura (car le vin de Plageoles est bien plus mou, du moins croyait-on).

Dans le CR des vins de Mugnier, il y a un CR sur le VDT Picrate de Calcutt. Et bien là , on avait pensé au jaune de Plageoles, et tt le monde (ce n'était pas forcément les mêmes dégustateurs) a dit : pas possible, le voile de Plageoles n'a pas cette acidité !
C'est bien pour cela que j'avais choisi le vin de Plageoles (ca marchait bien de plus sur un potage de potiron au gingembre et un superbe comté), et la dégustation nous a encore une fois appris la modestie ... mais c'est cela qui continue à  être palpitant.

Nous avons organisé une horizontale de jaunes du Jura il y a qq temps (Macle, Berthet-Bondet, Puffeney, Labet, Clavelin - nom curieux, n'est-ce pas ?). Très haut niveau d'ensemble.
Je ne sais pas ce que le vin de Plageoles aurait donné ce soir-là , et je ne le saurai d'ailleurs jamais.

Ce que je peux dire, c'est que le vin de Lescarrets servi en pirate avait à  l'époque déçu !

***********club IVV le 8/12/00
M - Gaillac, Domaine des Causses Marines "Mysterre" 1993 (vin pirate)
Note moyenne : 13 vers 13 - Prix : 180 F
 Curieuse robe brune où se mélangent reflets cuivrés et verdâtres.
 Nez violent, puissant, presque un nez de vin cuit : raisins secs macérés dans du rhum, abricot sec, miel banane séchée.
 Matière dense et alcooleuse, pas de sucre résiduel perceptible, peu d'acidité, peu de cohérence ni de longueur; la finale laisse en bouche une saveur de gingembre. Une curiosité.

***********Pas regouté depuis, ni d'autres millésimes, d'ailleurs !

Amitiés à  tous !

PS : j'ai beaucoup apprécié le CR de Olif sur les vins de Sociando-Mallet en verticale.
07 Oct 2003 10:54 #3

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Réponse de Olif sur le sujet Sam le Pirate

Problème de contexte, certes, qui peut servir ou desservir un vin, mais n'est-ce pas là  le rôle du pirate, d'apporter un peu de piment à  une dégustation, en jouant les trouble-fêtes lorsqu'il sort plutôt bien, mais aussi de se ramasser s'il s'avère de niveau insuffisant par rapport à  ce qu'on veut juger. S'il n'est pas au mieux, on peut toujours lui trouver des excuses et je n'ai à  titre personnel rien contre le vin de voile Plageoles, que je n'ai bu qu'à  deux reprises, une lointaine dont je gardais un bon souvenir, et ce 83, effectivement un peu "mou" par rapport aux stars jaunes du Jura servies en parallèle (Berthet-Bondet 90, Puffeney 90, Puffeney 88,...). Il mériterait d'être regoûté tout seul, pour lui même, et l'appréciation serait certainement différente. Dans le cadre précis de cette dégustation, il s'est positionné très en dessous des étalons.

Concernant The Picrate, je l'ai dégusté également il ya peu (cf rubrique Loire), dans le millésime 97. Cela évoquait effectivement un vin oxydatif du Jura, mais, pour moi, plus un chardonnay style Camille Loye qu'un vin jaune (car il y a quand même une différence certaine entre les deux), doublé d'un croisement avec un cidre breton. Une sacrée originalité!

Olif
07 Oct 2003 15:38 #4

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