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Ganesh 20 : repas/dégustation à  Toulouse

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Repas chez Laurent Gibet
Dimanche 08 août 2004

Une production Ganesh Club

Le contexte :

Chez Laurent pour ses 44 ans.

Participants : Marie Claire Delorme, Jocelyne Puibusque, Pierre Citerne (PC), Laurent Gibet (LG) et Pascal Perez (PP).

Commentaires de dégustation synthétisés par Pascal Perez.

Les vins :

1. Champagne – Salon 1988 :

PP18 – PC17,5 – LG18,5

Senteurs sensuelles de fruits jaunes très mûrs (pêche jaune, abricot), de miel, de mousseron, agrémentées de quelques touches évoluées (fourrure).

La bulle, très fine et rafraîchissante, procure une sensation tactile extrêmement agréable. Elle tempère aussi la grande maturité du fruit. L'équilibre est souverain. L'ample volume, les fruits jaunes, les fruits secs, la gourmandise, la longueur, tout concoure ici à  engendrer un vin abouti.

2. Pfalz – J. L. Wolf – Wachenheimer Belz – Riesling Spà¤tlese Trocken 2001 :

PP17 – PC15,5 – LG16

Le domaine est supervisé (appartient ?) par Ernst Loosen.

Le nez, complexe, arbore des odeurs miellées, florales, de fruits blancs, de fruits exotiques (mangue et surtout passion) et minérales (schiste).

L'attaque est ronde (portée par quelques grammes de sucre), puis la bouche bascule progressivement et harmonieusement vers plus de densité, de droiture et de pureté. La finale minérale est virile et de grande longueur.

3. Châteauneuf-du-Pape – Château Rayas (blanc) 1995 :

PP17 – PC18 – LG18

Nez original et captivant, très fumé (suie), grillé, anis, hydromel, fruits blancs et réglisse blanche.

La bouche, encore monolithique aromatiquement (poire, anis), stupéfie par sa densité, sa profondeur et sa droiture. Le potentiel est indéniable. Aucune oxydation, ni alcool intempestifs (écueils récurrents pour ce cru) ne viennent ternir l'harmonie d'ensemble. Longue finale minérale.

4. Meursault 1ier Cru Genevrières – Louis Jadot 1998 :

PP14 – PC15 – LG14

Olfactions lourdes de pâtisserie (rhum/raisin, caramel, crème fraîche) et de miel.

La dégustation confirme ce manque d'éclat général, peu en rapport avec l'origine du vin. Il présente beaucoup de puissance, de gras, d'opulence, une dose d'alcool conséquente et reste mou. Son expression aromatique, elle aussi, manque de fraîcheur (fruits secs, nougat à  la pistache, malt) et est trop oxydative pour son âge.

5. Clos de Vougeot – Denis Mortet 1997 :

PP17 – PC16 – LG15

Le nez est prodigue, sur des notes classiques de cerise, de réglisse, de girofle, de ronce, de rafle, de peau d'orange séchée et, plus inattendue, d'iode.

La facture concilie modernité (robe noire encre, puissance), et maîtrise (élevage intégré), ce qui n'est pas si courant en Bourgogne où de tels produits sont bien souvent trop extraits et boisés. Le vin est policé, un peu lisse, en dépit de qualités évidentes (volume, élégance, fraîcheur et longueur). Un beau vin, sans folie toutefois, à  moins que ce ne soit pour plus tard, en a-t-il le potentiel ?.

6. Saint-Emilion Grand Cru – Château Figeac 1989 :

PP18 – PC17,5 – LG18,5

On perçoit immédiatement le grand cabernet à  la croisée des chemins, au stade où arômes de jeunesse et d'évolution se marient idéalement. Le fruit est toujours présent (fraise, cassis), le poivron bien mûr, avec du menthol et du zan aussi. Ces caractéristiques résonnent avec du havane, du cuir et de la fourrure, gages d'une noble évolution.

La même race transparaît en bouche. Le vin est d'un grand équilibre et ne souffre aucunement de la lourdeur potentielle du millésime. On peut aussi évoquer sa minéralité, ses très beaux tannins, sa densité et sa longueur.

7. Vin de Table – Alain Chabanon (Domaine de Fontcaude) – Le Villard 1999 :

PP16,5 – PC16 – LG16,5

Vin passerillé du Languedoc, 100% chenin.

De la volatile est perceptible, exhausteur d'arômes entêtants d'ananas et d'abricot confits, de pralin et de miel de châtaignier.

On retrouve les notes confites (coing) associées à  d'autres plus fraîches (orange, mandarine, mangue) ou encore plus douceâtres (nèfle). Une vivacité significative vertèbre l'ensemble et lui donne un équilibre quasiment ligérien alors que sa liqueur, imposante, entraîne plus au sud. Une amertume de bon aloi renforce la finale.

8. Monbazillac – Château Tirecul-La-Gravière 1996 :

PP16,5 – PC16 – LG15,5/16

Senteurs orientales et douceâtres de nèfle, kaki, safran et miel.

La liqueur est imposante, marquée par le botrytis. On flâne au bazar, étourdis par des volutes de fruits secs (raisin, abricot, date), de cardamome, de marmelade d'agrumes (orange, mandarine). La fraîcheur revient en final. Le vin est riche, encore dans sa gangue sucrée, à  attendre.

Laurent
10 Sep 2004 12:25 #1

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Réponse de Daniel S sur le sujet Re: Ganesh 20 : repas/dégustation à  Toulouse

On va commencer à  s'apercevoir ( pour certains c'est déjà  fait ) que le millésime 1989 en Rive Droite a une plus grande longévité que le millésime 1990. Ce compte rendu m'a donné l' envie de déguster Figeac 1989.

Cordialement
Daniel
10 Sep 2004 21:40 #2

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