A vrai dire, je ne savais pas vraiment ou mettre ce CR. Cette rubrique, riche en degustations de reve, ne me paraissait pas le meilleur endroit, mais a defaut de mieux ...

2e degustation thematique du BWC (Bangalore Wine Club). 7 amateurs reunis autour de 9 bouteilles (4 blancs / 5 rouges) amenees par le president qui pour son travail evalue s'ils auraient des debouches sur le marche indien. Il y a generalement 2 ou 3 pirates de meme prix vendus localement afin de comparer.

Les 4 blancs

1er vin: robe jaune claire, nez sur les fruits, la peche en particulier. En bouche, du CO2 residuel, sans equilibre et complexite. Ca fait un peu mousseux a la peche.

2e vin: robe jaune tres clair (limite blanche), nez assez mineral, sur les fleurs, le pain grille et des notes de foin coupe. Pas complexe pour 2 sous, mais plaisant. La bouche est courte, acide en pente descendente avec une forte conotation de verdeur. Leger CO2 residuel.

3e vin: robe jaune clair, nez de produit de nettoyage, quasiment pas de fruit, totalement ininteressant. La bouche pue le bois brule, desequilibree au possible et fortement metallique. Yak (iii)

4e vin: robe jaune blancheatre, nez vanille, sur le beurre et les fruits a chaire blanche. La bouche ressemble a de .... l'[eau. Ca rentre, ca descend et ca disparait sans laisser son adresse.

Les noms:

1er vin = Barton & Guestier Sauvignon Blanc 2003, Cotes de Gascogne
2e vin = Jacob's Creek Semillon-Chardonnay 2003, Australie
3e vin = B&G Chardonnay 2003, Pays d'Oc
4e vin = B&G Bordeaux Reserve 2003, melange Semillon-Sauvignon-Muscadelle

Les 5 rouges

1er vin: robe rouge vermillon. Nez typique d'un vin d'avion classe eco, bois et fumee en avant. Bouche assechante, maigre, amere, pas bonne.

2e vin: robe rouge vermillon. Nez de grenadine (maceration carbonique ?), sur la liqueur de fraise, peu complexe. Bouche fraiche et fruitee, probablement issu d'une vinification en cuve. Un peu sur la reserve, sans grande complexite mais plaisant.

3e vin: robe jeune et foncee. Nez ss'ouvrant a l'aeration, sur le fruit mur, plus complexe que ses predecesseurs, assez sudiste dans son style. Bouche de bonne longueur, bien maitrisee, malgre une certaine secheresse en finale.

4e vin: robe grenat. Nez metallique, poussiereux, avec une impression nette de barrique sale. Bouche dure et astringente avec un feu de fruit. Bof (eee)

5e vin: robe rouge grenat. Nez sur le fruit et le bois, avec de la grenadine en filigrame. Bouche seche, avec des tannins sur-extraits du bois et peu plaisante.

Les noms:

1er vin = B&G Syrah 2002, Pays d'Oc
2e vin = B&G Merlot 2002, Pays d'Oc
3e vin = Jacob's Creek Shiraz - Cabernet 2002, Australie
4e vin = B&G Cabernet Sauvignon 2003, Pays d'Oc
5e vin = B&G Bordeaux Reserve 2003

Conclusion: cela ne peut que difficilement etre pire que ca. Les soit-disant Bordeaux Reserve sont en bas de l'echellon. Le millesime 2003 ne ressort meme pas comme plaisant et opulent. On cache tous les defauts du vin avec du bois a outrance.

Vive l'Australie (aaa) Heureusement qu'on avait une bouteille de Ch. Montelena 94 pour finir (hhh)

Et bien quoi Anthony, il me semble que ton post a parfaitement sa place ici...

Quelle dégustation de reve en effet ! (aaa)

Heureusement qu'il reste des courageux comme toi pour déguster la production française majoritaire (mais c'est un autre débat !)...

Laurent

Laurent,

au dela du depalisir que prendrait tout passionne, l'exercice de style n'en reste pas moins interessant. Les defauts du vin sont flagrants, la methode de les maquiller tout aussi.

On retombe au bas de l'echelle afin d'apprecier encore plus lorsque l'on boit une bonne bouteille.

Peut-etre a conseiller a ceux qui se sentent blases par leurs grandes bouteilles a repetition ??(aaa)

Anthony,

Merci pour ton dévouement à  la juste cause!

Anthony,

Je suis très loin d'être blasé par des dégustations à  répétition de "grandes bouteilles" (je ne suis d'ailleurs pas certain d'en avoir déjà  bu une... (jjj)), mais je trouve que tu as parfaitement raison. Ne dit-on pas que plus le plaisir est rare, plus il est apprécié à  sa juste valeur...

Laurent